Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/153

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VIII

Feuilles, tombez


 
Déjà le vent, tant la saison est brève,
Sème la feuille autour de la forêt ;
Et des sentiers encor verts, où je rêve,
Sous le bois mort le gazon disparaît.

Arbres chéris ! plus U’ombre sous vos branches ;
La clarté pleut à travers leurs réseaux.
Sur cette mousse adieu les robes blanches,
Sur ces buissons adieu les gais oiseaux !

Ainsi, mon cœur, dans les bois où tu songes
L’automne arrive et la bise a soufflé ;
Le jour s’est fait à travers leurs mensonges :
De nos plaisirs l’asile est dépeuplé.