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— du gr. adelphos, frère). Bot. Se dit des étamines réunies en un ou plusieurs faisceaux par leurs filets, de manière que plusieurs anthères n’ont qu’un seul support. Ce mot ne s’emploie jamais seul ; il est toujours uni à un autre qui exprime le nombre des faisceaux (monadelphe, diadelphe, polyadelphe).

Adelphes (les), ou les Frères, comédie de Térence, qui a fourni à Molière la donnée de l’École des Maris. Le fond de la pièce de Térence, c’est l’opposition systématique de deux caractères : deux frères sont complètement divisés d’opinion sur les principes d’après lesquels doit être dirigée l’éducation ; l’un pousse l’indulgence paternelle jusqu’à la plus déplorable faiblesse, l’autre ne conçoit point de limites à l’autorité d’un père sur ses enfants ; le premier, Micion, n’a jamais été marié, mais il a adopté Eschinus, l’un des deux fils de son frère Déméa, et c’est avec lui qu’il met en pratique son système de douceur. L’autre fils de Déméa, Ctésiphon, est resté sous le gouvernement sévère de son père. Mais le dénoûment du comique latin ne ressemble en rien à celui de Molière ; c’est le parti de la sévérité qui triomphe, et Déméa, tout en rabattant un peu de sa première rigueur, finit par dire à ses deux fils : « Maintenant, Eschinus, et vous, Ctésiphon, si ma conduite à moi vous paraît odieuse, parce que je ne me prête pas complaisamment à tous vos caprices, justes ou non, je m’en lave les mains. Jetez l’argent par les fenêtres, achetez, faites ce qui vous plaira. Mais si vous préférez avoir quelqu’un qui éclaire l’inexpérience de votre jeunesse, qui réprime, corrige à propos ce que vous pouvez former de désirs insensés ou mal calculés, et ne s’y prête que raisonnablement, je serai ce quelqu’un-là. »

Molière pouvait à son aise rire d’un tuteur trompé ; Térence était peut-être obligé, à Rome, de montrer plus de respect à l’égard de l’autorité paternelle.

La comédie des Adelphes, qui ferma glorieusement la carrière dramatique de Térence, fut jouée un an avant sa mort (594 de Rome, 160 av. J.-C).

ADELPHIE s. f. (a-dèl-fî — du gr. adelphos, frère). Bot. Réunion de plusieurs étamines par leurs filets, formant un support commun. Lorsque ce support est unique, la réunion des étamines prend le nom de monadelphie ; lorsqu’il est double, elle prend celui de diadelphie ; triple, celui de triadelphie. Cette disposition des étamines a fourni à Linné trois classes de son système sexuel : monadelphie, diadelphie, polyadelphie.

ADELPHINE s. f. (a-del-fi-ne). Bot. Sorte de palmier.

ADELPHIQUE adj. (a-dèl-fi-ke — rad. adelphe). Bot. Syn. de adelphe.

ADELPHIXIE s. f. (a-dèl-fik-sî — du gr. adelphos, frère). Anat. Union, sympathie des diverses parties qui composent le corps.

ADELSBERG, petit bourg de l’Illyrie, à 80 kil. de Trieste, dans une contrée montagneuse. Célèbre grotte à stalactites, une des plus belles et des plus fameuses de l’Europe.

ADELUNG (Jean-Christophe), linguiste et littérateur allemand, né en Poméranie en 1732, m. à Dresde en 1806. Parmi ses nombreux ouvrages, on cite surtout son Dictionnaire grammatical et critique du haut allemand, travail un peu exclusif, mais d’un mérite supérieur ; un abrégé du Glossaire de Ducange, une Histoire des Teutons, une grammaire allemande, et le Mithridate ou Tableau universel des langues, avec le Pater en cinq cents idiomes, dont il ne put achever que la première partie, qui comprend les langues asiatiques.

