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ger. De là, le caractère original de sa pensée et de son talent, qui mêlaient d’une manière piquante les impressions reçues par le touriste, l’imagination du poète, l’érudition du philologue et de l’archéologue, le goût libre et les vues étendues du littérateur.

Outre les ouvrages cités plus haut. Ampère a laissé : Littérature, Voyages et Poésies (1833) ; Rallanche (1848) ; la Grèce, Rome et Dante, études littéraires d’après nature (1848) ; César, scènes historiques où l’histoire de César se trouve retracée en vers ; Promenades en Amérique, États-Unis, Cuba, Mexique (1855). Mais le monument principal de sa vie littéraire est l’Histoire romaine à Rome, production considérable, dont les chapitres ont été publiés d’ao (deu

s Tait si

rage, l’auteur ment de l’histoire quelque sorte présente et vivante, en mettant sous nos yeux les lieux où elle s’est accomplie et les monuments où elle s’est traduite.

AMPÈRE (Table d’). Phys. Appareil imaginé par le physicien, dont il porte le nom, et qui sert a étudier l’action des courants électriques les uns sur les autres ou sur les

e le déyeloppe AMPÉRÉE s. f. (am-pé-ré — de Ampère, n. pr.). Bot. Genre de plantes euphorbiacées, comprenant plusieurs arbrisseaux de la Nouvelle-Hollande.

AMPFING, village du cercle de l’Isar en Bavière. L’empereur Louis de Bavière y vainquit Frédéric d’Autriche en 1322. Le général Moreau, attaqué au même endroit par les Autrichiens en 1800 avec des forces supérieures, y opéra sa’ célèbre retraite, quelques jours avant sa victoire de Hohenfinden. « AMPHACANTHE s. m. (an-fa-kan-te — du gr. amphi, des deux côtés ; akantha, épine). Ichth. Poisson deJa famille des teuthies, ainsi nommé parce que sa nageoire est épineuse des deux côtés. Ce poisson, inconnu dans nos mers d’Europe, abonde dans la mer Rouge et dans le grand Océan indien : jE/amphacanthe est très-commun sur les marchés de Vile de France et de Madagascar.

AMPHANTHE s. m. (an-fan-te — du gr.

amphi, autour ; anthos, fleur). Bot. Nom donné

— aux réceptacles dilatés qui contiennent ou

enveloppent les.fleurs, dans les figuiers, les

dorsténies, etc.

AMPHARISTÈRE adj. (an-fa-ri-stè-re — du gr. amphi, des deux côtés ; aristeros, gauche). Qui est maladroit des deux mains.

AMPHASIE s. f. (an-fa-zi — du gr. amphi, autour ; asis, limon, marais). Entom. Genre de l’ordre des coléoptères pentamères, famille ■ des carabiques, qui a pour type une espèce de l’Amérique du Nord^

amphémérine s. f. et adj. (an-fé-méri-ne — du gr. amphi, autour ; êmera, jour). Pathol. Se dit d’une fièvre quotidienne rémittente.

AMPHÉRÈPHE s. m. (an-fé-rè-fe — du gr. amphi, autour ; erepho, je couronne). Bot. Genre de la famille des composées, syn. du genre centrathère.

AMPHI (an-fi —du gr. amphi, autour). Préfixe, qui signifie Autour, des deux côtés, de part et d’autre, et qui entre dans la composition d’un grand nombre de mots français, tels que amphibie, amphigouri, amphibologie, amphisciens, amphithéâtre, etc. Il ajoute au mot principal une idée de duplication ou de circonvolution. *

AMPHIACHYRIS s. f. (an-fi-a-ki-rissi — du gr. amphi, autour ; achuron paillette). Bot. Section établie par de Candolle dans le genre brachyris, famille des composées, tribu des astérées.

AMPHIARAÏde s. m. (an-fi-a-ra-i-de). Se dit des descendants d’Amphiaraus : A’earnas et Amphotère étaient fils de 2’Amphiaraïde Alcméon et de Callirhoe. (Val. Parisot.)

AMPHIARAUS, devin grec, fils d’Oïclès et d’Hypermnestre, gendre d’Adraste, roi d’Arguerre de

AMP

AMPH1BICORISES OU AMPHIBIOCORISES

s. f. pi. (an-fi-bi-ko-ri-ze — du gr. amphibies, qui vit dans deux éléments ; koris, punaise). Êntom. Tribu d’insectes hémiptères, section des hétéroptères, comprenant les punaises aquatiques. Les amphibicorises ne s’enfoncent jamais dans l’eau ; elles courent à sa surface • avec beaucoup d’agilité.

