Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/320

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NOTES.


(1) E : Toutes les paroles de Lao-tseu sont certainement faciles à comprendre, faciles à pratiquer. Si, dans l’empire (ou dans le monde), personne ne peut les comprendre ni les pratiquer, c’est que personne n’a une idée nette du Tao et de la Vertu.


(2) E : Les mots tsong « origine » (A : littér. aïeul), et kian « règle » (vulgo « prince »), se rapportent au Tao et à la Vertu. Il n’y a pas une parole de Lao-tseu qui n’ait un fondement solide. En effet, elles ont pour origine et pour base le Tao et la Vertu. Par eux (par le Tao et la Vertu) le Saint dirige toutes les affaires de l’empire, par eux il distingue clairement les succès et les échecs, ce qui est digne d’approbation ou de blâme ; par eux, il met en lumière les présages certains du malheur ou du bonheur, de la victoire ou de la défaite. Ainsi le Tao est l’origine de ses paroles, la Vertu est la règle (littéralement « le prince, c’est-à-dire le régulateur ») de ses actions.


(3) Liu-kie-fou : Ils ne connaissent ni le Tao, qui est l’origine de mes paroles, ni la vertu, qui est la règle de mes actions.

E : Il est nécessaire que les hommes connaissent le Tao et la Vertu ; ensuite ils connaîtront la source et la nature de mes paroles, et peut-être pourront-ils les pratiquer. Mais, comme ils ne connaissent ni le Tao ni la Vertu, il en résulte que, quoique mes paroles soient très-faciles à comprendre, jusqu’à la fin de leur vie, ils ne peuvent les comprendre.


(4) E : Ceux qui comprennent mes paroles sont bien rares. Cela montre que mes paroles sont élevées et subtiles ; par cela même elles sont dignes d’estime. Elles n’en seraient pas dignes si tous les hommes pouvaient les comprendre.

Plusieurs éditions, par exemple A, B, H, portent tche « ceux qui, » après ngo « moi ». De cette manière, l’adverbe tse