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ADVERBIALITÉ s. f. (ad-vèr-bi-a-li-té — rad. adverbe). Gramm. Qualité de l’adverbe, ou d’un mot pris comme adverbe.

ADVERSAIRE s. m. (ad-vèr-sè-re — lat. adversarius, même sens ; de adversus, opposé). Celui qui est opposé à un autre dans un combat, dans un duel : Désarmer, tuer son adversaire. Ménager son adversaire. En ce moment je ressemble aux chevaliers qui ne portaient pas de coups à leur adversaire tombé. (Balz.)

Mais comme il s’est vu seul contre trois adversaires
Corneille.
Comptons nos ennemis : un, deux, trois adversaires.
C. Delavigne.


|| Celui qui est d’un parti différent, qui soutient une autre opinion, qui est opposé dans un procès : Les adversaires de l’Église nient les miracles. (Pasc.) Je n’ai encore allégué qu’un seul fait, et, en m’y tenant, je vois tous mes adversaires à bout. (Boss.) Il me faut discuter hautement les moyens de mes adversaires, les éplucher phrase à phrase. (Beaum.) On peut toujours se dispenser de réfuter ce qu’un adversaire s’est dispensé de prouver. (Dussault.) Les adversaires du comte n’avaient pas encore choisi leur défenseur. (G. Sand.) Il est plus facile parfois de rassurer des adversaires que de contenter des partisans. (Villem.) M. de Narbonne ouvrait son âme aux regards de ses adversaires : cette confiance touchait. (Lamart.) || Se dit aussi de la personne contre laquelle on joue : Pourquoi montrez-vous votre jeu à votre adversaire ? (E. Sue.)

— L’Académie conserve à ce mot le genre masculin en parlant d’une femme : Cette femme est un dangereux adversaire. Cependant nous trouvons dans Balzac : Pourquoi refuser de nos jours à la majestueuse adversaire de la plus inféconde des hérésies la grandeur qu’elle a tirée de sa lutte même. (BaIz.)

Syn. Adversaire, antagoniste, ennemi. Notre ennemi tend à nous nuire, à nous perdre : Les femmes n’ont pas de plus cruelles ennemies que les femmes. (Duclos.) Adversaire se dit plutôt par rapport à des discussions d’intérêts : Les jésuites avaient toujours dans les dominicains de puissants adversaires. (Pasc.) Antagoniste se dit par rapport à des discussions d’opinions, à des jalousies : Voltaire était l’antagoniste de Crébillon. (D’Alemb.)

Antonymes. Champion, défenseur, intercesseur, médiateur, souteneur, tenant. – Allié, ami, auxiliaire, etc.

Épithètes. Aimable, généreux, noble, magnanime, superbe, orgueilleux, audacieux, téméraire, cruel, terrible, puissant, formidable, zélé, mortel, acharné, implacable, caché, secret, déclaré, envieux, jaloux, nuisible, dangereux, obscur, faible, lâche, méprisable, vil, traître, perfide.

ADVERSARIA s. m. (ad-vèr-sa-ri-a — mot lat.) Chez les Romains, Recueil de notes analogue à ce que nous appelons calepin, agenda, journal, etc. Ce nom venait de ce qu’on écrivait des deux côtés, adversa parte.

ADVERSATIF, IVE adj. (ad-vèr-sa-tif, i-ve — lat. adversativus, même sens ; de adversus, opposé.) Gramm. Se dit des conjonctions qui marquent quelque opposition entre ce qui les précède et ce qui les suit. Telles sont : mais, quoique, bien que, cependant, etc.

— Log. Phrase adversative, Celle qui est formée de deux propositions dont la seconde nie la première ou la restreint. Ainsi cette phrase, Dieu est juste, mais il est bon, où la justice de Dieu est tempérée par sa bonté, est une phrase adversative.

ADVERSATIVEMENT adv. (ad-vèr-sa-ti-ve-man — rad. adversatif). Didact. D’une manière opposée : Adversativement au droit hypothécaire.

ADVERSE adj. (ad-vèr-se — lat. adversus, même sens ; de ad, contre ; versus, tourné). Contre qui l’on plaide : La partie adverse. Quand on n’a ouï qu’une partie, on est toujours de ce côté-là, mais la partie adverse fait changer. (Pasc.)

