Page:Laprade - Les Symphonies - Idylles héroïques, Lévy, 1862.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mêlant noirs cheveux, boucles blondes ;
Leurs regards, prompts à se chercher,
Croisent deux éclairs sous les ondes.

Alors, animés par leurs yeux,
Le bassin, fait pour qu’on s’y mire,
De sombre devenu joyeux
S’illumine de leur sourire.


CHANT D’OISEAUX


Quand nous chantons nos amours,
Les vieux chênes sont-ils sourds ?
Non sans doute.
Mais à leurs pieds, par bonheur,
Dans l’ombre, un beau promeneur
Nous écoute.

On le devine à ses yeux,
C’est un amant soucieux,
Las d’attendre.
Charmez, oiseaux, son ennui,
Et trouvez un chant, pour lui,
Vif et tendre.

Battez de l’aile ! on entend
Deux soupirs, à chaque instant,