Page:Lao-Tseu - Le livre de la voie et de la vertu - traduction Stanislas Julien, 1842.djvu/323

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kong (A) que j’ai traduit le 2e et le 6e p’ing par « s’affliger » (khou , « trouver amer, pénible, affligeant »), et les 4e, 5e, et 8e par « être malade, éprouver une maladie ; » yeou-p’ing 有病.

A : Connaître le Tao et dire qu’on ne le connaît pas, c’est le comble de la vertu : 乃德之上.

E : Être ébloui par la connaissance qui naît du contact des choses sensibles, et ne pas posséder le non-savoir qui constitue le vrai savoir, c’est le défaut général des hommes du siècle. C’est pourquoi, si celui qui connaît le Tao peut revenir au non-savoir, c’est la marque d’un mérite éminent : 斯爲上.

Dans le chapitre x, Lao-tseu exprime la même pensée lorsqu’il dit : « Si l’homme peut se délivrer des lumières de l’intelligence, il sera exempt de toute infirmité (morale). »


(2) E : Celui qui ne connaît pas le Tao s’attache à de fausses connaissances, et les prend pour des connaissances solides. Dès que les fausses conaissances[sic] résident dans son esprit, elles deviennent, pour lui, une (sorte de) maladie.


(3) E : Les fausses connaissances sont la maladie de notre nature. Lorsqu’on sait que les fausses connaissances sont une maladie et qu’on s’en afflige (littéralement : « et qu’on les regarde comme une « maladie »), alors, on n’éprouve pas la maladie des fausses connaissances.


(4) E : Connaître le Tao et (croire) qu’on ne le connaît pas, c’est justement le fait (littéralement : « l’affaire ») du Saint. Le Saint est exempt de la maladie des fausses connaissances, parce qu’il s’en afflige. C’est pourquoi la maladie des fausses connaissances s’éloigne de lui.