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DU LANGAGE


des rasoirs anglais de quinze sous… goureur. — Le chasseur d’Afrique qui rapporte d’Alger des cachemires… goureur. — L’ouvrier qui a trouvé une montre d’or et qui veut la vendre aux passants… goureur. — A. Monnier.

Gouspin : Mauvais gamin. — Diminutif du vieux mot gous : chien. — « Quarante ou cinquante jeunes gouspins bruyants et rageurs. » — Commerson.

Gousse : V. Gougnotte. — Mot à mot : chienne.

Gousset percé (Avoir le) : n’avoir pas un sou en poche. — « Comment faire quand on a le gousset percé » — Letellier, Chanson, 1839.

Goye : Dupe, niais. — Signifie depuis longtemps Chrétien chez les juifs. — « Le goye te mire, le pante te regarde. » — Monselet.

Graillonner : Parler (Vidocq). — Diminutif du vieux mot grailler : croasser. V. Roquefort.

Graillonneur : Homme qui expectore souvent. — « Comme c’est ragoûtant d’avoir affaire avant son déjeuner à un graillonneur pareil ! » — H. Monnier.

Grain (Écraser un) : Boire la goutte. Plus applicable à l’alcool dans lequel on conserve quelques grains de verjus. — « Est-ce que nous n’écrasons pas un grain ? » — La Bédollière.

Graine d’épinards : Épaulette d’officier supérieur. — Avant d’avoir quitté la branche, ces graines ressemblent en effet assez aux grosses torsades d’épaulettes. — « Les grands qui viennent au monde avec des épinards d’amiral sur l’épaule. » — L. Desnoyer. — « Graine d’épinards à part, les officiers du 101e sont tous supérieurs. » — Noriac.