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MELVIL-BLONCOURT




Né à Grand-Bourg,
le 11 août 1823.
Décédé à Décédé à Paris,
le 9 novembre 1880.



Sorti du lycée Louis-le-Grand, il obtint sa licence de la Faculté de Droit de Paris, et fonda au Quartier Latin le Journal des Ecoles. Melvil-Bloncourt se jeta dans le mouvement politique et, en 1848, il collaborait à la Vraie République, au Peuple, à la Voix du Peuple. Arrêté au 2 décembre, il fut enfermé à la Conciergerie, puis relaxé[1]. Il s’occupa alors de travaux littéraires et économiques. Il fit paraître la France Parlementaire, recueil destiné à faire connaître les grands orateurs politiques depuis la Révolution.

Pendant tout le Second Empire, Melvil-Bloncourt collabora à un grand nombre de dictionnaires, encyclopédies, revues et journaux, notamment à la Biographie Universelle de Didot, au Dictionnaire Universel de Maurice Lachâtre, au Dictionnaire de Commerce et de Navigation, à l’Encyclopédie Générale, au Dictionnaire des Communes de France, au Courrier de Paris, au Journal des Economistes, à la Revue du Monde Colonial, au Siècle, à l’Illustration, à la Revue Politique, au Courrier des Deux-Mondes, au Réveil, au Citoyen, à la Vérité, à l’Orphéon, à la Production Littéraire, etc., etc.

  1. M. Ch. -L . Chassin. dans son ouvrage Souvenirs d’un Etudiant de 48, préfacé par M. H. Monin, parle de Melvil "un mulâtre", qui avait pris part aux "agitations préparatoires de la Révolution de février", et qui se retrouva à la Conciergerie à la suite d’une manifestation d’étudiants et qu’il rencontra, peu après, au coup d’Etat du 2 décembre, dans un comité de résistance. "Il professait pour Edgard-Quinet, dit M. Ch. - L. Chassin, une admiration fanatique, exclusive. Il discutait Michelet. il réputait Quinet indiscutable."