Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 1, A-Am.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AGANIPPIDE adj. (a-ga-ni-pi-de — rad. Aganippe). Qui appartient à la fontaine Aganippe. || En poésie, l’onde aganippide, L’eau de l’Aganippe, considérée figurém. sous le rapport de sa vertu inspiratrice :

Petits abbés qu’une verve insipide
Fait barboter dans l’onde aganippide.
J.-B. Rousseau.

|| Les Muses ont été surnommées Aganippides.

AGANISIE s. f. (a-ga-ni-zî — du gr. aganos, agréable). Bot. Genre de plantes de la famille des orchidées-vandées, indigène de l’Amérique tropicale.

AGANISTHE s. m. (a-ga-ni-ste). Entom. Genre d’insectes lépidoptères, famille des diurnes, fondé sur une seule espèce.

AGANITE s. m. (a-ga-ni-te). Agric. Nom donné vulgairement, dans le midi de la France, au blé rachitique.

AGANTER ou ENGANTER v. a. ou tr. (a-an-té — du provençal agantar). Mar. Prendre, saisir avec la main ; prendre à la volée, happer, en parlant d’un cordage. Est surtout employé à l’impératif : Agante, c’est-à-dire Prends. Ce mot n’est d’usage que parmi les matelots. || S’approcher d’un bâtiment, qui marche en avant, le gagner de vitesse.

AGAON s. m. (a-ga-on — du gr. aganon, gracieux). Entom. Genre d’insectes chalcidiens, de l’ordre des hyménoptères, qu’on rencontre sur la côte occidentale d’Afrique.

AGAOS s. m. pl. (a-ga-oss). Géogr. Une des nombreuses tribus de l’Abyssinie : Les principaux dialectes de l’Abyssinie sont ceux des Gafates, des Agaos, des Falashas et des Gallas. (L. Vaïsse.) L’hamtonga, parlé par les agaos du Lasta, est d’une dureté étrange. (L. Vaïsse.)

AGAPANTHE s. m. (a-ga-pan-te — du gr. agapè, amour ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes de la famille des liliacées, originaire d’Afrique, et remarquable par la beauté de ses fleurs d’un bleu d’azur, d’où son nom. On appelle vulgairement tubéreuse bleue l’agapanthe à ombelles (agapanthus umbellatus de Linné), très-répandu aujourd’hui dans les jardins.

AGAPANTHÉES s. f. pl. (a-ga-pan-té — rad. agapanthe). Bot. Sous-ordre de la famille des liliacées.

AGAPANTHIE s. f. (a-ga-pan-tî — du gr. agapaò, j’aime ; anthos, fleur). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des longicornes, qui vit sur les chardons, et se trouve très-repandu aux environs de Paris.

AGAPE s. f. (a-ga-pe — du gr. agapè, amour). Dans la primitive Église, Repas que les fidèles prenaient en commun : Vous voyez que la communion était générale, comme les repas nommés agapes. (Fén.) De nos jours, les frères moraves ont renouvelé l’usage des agapes, qu’ils célèbrent dans des occasions solennelles. (Encycl.) Les agapes furent abolies au ive siècle, à cause des abus qui commençaient à se glisser dans ces réunions. (Bouillet.) Les bénéfices réguliers durent leur origine aux agapes. (Chateaub.) En 1848, il y eut plusieurs agapes républicaines. (Journ.) || S’est dit aussi de certains repas solennels que les premiers chrétiens faisaient entre eux dans les catacombes, pour fêter l’anniversaire d’un martyr.

— Fig. Communion, relation intime de deux âmes : En dehors du toucher et de la vue du corps, il y a la fraternité des âmes, agape mystérieuse où l’on boit dans la même coupe la parole du Seigneur et les rayons de flamme de l’Esprit saint. (Alex. Dum.)

— Les francs-maçons appellent agapes les banquets qui suivent les travaux des fêtes de l’ordre, dans les ateliers supérieurs.

Encycl. L’agape était la commémoration du dernier repas de Jésus avec ses disciples : c’était le symbole touchant de l’égalité et de la fraternité évangéliques. Des hommes de toutes les classes assistaient à ces repas ; chacun y contribuait selon ses moyens ; les pauvres s’y trouvaient défrayés par les riches. Dans l’origine, on ne communiait qu’à la fin de l’agape, conformément au récit de l’Évangile ; mais au iie siècle, l’usage s’établit de recevoir l’eucharistie à jeun. Les épîtres de saint Pierre et de saint Paul nous montrent que de bonne heure des abus s’introduisirent dans les agapes ; aussi ces festins devinrent-ils l’objet des attaques passionnées des païens, qui les présentaient comme servant de prétexte à d’infâmes débauches. Le concile de Carthage abolit cet usage en 397, moins pour remédier à un désordre réel que pour ôter tout prétexte à la calomnie. Chez les catholiques, le pain bénit est destiné à rappeler les agapes.