AMPHIBIE adj. (an-fl-bî — du gr. amphô, deux ; bios, vie). Qui vit, qui croît sur la terre et dans l’eau : Animal amphibie. Plante amphibie. Les veaux marins, les loutres, les castors, sont des animaux amphibies. (Acad.) A moins que les habitants de Jupiter ne soient amphibies, je ne sais pas trop ce qu’ils deviennent. (Fonten.) Il s élança dans le tac avec l’aisance d’un oiseau amphibie : (G. Sand.)

— Fig. Se dit d’un homme qui exerce en même temps deux professions tout à fait opposées, qui adopte alternativement deux opinions contraires, qui ménage deux partis opposés, qui occupéune position intermédiaire : Le maître Jacques de f Avare était un valet amphibie. Ils sont amphibies. ; ils vivent de l’église et de l’épée. (La Bruy.) Madame Roland était née dans cette condition intermédiaire, où les familles sont pour ainsi dire amphibies entre le prolétariat et la bourgeoisie. (Lamart.) Il en était à se dire qu’il valait mieux être ce que la société nous a faits, que déjouer un râle amphibie entre la roture et le patriciat. (G. Sand.) On dort et l’on ne dort pas, on est tout à la fois dans la réalité et dans la chimère : c’est le rêve amphibie : (V. Hugo.) Le bailli du palais était une espèce de magistrat amphibie. (V. Hugo.)

Souvent je bâille au tragique bourgeois, Aux vains efforts d’un auteur amphibie, Qui défigure et qui brave a la fois Dans son jargon Melpomène et Thalie.

Voltaire.

gos, qu’il refusa de

Thèbes, parce que Sun an. roi avan i-oïbk

qu’il y trouverait la mort. Mais son épouse, séduite par l’offre d’un collier de diamants, découvrit à Polynice, l’un des sept chefs, la retraite où Amphiaraûs s’était caché. Forcé de partir, il combattit devant Thèbes et fut englouti avec son char dans le sein de la terre. Après sa mort, il reçut les honneurs divins, et on lui éleva un temple dont l’oracle demeuralongtemps célèbre.

AMPHIARÉES s. f. pi. (an-fi-a-ré). Antiq. gr. Fêtes que les habitants d’Orope célébraient en 1 honneur d’Amphiaraus.

AMPHIARTHRODIAL, ALE adj. (an-fi-artro-di-al — rad. amphiarthrose). Anat. Qui a rapport à l’amphiarthrose.

AMPHIARTHROSE s. f. (an-fi-ar-trô-zedu gr. amphi, de part et d’autre ; arthron, articulation). Anat. Articulation consistant dans l’union de deux surfaces articulaires pianos ou presque planes, en partie contiguès, en partie continues par un tissu fibreux. Telles sont les articulations des vertébrés. Les amphiarthroses, appelées aussi symphyses, ne sont susceptibles que de légers mouvements.

— On l’ai

choses qui

l’applique de .. ... t ont pas de nature propre, qui présentent un double caractère, deux faces différentes : II faisait observer que la conduite de la République était amphibie, et que sa politique tendait à ne pas déplaire au roi d Espagne sans se rendre suspect aux autres puissances. (St-Sim.) C’était un code amphibie, où l’on avait mêlé la jurisprudence française avec la loi romaine. (Montesq.1 il Substantiv., au propre et au figuré : C est un amphibie. Les vacillants et autres -amphibies ont fort dénaturé l’état de la religion. (Garasse.)

— Encycl. Zool. Dans son acception la plus large, amphibie sert à. désigner les êtres organisés (animaux et végétaux) qui peuvent vivre, soit indifféremment, soit alternativement, dans les eaux d’une part, de l’autre dans l’air ou sur la terre. Presque toutes les classes du règne animal renferment des espèces amphibies. C’est ainsi que nous trouvons, parmi les mammifères, les phoques et les lamentins ; chez les oiseaux, certains palmipèdes ; chez les reptiles, des tortues et des sauriens ; parmi les poissons, l’anabas. Plusieurs insectes, et surtout un grand nombre de larves, sont amphibies dans ce sens. Il en est de même de quelques crustacés et annélides, et de plusieurs mollusques gastéropodes. — Dans un sens plus rigoureux, le mot amphibie sert à désigner des animaux qui vivent d’abord dans l’eau et respirent au moyen de l’air qu’elle renferme, et qui plus tard respirent l’air en nature. Tels sont les batraciens (grenouilles, salamandres, etc.), qu’on appelle aussi pour cette raison amphi- ’ qui vivent dans leur jeunesse

