Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/168

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dition est une opération qui a pour objet de réunir plusieurs nombres en un seul, appelé somme ou total. S’il s’agit de nombres entiers, tout l’artifice de l’opération consiste à additionner d’abord les unités simples de tous ces nombres, puis les dizaines, puis les centaines, etc., en un mot, à réduire l’opération proposée en plusieurs opérations partielles beaucoup plus simples. Pour cela, on écrit les uns au-dessous des autres les nombres qu’on veut additionner, de manière que leurs unités de même ordre se correspondent dans une même colonne verticale ; on commence par la colonne des unités et l’on en fait la somme ; on écrit au-dessous le chiffre des unités simples que renferme cette somme, et, si elle contient des dizaines, on les reporte à la colonne des dizaines ; on opère de la même façon sur la colonne des dizaines, puis sur celle des centaines, et ainsi de suite jusqu’à la dernière colonne, au-dessous de laquelle on inscrit la dernière somme partielle telle qu’on l’a trouvée. L’exemple suivant montre comment le calcul est conduit :

45625
90201
1875
4234
–––––
141935

La colonne des unités 5, 1, 5 et 4 donne 15 pour somme, c’est-à-dire 5 unités et 1 dizaine ; on pose 5 et on retient la dizaine, qui s’ajoute comme unité simple à la colonne des dizaines ; celle-ci est donc formée de cette dizaine retenue et de 2, 0, 7, et 3, ce qui donne 13 dizaines ; on pose le chiffre 3 de cette somme aux dizaines et on retient 1, qu’on ajoute aux chiffres de la colonne des centaines, et ainsi de suite. Si, dans l’opération, on va nécessairement de droite à gauche, il faut comprendre que cette marche tient à la position relative que la numération assigne aux unités, dizaines, centaines, etc.

L’addition des fractions décimales n’entraine aucune difficulté, les décimales faisant partie du même système de numération que les unités d’ordre supérieur.

Si les nombres à ajouter contiennent des parties de dénominations diverses ayant entre elles des rapports connus, comme toises, pieds, pouces, lignes, etc., on ajoute ensemble les parties de même grandeur, en ayant soin de prélever, s’il y a lieu, sur chaque somme partielle les unités de l’ordre supérieur, afin de les reporter à l’addition suivante.

Pour additionner des fractions, il faut préalablement les réduire au même dénominateur, afin qu’elles représentent des parties de même grandeur, puis additionner les numérateurs qui expriment les nombres de ces parties, et donner à la somme le dénominateur commun qui en exprime la grandeur, l’espèce.

En algèbre, le signe de l’addition est +, qui se prononce plus ; celui de la soustraction –, qui se prononce moins. Une quantité qui n’est précédée d’aucun signe ou qui est précédée du signe + s’appelle additive ou positive. Une quantité précédée du signe – s’appelle soustractive ou négative. L’addition des quantités algébriques s’effectue en les écrivant à la suite les unes des autres avec leurs signes, et en réduisant les termes semblables s’il y a lieu. On opère cette réduction en ajoutant ou en retranchant les coefficients (V. ce mot), selon que ces termes sont affectés du même signe ou de signes différents. Ainsi se réduisent à  ; donnent par la réduction des termes semblables : .

ADDITIONNABLE adj. (ad-di-si-o-na-ble — rad. addition). Qui peut être ajouté, additionné : Sommes additionnables.

ADDITIONNANT (ad-di-si-o-nan) part. prés. du v. Additionner : Des commis additionnant des colonnes de chiffres.

ADDITIONNÉ, ÉE (ad-di-si-o-né) part. pass. du v. Additionner. Réuni par l’addition ; dont on a fait une addition : Sommes additionnées. Il n’y a que les quantités homogènes qui puissent être additionnées. (J.-B. Say.) || Signifie aussi Auquel on a ajouté quelque chose : Vin additionné d’un peu d’eau. Ce bois, réduit en poudre et additionné d’une goutte d’alcool, présente un beau rouge de carmin. (Legoar.)

ADDITIONNEL, ELLE adj. (ad-di-si-o-nèl, è-le — rad. addition). Qui est ou doit être ajouté, qui est en sus : Cette disposition ayant été oubliée dans la loi, on en fera l’objet d’un article additionnel. (Acad.) Les arbres augmentent en grosseur par des couches additionnelles. (Buff.)

— Financ. Centimes additionnels, Centimes que l’on ajoute au principal de l’impôt pour faire face aux besoins de l’État ou de la commune : Les fameux quarante-cinq centimes de 1848 étaient des centimes additionnels.

