Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/156

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retard, ces pauvres immortels, avec leur Dictionnaire, qu’ils ont eu peur, en nommant ce forgeur infatigable de mots nouveaux de toutes sources, de toutes couleurs et de toutes odeurs, de ne pouvoir sortir de ce mauvais K et de tomber sur le Q le plus naturaliste du naturalisme. Cette explication n’est pas de moi, elle est d’un concierge de l’Institut ; il m’avait demandé le secret, je le viole : j’aime mieux être indiscret que coupable de semblables jeux de lettres ; j’accepte tout, excepté de subir les P… de la terre.

Pour complèter le romancier, j’aurais encore à exposer ce qu’il entend par observation, évolution, milieux ambiants, milieu social, analyse, investigation, sociologie pratique, etc., dans le roman ; mais comme je n’ai déjà que trop sacrifié de pages à toute cette quincaillerie scientifico-naturaliste, je renvoie, pour leur signification, le lecteur à tous les dictionnaires ; il n’aura qu’à opérer, pour son usage particulier, l’adaptation qu’en a faite Zola. Quand le mot, employé littérairement, s’appliquera scientifiquement à une loi organique, à un fait physique, à une matière quelconque, on l’attribuera, selon l’occurrence, à l’esprit, au corps, aux phénomènes moraux ou aux phénomènes physiques ; matière ou âme, c’est tout un pour le naturaliste.

« Le vice et la vertu, a dit Taine, le philosophe analyste du genre, sont des produits