AGAPET Ier (saint), pape de 535 à 536. Il combattit les eutychéens et se porta inutilement comme médiateur entre Theodat, roi des Goths d’Italie, et l’empereur Justinien.

AGAPET II, pape de 946 à 950, appela en Italie Othon de Germanie contre Bérenger, et assembla le concile d’Ingelheim, pour faire cesser les différends entre Louis d’Outremer et le comte Hugues.

AGAPÈTES s. f. pl. (a-ga-pè-te — du gr. agapaò, j’aime). Hist. ecclés. Vierges qui, dans la primitive Église, vivaient en communauté avec les apôtres et avec les autres fidèles. Elles étaient chargées des soins de la vie matérielle, pendant que les apôtres s’occupaient exclusivement de la prédication de l’Évangile. C’étaient d’abord des associations pieuses ; mais dans la suite les agapètes donnèrent lieu à de graves désordres, contre lesquels s’élevèrent saint Cyprien, saint Jérôme et divers conciles. Dans plusieurs de ces réunions, on avait pris pour maxime qu’il n’y a rien d’impur pour les consciences pures. Cette secte, renouvelée des gnostiques, fut supprimée par le concile de Latran en 1139.

AGAPHITE s. f. (a-ga-fi-te). Minér. Sorte de turquoise de belle couleur bleue, connue dans le commerce sous le nom de turquoise orientale.

AGAPOPHYTE s. f. (a-ga-po-fi-te — du gr. agapaò, j’aime ; phuton, plante). Entom. Genre d’insectes de l’ordre des hémiptères, provenant des îles océaniques.

AGAPORNIS s. m. (a-ga-por-niss — du gr. agapè, amour ; ornis, oiseau). Ornith. Nom donné à une famille de perroquets de petite taille, particulière à l’Amérique du Sud.

AGAR, esclave égyptienne que Sara, se croyant stérile, donna pour compagne à Abraham, qui en eut Ismaël ; mais elle la chassa au désert avec son fils, quand elle-même eut donné le jour à Isaac. L’eau étant venue à leur manquer, Ismaël tomba sur le sable, et Agar s’éloigna en pleurant pour ne pas voir mourir son fils. Un ange lui apparut tout à coup et lui montra une source d’eau vive, où elle put se désaltérer avec son fils et continuer son voyage.

Le poétique sujet d’Agar au désert et l’intervention miraculeuse de l’ange ont souvent inspiré la peinture ; et la langue littéraire elle-même n’a pas dédaigné de s’en emparer :

« De l’amour des choses bibliques au désir de voir les lieux où ces choses s’étaient passées, il n’y avait qu’un pas. Je brûlais donc, dès l’âge de huit ans, du désir d’aller visiter ces montagnes où Dieu descendait ; ces déserts où les anges venaient montrer à Agar la source cachée pour ranimer son pauvre enfant, banni et mourant de soif. »        Lamartine.

« Le malheureux orphelin, le proscrit de la vérité catholique, s’en va péniblement à la conquête des promesses que la science lui a faites. Promesses vaines ! le christianisme philosophique découvert par la science ne lui présentera que d’arides solitudes ; comme Agar, il se verra près de mourir de soif au désert, et si un ange ne vient point lui montrer la source de la foi, le jeune homme tombera d’épuisement et de douleur. »        Poujoulat.

« En sortant de l’isba où elle avait passé la nuit, elle eut un moment d’effroi lorsqu’elle se vit toute seule. L’histoire d’Agar dans le désert lui revint à la mémoire et lui rendit son courage. Elle fit le signe de la croix, et s’achemina en se recommandant à son ange gardien. » Xavier de Maistre.

