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DU LANGAGE

Monarque : Roi de cartes. — « Ou si c’est un roi qu’elle relève, elle s’écrie : Je pince le monarque. » — M. Alhoy.

Monarque : Pièce de monnaie. — Allusion à l’effigie royale. — « Il va nous donner quequ’vieux monarque pour y boire à la santé… » — Gavarni.

Monocle : Lorgnon simple. — « Adapte donc un monocle à l’arcade de ton œil gauche ! » — Montépin.

Monseigneur : Pince à forcer les portes. — Jeu de mots. — Quelle est la porte ne s’ouvrant pas lorsqu’on annonce monseigneur ? — Si, comme l’affirme M. Fr. Michel, on a dit autrefois Monseigneur le Dauphin et par abréviation Dauffe, nous voyons encore là un calembour sur le dos fin de la pince qui permet son introduction. V. Caroubleur.

Monsieur : Entreteneur. V. Amant de cœur. — On ne peut pas parler à mademoiselle. Et le mosieur… n’y est pas ? » — Gavarni. — « En argot de galanterie, le mot d’époux désigne l’entreteneur ; mais il n’est pas le seul. Suivant le degré de distinction d’une femme elle dit : Mon époux, — mon homme, — Mon monsieur, — mon vieux :, — monsieur chose, — mon amant, — monsieur, — ou enfin monsieur un tel. — Sauf dans la haute aristocratie où l’on dit : Monsieur un tel, ce mot mon époux est général, il se dit dans toutes les classes. » — Cadol.

Faire le monsieur : Trancher du maître, du fashionable. — « Sa suffisance le fait haïr, il fait le monsieur. » — Hilpert.
Monsieur : mesure de capacité — « Il existe de plus une certaine eau-de-vie dont le prix varie suivant la