, dans l’a ;

adulte comme les

Cuvier a donné le nom d’amphibies à la troisième tribu de la famille des carnivores, qui appartient à l’ordre des mammifères carnassiers. Les animaux de cette tribu, outre les caractères généraux des carnivores, ont les membres courts, en partie cachés sous les téguments, et les doigts réunis par des membranes lâches, qui en font des espèces de rames. Leurs organes du mouvement sont donc en rapport avec le milieu dans lequel ils vivent d’habitude ; aussi ces animaux, qui sont lestes et agiles dans l’eau, se traînent-As avec peine sur la terre, où il rampent plutôt qu’ils ne marchent, et où, du reste, ils ne viennent guère que pour se reposer et s’étendre au soleil. Ils vivent en général dans les mers du Nord et sont essentiellement ichthyophages. Bien qu’ils appartiennent à l’ordre des carnassiers, plusieurs sont d’un naturel fort doux et s’apprivoisent facilement. Ce groupe contient deux genres : les phoques et les morses.

— Bot. Les plantes amphibies sont celles qui croissent indifféremment dans l’eau ou hors de l’eau, comme la renouée amphibie. On donne aussi, par extension, le nom à’amphibies aux plantes qui, croissant ordinairement dans les terrains inondés, peuvent vivre pendant un temps plus ou moins long dans les mêmes terrains lorsqu’ils sont mis à sec oh émergés.

AMPHIBIENS s. m. pi. (an-fi-bi-ain-rad, amphibie). Zool. Nom donné aux reptiles nus, animaux qu’on appelle souvent aussi batraciens, parce qu’ils ont pour type la grenouille (en grec, batrakos).

— Encycl. Les amphibiens sont toujours reconnaissables à la nudité de leur peau, ce

âui leur a fait donner par de Blainville le nom e nudipellifères. Au heu de l’épidémie écailleux des reptiles, ils n’ont qu’un mince épithé AMP

Hum. Les membres, chez ces animaux, peuvent manquer complètement (cécilies) ; d’autres fois il n’y en a que deux (sirènes) ; le plus souvent ils sont au nombre de quatre. Jamais ils ne sont disposés en nageoires véritables comme chez les poissons.

La plupart des amphibiens respirent avec des branchies dans le jeune âge, et acquièrent des poumons dans l’âge adulte. Ces poumons sont deux sacs égaux entre eux, d’une structure f>eu compliquée, analogues à ceux des sauriens, et communiquant avec l’extérieur par une trachée-artère pourvue d’un appareil laryngien plus ou moins parfait. Leur cœur présente trois cavités, deux oreillettes distinctes et un seul ventricule. Chez les jeunes, le cœur n’a que deux cavités, les deux oreillettes étant encore confondues.

Céqui distingue surtout les amphibiens, ce qui a conduit plusieurs naturalistes a en faire une classe distincte des reptiles proprement dits, c’est leur mode de génération et leur développement. Les mâles n’ont pas de pénis, et il n’y a jamais de véritable accouplement. Toutefois, les femelles de certaines espèces sont fécondées intérieurement par suite d’un simple rapprochement des orifices génitaux ; et, dans - ’ ' ces femelles sont même :" :

mandres terrestres, pour ics écumes», ^^. im mode ovipare est cependant le plus fréquent. Les œufs sont mous, susceptibles de se gonfler dans l’eau où ils sont pondus, sauf pour quelques espèces, telles que le pipa, la rainette marsupiale, etc. L’embryon est dépourvu d’amnios et de vésicule allantoïde. « Enfin, les amphibiens subissent des metamorphoses plus ou moins considérables suivant les espèces. Les uns, comme la grenouille, le crapaud, etc., présentent une forme définitive fort différente de celle sous laquelle ils se montrent au sortir de l’œuf. Quatre pattes, une colonne vertébrale très-courte, aucune trace extérieure de queue, pas d’autre organe spécial de respiration que deux poumons : voilà, leur état parfait. A 1 état de têtards, c’est-à-dire avant que leur métamorphose ait commencé, ils ressemblent aux poissons, et pour la forme extérieure et pour la structure intérieure. Us possèdent des branchies et point encore de poumons, une longue queue qui leur sert d’organe locomoteur, et point encore de pattes.

