Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/262

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Avec nous tu peux, à ton aise,
Faner l’herbe de ce verger.

Le goûter, au fond des corbeilles,
Va nous offrir, dans un moment,
Blanche crème et fraises vermeilles,
Et pain bis mêlé de froment.


FRANTZ


Là-haut, dans les pays où je veux aller vivre,
Il est des fleurs sans nom, il est des fruits divins ;
Et, du tronc de chaque arbre, un miel qui vous enivre
Jaillit à flots plus purs que tous les vins.


BERTHE


Nos prés ont des fleurs aussi douces ;
Essaye un jour de leur odeur.
Pose un peu sur ton front boudeur
Ces couronnes que tu repousses.

A côté de nous reste assis
Sur ces pelouses favorites ;
Laisse à nos fraîches marguerites
Effacer tes pâles soucis.