ADELUNG (Frédéric d’), littérateur et philologue allemand, né à Stettin en 1768, m. à St-Pétersbourg en 1843, était neveu du précédent. Après un voyage à Rome, où il se livra à l’étude des vieux manuscrits, il suivit en qualité de secrétaire le comte de Palhen à St-Pétersbourg, devint directeur du théâtre allemand de cette ville, et fut chargé par l’impératrice Marie Fédorovna de donner des leçons aux grands-ducs Nicolas et Michel. Ses ouvrages les plus estimés traitent du sanscrit.

ADÉMACÉS s. m. pl. (a-dé-ma-sé). Moll. Groupe de mollusques bivalves, caractérisé par un long tube calcaire, et appelé par les divers auteurs tubicolés, enfermés, térédinites, etc. Le genre taret est le type de cette famille. || On dit aussi adesmacés.

ADÉMONIE s. f. (a-dé-mo-nî – du gr. adèmoneò, je suis inquiet). Pathol. Anxiété, agitation extrême, abattement d’esprit.

ADEMPTION s. f. (a-dan-psi-on — lat. ademptio, de adimere, ademptum, retrancher, ravir). Jurispr. Révocation d’un legs, d’une donation.

ADEMPTION s. f. (a-dan-psi-on – lat. ademptio, action de prendre). Prise de possession ou acceptation d’un bénéfice.

ADEN (a-dènn), port de mer et ville d’Arabie, près du détroit de Bab-el-Mandeb, à l’entrée de la mer Rouge. Cette position, qui a une grande ressemblance avec Gibraltar, offre un port vaste et commode à l’est, en partie ensablé aujourd’hui ; à l’ouest, bassin magnifique pouvant contenir une flotte puissante, et dont l’entrée resserrée peut être facilement fortifiée. Cette ville, clef de la mer Rouge, et la mieux située pour le commerce de toute la côte d’Arabie, était du temps des Romains un entrepôt célèbre, qu’ils détruisirent après s’être emparés de l’Égypte, dans la crainte qu’il ne tombât entre des mains ennemies, et qu’ils ne perdissent ainsi le monopole du commerce des Indes. On ne sait ni par qui ni à quelle époque Aden fut rebâtie. Du xie au xvie siècle, Aden fut le seul entrepôt du commerce de l’Orient. Mais la découverte d’un nouveau passage aux Indes par le cap de Bonne-Espérance, et la prise d’Aden par Soliman Ier, amenèrent la décadence rapide de ce port. Les Anglais s’en emparèrent en 1838, et depuis ils y ont fait d’immenses améliorations et des travaux de défense considérables. De 1838 à 1853, la population s’est élevèe de 4,000 à 30,000 hab. Exportations principales : café, gomme, encens, baume. Climat sain, quoique chaud.

ADEN s. m. (a-dènn). Bot. Arbre grimpant, très-vénéneux, qui croît en Arabie.

ADÉNALGIE s. f. (a-dé-nal-jî – du gr. adèn, glande ; algos, douleur). Méd. Douleur qui a son siége dans les glandes.

ADÉNALGIQUE adj. (a-dé-nal-ji-ke – rad. adénalgie). Méd. Qui se rapporte à l’adénalgie.

ADÉNANDRE s. m. (a-dé-nan-dre — du gr. adèn, glande ; andros, de mâle). Bot. Genre de plantes du Cap de Bonne-Espérance, qui ont les anthères glanduleuses.

ADÉNANTHE adj. (a-dé-nan-te – du gr. adèn, glande ; anthos, fleur). Bot. Se dit d’une plante dont les pédicelles naissent de la base d’organes glanduleux. || adénanthes, s. m. p. Genre de plantes de la famille des protéacées.

ADÉNANTHÈRE s. f. (a-dé-nan-tè-re – du gr. adèn, glande ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes de la famille des légumineuses. || On l’appelle aussi condori. V. ce mot.

