Page:Larive - Dictionnaire français illustré - 1889 - Tome 2.djvu/788

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ser Ce coup lui offensa un muscle. S'of- fenser, vr. Se piquer, se fâcher Ne vous offensez pas cle mes paroles. Dér. 0/fense, offensant, offensante,offensé, offensée, offen- seur offetsif; offensive, offensivement. OFFENSEUR (offenser), sm. Celui qui olfense ou qui a offensé L'offensé a accepté les excuses de l'offenseur. OFFENSIF, 1VE (offenser), adj. Propre à offenser Parole offensive, Qui attaque ou sert à attaquer Armes offensives. Sf. Attaque Prendre l'offensive. OFFENSIVEMENT (offensive + sfx. ment), adv. D'une manière offensive, en at- taquant Agir offensivement contre l'ennemi. OFFEKTE, s/jf. de o ffrir, et OFFEIt- TOIKE (bl. offertoriumj, sm. La partie de ]a messe où le prêtre offre à Dieu le pain et le vin qu'il va consacrer Le prêtre en était il Prière dont le prêtre accom- pagne cette offrande Réciter Il Prière qu'on chante; morceau de musique qu'on exécutependant l'offerte Un offertoire pour orgue. 1. OFFICE (1. officiwn), sm. Tout devoir envers la famille, la société L'office d'une xnère est de nourrir ses enfants. une cizose d'office, la faire de son propre mouve- ment et comme un devoir dont on s'acquitte. Il Avocctt nommé d'office, désigné par le juge et qui plaide gratuitement. Fonction L'office de la respiration est de changer le sang noir en sang rouge. son office, fonctionner convenablement. Il Bureau Of- fice de publicité. Il Assistance,service Rendre un bon office à quelqu'un, Il Mauvais offtce.. ce qu'on fait pour nuire à une personne. Il Autrefois, charge, emploi public Un office de Il Le saint-office, le tribunal de l'inquisition Les prisons du saint-office. Il L'ensemble des prières solennelles et pu- bliques faites dans l'église à-certaines heu- res L'office divin. J| L'office de la nuit, les matines. || L'office du jour, les prières que fait l'Eglise dans un jour dotrué. J| La partie du bréviaire qu'un prêtre doit réciter chaque jour. Il La préparation du dessert, le service de table Ce domesliqueentend bien l'off ce. Il Les domestiques qui mangent à roffice L'office est nombreux dans son château. Dér. Officierl, officier 2, office2 official, offtcialité, officiant, officiante, officiel, offi- cielle, officiellement; officieux, officieuse, officieusement; officine, officinal, officinale. Syu. (V. Emploi.) 2. OFFICE (1. officium), sf. Local où l'on serre la vaisselle, le linge de table, et où l'on prépare le dessert Aller chercher un verre à l'office. Au pl. f, les lieux où l'on pré- pare 6t où l'on garde les choses nécessaires au service de la table De belles offices. OFFIGIAL (1. officialem), sm. Autrefois, ecclésiastique nommé par l'évêque pour ju- ger au contentieux Comparaître devant l'officiai. Db. Officiel. OFFICIALITÉ (officiai), sf. Juridiction, charge, tribunal de l'official L'officialité de Paris. OFFICIANT (officier), adj. et sm. Se dit du prêtre qui préside au service divin Le prêtre offciant. L'officiant récite tout haut les oraisons. OFFICIANTE (officiant), sf Religieuse qui, dans les monastères de filles, est de semaine au chœur. OFFICIEL, ELLE (1. officialem), adj. Se dit d'un acte diplomatique émanant d'une autorité compétente La dénonciation offi- cielle d'un trailé de commence. Publié par le gouvernement Avis officiel. Candidat officiel, soutenu par le gouvernement. Il Nomination officielle, insérée dans le jour- nal du gouvernement. Db. Officiai. OFFICIELLEMENT (officielle + sfx. ment), adv. D'une manière officielle Le nouveau président de la république a informé officiellement les gouvernements étrangers de son élection. 