Agar dans le désert, tableau de Francesco Mola. Musée du Louvre, n° 268. Le peintre a choisi le moment où l’ange relève le courage d’Agar. Les traits les plus intéressants de cette histoire, la défaillance d’Ismaël, la douleur d’Agar, ont été exprimés par l’artiste avec beaucoup de sentiment et de vérité dans ce tableau, fort remarquable sous le rapport de l’exécution, et dont la touche est légère et moelleuse. La figure d’Agar a de la grâce. Les lumières sont bien ménagées et le ton général est ferme. Les rochers placés sur les premiers plans présentent des teintes mêlées de gris, qui soutiennent et animent les couleurs plus vives des figures. Une tunique blanche, un manteau rouge, une écharpe olivâtre, composent les vêtements d’Agar. Les ailes et les draperies de l’ange offrent un mélange de tons gris de lin et pourprés qui s’unissent harmonieusement avec le ciel. Le paysage est d’ailleurs bien composé, les arbres sont reproduits avec vérité. Ce tableau, peint sur cuivre, appartenait autrefois au duc d’Orléans.

AGARA s. m. (a-ga-ra). Bois d’Agara, Bois plus connu sous le nom de bois de senteur, à cause de l’odeur suave qu’il répand, et qui le fait rechercher par les parfumeurs. On ignore à quelle espèce d’arbre il appartient. Le bois d’Agara vient de la Chine et du Japon, où l’on en fait, dit-on, grand usage.

AGAR-AGAR s. m. (a-gar-a-gar — mot malais). Gelée compacte que les Malais préparent avec un fucus marin. On l’emploie en Chine, en Australie et dans la plupart des îles de l’archipel indien, pour apprêter les tissus et pour faire une confiture très-recherchée. Depuis quelques années, les Anglais en apportent annuellement de grandes quantités en Europe, où on lui a trouvé plusieurs applications industrielles.

AGARDH (Charles-Adolphe), botaniste suédois, né en 1785, m. en 1859, fut successivement professeur de mathématiques, de botanique et d’économie rurale à l’université de Lund. Il étudia particulièrement les végétaux cryptogames, et publia un grand nombre de mémoires scientifiques. En 1816, il s’était fait ordonner prêtre sans abandonner pour cela ses études favorites.

AGARDHIE s. f. (a-gar-dî — de Agardh, n. pr.). Bot. Genre d’algues ou thalassiophytes siphonées.

AGARE s. f. (a-ga-re.) Zool. Genre d’éponges à fibres longitudinales simples ou ramifiées, séparées les unes des autres par une membrane très-fine, que la loupe montre parsemée de très-petits trous ronds.

AGARÉNIEN, IENNE adj. et s. (a-ga-ré-ni-ain, è-ne — lat. Agareni ; de Agar, n. pr.). Géogr. anc. Habitant d’un pays de l’Arabie, situé dans le désert, à l’est des montagnes de Galaad. Les Agaréniens prétendaient descendre de Agar, servante d’Abraham. Ils furent vaincus et détruits par la tribu de Ruban, au temps de Saül.

— s. m. pl. Hist. relig. Chrétiens arabes, qui prétendaient descendre d’Ismaël, fils d’Agar, et qui, vers le milieu du viie siècle, embrassèrent l’islamisme. Ils soutenaient que Dieu ne peut avoir de fils, puisqu’il n’a pas de femme.

AGARIC s. m. (a-ga-rik — gr. agarikon, même sens). Bot. Genre de champignons qui renferme beaucoup d’espèces.

— Méd. Agaric astringent, Substance appelée aussi agaric des chirurgiens, et qui ressemble beaucoup à l’amadou ; on la retire des mêmes espèces de champignons (bolet amadouvier, etc.), et on la prépare à peu près de la même manière, sauf qu’on n’emploie ni sel ni cendres. On s’en sert pour arrêter le sang dans les hémorragies légères, telles que celles qui résultent des piqûres des sangsues. || Agaric blanc ou des pharmacies, Substance blanche, légère, friable, spongieuse, résineuse, inodore, qu’on prépare avec le polypore du mélèze. Il a été employé en médecine comme purgatif, et préconisé pour diminuer les sueurs nocturnes dans la phthisie pulmonaire. La trop grande énergie de ce médicament l’a fait presque complètement abandonner.

— Minér. Agaric minéral, Ancien nom d’une variété de calcaire qu’on appelle aussi agarice, et vulgairem. farine fossile, lait de lune, lait de montagne, moelle de pierre, etc.

