Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

H : Si les mérites et la vertu du Saint sont impérissables, si ses bienfaits s’étendent à la postérité la plus reculée, c’est parce que la culture sincère du Tao est la base de sa conduite. Parmi les hommes du siècle qui recherchent le mérite et la réputation, il n’en est pas un seul qui désire fonder des mérites éternels et laisser après lui des œuvres impérissables.

Si les hommes vulgaires ne savent pas éterniser leurs mérites, c’est parce qu’ils veulent les fonder par la force de leur prudence, et qu’ils rencontrent des hommes doués d’une prudence supérieure, qui l’emportent sur eux et les dépouillent de leur réputation.


(2) E : C’est-à-dire que sa vertu deviendra florissante, et que ses bienfaits s’étendront jusqu’à ses derniers neveux.

H : Le Saint renouvelle la pureté de sa nature et fonde dans l’empire le Tao et la Vertu. Les hommes de l’empire sont touchés de son exemple et se soumettent du fond du cœur. Ses œuvres sont éternelles. C’est pourquoi ses mérites coulent jusqu’à dix mille générations et ses bienfaits s’étendent à l’infini. Voilà un homme qui sait fonder et conserver le Tao.


(3) E : D’après l’état actuel de l’empire, je juge de l’état futur de l’empire.


(4) E : L’empire n’a pas deux Tao (Voies). Si le Saint connaît l’empire, c’est uniquement par ce Tao.

Aliter C : Comment sais-je que l’empire ne diffère pas d’un royaume, un royaume d’un village, un village d’une famille, une famille d’un homme ? Parce que tous les hommes se ressemblent, parce qu’ils sont également propres à cultiver la vertu. Comment sais-je cela ? Je le sais par ce corps, c’est-à-dire par moi-même, en examinant la manière dont je pratique le Tao. Cf. chap. xlvii.

Aliter A : D’après ceux qui cultivent le Tao, je juge des hommes qui ne le cultivent pas ; je vois quels sont ceux qui périront ou seront sauvés.