Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/225

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décroche, dans le sublime de Poulot, ses noms les plus suggestifs et ses scènes les plus alcooliques ; Germinal rappelle, par son style et son socialisme, les Misérables de Victor Hugo ; le Rêve est un pastiche effacé de Notre-Dame de Paris, la Débâcle un thème amplifié et gonflé de l’épisode de Waterloo des Misérables ; le Ventre de Paris et Pot-Bouille doivent au Paris inconnu de Privat d’Anglemont, aux Convulsions de Paris de Maxime Ducamp et à des études de d’Haussonville et de Vitu, la meilleure et la plus saine partie de leurs renseignements ; et, pour ne pas prolonger outre mesure la liste des sources où a surabondamment puisé Zola, qui n’a pas voulu surcharger ses livres, en les citant, qu’il me suffise de dire qu’il n’y a de lui et bien de lui que les longs détails descriptifs, linguistiques et surtout pornographiques qui sont la grosse pièce, non pas résistante, mais alléchante de ses livres. La Terre, œuvre de basse et ignoble calomnie du paysan, est une déjection de En rade de Huysmans et d’une pièce de vers de Rollinat, ce frère raffiné et délicat de Baudelaire et la Bête humaine, une pâle et répugnante copie d’un roman de George Moore. La Paix sociale, organe de la ligue nationale de l’athéisme, ayant publié dans son premier numéro du 2 juin 1888 les Amours d’un homme laid, par Mme  Berton, née Samson. À son début l’auteur réclama la