1. OFFICIER (officei),vi. Célébrer l'office divin dans une église L'évéque officie dans les circonstances solennelles. Gr. J'offi- ciais, n. officiions que j'officie, que v. officiiez 2. OFFICIER (office 1), sm. Celui qui exerce une fonction publique. Il Officiers mi- nislériels, les notaires, avoués, greffiers, huissiers, agents de change, etc. Il Officiers de l'état civil, le maire et les adjoints. il Tout chef de l'armée de terre ou de mer su- périeur au sous-officier Officier d'infante- r'ie. Il Officiers proprement dits, sous-lieu- tenant, lieutenant, capitaine. Il Officiers supérieurs, chef de bataillon, major, lieute- nant-colonel et colonel. Il Officiers généraux, les généraux, maréchaux. Il Officier d'ordon- nazzce, officier attaché à la personne d'un général. Il Officiers d'administration, em- ployés des services administratifs de l'ar- mée. Il Officiers de marine, aspirants, ensei- gnes, lieutenants de vaisseau, capitaine de frégate, de vaisseau, contre-amiral, vice- amiral. Il Officiers mariniers, corps de maistrance de la marine. Il Autrefois, Grands officiers de la couronne, le connétable, l'a- miral, le chancelier, le grand écuyer, etc. Il Membre d'une loge maçonnique qui y rem- plit un office Les principaux officie1's sont le vénérable, l'orateur, l'hospitalier et les deux surveillants. (Franc-maçonnerie.) Il Officier de la Légion d'honneur, tout membre de cet ordre immédiatement au-dessus du simple chevalier. Il Officier d'académie, per- sonne à laquelle le mmistre de l'instruction publique a accordé les palmes académiques. Il Officier de l'instruction publique, personne à laquelle le ministre de l'instruction publique a accordé la récompense honorifique immé- diatement supérieure à celle d'officier d'a- cadémie. Il Officier de santé, médecin d'un rang inférieur à celui de docteur en méde- cine, et qui ne peut exercer que dans le dé- partement où il a été reçu et avec certaines restrictions. Gr. D'après l'Académie, of- ficier, vi., est de quatre syllabes, tandis que officier, sm., n'est que de trois syllabes. OFFICIEUSEMENT (officieuse + sfx. ment), adv. D'une manière officieuse Je vous avertis officieusement que vous serez destitué de votre emploi. OFFICIEUX, EUSE (1. officiosum), adj. Enclin, prompt àrendre service Un fonction- naire officieux. 1 Destiné à plaire, à rendre service Zèle officieux. 1 Journaux officieux, ceux qui soutiennent la politique du gouver- nement. il Mensonge officieux, mensonge innocent qu'on fait pour plaire à quelqu'un. OFFICINAL, ALE Qui se trouve dans l'officine d'un pliarmacien Pré- Parations officinales. officinale, toute plante dont on se sert pour guérir les maladies.. OFFICINE (1. officina, atelier), sf. Local où un pharmacien prépare ses médicaments Mon père tenait une officine d'apothicaire. Fig. Lieu où l'on étudie, où l'on compose des ouvrages de science. Il Lieu où l'on trame des intrigues, des complots, etc. Ce jour- nal est Tene officine de calomnies. OFFRANDE (1. offerenda, choses qui doivent être offertes), sf Don offert à la di- vinité, à un sanctuaire Faire une offrande. il Cérémonie de la messe dans laquelle les fidèles baisent la patène et font un don à l'officiant Aller à l'offrande. C'est à l'of- fi·ande que le prêtre bénit le paiza qui sera distribué aux fidèles. Tout ce qu'on offre à une personne pour lui témoigner son dé- vouement, son respect Agréez l'offrande de mes vteux. OFFRANT (offrir), adj. et sm. Celui qui offre. - Au plus offrant, a celui qui offre le prix le plus élevé d'une chose vendue à l'en- chère On adjugea le meuble au plus offrant et dernier enchérisseur. OFFRANVILLE, 1686 hab. Ch. - I. de c., arr. de Dieppe (Seine-Inférieure),sur la Scie. Filature de coton et tissage mécanique. OFFRE, suf de offrir. Action d'offrir Faire 2tzze Chose offerte Accepter 2tnc il Acte fait par ministère d'huis- sier et par lequel on propose de payer ce qu'on doit ou de faire quelque autre chose pour arrêter des poursuites, prévenir un procès Fctire des offres d'arrangement is ses créanciers. Il Offres reélles, sommation faite à un créancier de recevoir les choses qui lui sont dues et qu'on lui représente effectivement Les offres réelles suivies de consignation libèrent le débiteur. 