Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/275

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Mais la moisson va son train ;
Puis, au bout de la semaine,
On ramène
Son mulet chargé de grain.

Mes fils, au bruit de ses cloches,
Légers, glissant sur les roches,
Viennent se pendre à mon flanc,
Fêtant de leurs allégresses
Mes caresses,
Et l’espoir du bon pain blanc.


CHŒUR


Moissonneurs ! sans plaindre vos peines,
Cueillez les blés mûrs dans les plaines,
Le blé, notre bien le plus cher !
Ce grain d’or, sous sa pâle écorce,
C’est le germe de notre force ;
C’est notre sang et notre chair.

Pour le pauvre, en liant la gerbe,
Laissez quelques épis dans l’herbe ;
Qu’il glane un peu de ce bon grain.
Puissions-nous, dans un champ prospère,
Voir tous les fils du même père
Unis autour du même pain !