Page:Laplace - Œuvres complètes, Gauthier-Villars, 1878, tome 2.djvu/323

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dans les quadratures, étant alors le retard moyen des marées d’un jour à l’autre. Maintenant on peut supposer, sans erreur sensible, dans ces expressions, ce qui les réduit à et mais on a, par ce qui précède, ainsi, le premier retard étant supposé de secondes, le second sera de  ; les observations donnent secondes ; la théorie sur ce point est donc d’accord avec elles.

41. Nous pouvons maintenant réduire en nombres l’expression de la hauteur de la mer, à un instant quelconque, au-dessus de sa surface d’équilibre, expression que nous avons donnée dans le no 20. On a vu précédemment que les termes de cette expression, multipliés par et par , sont insensibles à Brest. On peut d’ailleurs, vu la petitesse de , supposer sans erreur sensible, dans le terme qu’il multiplie, La constante est l’intervalle dont la marée solaire suit, à Brest, le passage du Soleil au méridien, cet intervalle étant réduit en degrés, à raison de degrés pour un jour ; or l’ensemble des observations des marées syzygies nous a donné pour cet intervalle et l’ensemble des observations des marées quadratures donne pour le même intervalle  : le milieu entre ces deux résultats est en le réduisant en degrés, on aura  ; c’est la valeur que nous assignerons à Cela posé, l’expression de sera, pour Brest,

Dans cette formule : 1o est l’angle horaire du Soleil, c’est-à-dire l’angle qu’il a décrit par son mouvement diurne, depuis son passage au méridien de Brest jusqu’à l’instant pour lequel on calcule ; 2o  ; et sont les déclinaisons du Soleil et de la Lune, les déclinaisons boréales