Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/117

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

quartiers où l’ont eût pu surprendre quelques-unes de ces images simples et vivantes qui font plaisir : un marché, une noce, la sortie de l’école, une jeune fille à son piano, une vieille demoiselle tricotant derrière sa croisée, la ménagère coupant dans une miche des tartines pour ses mioches, le menuisier rabotant une belle planche en chantant, un salon avec ses fauteuils, ses portraits de famille, ses meubles bien cirés, son guéridon offrant, au milieu du tapis, un vase blanc presque caché par un gros bouquet pommé de roses-thé ou de roses roses.

Toujours les sites déserts, les chemins écartés, les repas froids composés de biscuits durs et de conserves distribués aux prisonniers qu’on change de prison.

Ce vieil idéaliste à qui la viande répugnait avait eu, plus d’une fois, envie d’une poire, d’une pêche mûre,