Page:Laprade - Poèmes évangéliques, Lévy, 1860.djvu/82

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Maintenant s’enquiert-on de vos œuvres, vous dites :
Oh ! nous sommes les fils des saints et des lévites !
Et Dieu dit : Ces gentils, ces hommes sans aïeux,
J’en fais mes ouvriers, mes fils les plus pieux.
Cessez donc de parler des vertus de vos pères,
Montrez à votre tour des œuvres salutaires ;
Car la hache est à l’arbre, et va dans un moment
Jeter au feu tout bois infertile et gourmand. »

Et le peuple inquiet l’interrogeait : « O maître !
Que faire donc ? »

Et Jean : « Voici ce qui doit être :
Quiconque a deux habits lorsqu’un autre homme est n
Doit donner le meilleur à ce frère inconnu ;
Et quiconque a du pain, un toit, un héritage,
Doit à ceux qui n’ont rien en faire le partage. »

Or au fond de leurs cœurs ils se demandaient tous :
« Jean n’est-il pas le Christ apparu parmi nous ? »

Et lui : « Je ne suis pas le Messie, et pas même
Un prophète. Je viens vous donner le baptême.
Je viens laver dans l’eau les hommes pénitents,
Et préparer la voie à celui que j’attends.