Les.autres, comme los protées, les sirènes et les axolotls, ne subissent pas de changements extérieurs, parce qu’ils conservent durant toute leur vie les formes embryonnaires qui caractérisent le premier âge des grenouilles et des crapauds. C’est ainsi qu’ils acquièrent des poumons et des pattes, sans perdre pour cela leurs branchies et leur queue. D’autres naissent sans branchies et déjà munis de poumons. Cela tient à ce qu’ils subissent avant la naissance (soit extérieurement dans des loges cutanées de leur mère, où ils sont déposés à l’état d’œufs, comme c’est le cas pour les pipas, soit intérieurement et dans l’oviducte même, comme on l’observe pour la salamandre noire des Alpes et pour les cécilies) les métamorphoses que les amphibiens. privés de cette gestation prolongée éprouvent pendant le temps qu’ils passent dans l’eau immédiatement après leur éclosion.

Les amphibiens sont, comme les reptiles ordinaires, des animaux à sang froid, c’est-à-dire à température variable. Grâce à la sécrétion et à la transpiration dont leur peau est le siège, ils s’échauffent moins que les reptiles ordinaires, lorsqu’ils sont exposés à une chaleur un peu considérable, ifs possèdent à un très-haut degré la force de rédintégrttion, c’est-à-dire la propriété de se compléter après qu’on les a mutilés. Spallanzani, Bonnet, etc., ont constaté que les salamandres et les têtards des grenouilles peuvent reproduire non-seulement la queue, comme le font les lézards, mais aussi une partie de la tête et des membres entiers.

Les amphibiens ne sont pas très-nombreux ; on n’en connaît guère que deux cents espèces vivantes. Dans la classification de Cuvier, ils forment, sous le nom batraciens, un ordre de la classe des reptiles. Dans la classification de de Blainville, et dans celle de MM. Paul Gervais et "Van Beneden, ils forment une classe distincte de vertébrés, qui se place entre les reptiles proprement dits et les poissons.

La classe des amphibiens est divisée par de Blainville en trois ordres : l<> les batraciens, qui se subdivisent en dorsipares ou pipadés (genre pipa), et en aquipares ou ranidés (genres grenouille, crapaud, rainette) ; 2° les pseudosauriens, subdivisés en salamandres (genres salamandre, triton, axolotl), protées (genres protée et amphiume), et sirènes (genre sirène) ; 3» les pseudo-ophidiens, qui ne comprennent qu’un seul genre, les cécihes.

Les trois ordres de de Blainville deviennent, dans la classification de Duméril, trois sousordres, de l’ordre des batraciens : 1° batraciens

(salamandre) ; 3° péromèles bres (cécilie).

MM. Paul Gervais et Van Beneden divisent les amphibiens en quatre ordres : 1° batracides ou batraciens anoures ; 2» salamandres, comprenant les genres salamandre, triton ; 3" cécilies ; 4" pseudo-salamandres, comprenant les genres amphiume, protée, sirène, axolotl.

AMPHIBIOCORISES. V. AMPHIBICORISES. AMPHIBIOGRAPHE s. m. (an-fi-bi-o-gra-fe

— du gr. amphibios, amphibie ; graplià, j’écris). Zool. Celui qui écrit sur les animaux amphibies, qui les classe, les décrit.

AMPHIBIOGRAPHIE s. f. (an-fi-bi-o-gra-fi

— rad. amphibiographe). Zool. Traite sur les amphibies ; description de ces animaux.

AMPHIBIOGRAPHIQUE adi. (an-fi-bi-ogra-fi-ke — rad. amphibiographe). Zool. Qui a rapport à l’amphi biographie.

AMPHIBIOLITHE s. m. (an-fi-bi-o-li-tedu gr. amphibios, amphibie ; lithos, pierre). Palcont. Nom donné a des fossiles qu on supposait être des restes d’animaux amphibies.

AMPHIBIOLOGIE s. f. (an-fi-bi-o-lo-jîdu gr. amphibios, amphibie ; logos, discours). Partie de la zoologie qui traite des animaux amphibies.

