Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/764

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civilité, etc. Observer la discipline. Pl'OV. Obskrver LES LONGUESET LES BRÈVES, OBSERVER LES I·OINTS ET LES VIRGULES, être très cérémonieux, extrêmement exact dans les plus petites choses. Il Considérer avec application les choses physiques ou morales Observer la nature. Observer le cœur hu- main.Epier, surveiller Observer les démarches de l'ennemi. Regarder Obse1'- ver le.s passattts. Il Remarquer, faire atten- tion Observer ce qu'on dit. S'observer, vr. Se regarder attentivement l'un l'autre Les deux champions, avant d'en verzir aux mains, s'observaient des yeux, Prendre bien garde à ce que l'on fait ou ce que l'on dit soi-même On s'observe devant un rival. Déi*. Observable, observance, observan- tin, observateur, observatrice, observation, observatoire. Syn. (V. Examiner.) OBSESSION obsessionem), sf. Action d'obséder Céder aux obsessions de quel- qu'un. Il Etat de celui qui est obsédé par le démon Otz distingue l'obsession de la pos- session. OBSIDIANE (vx) ou OBSIDIENNE (Ob- sidius qui découvrit cette pierre en Ethio- pie), sf. Substance minérale d'origine volca- nique, qui a l'aspect du verre à bouteilles. C'est une variété d'orthose que l'on trouve dans les terrains trachytiques et da.ns les volcaus anciens ou actuels. L'obsidienne est d'un noir de poix, d'un gris blanchâtre ou d'un vert bouteille; elle a une texture vi- treusc et préscute une grande dureté elle raye facilement le verre, et est inattaquable par les acides. Ses principaux gisements sont en Hongrie, aux îles Lipari, aux Açores, en Islande, au Mexique, au Pérou, etc. Les peuples de l'âge de la pierre se faisaient des haches, des pointes de lance, des couteaux et divers ustensiles avec l'obsidienne. Les Péruviens en polissaient des plaques dont ils se servaient comme de miroirs de là le nom de zniroir des Incas sous lequel on dé- signe quelquefois cette roche. OBSIDIONAL,ALE (1. obsidionalem de obsidere, assiéger), adj. Relatif au siège d'une ville. Il Couronne obsidionale, cou- ronne -d'herbe que décernaient les Romains au général qui avait fait lever le siége d'une ville. Il . Monnaie obsidionale, celle qu'on frappe quelquefois dans une ville assiégée et qui n'a qu'une valeur de convention. OBSOLÈTE(1. obsoletum du pfx. ob + solere, avoir coutume), adj. Qui est hors d'usage Mot obsolète. (Néol.) OBSTACLE (1. obstaculum), sm. Tout ce qui s'oppose à l'accomplissement d'une chose Obstacle insurmontable, Tout ce qui empêche qu'une force ne produise son effet Le ntotcvenzent rencontre dans l'at- traction un obstacle qui lui est constam- ment opposé. (Phvs.) OBSTANT, ANTE (]. obstantem de ob- stare, faire obstacle), adj. Qui fait obstacle, qui s'oppose Cozzclusions obstatzles (vx). OBSTÉTRICAL, l.V (obstétrique) sm. Qui a rapport aux accouchements L'art obstélrical. OBSTÉTRIQUE (1. obslelricenz, accou- cheuse), sf. L'art des accouchements Pro- fesseur d'obstétrique la maternité de Paris. (Méd.) Dér. Obstétrical, obstétri- cale. OBSTINATION (1. obstinationem) sr. Attachement tenace, entêtement Une ridi- cule obstination. Il État de celui qui s'attache a une chose avec ténacité, qui s'entête Persévérer dans son obstination. OBSTINÉ, LE (obstiner), adj. Qui a un attachement considérable pour une idée, une opinion Un républicain obstiné. il En- tété Homme obstiné. il Qui marque do l'ob- stination Prétention obstinée, ne peut faire cesser Rhume obstiné. – S. Per- sonne obstinée Voyez le petit obstiné! OBSTINÉMENT (obstinée + sfx. ment), adv. Avec obstination Soutenir obstiné- ment son opiniun. OBSTINER (1. obslinare), vt. Rendre obstiné En contrariant trop les en/'ants, ott les obstine. Il Obstiner quelqu'un, sou- tenir le contraire de ce qu'il dit. S'obsti- ner, vr. Persévérer dans l'attachement qu'on a pour une chose S'obstiner dans son opinion,' Ilér. Obstiné, obstinée, nément, obstination. OBSTRUCTIF,IVE (1. obstruction, supin de obstruere, boucher), adj. Qui produit des obstructions Aliment obstruclif. (Méd ) OBSTRUCTION (1. obstructionem), sf. Engorgement qui empêcheou gène le passage des humeurs dans les vaisseaux du corps de l'homme, d'un animal L'obstrztction d'une artère. L'obstructton du foie. il Action de re- courir à divers artifices, à diverses manœu- vres dans une assemblée pour empêcher une discussion d'aboutir. (Néol.) OBSTRUER (1. obslruere), vl. Boucher, gêner le passage par un obstacle Obstruer ztne Il Causer une obstruction Un cail- lot de sang obstrue quelquefoismne reine. S'obstruer, vr. Devenir obstrué Les con- duites d'eau peetvent s'obstruer. De)'. Obstructif, obstructive, obstruction. OBTEMPÉRATION (obtempérer), sf. Action d'obtempérer. OBTEMPÉRER (1. oblemperare) z-i. Obéir, se conformer a Obtempérer aux or- dres d'un chef. Gr. pé devient pè devant une syllabe muette, excepté au futur et au conditionnel j'obtempérerai, tu obtempé- rerais. Dér. Oblempéralion. OBTENIR (1. obtivere), vl. Parvenir à se faire accorder ce qu'on demande Obtenir un emploi,Parvenir à un effet, à un résul- tat Obtenir une fermentation. -S'obtenir, •.or. Etre obtenu L'aisance ne s'obtient que pur le travail L'hgdrogène peut s'obtenir en décomposant l'eau par l'élincelle électrique. Gr. Ce verbe se conjugue comme tenir. Dér. Obtention. OBTENTION (1. obtentionem), sf. Action d'obtenir L'obtention d'un emploi, d'une grâce, d'un privilège. OBTURANT,ANTE (1. obturantem: de oblurare, obturer), adj. Qui sert il obturer: Plaque, obturante. 1. OBTURATEUR (I. oblurare, fermer), sm. Tout ce qui empêche l'écôulement d'un liquide ou le passage d'un gaz: Un obtura- teur très exact. Plaque qui bouche un ori- fice, un tuyau Dans les maclaines indus- trielles, les obturateurs ont de nombreuses applications. 2.0BTURATEUR,TRICE(oM(«YZta«-l), adj. Qui bouche Bouchon obturateur. Pla- que obturatrice. OBTURATION (1. obturationem) sf. Ac- tion de boucher les perforations acciden- telles des os L'obturation d'une dent cariée. Action d'assurer la fermeture d'un orifice pour empêcher l'écoulement d'un liquide ou le passage d'un gaz Dans les nouveaux ca- nons se chargeantpar la culasse l'obturation est parfaite.