— Hist. Acte additionnel. V. Acte.

ADDITIONNELLEMENT adv. (ad-di-si-o-nè-le-man — rad. addition). D’une manière additionnelle.

ADDITIONNER v. a. ou tr. (ad-di-si-o-né — rad. addition). Faire une addition ; ajouter ensemble plusieurs nombres pour en former un total : Additionner de longues colonnes de chiffres. Il faut additionner toutes ces sommes. (Acad.)

— Absol. : Additionner est le cri de guerre des plumitifs de tout étage, et la haute finance fait plus de cas d’une bonne addition que de toutes les découvertes de Copernic et de Newton. (Sallentin.)

— Par ext. Joindre, ajouter : Si vous additionnez groom, chevaux, tenue superlative et loyer de six cents francs, vous trouverez un total de trois mille francs. (Balz.) Il allait à la pêche, et quand il avait pris beaucoup de poissons, il les comptait et les additionnait avec le chiffre de ses précédentes conquêtes. (G. Sand.)

— Fig. Calculer, récapituler : Les grands politiques additionnent, pour ainsi dire, toutes les chances avant de prendre un parti. (Balz.) Additionnez ce que vous croyez, et vous saurez ce que vous pouvez. (Morin.)

— Pharm. Additionner de sucre un médicament, une préparation, etc., Y ajouter un peu de sucre.

S’additionner, v. pr. Être additionné : En arithmétique, les unités de différente nature ne peuvent s’additionner.

ADDITIONNEUR, EUSE s. (ad-di-si-o-neur, eu-ze — rad. addition). Celui, celle qui additionne, qui fait des additions : Toute la science de l’additionneur consiste dans une grande habitude et une attention extrême. (Encycl.)

ADDITIONNEUSE s. f. (ad-di-si-o-neu-ze — rad. addition). Machine mathématique destinée à faciliter les calculs. || On dit aussi au masculin additionneur.

ADDORMENTATI s. m. pl. (a-dor-main-ta-ti — mot ital. qui signif. endormis). Nom que prenaient les membres d’une académie établie à Gênes : L’académie des addormentati.

ADDUBITATION s. f. (ad-du-bi-ta-si-on — du lat. ad, vers ; dubitatio, doute). Rhét. Nom donné par Macrobe à la figure que l’on appelle plus ordinairement dubitation.

ADDUCTEUR adj. m. (ad-duk-teur — du lat. ad, vers ; ductor, qui conduit). Anat. Se dit des muscles qui font mouvoir certaines parties en les rapprochant de l’axe du corps, par opposition aux muscles abducteurs : Les muscles adducteurs sont les antagonistes des muscles abducteurs ; mais ils ont en général plus de force. (Béclard.) Substantiv. : L’adducteur de l’œil. Les adducteurs de la cuisse. Les muscles qui ont reçu en anatomie le nom d’adducteurs sont les trois adducteurs de la cuisse, l’adducteur du petit doigt, l’adducteur de l’œil, l’adducteur du gros orteil et l’adducteur du pouce.

ADDUCTIF, IVE adj. (ad-duk-tif, i-ve — du lat. adductus, conduit à). Anat. Qui produit, qui détermine l’action des muscles adducteurs.

ADDUCTION s. f. (ad-duk-si-on — du lat. ad, vers ; ducere, conduire). Anat. Mouvement de certains muscles qui rapprochent de l’axe du corps les membres qui en avaient été écartés.

ADECTE adj. (a-dèk-te — du gr. adèktos, qui n’a pas de mordant). Méd. S’est dit des médicaments propres à calmer les douleurs produites par des remèdes trop énergiques.

ADEL, contrée de l’Afrique, sur la côte orientale ; 200,000 hab. Commerce de bestiaux, d’ivoire, de poudre d’or et d’aromates. Puissant au xvie et au xviie siècle, ce pays est bien déchu. Il a joué un grand rôle dans l’histoire de l’Abyssinie.

ADELAAR (Cord Sivertseen), amiral danois, né en 1622, à Brevig (Norvège), mort à Copenhague, en 1675. Il servit dans la marine hollandaise, puis dans la marine vénitienne, remporta, en 1654, une victoire mémorable sur les Turcs, et fut placé peu de temps avant sa mort à la tête des flottes du Danemark.

ADÉLAÏDE s. f. (a-dé-Ia-i-de — du gr. adèlos, incertain). Entom. Nom donné à une espèce d’insecte vulgairement appelé demoiselle.

