Page:Larive Fleury Grammaire 1910 tome 4.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DU VERBE. 81

dilTcre des autres substantifs : i" en ce qu'il a un complément direct; 2» en ce qu'il n'est pas ordinairement précédé de l'article; '3" en ce (jue l'on ne peut pas y joindre d'adjectif.

248. — l.r participe est une sorte d'adjectif ayant même racine que le verbe. La seule difTérence qu'il y ait entre certains participes (participes présents) et les adjectifs proprement dits, c'est que les premiers peuvent avoir un complément direct et que les seconds n'en ont jamais.

Ex. : Une petite fille aimant sa mère. Une petite fille aimante.

D'autres participes (participes passés) n'ayant jamais de compléments directs, ne se distinguent en rien des adjectifs ordinaires.

249. — Grammaire critique L'infinitif et le participe ne sont pas de véritables modes du verbe. Uigoureusemcnt parlant, ils ne l'ont point partie de la conjugaison; ils lui ont été Tort longtemps tout à fait étrangers.

Des voix.

Pour ce qui concerne les voix, nous renvoyons à la page 105.

RADICAL ET TERMINAISON

250. — Dans l'usage ordinaire, on distingue deux parties dans un verbe : le radical et la terminaison.

Le radical, qui est la première partie du verbe, repré- sente l'idée principale contenue dans ce verbe.

La terminaison, qui est la seconde partie, varie pour exprimer les idées accessoires de personne, de nombre, de temps et de mode.

Ainsi dans : nous labour-ons, on dit que labour est le radical et ans la terminaison. Dans : vous fiii-iss-ez, on dit que fin-iss est le radical et cz la terminaison.

Remarques critiques. — l. Quoique cette manière de voir ne soit pas e.xacte, nous nous y conformerons, pour ne pas nous écarter des habitudes de l'enseignement.

1. La iloiiiarcalion il<*jà 1res faible enirc les inriiiitii's et les subslanlifs ordinaires dis- parait quelquefois lolalcuient : c'est lorsqu'on emploie l'inliiiitif eoiumc un nom dctcv- niiné en le faisant précéder de l'article. Ex. : Et le financier se plaignoit

(jue les soins de la Providence N'eussent pas au niarclié fait vendre le dormir. Comme le manijer et le boire. (Voir Fables de La Fontaine', édition Gazieh, p. 8'J; Lidraiuie Armand Colin.)

�� �