Monsieur est l’avocat de la partie adverse.
Etienne.


|| Se place quelquefois avant le substantif, surtout en poésie : Ne croyant pas que son adverse partie ait des armes, il se jette sur lui. (Volt.)

Vous voyez devant vous mon adverse partie.
Racine.

Fortune adverse, Contraire, défavorable : Il faut tromper la fortune, en se montrant plus confiant qu’elle n’est adverse. (Lamart.) Ce n’est pas être un grand homme que de n’avoir pas le courage de céder à l’adverse fortune. (Boiste.)

Jamais l’adverse fortune,
Ma surveillante importune,
Ne parut plus loin de moi.
J.-B. Rousseau.

— Bot. Se dit de toute partie de la plante qui est placée à l’opposite d’une autre, ou tournée vers elle.

ADVERSITÉ s. f. (ad-vèr-si-té — lat. adversitas, même sens ; de adversus, contraire). État d’une personne qui éprouve des revers de fortune, des accidents fâcheux : Être dans l’adversité. Tomber dans l’adversité. L’épreuve la moins équivoque d’une vertu solide, c’est l’adversité. (Mass.) L’homme ne saurait tenir ni contre l’adversité ni contre la prospérité. (FIéch.) L’adversité est notre mère, la prospérité n’est que notre marâtre. (Montesq.) L’adversité est le piédestal qui montre la vertu à une plus grande hauteur. (De Beausset.) Dans l’adversité, on trouve facilement du courage pour souffrir avec ceux qu’on aime. (Scribe.) L’adversité est la pierre de touche du caractère. (Balz.)

Ma gloire me suivra dans mon adversité.
Voltaire
. . . . L’adversité ne rend point méprisable ;
À des cœurs vertueux rien n’est plus respectable.
Piron.
Notre vertu languit dans la prospérité,
Et ne brille jamais que par l’adversité.
Boissy.
    Au feu de l’adversité
Où souvent le riche succombe,
Souvent le pauvre a résisté.
Lachambaudie.


|| S’emploie aussi au pl. Les plus courageux succombent souvent dans les adversités extrêmes. (St-Evrem.) Il faut se faire un cœur capable de résister aux adversités. (FIéch.) Aux martyrs de l’intelligence, impitoyablement immolés sur la terre, les adversités sont comptées en accroissement de gloire. (Chateaub.)

Syn. Adversité, détresse, disgrâce, infortune, malheur, misère. Le malheur est un accident fâcheux qui nous arrive : On a mille remèdes pour consoler un honnête homme et pour adoucir ses malheurs. (La Bruy.) L’infortune est le synonyme poétique de malheur, et se dit surtout d’une suite d’événements fâcheux : Alexandre ne put retenir ses larmes en considérant l’infortune de Darius. (Roll.) L’adversité est un état dans lequel on a le sort contre soi : On loue la fermeté d’un homme que l’adversité ne peut abattre. (Mass.) La disgrâce est la perte d’un état heureux d’où l’on est déchu : On se persuade, dans la disgrâce, que si l’on jouissait encore d’une fortune riante on soulagerait les malheureux. (Mass.) La misère est un grand dénûment ou une grande souffrance : Ce monde est une vallée de misères. (Acad.) La détresse est une position embarrassante : Retombé dans sa première détresse, sans pain, sans asile, prêt à mourir de faim, il se ressouvint de son bienfaiteur. (St-Sim.)

ADVEST s. m. (ad-vè-stt). Anc. jurispr. Investiture accordée au nouveau possesseur par le seigneur du fief.

AD VITAM ÆTERNAM loc. adv. (ad-vi-ta-mé-tèr-namm). Mots lat. qui signif. pour la vie éternelle, à jamais, pour toujours.

ADVOUATEUR s. m. (ad-vou-a-teur). Anc. cout. Celui qui reconnaissait et réclamait comme siens des bestiaux saisis par le propriétaire d’un fonds sur lequel ils commettaient du dommage.

ADVOUÉ s. m. (ad-vou-é). Hist. ecclés. Patron, défenseur d’une église, d’une abbaye, d’un monastère.

ADY s. m. (a-di). Métrol. Nom du pied au Malabar. L’ady vaut 265,68 millimètres. L’ady carré, mesure de superficie, vaut 7,05854374 décimètres carrés.

— Bot. Palmier des Antilles : Des sommités de l’ady sort un suc abondant que l’on reçoit dans un vase, et qui devient un vin enivrant. (Jussieu.)