ADÉLAÏDE (sainte), reine et impératrice, épousa à dix-sept ans Lothaire, roi d’Italie (947). Devenue veuve, et pour fuir les persécutions de l’usurpateur Bérenger II, elle se remaria avec l’empereur Othon le Grand et lui apporta l’Italie en dot (951). Régente pendant la minorité de son petit-fils Othon III (983-93), elle gouverna avec autant de sagesse que de fermeté. Sa vie a été écrite par saint Odilon, abbé de Cluny. Elle est honorée en Allemagne, et particulièrement en Saxe, le 16 décembre.

ADÉLAÏDE (Madame) de France, fille ainée de Louis XV, née à Versailles en 1732, morte à Trieste en 1800. Elle émigra avec sa sœur en 1791, et se retira à Rome, où elle vécut jusqu’à l’approche des armées françaises (1799).

ADÉLAÏDE (Eugénie-Louise-Adélaïde, Madame), princesse d’Orléans, sœur de Louis-Philippe Ie, née à Paris en 1777, morte en 1847. Elle subit courageusement toutes les vicissitudes de l’émigration, et passa la plus grande partie de sa vie auprès de son frère, pour qui elle était, dit-on, une conseillère pleine de clairvoyance et de sagesse.

ADÉLAÏDE, ville de l’Australie, cap. de la colonie anglaise, au fond du golfe Saint-Vincent, et la princip. cité de l’Australie méridionale. Popul. en 1838, 200 colons ; en 1852, 14,000 ; auj., 60,000. Le port Adélaïde est situé à quelques kil. de la ville, sur un terrain bas et marécageux ; 5,000 hab. La profondeur de ce port suffit aux plus gros navires, qui n’y sont soumis à aucun droit ; un chemin de fer le relie à la ville. Un essay-office pour les lingots d’or a fait d’Adélaïde le point central des envois de ce précieux métal recueilli en si grande quantité dans l’Australie ; mais l’industrie en a beaucoup souffert, les ouvriers abandonnant leurs travaux pour la recherche de l’or. Mines de cuivre et de plomb de la plus grande richesse, et dont le produit fait le principal article du commerce extérieur. Pays essentiellement agricole ; on y élève toutes sortes d’animaux, dont plusieurs viennent de la Nouvelle-Galles et de Van-Diemen. Deux saisons seulement se partagent l’année, l’une chaude et sèche, qui engendre de graves maladies inflammatoires ; l’autre pluvieuse et humide, mais moins malsaine. Adélaide est reliée par des voies nombreuses à Sidney, Melbourne, Newcastle, Mareton-Bay, Maitland et Bathurst.

Adélaïde du Guesclin, tragédie de Voltaire, en cinq actes et en vers, représentée pour la première fois en 1734. Le fond de la pièce est tiré des annales de Bretagne. Bavalan, chargé de faire périr le connétable de Clisson, prend sur lui de désobéir à cet ordre donné dans un premier mouvement de fureur, et dit au duc son maître que ses ordres sont exécutés. Bientôt, témoin du repentir qu’il a prévu, il apprend au duc qu’il l’a servi malgré fui, et que Clisson est vivant. Voltaire vit dans ce beau trait un des sujets les plus dramatiques dont on pût tirer un dénoûment, et c’est dans une situation analogue qu’il plaça les personnages d’Adélaïde. Le duc de Vendôme et son frère, le duc de Nemours, combattent dans des rangs opposés. Nemours est resté fidèle à Charles VII, Vendôme est l’allié des Anglais ; auprès de lui est le fidèle et chevaleresque sire de Coucy. Vendôme a sauvé Adélaïde du Guesclin, et n’a par tardé à éprouver pour elle le plus violent amour ; il la retient auprès de lui ; il veut l’épouser, et Coucy, qui aime depuis longtemps Adélaïde, renonce à toute prétention en faveur du prince, qui est son ami plutôt que son maître. Mais Adélaïde a connu Nemours, et ils allaient être unis quand les hasards de la guerre les ont séparés ; restée fidèle à cet amour, Adélaïde repousse les vœux de Vendôme, mais sans lui dire qu’il a un rival. Nemours, qui a combattu son frère sans se faire connaître, est blessé, fait prisonnier et conduit en présence d’Adélaïde, qui avoue alors son amour. Vendôme, dans un premier mouvement de colère jalouse, ordonne à Coucy de mettre à mort ce frère qu’autrefois il a tendrement aimé. Coucy feint d’obéir ; puis, quand il voit les remords et le désespoir de Vendôme, il lui rend son frère, et Vendôme, revenu enfin à des sentiments généreux, consent à l’union des deux amants.