AMPHIBIOLOGIQOE adj. (an-fl-bi-o-loji-ke-rad. amphibiologie). Zool. Qui a rapport à l’amphibiologie.

amphibiologue s. m. (an-fi-bi-o-lo-ghe

— rad. amphibiologie). Naturaliste qui se livre spécialement a l’amphibiologie.

ÀMPHIBLESTRIE s. f. (an-n-blè-strî — du gr. amphibléstron, filet). Bot. Genre de fougères à fronde herbacée, indigèno de.la Colombie.

AMPHIBLESTROÏDE adj’. (an-fi-blè-stroi-de — du gr. amphibléstron, filet ; eidos, forme). Anat. Epithètc synonyme do rétiforme, que l’on ajoute au mot membrane pour désigner la rétine, parce qu’elle ressemble à un filet à pécher.

AMPHIBOLE s.f. (an-fi-bo-le — du gr. am- pAiiotos, ambigu). Miner. Substance minérale, qui a été ainsi nommée parce qu’elle ressemble à d’autres minéraux.

— Encycl. l’amphibole est essentiellement composée de silice, de chaux et de magnésie, mais elle renferme souvent aussi de l’oxyde de fer et de l’oxyde de manganèse. Elle cristallise en prismes obliques à base rhomboïdale. On en distingue trois espèces principales : l’ampliibole blanche, appelée aussi trémolite ou grammatite, qui est blanche ou légèrement verdâtre ; l’amphibole verte ou actinote, qui est d’un vert foncé ; l’amphibole noire ou hornblende, qui est d’un vert presque noir&tre. Les amphiboles appartiennent aux terrains anciens et aux terrains volcaniques. Elles entrent dans la composition d’un très-grand nombre de roches.’ Dans les arts, on en utilise plusieurs variétés pour faire des manches de couteau, des boutons d’habit, et des verres noirs ou

AMPHIBOLE s. m. (an-fi-bo-le — du gr. amphibolos, ambigu). Entoin. Genre de coléoptères pentameres, do la famille des hélophorides.

— Moll. Genre de mollusques testacés univalves, formé aux dépens des nérites, et plus connu sous le nom à’ampullacère.

— s. ni. pi. OrniUi. Famille d’oiseaux do l’ordre des passereaux, renfermant ceux qui sont munis do deux doigts en avant, do deux en arrière, et dont le postérieur interne est versatile II On dit aussi amphibolins.

— s. f. pi. Bot. Section établie parmi les algues.

AMPHIBÔLIE s. f. (an-fi-bo-lî — du gr. amphibolia, ambiguïté). Philos. Nom donné par Kant à une forme particulière d’équivoque, qui.consiste à rapporter à la même faculté et a considérer de la même façon les objets propres de deux facultés différentes. Ainsi, confondre un fait d’expérience avec un concept de l’entendoment, un jugement analytique avec un jugement synthétique, c’est faire une amphibolie.

AMPHIBOLIFÈRE adj. (an-fi-bo-li-fè-rede amphibole, et du lat. fera, je porte). Miner. Qui contient de l’amphibole.

AMPHIBOLINS s. m. pi. Ornith. V. Amphi-

amphibole). Miner." i lesquels l’amphibole entre comme partie constituante.

AMPHIBOLITE s. f. (an-fi-bo-li-to — rad. amphibole). Gcol. Roche composée presque exclusivement d’amphibole :

AMPHIBOLOCARPÉES S. f. pi. (an-fi-bo-lokar-pé — du gr. amphibolos, équivoque ; karpos, fruit). Bot. Groupe de la grande famille des fougères.

AMPHIBOLOGIE s. f. (an-fi-bo-lo-jî—du gr. amphibolos, ambigu, douteux ; logos, discours). Sens équivoque ; ambiguïté ; arrangement de mots qui présente deux sens opposes : Parler par amphibologie. Il y a dans cette phrase une amphibologie. (Acad.) Pour éviter /’amphibologie, il faut s’attacher surtout à la construction de ses phrases. (Dumarsais.) On décerne des mandats, comme on décerne des récompenses ; notre langue est pleine de ces amphibologies. (Raspail.) Cette -amfhibologik est sans doute un trait d’esprit du pays. (Balz.)

— Encycl. Les Grecs et les Latins avaient des cas qui leur permettaient de ne consulter que le nombre et l’harmonie pour la construction de leurs phrases ; il n’en est pas de même dans nos langues analytiques, qui nous astrei-