ADYNAMICO-ATAXIQUE adj. (a-di-na-mi-ko-a-ta-ksi-ke — du franc. adynamie et ataxique). Méd. Se dit d’une maladie qui présente le double caractère de l’adynamie et de l’ataxie.

ADYNAMIE s. f. (a-di-na-mî — du gr. a priv. ; dunamis, force). Méd. Débilité générale, prostration physique et morale : Pinel a employé le mot adynamie pour peindre l’excès de faiblesse musculaire qui s’observe dans les fièvres putrides.

Encycl. On donne, en pathologie, le nom d’adynamie à un état général caractérisé par l’abattement profond de la physionomie, la flaccidité des chairs, la difficulté des mouvements, l’obscurcissement des sensations, la faiblesse du cœur et des artères, etc. La véritable adynamie s’accompagne des phénomènes suivants : petitesse et mollesse du pouls, décalorification et pâleur du système dermlque, sueurs froides. Il ne faut pas confondre l’état adynamique avec ce qu’on appelle l’oppression des forces, circonstance dans laquelle la faiblesse n’est qu’apparente, et peut n’être que passagère. L’école de Pinel a consacré l’épithète d’adynamique pour signaler les maladies que les anciens appelaient putrides.

ADYNAMIQUE adj. (a-di-na-mi-ke — rad. adynamie). Qui est caractérisé par l’adynamie ; faible, abattu, sans force : État adynamique. La teinture de quinquina arrête les fièvres intermittentes et la violence des symptômes adynamiques ou ataxiques. (Renauldin.) || Se dit aussi des maladies qui sont accompagnées des symptômes désignés sous le nom d’adynamie : Sous l’influence d’un air chaud et humide, on voit régner les affections muqueuses et adynamiques. (Chomel.)

ADYSETON s. m. (a-di-ze-ton). Bot. Genre de plantes crucifères.

ADYTUM s. m. (a-di-tomm — mot lat. du gr. aduton, sanctuaire). Antiq. Chambre particulière ou secrète dans un temple, d’où tout le monde, excepté les prêtres, était sévèrement exclu. La disposition obscure de l’adytum facilitait une foule de supercheries, telles que les voix surnaturelles, les apparitions, etc.

ADZER s. m. (ad-zèrr). Chez les Persans, Mois qui répond à notre mois de novembre.

Æ était, en latin, une véritable diphthongue. L’a y conservait toujours un son plein et entier, et celui de l’e était très-faible. En passant dans notre langue, le signe æ n’est resté une diphthongue que pour la vue, l’a s’y trouvant, dans la prononciation, complètement sacrifié à l’e. Bien plus, il tend à disparaître de l’orthographe française, et ne s’y maintient dans quelques noms propres, et dans quelques termes scientifiques que par sa valeur étymologique. Tous les mots qu’on ne trouverait pas écrits par æ devront être cherchés à la lettre simple e.

Æ. A. A. F. F., Abréviation que les triumvirs monétaires romains faisaient placer sur les monnaies pour indiquer qu’ils monnayaient le bronze (Æs), l’or (Aurum) et l’argent (Argentum), par les procédés de la frappe (Feriendo) et du moulage (Flando).

ÆACÉES s. f. pl. V. Eacies.

ÆACIDE s. m. V. Eacide.

ÆANTIDE s. m. (é-an-ti-de). Géogr. anc. Une des tribus de l’Attique. Elle portait le nom d’Ajax, fils de Télamon, qui, étant de Salamine et allié d’Athènes au siége de Troie, fut regardé comme Athénien. On y trouvait les villes et bourgs de Litacides, Œnoé, Psaphides, Rhamnus, Titacides, Tricorythe, etc.

ÆANTIES s. f. pl. (é-an-tî — du gr. Aias, Aiantos, Ajax). Antiq. grecq. Fêtes, qu’on célébrait à Salamine en l’honneur d’Ajax, fils de Télamon, et dans lesquelles on portait sur un cercueil un mannequin armé de toutes pièces. Elles étaient également célébrées par une tribu athénienne, celle d’Æantide, d’où le nom d’Aïanties que leur donne Hésychius. || On écrit aussi aïanthies, et mieux ajacties.

ÆAQUE. V. Eaque.