  • OBTURER (1. obturare), vt. Boucher

Obture)- ztn conduit. (Néol.) Dér. Obtu- rant, obturante, obturateur 1 et 2, obtura- tioxt. OBTUS, USE (1. obtusum), adj. Émoussé, arrondi Feuille obtuse. Il Angle obtus, tout angle plus grand qu'un angle droit. Fig. Esprit obtus, peu pénétrant. Comp. Oh- tùsangle. OBTUSANGLE(obtus + angle), Qui a un angle obtus Triangle oblusangie. OBUS [o-bu-ze](esp. sin. Projectile creux, sphérique ou oblong, que l'on fait éclater à l'aide d'une fusée percutante ou fu- sante Pendant la guerre franco-allemande, les Prussiens ont couvert Strasbourg d'obus. Jusqu'à l'invention des bouches à feu rayées, les obus furent de forme sphéri- que aujourd'hui on leur donne une forme cylindro-conique ou cylindro-ogivale; ils se meuvent la pointe en avant, ce qui permet d'y adapter un mécanisme percutant. Pour les canons rayes se chargeant par la bouche, les ohus portent des ailettes en zinc qui font. saillie sur la fonte et s'engagent dans les rayures pour les canons se chargeantpar la culasse, l'obus est enveloppé dans une che- mise de plomb ou entouré d'une ceinture de cuivre qui est entamée par les rayures. On distingue plusicurs sortes d'obus 10 l'obus ordinaire, renfermant seulement la poudre destinée à le faire éclater 2° l'obus double paroi, composéd'une partie intérieurc péné- trant dans une partie enveloppante, disposi- tion qui a pour effet d'augmenter le nombre des éclats et, par suite, la puissance destruc- tive du projectile; 30 l'obtts it balles, qui con- tient de la poudre et des halles; l'obus mitraille, formé par la superposition de Ga- lettes en fonte laissant entre elles des vide destinés à recevoir des balles; le tout est ren- fermé dans une enveloppe en tôle; 5o les obus incendiaires, contenant, outre leur charge de poudre, une composition inflam- mable qui se répand de tous côtés au momem de l'éclatement. On se sert, pour enflammer la charge, de deux sortes de fusées les fu- sées percutantes, qui sont enflamméespar le choc contre le but, et les fusées it temps, amorcées par le choc que reçoit le projectile au débutde son mouvement et ne communi- quant le feu à la poudre qu'après la combus- tion d'une certaine longueur de composition fusante. Les fusées à double ejfel réunissent les deux sys- tèmes précédents. Elles en- flammentla chargepar le choc, comme les fusées percutantes, à moins qu'avant d'introduire le projectile dans la. pièce on n'ait débouché l'évent de la fu- sée qui correspond à la durée de combustionnécessaire pour faire éclater ce projectile au voisinage du but; dans ce cas l'inflammation de la substance fusante a lieu au départ. L'o- bus agit de deux manières OBUS comme un boulet par le choc et comme une bombe par l'éclatement. Les obus à balles ou à mitraille, grâce au grand nombre d'é- clats-fournis par leur éclatement, produisent à toutes les distances des effets compara- bles à ceux que l'on ne pouvait autrefois obtenir qu'à de très courtes distances avec les boites à mitraille. Durant le siège de Paris, les Allemands ont lancé sur la ville,

ivec des canons se chargeantpar la culasse,

d'énormes obus cylindriques recouverts de lamelles de plomb. On fabrique aujourd'hui des obus cylindriques de tous les calibres, et le projectile explosif est employé maintenant aussi bien dans la guerre en rase campagnc que pour l'attaque des places fortes. Les pro- jectiles pleins sont utilisés seulement pour le démontage des grosses pièces. Dér. Obusier. OBUSIER (obus), sm. Sorte de canon pour lancer des obus Pendant la ,guerre des Hussites, les Taborites firent pour la prentière fois usage d'obusiers, en Bouche à feu destinée au tir à faible charge. On y distingue la chambre, de forme et de capacité vàriables le raccordement de l'âme avec la chambre, sphérique aux obusiers courts, tronconique aux obusiers longs; l'âme; la tranche de la bouche; la uolée, com- prenant tout ce qui est en avant du renfort; le renfort, la partie qui a le plus grand dia- mètre et qui correspond à l'emplacement de l'obus à l'instant du tir; le tonnerre ou pour- tottr de la chambre, entre le renfort et le derrière de la plate-bande de culasse; la lu- mière; les tourillons; les embases, concen- triques aux tourillons; les anses, dont le milieu de la longueur correspond au centre de gravité de la bouche il fèu enfin les mou- lures, qui doivent être simples et peu nom- breuses. Les obusiers ne furent définitive- ment adoptés en France qu'en 1774. Les anciens obusiers lisses avaient une plus grande longueur d'âme que les mortiers, mais.étaientmoins longs que les canons. Il n'existe plus, à proprementparler, d'obusiers dans l'artillerie rayée actuelle, et ils sont au- jourd'hui remplacés par des canons courts auxquels on donne encore quelquefois à tort le nom d'obusiers.

  • OBVENIR (1. obvenire), vi. Échoir à

l'Ltat, en parlant d'une succession. Dér. Obvention. OBTENTION (1. obventionem), s/ Autre- fois, impôt ecclésiastique Les juifs payaient l'obtention comnte les chrétiens. OBVIER (1. obviare du pfx. Ob via, chemin), vi. Prévenir, empêcher un mal. un accident, un inconvéuient Obuicr l'ex- plosion du grisou. ce verbe prcnd deux i de suite aux deux premières personnes