Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/280

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nfant !
Son caprice est triomphant
Dès qu’il veut sourire.

C’est la gaîté du manoir,
Jadis solitaire ;
Ses yeux éclipsent, le soir,
Notre lampe austère.
C’est la primeur du verger,
L’agneau blanc cher au berger,
La fleur du parterre.

Il fait de ses cheveux d’or
L’anneau qui nous lie ;
Il fait qu’on espère encor,
II fait qu’on oublie.
Lorsqu’un orage a grondé,
Que les pleurs ont débordé,
Il réconcilie.

C’est pour lui qu’on a semé,
Qu’on remplit la grange ;
Le pain blanc reste enfermé
Pour le petit ange.
C’est pour lui, joyeux garçon,
Que chacun dit sa chanson,
Pour lui qu’on vendange.