La marche de la pièce est de la plus grande simplicité, et tout l’intérêt naît de l’éloquence passionnée qui règne dans le rôle de Vendôme, et de la noblesse qui caractérise celui de Coucy. Les défauts qu’on remarque dans le dialogue, et les fautes de toute espèce dont la versification est remplie, ne permettent d’assigner à cette tragédie que le second rang parmi celles du même auteur. Mais on mettra toujours le cinquième acte d’Adélaïde au nombre des dénoûments où la terreur est portée à son comble.

En 1734, Voltaire venait de publier le Temple du Goût, où il jugeait avec sévérité les vivants et les morts, et qui causa un soulèvement général ; Adélaïde s’en ressentit, et Voltaire lui-même, dans une de ses lettres, nous apprend quel accueil elle reçut : « Elle fut sifflée dès le premier acte, les sifflets redoublèrent au second, quand on vit arriver le duc de Nemours blessé et le bras en écharpe ; ce fut bien pis lorsqu’au cinquième le duc de Vendôme s’écria : Es-tu content Coucy ? plusieurs bons plaisants crièrent : Couci-couci ! »

Voltaire donna, quelques années plus tard, cette même tragédie légèrement modifiée, sous le nom d’Amélie ou le Duc de Foix ; elle réussit assez bien. Trente années après la première représentation, c’est-à-dire en 1764, les acteurs, par les conseils de Lekain, qui devait jouer le principal rôle, reprirent Adélaïde du Guesclin, qui fut alors couverte d’applaudissements.

Adelaïde di Borgogna, opéra de Rossini, représenté pour la première fois au théâtre Argentina, à Rome, pendant le carnaval de 1818. Cet ouvrage n’a pas été représenté à Paris. C’est, par ordre de date, le vingt-deuxième opéra du grand compositeur.

ADELANTADE s. m. (a-de-Ian-ta-de — de l’espag. adelantado). Dignitaire à la fois civil et militaire, en Espagne, et qui était en même temps justicier et gouverneur de province.

ADELARD, savant moine bénédictin de Bath, né en Angleterre, vivait sur la fin du xie siècle. Il traduisit de l’arabe en latin les Éléments d’Euclide, dont on ne possédait encore aucun exemplaire grec. Son principal ouvrage est intitulé Perdifficiles Quœstiones naturales. Il nous reste aussi de lui un Traité sur les sept arts libéraux.

ADÈLE s. f. (a-dè-le – du gr. adèlos, obscur). Entom. Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, ornés, la plupart, de couleurs métalliques très-brillantes, et remarquables surtout par la longueur considérable de leurs antennes. Leurs chenilles se tiennent cachées, ce qui explique le nom donné à ce genre. On les confond souvent avec les alucites. V. ce mot.

Adèle de Ponthieu, tragédie-opéra en trois, puis en cinq actes, musique de Delaborde et Berton, paroles de Saint-Marc, représentée à Paris, le 1er décembre 1772. Ce sujet chevaleresque, quoique très-goûté des littérateurs à cause sans doute de sa ressemblance avec le Tancrède de Voltaire, ne réussit point aux compositeurs qui le traitèrent. Piccini ne trouva que de froides inspirations lorsqu’il traita le poème d’Adèle de Ponthieu. Son ouvrage fut représenté en 1781. Ce fut en vain qu’il en refit la musique en 1785 : la pièce ne se releva point.

Adèle de Sénange, roman de madame de Souza, plus connue dans la Iittérature sous le nom de comtesse de Flahaut. Cet ouvrage, où la simplicité du fond est si bien en harmonie avec la pureté du style et la grâce des détails, obtint un succès que le temps n’a fait que confirmer, et a marqué la place de l’auteur à côté de madame de La Fayette. Douée d’une imagination réglée par le goût, d’un rare esprit d’observation et d’une grande finesse dans les aperçus, elle a voulu, dit-elle, « montrer dans la vie ce qu’on n’y regarde pas, » c’est-à-dire, fixer ces détails fugitifs qui occupent l’espace, et forment la liaison des divers accidents de la vie. Le roman d’Adèle de Sénange a paru pour la première fois en 1794.

Adele di Lusignano, opéra italien de Caraffa, représenté sur le théâtre de Saint-Charles, à Naples, en 1817. La cavatine Grazie vi rendo, amici, appartient au répertoire des chanteurs. Elle a été écrite dans le style élégant et mélodieux qu’on retrouve plus tard dans les opéras du même maître : dans le Solitaire, la Prison d’Edimbourg, et surtout dans Masaniello.

