rendre la plus inoffensive possible. Et voilà où se trouvent l’utilité pratique et la haute morale de nos œuvres naturalistes, qui expérimentent sur l’homme, qui démontent et remontent pièce à pièce la machine humaine, pour la faire fonctionner sous l’influence des milieux. »
J’ai cité textuellement tout ce passage, parce que là est toute la genèse synthétique, esthétique et étique de la méthode expérimentale de Zola ; pour un peu j’allais dire tout le prestigieux venin de sa littérature. Le docteur Ferdas, élève distingué de Claude Bernard, dans sa brochure : la Physiologie expérimentale et le Roman expérimental, p. 16, répond en ces termes à cette adaptation d’une science rigoureuse aux fantaisies naturalistes d’un romancier : « Ainsi, voilà qui est bien net, le roman expérimental continuant et complétant la physiologie, il est désormais du devoir de M. Béclard, l’éminent professeur de physiologie de la Faculté de médecine ; de M. Laborde, le chef des travaux physiologiques ; de MM. Duval, Ch. Richer, etc., de demander sans retard au ministre de l’Instruction publique la création d’une chaire de roman expérimental à l’école de médecine de Paris ; Zola est naturellement désigné à l’avance pour s’y asseoir magistralement. Le professeur naturaliste, entouré d’une foule studieuse de jeunes élèves, avides de continuer et de compléter leurs notions