ADÉNECTOPIE s. f. (a-dé-nèk-to-pî — du gr. adèn, glande ; ek, hors de ; topos, lieu). Anat. État d’une glande qui se trouve hors de sa place normale.

ADÉNEMPHRAXIE s. f. (a-dé-nan-frak-sî – du gr. adèn, glande ; emphraxis, l’action d’obstruer). Méd. Engorgement des glandes.

ADÉNÉRATION s. f. (a-dé-né-ra-si-on — rad. denier). Anc. prat. Vente à prix d’argent.

ADÉNÉRÉ, ÉE (a-dé-né-ré ) part. pass. du V. Adénérer. Vendu : Fruits adénérés.

ADÉNÉRER v. a. ou tr. (a-dé-né-ré — rad. denier). Anc. prat. Estimer, apprécier, faire argent d’une chose, la vendre aux enchères.

ADENEZ (Adam), trouvère du xiiie siècle, plus connu sous le nom d’Adam le Roi, devint ménestrel de Henri III, duc de Flandre et de Brabant. Ses deux ouvrages les plus célèbres sont le Roman de l’enfance d’Ogier le Danois et le Roman de Pépin et de Berthe, sa femme, cette reine Berthe qui filait, comme nous l’apprend la tradition, et qui avait un grand pied. Ces productions, restées en manuscrits à la Bibliothèque impériale, ont été traduites en prose par différents auteurs.

ADÉNIE s. f. (a-dé-nî — du gr. adèn, glande). Pathol. Maladie des glandes.

— Bot. Arbrisseau des Indes, à feuilles peltées, munies de vrilles. Les jeunes pousses, prises en boisson, sont un poison énergique, dont l’antidote est, dit-on, le câprier épineux.

ADÉNILÈME s. m. (a-dé-ni-Iè-me — du gr. adèn, glande ; lèmè, sécrétion). Bot. Genre de plantes appartenant à la famille des rosacées.

ADÉNITE s. f. (a-dé-ni-te — du gr. adèn, glande). Méd. Inflammation d’une glande.

Encycl. On se sert du mot adénite pour désigner surtout l’inflammation des ganglions lymphatiques. C’est presque toujours le symptôme d’une affection dont le siège est plus ou moins éloigné. — On observe l’inflammation des ganglions des parties latérales du cou et des ganglions sous-maxillaires dans l’érésipèle de la face, dans les maladies du cuir chevelu, dans la stomatite, et surtout dans l’angine couenneuse. L’inflammation des ganglions axillaires reconnaît ordinairement pour cause une excoriation, une piqûre aux doigts, une plaie des parois de la poitrine. Celle des ganglions du pli de l’aine se montre à la suite d’une plaie, d’une ulcération du membre inférieur, d’une maladie des organes génitaux externes. — L’adénite peut être liée à une maladie générale. M. Ricord a signalé l’engorgement des ganglions de la région cervicale postérieure (adénite cervicale syphilitique ) comme une des manifestations les moins douteuses de la syphilis constitutionnelle. Les engorgements ganglionnaires chroniques sont un des principaux caractères de la scrofule. — L’adénite aiguë réclame le traitement du phlegmon, c’est-à-dire les émissions sanguines, les bains, les cataplasmes. Contre l’adénite chronique, il faut employer les fondants, les résolutifs en topiques et en frictions (pommades iodées, mercurielles, etc.).

ADÉNOCALICÉ, ÉE adj. (a-dé-no-ka-Ii-sé — du gr. adèn, glande ; kalux, calice). Bot. Se dit d’une plante dont le calice présente des points glanduleux.

ADÉNOCARPE s. m. (a-dé-no-kar-pe — du gr. adèn, glande, karpos, fruit). Bot. Genre de plantes de la famille des légumineuses.

ADÉNOCRÉPIDE s. f. (a-dé-no-kré-pi-de — du gr. adèn, glande ; krèpis, base). Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées. La seule espèce connue est un arbre de Java haut d’une dizaine de mètres.

