Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/288

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de plus, on verra ci-après que est à très-peu près égal à enfin, on peut supposer ici la fonction précédente devient ainsi

En l’égalant à l’excès observé , on pourra déterminer et l’on trouvera

Il semble donc résulter des observations précédentes que la rapidité du mouvement de la Lune dans son orbite augmente à Brest d’environ l’action de la Lune pour soulever les eaux de la mer, comme elle retarde d’un jour et demi l’instant du maximum des marées ; mais cet élément délicat doit être déterminé par un plus grand nombre d’observations.

27. Comparons enfin les marées des syzygies des solstices d’hiver à celles des syzygies des solstices d’été de la Table I, pour avoir l’effet de la variation des distances du Soleil à la Terre sur les marées. Si l’on ajoute ensemble les marées totales des jours et dans les solstices d’hiver de la Table I, on aura pour leur somme. La même somme dans les marées syzygies des solstices d’été est , plus petite que la précédente de , ce qui prouve l’influence de la plus grande proximité du Soleil en hiver qu’en été sur les marées.

Pour comparer sur ce point la théorie de la pesanteur aux observations, nommons la somme des carrés des cosinus des déclinaisons du Soleil dans les syzygies des solstices d’été de la Table I ; nommons la même somme pour la Lune. Considérons ensuite que le Soleil est d’environ plus près de nous en hiver que dans sa moyenne distance, ce qui augmente d’un vingtième la valeur de qui, par la raison