Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/135

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ANTICLÊME, s..m. (an-ti-clè-me —du gr., a>l|/.i’i’.etf)iUti ; ; e/ift«nw, reproche). Rhét, Syn.’ , fo.entençWm’e, de récrimination.

ANTICLÉRICAL, ALE adj., (an-ti-klé-rikal~- ; .de.airti, ., et .clérical). Qui est Opposé ajiKiidéeSj aux tendances du clergé : Ministre

ANTICLÉRICAL. Politique ’ANTICLERICALE. On.

voudrait disposer Iq roi de. Sardaigne à plusde r condescendance aux vœux du pape, et à s’apposer gux rnesures anticléricales de ses ministres., (.Paulin.) • ■

ANTICLIMAX s. m. (an-ti-kli-maks —’du gr. antij contre ; klimax, échelle).’Rhét. anc. Opposition dans une même phrase de deux gradations, dont l’uneestasceùdanto et l’autre descendante...

ANTICLINALE adj. t. (an-ti-kli-na-le — du

fr. in/i’,1 contre ; Wi’nd, -je penche). Géol. Nom onnô aux arêtes des strates.relevés en-forme de selle de manière à plonger dans deux directions opposées : Les. lignes anticlinales déterminent le partage des eaux.., ,-, ,.■

■ ANTICLINANTHE s. m. (an-ti-kli-nan-tcdu’ gr. 'imti ^contre ; kliné, lit, et anthos’, fleur) : Bot. Partie inférieure 4u réceptacle des plant’es’ à ’fleurs composées. ■

. ANTICI.CS : Temps.hér.’ Un des héros quL s’enfermèrent dans le cheval’âè Troie.

"Ântiçœçal, ALÉ’adj. (an-tï-sé-kal — de anti, et cœcal)."Anav Qui est situé en’ayant du ccecum, ontrç.L’in’tésiin grêle, et le colon^ VNTICŒl

.’tr).’Ari., .

qu ; a son, siège £ur le. poitrail d’un cheval. Syn.’àè àvanl-çamr. , u, ., ,’. „, ’.-„, .., ,, . / ;, ...’., , antiçolique adj.-.(a^ti-k^-li-^^ de anti, et cq^V.uê)V.Kictt."S’est-’dil ttësmedicament^’emplpyes.contre.iajC.oliquè., !

!"’, ,

. ANTicc-LONISTE adj. (an-ti-ko-lomi-stc —î deswUi, < et ! colonie). ’Polit. ’Qui n’est pas partisan’des colonies, qui est opposé au système colonial :Onvit deux part js}tyi)t.s'<appela le]’parïï’coïonistéi ïautrejf pdrii ’anticoloniSte. (Tbicrs.) ".., , .’, ’, i, ,, ’, ’.

contraire.aux ’in’têr, êts, ., du commefoe, : 'Tout.e, loiprohibitive est^ asticommercÎ^le., Outre■ lé, préjudice causé au commerce par. le système ânticommerciàl 'du gouvernement français- il. a-beaucoup souffert des octrois et ovdutres impôts établis sur’J, é mri’destinp à la consommation intérieure. (Mac’Culloch.)

À^TICOMMUNÀUTÀIRE àdj. (ân-ti-kO-’r mu-nô-tè - ré. —, .de anti, et communauté). Néol.1 Contraire à la vie., en communauté, qui ne peut ’êtréfait en ’communauté -.’L’art de la modiste y celui du bijoutier, du. décora-/eur, etc, ", sp’ ;î<XNTicpi^MyNAyTAiRES.(Prpudli.)

— ANTIOONCEPTUALISME s. m. (an.-ti-konsè-ntu-aVli-smerr-de anti^ et conceptualisme).- Phuos..Nominalisme ; doctrine opposée au conceptualisme ; c’est-à-dire qui nie les entités métaphysiques et stem tient a la considération des phénomènes, des rapports : Z-’anticonceptualisme de l’enseignement, maçonnique. (Proudh.) —t anticoncurrent’, ente adj. : (an-ti-konkur>ra ! ft~ de -anti, et concurrent). Erinemi.dela concurrence : Cetteiibûvelle théorie du so- di’atam’e ànticoncurrént est celle des enc’our ragements. (Proudh.) " ’ '■ J ■•’ ANTlebNr6RTÀBLTÉTra’dj^ (an-ti-kân-fôrtâ-ble

— dé anti, etconfortable).’ Qui est opposé1 au confortable, ’ au bien-être matériel, aux aises de la vie : Kàrl< avait une ’aisance, une grâcenaturelle, que. sa vie un.peu-errante en.des lieux un-peu’ suspects et tout à fait-Mt-, ticonfortables, n’avait pu ’détruire. (A. Ricard.). — ■/ v. ■., , /• t

ANTICONJUGAE, ALE adj. (an-ti-kon-jugal

— de anti, contre, ei conjugal). Contraire au mariage, à la vie que doivent mener deux époux : La conduite de ce mari est anticonjugale. h Aii’pl. m. anticonjuG ;

ANnCÔNSTITETIONNAIREadj. et S. (anti-kon-sti-tù-si-o-nè-rè

— de anti. et constitutionnaire). Ilist. retig. Opposé à la constitution Unigenitus ; se disait dés jansénistes.

