Page:Larguier - L'an mille, 1937.djvu/248

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côté d’Hélène, nu-tête, ses lourds cheveux noués en un chignon massif sur la nuque, un peu plus pâle que de coutume mais plus belle que jamais dans sa robe de laine blanche.

Derrière eux venaient madame Duthiers-Boislin entre son mari et le nouveau propriétaire du domaine des Cyprières, le grand poète qui ne voulait plus que cette solitude de chartreuse.

Le maire se leva. Il avait mis ses besicles et il ressemblait, près de sa table de chêne ciré, à un vieil instituteur dans une salle d’école villageoise. Ses mains d’artisan qu’il ne parvenait pas à blanchir tremblaient en prenant l’acte de l’état civil.

Sa voix tremblait aussi quand il prononça les formules d’usage :

— Pierre-Dominique Dorval, acceptez-vous de prendre pour femme Claire-Hélène Danglars ?

— Oui…