ADÉLICATER (S’) v. pr. (a-dé-Ii-ca-té — rad. délicat). Néol. Devenir délicat : Bientôt son corps s’amollit, s’adélicate. (E. Souvestre.)

ADÉLIDE adj. (a-dé-li-de — du gr. adèlos, peu apparent). Pathol. Se dit de symptômes peu prononcés, et a été employé par quelques auteurs pour insensible : Transpiration adélide.

ADÉLIE s. f. (a-dé-lî — du gr. adèlos, peu apparent, à cause des fleurs presque invisibles de cette plante). Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées. Les adélies sont plutôt remarquables par la bizarrerie de leur port que par la beauté de leurs fleurs. Ce sont des arbrisseaux originaires de l’Amérique. L’espèce la plus connue est l’acidoton, dont on a fait un genre particulier.

ADÉLIEN, ENNE adj. et s. (a-dé-li-ain, è-ne). Géogr. Habitant du pays d’Adel ; qui se rapporte à ce pays ou à ses habitants.

ADÉLINA s. f. (a-dé-li-na — du gr. adèlos, obscur). Entom. Genre d’insectes coléoptères xylophages.

— Bot. Variété de rose de Provins, dont la fleur est pourpre clair.

ADÉLIPARIE s. f. ( a-dé-li-pa-rî — du gr. adèlos obscur ; lat. parere, enfanter). Méd. Tendance à un embonpoint excessif. V. Polysarcie.

ADÉLOBRANCHE adj. (a-dé-lo-bran-che — du gr.adèlos, obscur ; bragchia, branchies). Zool. Dont les branchies ne sont pas visibles. — s. m. pl. Groupe de mollusques gastéropodes, qu’on appelle aussi adélodermes.

ADÉLOCÉPHALE adj. (a-dé-Io-sé-fa-Ie — du gr. adèlos, invisible ; képhalè, tête). Zool. Dont la tête est invisible.

ADÉLOCÈRE adj. (a-dé-lo-sè-re — du gr. adèlos, invisible ; kéras, corne). Zool. Dont les cornes ou antennes ne sont pas visibles.

ADÉLODERME adj. (a-dé-lo-dèr-me — du gr. adèlos, obscur ; derma, peau). Zool. Dont les branchies sont invisibles. || Adélodermes, s. m. pl. Sous-ordre de la classe des gastéropodes, auquel on donne aussi le nom d’adélobranches. Il renferme les genres sigarot, cryptostome et lamellaire.

ADÉLOGÈNE adj. (a-dé-lo-jè-ne — du gr. adèlos, obscur ; gènos, origine). Géol. Épithète qu’on a donnée aux roches qui paraissent formées d’une seule substance, résultat d’un mélange de parties extrêmement fines.

ADELON (Nicolas-Philibert), médecin français, né à Dijon, en 1782, mort à Paris en 1862. Compatriote de Chaussier, il vint étudier la médecine à Paris sous la direction de ce professeur célèbre, dont il devint l’ami et le collaborateur. Reçu docteur en 1809, il s’appliqua à l’étude et à l’enseignement de la physiologie. En 1821, l’Académie de médecine, nouvellement créée, l’appela dans son sein ; et, en 1826, il fut nommé professeur de médecine légale. Adelon a été l’un des fondateur des Annales publiques d’hygiène et de médecine légale. Il a laissé, outre de nombreux articles dans le Dictionnaire des sciences médicales : Anatomie physiologique du cerveau d’après le système de Gall (1808) ; Traité de la physiologie de l’homme (1823-24).

ADÉLOPNEUMONÉ adj. (a-dé-lo-pneu-mo-né — du gr. adèlos, qui n’est pas apparent ; pneumòn, poumon). Moll. Se dit de mollusques dont les organes respiratoires sont cachés dans l’intérieur du corps. || Adélopneumonés, s. m. pl. Groupe de mollusques qui respirent par des sacs aériens cachés dans l’intérieur du corps.

ADÉLOPODE adj. (a-dé-lo-po-de — du gr. adèlos, obscur ; pous, podos, pied). Zool. Qui n’a point de pieds apparents.

ADÉLOSINE s. f. (a-dé-lo-zi-ne). Zool. Genre de foraminifères, caractérisé surtout par une grande loge arrondie, ayant un prolongement au bout duquel est une ouverture munie d’un appendice.

ADÉLOSTOME adj. (a-dé-lo-sto-me — du gr. adèlos, obscur ; stoma, bouche). Zool. Dont la bouche est invisible.

ADELPHE ou ADELPHIQUE adj. (a-dél-fe