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276 MORCEAUX CHOISIS.

Outre ces deux espèces de vers, il existe des vers de huit, de sept, de six, de cinq ou d'un plus petit nombre de syl- labes.

703. — On peut écrire un morceau de pot'-sie en vers de dilTéreiites grandeurs, en vers libres; il en résulte souvent d'heureuses oppositions.

La hiison du plus fort est toujours la meilleure : h pieds.

Nous Talions montror tout à l'heure. ■ . s —

Un agneau se désaltérait k —

Dans le courant d'une onde pure. « _ (La Fontaine.)

704. — Il y il différentes règles h observer dans la versi- fication; ces rtgles sont relatives à rélision, à la césure, à la rime, à l'hiatus, i l'enjambement.

De l'Élision.

705. — L'élision consiste en ce que l'on ne compte pas dans la mesure du vers toute syllabe finale d'un mot qui se termine par un e muet, et qui est placée devant un autre mot commençant par une voyelle ou un h muet.

Ainsi dans le vers suivant :

Le conseil était sage et facile à goûter

on ne compte pas les syllabes muettes ge et le, dont Ve muet est placé devant une voyelle. Ces deux syllabes reprendraient toute leur valeur et seraient comptées si elles étaient devant une consonne ou un // aspiré, comme dans les vers suivants :

Un rat, hù/(,' d'un ctiainp, rat de peu de cervelle. Des lar^s paternels un jour se trouva soûl. 11 laisse là le champ, le grain et la javelle. Va courir le pays, abandonne son trou...

(La Fontaine*, Fables.)

Toute syllabe muette finissant un vers, ne compte pas dans la mesure du vers; elle est considérée comme clidce.

Ex. : Le honlnnir des méchants comme un torrent s'écou/e.

De la Césure.

706. — On ajqielie césure (du latin cxdcre, couper) un repos dans l'inlérieui- du vers.

La césure coupe le vers en deux parties dont chacune est nommée hémistiche (littéralement 7noitié de vers).

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