ÆBUTIA (lex), Loi romaine qui interdisait à celui qui faisait une proposition relative à quelque magistrature de demander que cette magistrature pût être conférée ou à lui-même, ou à ses collègues, ou à ses amis. Elle portait le nom du tribun Æbution, qui l’avait présentée. Une autre loi, appelée aussi Æbutia, et pour le même motif, abolissait certaines dispositions des Douze Tables, notamment la coutume singulière, empruntée aux Athéniens, d’interdire la recherche des objets volés quand le voleur était masqué et n’avait pour vêtement qu’une ceinture autour des reins.

ÆBYS s. m. (é-biss). Métrol. Monnaie usitée en Arabie ; elle vaut 1 fr. 56 c.

ÆCHMALOTARQUE s. m. (èk-ma-Io-tar-ke — du gr. aichmalòtos, captif ; archos, chef). Antiq. Chef que les Juifs élurent pour les gouverner durant la captivité : Les æchmalotarques ne pouvaient être pris que dans la tribu de Juda. (Suppl. Acad.)

ÆCHMANTÈRE s. m. (èk-man-tè-re — du gr. aichmè, pointe ; antheros, fleuri). Bot. Genre de plantes de la famille des acanthacées, dont la seule espèce connue est un sous-arbrisseau de l’Inde, à tige et à rameaux cotonneux, d’un blanc de neige.

ÆCHMÉE s. f. (èk-mé — du gr. aichmè, pointe, piquant). Bot. Genre de plantes de la famille des broméliacées, tribu des broméliées, ayant pour patrie l’Amérique tropicale. Borné à un très-petit nombre d’espèces connues, ce genre renferme des plantes herbacées vivant en faux parasites sur le tronc des arbres, plus rarement au pied, ou même dans les fentes des rochers ombrés. Son nom lui vient de ce que ses graines et ses bractées sont allongées en pointe. L’espèce la plus remarquable est l’æchmée flamboyante (æchmea fulgens), dont les fleurs d’un beau jaune sont groupées en panicule. Elle présente une variété à feuilles d’un pourpre violacé en dessous. Cette plante, originaire du Pérou, est cultivée dans nos serres chaudes.

ÆCHMIE s. f. (èk-mî — du gr. aichmè, pointe). Entom. Genre d’insectes lépidoptères, famille des nocturnes, ne renfermant qu’un petit nombre d’espèces, toutes remarquables par les lignes et les points d’argent dont leurs ailes sont ornées sur un fond bronzé très-luisant. On tes trouve en Saxe, en Bohême et dans le nord de la France.

ÆCIDIE s. f. (é-si-dî — du gr. oikidion, maisonnette, loge, cellule). Bot. Genre de petits champignons de la famille des æcidinées, dont les individus vivent parasites sur plusieurs espèces de plantes.

Encycl. Les æcidies sont de petits champignons microscopiques, vivant le plus souvent sur les feuilles, quelquefois sur les autres organes des végétaux, où ils forment des taches pulvérulentes jaunes, brunes ou noires. Ils croissent sous l’épiderme, qui se soulève, se gonfle, se durcit en leur formant une sorte de réceptacle, puis finit par se rompre à la maturité du champignon. Ce genre renferme un très-grand nombre d’espèces, dont plusieurs sont très-intéressantes à connaître, à cause des dégâts qu’elles produisent sur quelques végétaux cultivés.

L’æcidie du poirier (æcidium cancellatum de Persoon) croît à la face inférieure des feuilles des poiriers et des pommiers, des aubépines et des autres arbres de cette famille ; elle les épuise et peut même les faire périr si elle est trop abondante. On a remarqué que cette maladie des poiriers se développe souvent dans le voisinage des sabines (espèce de genévrier), et on a même été jusqu’à regarder ces résineux comme la cause de la maladie ; mais cette opinion n’est pas jusqu’à présent bien démontrée.

L’æcidie corne d’élan (æcidium elatinum) est probablement Ia cause de la maladie que l’on observe quelquefois sur les sapins. Quand les rameaux de ces arbres sont couverts de ces cryptogames, ils s’allongent, deviennent plus nombreux, plus grêles, perdent leurs feuilles, et s’entrelacent de la manière la plus bizarre. Ce phénomène est connu dans quelque localités sous le nom vulgaire de balai des sorciers.

L’æcidie de l’épine-vinette (æcidium berberidis) attaque les feuilles de cet arbuste et l’on a prétendu qu’il causa aussi la maladie du blé connue sous le nom de charbon. C’est un préjugé dont le temps et les progrès de la science ont fait justice.