1 Besoin plus ou moins vif qu'éprouve un fabricant, un commerçant de vendre ses produits, un ouvrier d'offrir son travail, et qui le rend plus ou moins exigeant sur les conditions La valeter des choses est détermine par l'offre et la demande. OFFRIR (bl. offerere: de offe1're, offrir), vt. Proposer quelqu'un d'accepter Ojfrir un cadeau. Il Offrir le combat, présenter la bataille. Présenter une offrande Offrir les prémices des fruits de la le saint sacrifice de la messe, le célébrer. Il Offrir ses souffrances it Dieu, le prier de les considérer comme une expiation des pécltés qu'on a commis. Il Proposer à telle ou telle condition Il offre deux 'nille francs de celle maison. Fig. Montrer à la vue, sug- gérer, présenter à l'esprit L'Italie offre cle beaux pagsages. S offrir, vr. Être pro- posé. II Se proposer soi-méme. II Se présen- ter à l'esprit. Gr. Ce verbe se conjugue sur ainzer, excepté a'u prés. de l'inf. et au passé défini j'ofire; j'offrais; j'offris; j'of- f rirai j'offrirais; offre, offrons, offrez que j'offre; que j'offrisse; offrant; participe passé wrégulier, offert, offerte. Dér. Offrant, offre, offrande, offerte, offertoire. OFFUSCATION (o/fusguer),sf. Affaiblis- sement passager de l'éclat du soleil Les catzses des offuscalions ne sont pas bien connues. OFFUSQUER (1. ob, devant + fuscum, sombre), vt. Soustraire à la vue par un obstacle .interposé Un nuage offusque le soleil. Il Éblouir La o/- fusque les yeux. Fig. Faire qu'on n'aper- çoive pas Sa vanilé offusque sotz mérite. Il Choquer Ces payoles m'offusquèrent. S'offusquer, vr. Etre caché l'esprit. Il Lire choqué Il s'offusque d'un rien. Dér. Offuscation. OGER ou OGIER LE DANOIS, paladin de Charlemagne qui ligurc dans les chan- sons de geste.

  • OGHAM (mot celtique), sm. Alphabet pri-

mitif des Irlandais dont chaque lettre porte le nom d'un arbre. OGIF, IVE (vx. fr. augif, augive, qui renforce du 1. augere, augmenter), adj. S'est dit, pendant le moyen âge et jus- qu'en 1830, de chacun des arceaux en pierre saillants qui se croisent diagonalement sous la travée d'une voûte d'arétes Un arc ogif Une nervure ogive. En sous-entendant le mot arc, et en faisant de la forme féminine un substantif, on désignait quelquefois sim- plement l'arceau ogifsous le nom d'ogive. II Coisée d'ogives, le point d'intersection de deux arcs ogifs ou de deux ogives. Ogive, sf. Depuis 1830 les arcliéolugues appellent exclusivement ogive une arcade formée par l'intersection de deux arcs de cercle qui se rencontrent au sommet d'une verticale éle- vée à égale distance de leurs centres res- pectifs. L'ogive s'employait le plus souvent pour les grandes arcades, allant d'une co- lonne de la nef à la colonne voisine, pour former la fermeture supérieure des fenêtres et des grandes portes. Il existe une grande variété dans le tracé des deux arcs de cercle qui constituent l'ogive, que l'on qualifie sou- vent de cintre brisé. L'ogive est caracté- ristique des monuments du moyen âge con- struits depuis le milieu duxir2 siècle jusqu'au milieu du xvi". Elle n'était point employée dans l'architecture grecque, ni dans l'archi- tecture romaine, qui ne connaissaient que les arcades en plein cintre. Celles-ci étaient ou des demi-circonférences exactes ou des pleins-cintres [surhaussés, c'est-à -dire des arcs en fer à cheval, des arcs prolongés au- dessous du diamètre formant la ligne de naissance du cintre, soit par la continua- tion de la circonférence, soit par des lignes droites. Enfin, les arcs de l'architecture classique étaient quelquefois des cintres surbaissés, c'est-à-dire des arcs de cercle plus petits qu'une demi-circonférence. L'ar- chitecture romane, à l'imitation des archi- tectures grecque et romaine, n'admit que les arcs pleins-cintres. Cependant, les anti- ques monuments de l'Orient, ceux de la Perse spécialement, offraient des spécimens de l'ogive datant d'une époque très reculée. Cette forme architecturale se répandit vers la fin du vo siècle en Syrie et en Egypte.' Dans ces contrées, elle attira plus tard l'at-