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264 DE LA RHÉTORIQUE.

On distingue six sortes d'exorde : 1° Vexorde simple, que l'on doit presque toujours préférer; 2° Vexorde par insiiiua- tï07}y h l'aide duquel on se glisse, pour ainsi dire, dans l'es- prit des auditeurs afin de les captiver; 3° Vexorde (jnive, qui annonce un sujet élevé, et une discussion calme et ferme ; 't" Vexorde pompeux ou sublime qui convient surtout à l'oraison* funèbre et au panégyrique'; 5° Vexorde brtisqiic ou ex abrupto, par lequel l'orateur se jette de suite au cœur même de son sujet; G" Vexorde tiré de quelque circonstance fortuite, tel que celui de saint Paul, quand il dit : « Athé- niens, en passant par votre ville, j'ai vu un autel élevé au Dieu inconnu; ce Dieu que vous adorez sans le connaître, c'est celui-là même que je viens vous annoncer. »

689. — De la proposition. I,a proposition n'est que le sommaire du sujet à traiter.

690. — De la division. La division est l'énumération des dilftn'nl('S matières (]ui doivent être abordées, dans l'ordre oîi elles seront traitées. La division doit être entière, c'est- à-dire embrasser le sujet dans son ensemble; distincte, c'est-à-dire séparer nettement les diverses parties les unes des autres; j)ror/res,sue, c'est-à-dire aller d'une partie moins importante à une partie plus importante; na^wrc/Zc, c'est-à- dire être fondée sur la nature même des choses.

691. — De la narration. La narration est le récit des événements que l'auditoire doit connaître pour la complète intelligence de la cause que soutient l'orateur. Il faut que la narration oratoire soit brève, très claire et aussi intéres- sante que possible.

692. — De la confirmation. La confirmalion consiste dans l'exposé et le développement des preuves qui viennent à raj)pui de la thèse soutenue par l'orateur. La conlirniation peut être considérée comme la partie capitale du discours. Il importe (lue les preuves se déroulent dans l'ordre suscep- tible de produire h; plus d'effet, et (jue l'on réserve les plus solides et les plus concluantes pour les dernières. L'orateur devra omettre toute preuve (jue l'adversaiie pourrait rétor- (juei- contre lui.

693. — De la réfutation. La réfutation a pour objet de détruire les [treuves présentées par l'adversaire, de montrer qu'elles sont fondi'-es sur un vice de raisonnement, qu'elles S(ml faibles ou niilbs.

694. — De la péroraison. La péroraison est la conclusion, le couronnement du discours. Elle se compose de deux

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