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mari d’attentions, le soignait, l’adorait, enfin lui faisait la cour comme il la lui avait faite lui-même.

Par une des premières gelées, Dunel, se promenant à cheval, rencontra deux de ses anciens amis, qui lui reprochèrent son abandon. Il s’excusa sur la nécessité de son installation. En effet, il n’avait pas encore été suffisamment assis dans la vie matrimoniale pour se souvenir du passé ; il avait été trop occupé, parce qu’il trouvait chaque jour quelque chose de nouveau dans ses plaisirs. Il fut invité pour le soir même à un dîner de garçon, et, cédant aux pressantes instances de ses amis, il accepta.

Lydie, quoique attristée de l’absence de son mari, comprit qu’elle ne pouvait pas espérer qu’il s’isolât de tout.

Le lendemain ce fut le betting. Deux jours après la petite bourse. Dunel ne voulait pas s’endormir dans l’oisiveté, et, conseillé par ses anciens compagnons de coulisse, il voulut refaire des affaires. Il lui fallut sortir tous les jours.

— Je veux accroître notre fortune, disait-il, pour cela je suis obligé de vous quitter quelquefois ; mais votre amie est là, vous êtes avec elle et je suis parfaitement tranquille.

Le vide se fit dans l’existence de cette jeune femme, qui depuis près de six mois avait vécu toujours à côté