ADÉNODERMIE s. f. (a-dé-no-der-mî — du gr. adèn, glande ; derma, peau). Pathol. Adénodermie syphilitique, Maladie qui consiste dans une affection syphilitique des glandes de la peau.

ADÉNODIASTASE s. f. (a-dé-no-diass-ta-ze — du gr. adèn, glande ; diastasis, séparation). Méd. Séparation anormale des lobes glandulaires habituellement conglomérés, comme on le voit quelquefois pour la mamelle.

ADÉNOGRAPHE s. m. (a-dé-no-gra-fe — du gr. adèn, glande ; graphein, écrire). Anat. Celui qui écrit sur les glandes.

ADÉNOGRAPHIE s. f. (a-dé-no-gra-fî — rad. adénographe). Anat. Description des glandes ; ouvrage qui traite des glandes.

ADÉNOGRAPHIQUE adj. (a-dé-no-gra-fi-ke — rad. adénographe). Anat. Qui concerne l’adénographie.

ADÉNOÏDE adj. (a-dé-no-ï-de — du gr. adèn, glande ; eidos, forme). Anat. Qui a l’aspect du tissu d’une glande.

— Le nom de corps adénoïde était autrefois donné à Ia prostate. V. ce mot.

Tumeurs adénoïdes, Expression employée par M. Velpeau pour désigner certaines tumeurs solides de la mamelle, longtemps confondues avec le squirre, mais qui en diffèrent essentiellement par les caractères physiques et anatomo-pathologiques, par la marche et la terminaison.

Encycl. Pathol. Les tumeurs adénoïdes ont été appelées tumeurs mammaires chroniques, tumeurs fibrineuses, tumeurs fibreuses. On les désigne assez souvent sous le nom d’hypertrophie partielle de la mamelle.

La lenteur de leur développement, l’absence de douleurs lancinantes, et d’adhérence à la peau, tels sont les caractères que présentent les tumeurs adénoïdes et par lesquels elles se distinguent des diverses espèces de cancers. Parfaitement limitées et indépendantes des tissus environnants, elles laissent aux téguments de la mamelle et au mamelon leur coloration naturelle ; elles n’altèrent pas la santé générale, et ne produisent ni la teinte cachectique, ni l’engorgement des ganglions lymphatiques qu’on observe dans les tumeurs cancéreuses ; elles ne repullulent pas, comme ces dernières, quand elles ont éte enlevées. Elles restent quelquefois stationnaires ; on en a même vu disparaître spontanément.

M. Velpeau rattache le développement des tumeurs adénoïdes à la présence dans I’épaisseur du sein de matière plastique ou de fibrine, provenant d’un épanchement de sang soit à la suite d’une contusion du sein, soit à la suite des congestions sanguines, des ecchymoses dont les seins, à certaines époques, sont le siége chez les femmes mal réglées.

Lorsqu’une tumeur adénoïde ne produit que peu de gêne, et que l’affection ne paraît pas faire de progrès, le chirurgien doit s’abstenir de tout traitement ; mais il est souvent contraint d’en venir à l’extirpation, surtout à cause du volume croissant de la tumeur.

ADÉNOLIN s. m. (a-dé-no-lain — du gr. adèn, glande ; linon, lin). Bot. Genre formé de plusieurs espèces de lin.

ADÉNOLOGADITE s. f. (a-dé-no-Io-ga-di-te — du gr. adèn, glande ; logadès, blanc de l’œil). Méd. Nom donné à la conjonctivite des nouveaux-nés, inflammation des glandes de Meibomius et de la conjonctive.

ADÉNOLOGIE s. f. (a-dé-no-Io-jî — du gr. adèn, glande ; logos, discours). Méd. Partie de la médecine qui traite des glandes ; observations, discours sur les glandes.