Encycl. Les agarics constituent un genre important dans l’immense famille des champignons. Un pédicule central ou latéral pourvu ou non d’un anneau dans sa partie supérieure ; un chapeau à face inférieure garnie de lames simples, généralement libres, rayonnant du centre à la circonférence : tels sont les principaux caractères des agarics. Les amanites (v. ce mot), qui présentent aussi ces caractères, diffèrent des agarics par leur pied renflé en bulbe et conservant à la base des traces bien marquées de la bourse ou volva qui les enveloppe dans leur première jeunesse.

Le genre agaric renferme plus de mille espèces, dont plusieurs sont très-recherchées comme aliment ; d’autres, au contraire, sont des poisons violents. Pour faciliter l’étude de ces espèces, on a établi dix sections ou sous-genres, fondés sur des caractères d’un ordre secondaire. Sans entrer dans des détails de classification, nous passerons sommairement en revue les principaux agarics comestibles, puis les espèces vénéneuses les plus communes et par conséquent les plus dangereuses. L’agaric comestible, plus connu sous le nom de champignon de couche (agaricus edulis de Bulliard), se reconnaît à son pédicule épais, cylindrique, blanc ; son chapeau, jaune-paille, blanc ou d’un brun plus ou moins foncé, se pelant facilement, et présentant en dessous des lames inégales, d’abord blanches ou roses, puis devenant peu à peu noirâtres. Ce champignon croît à peu près partout ; il a une chair ferme, une saveur et une odeur très-agréables, et ne peut nuire que lorsqu’on en mange une trop grande quantité, ou qu’il est trop avancé. C est le seul dont la vente soit permise sur les marchés de Paris, et il est cultivé en grand dans presque toute l’Europe. À Paris, cette culture se fait dans les caves ; les catacombes, les carrières abandonnées.

Les couches à champignons sont composées de fumier bien consommé et presque exclusivement de fumier de cheval, parce qu’il est, non le meilleur, mais le plus abondant. On larde la couche en y introduisant de petits morceaux de blanc de champignon ; puis on la gobette, opération qui consiste à répandre sur la couche une couverture de terre meuble et très-fine ; enfin on la bat avec le dos d’une pelle, ce qui constitue le talochage. Une couche ainsi établie ne tarde pas à produire, surtout quand elle est arrosée et où elle a une chaleur de 21 à 28 degrés. Une bonne couche dure quatre mois et quelquefois davantage. Lorsqu’elle commence à s’épuiser, on renouvelle le fumier. Lorsqu’elle ne rapporte plus rien, on la détruit, en ayant soin de mettre à part le blanc qui s’y trouve et dont on se sert pour larder de nouvelles couches. L’agaric comestible a une variété toute blanche, que l’on appelle vulgairement boule de neige. La ressemblance que présente avec celle-ci un champignon très-dangereux, l’amanite bulbeuse ou vénéneuse, est la cause du plus grand nombre d’empoisonnements. On trouvera au mot Amanite les caractères qui distinguent ces deux champignons. L’agaric atténué croît dans le Midi, sur le tronc des vieux saules. On le propage en enterrant dans des endroits ombragés et humides des rondelles de bois de peuplier, dont la face supérieure a été frottée avec les lames de cet excellent champignon. L’agaric palomet, qui est très-bon à manger, croît dans le sud-ouest de la France. On le trouve dans les landes, les bois, les friches. On le propage, dans les bosquets plantés de chênes, en arrosant la terre avec de l’eau dans laquelle on a fait macérer une certaine quantité de ces agarics. Le mousseron, qui croît dans les bruyères, les friches et les pâturages, peut être enlevé avec une motte de terre, et transplanté dans un sol offrant des conditions analogues, où il continue à produire abondamment. L’agaric napolitain, peu connu en France, est très-répandu dans le midi de l’Italie, où on le fait pousser sur le marc de café.

Parmi les autres espèces comestibles, nous citerons la couleuvrée (agaricus colubrinus de Bulliard), l’agaric châtain (agaricus castaneus), l’agaric ficoïde (agaricus ficoïdes), l’agaric odorant ou anisé, la russule (agaricus russula), le faux mousseron (agaricus tortilis), l’agaric délicieux, le lactaire doré, l’oreille de chardon (agaricus eryngii), et l’agaric de l’orme (agaricus ulmarius).

Les agarics vénéneux qu’il importe le plus de mentionner, sont la tête de Méduse (agaricus annularius), l’agaric soufré (agaricus sulfureus), le morton ou agaric meurtrier (agaricus necator), l’agaric sanguin, l’agaric émétique ou pectiné, l’agaric de l’olivier, l’agaric styptique, l’agaric en bouclier (agaricus clypeolarius). On peut enlever, en tout ou en grande partie, le principe vénéneux de ces champignons en les faisant macérer longtemps dans de l’eau salée ou vinaigrée, qu’on doit avoir grand soin de rejeter ensuite.

