Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/315

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coefficients, qui diffèrent peu des coefficients ^25503 et , déterminés par les observations.

37. Le retard des marées d’un jour à l’autre varie très-sensiblement avec les distances de la Lune à la Terre. Pour comparer sur ce point la théorie aux observations, j’ai ajouté, dans les marées périgées de la Table III, les heures des pleines mers du matin et du soir du jour même de la syzygie, ces heures étant comptées du minuit vrai pour celles du matin, et du midi vrai pour celles du soir. Leur somme est . J’ai ajouté de la même manière les heures des pleines mers du matin et du soir du troisième jour après la syzygie, et j’ai trouvé pour leur somme. La différence , divisée par donne pour le retard des marées d’un jour à l’autre.

Dans les marées apogées de la même Table, la somme des heures des pleines mers du jour de la syzygie est , et la somme des heures des pleines mers du troisième jour après la syzygie est . La différence , divisée par donne pour le retard des marées d’un jour à l’autre. On voit ainsi que ce retard est moindre dans l’apogée que dans le périgée de la Lune, et, en comparant les résultats précédents aux demi-diamètres de la Lune dans les observations de la Table III, on trouve qu’à une minute de variation dans ce demi-diamètre répondent secondes de variation dans le retard des pleines mers d’un jour à l’autre.

Voyons ce que la théorie donne sur cet objet. Les observations de la Table III ayant été prises indistinctement vers les équinoxes et vers les solstices, on peut y supposer égal au mouvement synodique de la Lune dans les syzygies, et Dans ce cas, le retard des marées d’un jour à l’autre vers les syzygies est, par le no 34, égal à

mais est plus considérable dans le périgée que dans l’apogée de