ADÉNOLOGIQUE adj. (a-dé-no-Io-ji-ke — rad. adénologie). Qui a rapport à l’adénologie.

ADÉNOME s. m. (a-dé-no-me — du gr. adèn, glande ; nomos, manière d’être). Méd. Tumeur formée par le tissu des glandes.

ADÉNO-MÉNINGÉE adj. (a-dé-no-mé-nain-jé — du gr. adèn, glande ; mènigx, membrane). Méd. S’est dit d’un genre de fièvre continue. Sous cette dénomination générique, Pinel comprenait : 1° la fièvre muqueuse continue ; 2° la fièvre muqueuse vermineuse ; 3° la synoque muqueuse ; 4° la gastrique muqueuse.

ADÉNONCOSE s. f. (a-dé-non-ko-ze — du gr. adèn, glande ; ogkòsis, tumeur). Méd. Tuméfaction des glandes.

ADÉNO-NERVEUSE adj. f. (a-dé-no-nèr-veu-ze — du gr. adèn, glande ; lat. nervus, nerf). Méd. Fièvre adéno-nerveuse, Nom donné par Pinel à la peste du Levant, à cause des symptômes nerveux et de l’engorgement des glandes dont elle est accompagnée.

ADÉNOPATHIE s. f. (a-dé-no-pa-tî — du gr. adèn, glande ; pathos, douleur). Méd. Maladie des glandes.

Adénopathie angibromique, Maladie des glandes annexées au tube digestif.

ADÉNOPELTIS s. m. (a-dé-no-pèl-tiss — du gr. adèn, glande ; peltè, bouclier). Bot. Genre de plantes de la famille des euphorbiacées. C’est un arbrisseau connu au Chili sous le nom de colliguay macho.

ADÉNO-PHARYNGIEN adj. et s. m. (a-do-no-fa-rain-ji-ain — du gr. adèn, glande ; fr. pharyngien). Anat. Qui appartient au pharynx et à la glande thyroïde : Muscle adéno-pharyngien ou l’adéno-pharyngien.

ADÉNO-PHARYNGITE s. f. (a-dé-no-fa-rain-ji-te — du gr. adèn, glande ; fr. pharyngite). Méd. Inflammation des amygdales et de l’arrière-gorge.

ADÉNOPHORE adj. (a-dé-no-fo-re — du adèn, glande ; phoros, qui porte). Bot. Se dit des plantes qui ont des glandes sur quelques-unes de leurs parties. || s. f. Genre de plantes de la famille des campanulacées. Les adénophores sont des herbes vivaces, ou quelquefois bisannuelles, habitant le nord de la Sibérie, de la Daourie et de la Chine. || Genre de plantes de Ia famille des fougères, que l’on trouve sur les troncs des arbres.

ADÉNOPHTHALMIE s. f. (a-dé-nof-tal-mî — du gr. adèn, glande ; ophtalmos, œil). Méd. Inflammation des glandes, situées autour de la paupière.

ADÉNOPHYLLE adj. (a-dé-no-fi-le — du gr. adèn, glande ; phullon, feuille). Bot. Se dit des plantes dont les feuilles sont garnies de glandes.

ADÉNOPODE adj. (a-dé-no-po-de — du gr. adèn, glande ; pous, podos, pied). Bot. Se dit des plantes dont les pétioles portent des glandes.

ADÉNOS s. m. (a-dé-noss). Comm. Nom donné au coton qui arrive d’Alep par la voie de Marseille. On dit aussi coton de marine.

ADÉNOSCLÉROSE s. f. (a-dé-no-sklé-ro-ze — du gr. adèn, glande ; skléros, dur). Méd. Induration non douloureuse des glandes.

ADÉNOSE s. f. (a-dé-no-ze — du gr. adèn, glande). Méd. Nom générique des maladies chroniques des glandes.

