Page:Laporte - Émile Zola, 1894.djvu/46

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lité terrible et fatale ! Étant accepté ce théorème naturaliste de la transmission des qualités et des défauts physiques et psychiques des ascendants aux descendants que doit produire l’effet Zola-Aubert, mâtiné italien-français, résultat de deux causes si différentes et si éloignées, l’une d’en deçà, l’autre d’au delà les Alpes ? Cette mixture franco-italienne a-t-elle la vertu des deux, les vices d’un seul, ou rien de personne ? Analyste expérimentateur, je suis, attentif et anxieux, le travail de cet alambic physico-chimique qui se nomme Zola, et je me demande lequel de ces deux facteurs a pu, dans ses évolutions de milieu, lui infuser ce naturalisme transcendant qui, de la matière la plus grossière, a produit de l’or… en romans. Le creuset de tous les alchimistes, si riche en découvertes scientifiques, mais si pauvre en pierre philosophale, n’a jamais produit autant d’or que la plume de cet ingénieux naturaliste.

L’auteur du Roman expérimental a expliqué tant de choses et essayé d’en faire passer tant d’autres par l’influence des milieux, qu’il est certainement légitime d’essayer sur lui-même sa propre méthode.

Je ne veux pas pousser cette formule naturaliste jusqu’à ses conclusions extrêmes, elle me mènerait trop loin ; je tiens seulement à faire observer que cette loi de l’hérédité n’est en somme qu’une contrefaçon du