Les æcidies, comme nous venons de le dire, ne vivent qu’à la surface des tissus végétaux et ne pénètrent pas profondément à l’intérieur ; elles sont donc généralement peu nuisibles. On ne connaît aucun moyen pratique de remédier à ce mal. On pourrait, il est vrai, enlever les feuilles infestées de ces cryptogames ; mais ce ne serait là qu’un palliatif.

AÈDE s. m. (a-è-de — du gr. aidein, chanter). Chez les anciens Grecs, Nom donné aux poëtes de l’époque primitive, qui, dans les grandes solennités, chantaient des hymnes, des poésies mystiques, des cosmogonies, des théogonies composées par eux-mêmes : Les aèdes les plus fameux ont été Linus, Amphion, Orphée et Homère. L’aède écrivit en chantant les premières chroniques de l’humanité dans la mémoire de ses auditeurs. (E. Pelletan.)

ÆDE s. m. (è-de — du gr. aédès, importun). Entom. Genre d’insectes diptères, ne renfermant qu’une seule espèce, qui habite le nord de l’Allemagne.

ÆDELFORS. Géogr. Célèbre mine d’or de Suède, découverte en 1738 et aujourd’hui presque épuisée.

ÆDÉLITE s. f. (é-dé-Ii-te). Minér. Variété d’apophyllite, appelée aussi zéolite siliceuse, qui sert de support à la mésotype épointée. On l’a trouvée en Suède, dans les fentes d’une roche trappéenne.

ÆDÉMONE s. m. (é-dé-mo-ne — du gr. aidèmòn, timide, pudibond ). Entom. Genre d’insectes coléoptères, qui a pour type une espèce de l’Afrique australe, appelée ædemonus punctatus.

ÆDEPOL ! interj. (é-dé-pol — abréviation de deux mots lat., qui signif. par Pollux ! par le temple de Pollux ! per ædem Pollucis !). Jurement usité en Grèce et à Rome, et équivalant à Certes, assurément, en vérité. On en a fait quelquefois usage par plaisanterie : Par ædepol ! voilà de belles nouveautés. (Béroalde de Verville.) || On écrit aussi edepol !

ÆDES s. f. (é-dèss — lat. ædes, édifice, temple). Nom sous lequel les Romains désignaient un bâtiment quelconque, et, par extension, un temple ou une chapelle. Toutefois, dans le principe, on distingua l’ædes proprement dite du templum, en ce que le premier était simplement consacré, tandis que le second était la fois consacré et inauguré ; mais cette distinction disparut dans la suite. Le mot ædes a été fréquemment employé par les auteurs chrétiens pour signifier un édifice religieux.

ÆDICULE s. f. (é-di-ku-Ie — lat. ædicula, diminut. d’ædes, maison, temple). Antiq. rom. Sanctuaire, tabernacle ou dais, avec un fronton supporté par des colonnes, construit dans la cella d’un temple, et sous lequel la statue du dieu était placée. || Petit cabinet fait de bois, sur le modèle d’un temple, où les images des ancêtres, les lares et les divinités tutélaires étaient conservés et placés dans de grandes cases autour de l’atrium. || Pendant le moyen âge, se disait de petites églises en miniature que l’on plaçait, par piété ou comme ex-voto, dans les maisons particulières ou dans les édifices religieux. À la même époque, on représentait, soit par la sculpture, soit par la peinture, les fondateurs des monuments chrétiens, et l’on indiquait cette particularité en les figurant avec une de ces ædicules entre les mains. D’autres ædicules servaient de reliquaires.

ÆDIE s. f. (é-dî — du gr. aèdia, désagrément, tristesse). Entom. Genre d’insectes lépidoptères, famille des nocturnes.

ÆDIFICIAL, ALE adj. (e-di-fl-si-al — du lat. ædes, édifice). Myth. Épithète donnée à Jupiter adoré dans l’intérieur des maisons.

ÆDILE s. m. (é-di-Ie — du Iat. ædilis, qui a rapport aux maisons). Entom. Genre d’insectes coléoptères longicornes. Ils habitent plus souvent l’intérieur des maisons que les bois, et leurs larves se développent dans les poutres et les solives des habitations.

ÆDITIME s. m. (é-di-ti-me — lat. æditimus ; de ædes, temple). Antiq. Nom donné chez les Romains au gardien chargé de la surveillance d’un temple. Il en avait les clefs,