ADÉNOSME s. f. (a-dé-no-sme — du gr. adèn, glande ; osmè, odeur). Bot. Genre de plantes de la famille des acanthacées, qui exhalent une odeur de menthe par les glandules dont elles sont parsemées.

ADÉNOSTÉGIE s. f. (a-dé-no-sté-jî — du gr. adèn, glande ; stégè, toit, couvercle). Bot. Genre de plantes de la famille des scrophularinées, fondé sur une seule espèce, indigène de Ia Californie.

ADÉNOSTEMME s. f. (a-dé-no-stè-me — du gr. adèn, glande ; stemma, couronne). Bot. Genre d’herbes annuelles ou vivaces, couvertes de poils visqueux, et originaires de l’ancien continent. || Genre de plantes de la famille des laurinées.

ADÉNOSTOME s. f. (a-dé-no-sto-me — du gr. adèn, glande). Bot. Genre de plantes de la famille des rosacées, fondé sur une seule espèce de la Californie.

ADÉNOSTYLE s. f. (a-dé-no-sti-le — du gr. adèn, glande ; stulos, style, pointe). Bot. Plante vivace habitant les prairies tourbeuses.

ADÉNOSTYLÉES s. f. pl. (a-dé-no-sti-Ié — rad. adénostyle). Bot. Troisième division de la tribu des eupatoriées.

ADÉNOSTYLIS s. m. (a-dé-no-sti-Iiss — rad. adénostyle). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées, établi sur une seule espèce de Java.

ADÉNOTOMIE s. f. (a-dé-no-to-mî — du gr. adèn, glande ; temnò, je coupe). Chir. Dissection des glandes.

ADÉNOTOMIQUE adj. (a-dé-no-to-mi-ke — rad. adénotomie). Anat. Qui a rapport à l’adénotomie.

ADÉNOTRICHIE s. f. (a-dé-no-tri-chî — du gr. adèn, glande ; thrix, trichos, poil). Bot. Plante annuelle couverte de poils entremêlés de glandes, qui répandent une odeur assez agréable lorsqu’on en touche les tiges et les feuilles.

ADENT s. m. (a-dan — fr. a et dent). Techn. Entaille ou partie saillante exécutée sur les faces correspondantes de deux ou plusieurs pièces de bois pour assurer leur assemblage et leur liaison lorsqu’elles sont réunies ensemble : Il y a l’adent à croc, à contre, à crémaillère, à queue d’aronde, etc. (De Bonnefoux.) Les adents se font dans l’épaisseur des pièces, de manière que les angles rentrants, recevant les angles saillants, font mutuellement résistance, ce qui empêche les pièces de se séparer. (EncycI.)

— Mar. Se dit d’une sorte d’arrêt, de point d’appui. Ainsi on fait des adents au bout des vergues pour fixer les têtières ét les empointures des ris : Les adents des affûts sont les places où les flasques sont échancrés pour fournir des points d’appui aux leviers de pointage. (De Bonnefoux.)

ADENTÉ, ÉE (a-dan-té) part. pass. du v. Adenter. Lié, joint par des adents : Pièce de bois mal adentée.

ADENTER v. a. ou tr. (a-dan-té — rad. adent). Techn. Joindre des pièces de bois avec des adents.

ADÉONA Myth. Divinité qui, chez les Romains, présidait à l’arrivée des voyageurs. Une autre déesse, Abéona, présidait au départ. — Des deux mots lat. adire, être présent, et abire, s’en aller.

ADÉPHAGE adj. (a-dé-fa-je — du gr. adèphagos, vorace ; adèn, beaucoup ; phagò je mange). Qui mange avec voracité. Les Grecs donnaient cette épithète à Hercule, parce qu’un jour il avait mangé un bœuf tout entier.

— Antiq. gr. Se disait chez les Athéniens des chevaux qu’on nourrissait pour les courses de char et pour la guerre.

— Zool. S’applique à tout animal vorace et carnassier.