AGARICE s. f. (a-ga-ri-se). Géol. Variété de calcaire, blanche et spongiaire, que l’on retire des fentes de certaines roches. V. Agaric minéral.

AGARICÉ, ÉE ou AGARICINÉ, ÉE adj. (a-ga-ri-sé — rad. agaric). Bot. Qui ressemble à l’agaric. || s. f. pl. Groupe de champignons, ayant pour type le genre agaric.

AGARICICOLE adj. (a-ga-ri-si-co-le — fr. agaric, et lat. colere, habiter). Entom. Se dit des insectes qui vivent sur les agarics.

AGARICIE s. f. (a-ga-ri-sî — rad. agaric). Polyp. Genre de polypes qui offre quelque ressemblance avec les champignons appelés agarics, et qui est originaire des pays chauds.

AGARICIFORME adj. (a-ga-ri-si-for-me — de agaric et forme). Polyp. Se dit de certains polypiers dont la forme, rappelle celle d’un agaric.

AGARICIN, INE adj. (a-ga-ri-sain, i-ne — rad. agaric). Hist. nat. Qui ressemble à un agaric : Éponge agaricine. || Qui vit, qui croît sur les agarics secs et à demi pourris.

AGARICINÉ, ÉE adj. (a-ga-ri-si-né — rad. agaric). Bot. V. Agaricé.

AGARICITE s. f. (a-ga-ri-si-te — rad. agaric). Dénomination ancienne des polypiers fossiles plus ou moins voisins des agaricies. || S’emploie aussi adjectiv. : Un madrépore agaricite.

AGARICOÏDE adj. (a-ga-ri-ko-ï-de — du gr. agarikon, agaric ; eidos, forme). Bot. Qui ressemble à un agaric. || Ce mot s’empl. le plus souvent comme syn. d’agaricé et d’agariciné. || s. m. pl. Section de la famille des champignons, qui a pour type le genre agaric.

AGARICON s. m. (a-ga-ri-kon — rad. agaric). Bot. Nom improprement donné par les anciens à une espèce de champignon qui croît sur le tronc des mélèzes, et qui appartient au genre polypore, lequel n’est lui-même qu’un démembrement du genre bolet. Il fournit à la médecine le produit appelé agaric blanc. V. Agaric.

AGARISTE s. f. (a-ga-ri-ste — du gr. acharistos, désagréable). Entom. Genre d’insectes lépidoptères, dont on connaît trois espèces appartenant à la Nouvelle-Hollande, au Brésil et à l’Amérique septentrionale.

— Bot. Herbe annuelle de la Californie.

AGARON s. m. (a-ga-ron). Conchyl. Coquille fossile du genre de l’olive, qui se trouve aux environs de Bordeaux.

AGARUM s. m. (a-ga-romm). Bot. Sorte de fucus des îles de la Sonde.

AGAS s. m. (a-gass). Bot. Un des noms vulgaires de l’érable champêtre, dans quelques localités du midi de la France.

AGASIAS, sculpteur d’Éphèse, auteur de la belle statue antique nommée le Gladiateur Borghèse ou Gladiateur combattant, qui fut découverte au commencement du xviie siècle, à Antium.

AGASSE s. f. (a-ga-se). Un des noms de la pie commune : Mais la voilà qu’elle fait la belle fille et qui se carre comme une agasse. (G. Sand.)

— Mar. Nid d’agasse ou nid de pie, Filet en forme de sac dont sont pourvus les hommes suspendus pour travailler à bord, et qui renferme leurs outils. || On écrit aussi et mieux agace. V. ce mot.

AGASSIN s. m. (a-ga-sain). Agric. Bouton de vigne placé au bas du cep et qui ne donne jamais de grappe.

AGASSIZ (Louis), naturaliste suisse, correspondant de l’Institut, né en 1807, à Orbe (canton de Vaud). Après avoir terminé son éducation première à l’Académie de Lausanne, il alla étudier la médecine à Zurich, puis à Heidelberg, enfin à Munich, où il passa quatre années, se lia avec Dollinger, Oken, Martins, et se fit recevoir docteur en 1830. Passionné pour les sciences naturelles, il eut à cette épo-