ANTICONSTITUTIONNEL, ELLE adj. (anti-kon-sti-tu-si-o-nèl

— de anti ; et constitutionnel).. Opposé à la constitution politique d’un pays : Décret, projet anticonstitutionnel.. : •’ ANTICONST1TUTIONNELLEMENT ’ adv. (an-ti-kon-sti-tu-si-0-nè-le-man’— de anti, et çonslitutionnellement). D’une manière anticonstitutionnelle, contraire à la constitution ;

ANTIC6NTAGIÈUX, EÙSE adj. (ân-ti-Kbrita-ji-eUj eu-ze — de anti, et contagieux) : Propre a préserver de la contagion : Les meV decins gui font le service des hôpitaux’usent de lotions anticontagièusés, dont lechloréest la base. ’ ' ’, ’, ’■,

ÀNficpNTÂGIONISME s., ’ni.’ '(ài-ti-kon■ta-ji-o-ni-sme

— de anti, et contagion). Opinion de ceux’qui soutiennent que la contagion est impossible, qu’il n’existé aucune maladie contagieuse : Un.médecinà poissé (»îticontagiokisme jusqu’à ’coucher entre deux pestir féréSf et à se faire inoculer la peste. :

ANTICONTAGIONISTE s. m.(an-ti-kon-ta Partjsan deVanticontdgiônishi’é’, ...., ., ...

médical qui, n’admet, pas la contagion :, Il appuya.sa boucha ëcùmanté sur.rnà iriàinVt’ûut

anticontagionistb que je suis, ce contact- impurm’inspira une crainte qui me glaça le cœur. (Bodin :). -" ’

ANTICONVERSIONISTE s. m. (an-ti-konver-si-o-ni-ste r- de anti, et conuersioniste). Celui qui s’oppose à la- conversion des rentes, qui se montre contraire à cette mesure. —ANTICONVIVIAL, ALE adi.(an-ti-kon-vivi-al

— de anti, et ■ convivial). Opposé aux plaisirs de la table-, à la joie des festins : Le chevalier s’étonnait du hasard qui avait accumule sur cette soirée des dispositions aussianticonviviales. (Brill.-Sav.), .

ANTICONVULSIP, IVE adj. et s. m. (an-tikrin-vul-sif, i-ve — de anti, et convulsif). Méd. Se dit des remèdes propres à calmer les convulsions : Sirop asticonvulsif ; potion anti-

ANTICONVULSIONNAIRE s. et adj. (an-tikon-vul-si-o-nè-re n- de anti, et conoulsionnaire). Mist. relig. S’est dit de ceux, de celles, qui no croyaient ni, aux, convulsions, ni aux miracles opérés sur la tombe du diacre Paris, il On dit aussi anticonvulsionniste.

ANTICOPOSCOPE s. m. {an-ti-ko-po-sko-pe

— du gr. oH<i’/copé, résonnance ; skopeô, j’examine). Instrument destiné à pratiquer la percussion immédiate sur divers points du thorax. On le nomme plus ordinairement Plessimètrè.

"anTi-corn-IXw-LEAGUE s."f. (ann-tikôrn-tô-li-ghè

— expression anglaise forméo

du gr. anti, contré, ’ et de l’angl. corn, céréales ; law ; loi, eWea<7He, !ligue ; ligué’contre la’loicôreale). Vaste association1 formée en Angleterre en 1838, pdùr’poùrsuivrô par1 tous les moyens légaux l’abolition des.iois.alors^existantes sur l’importation des céréales ; et. qui atteignit en 1846 le but qu.’eUe^pugsuiy.aii.

— Encycl. La-création’ et’l’organisation de l’anti-corn-law-league, la lutte persévérante de cette association contre.’le "protectionnisme anglais, le triomphe du libre-échange obtenu après huit ans d’agitation pacifique, : forment un des chapitres’les’ plus- intéressants dp l’histoire économique de f Angletgr.ce, et7ljqn-pe-ut dire de l’histoire économiqua du, xix«. siècle.. Pour comprendre cette agitation, cette lutte, pour juger ce triomphe, il faut.savoir.que^la loi-céréale, ’clef de voûte ’de l’édificéprotectionniste en Angleterre, avait ce caractère de constituer un privilège/un’monopole pour l’aristùcratié foncière, en produisant une disette factice ; en un mot, d’élever le prix delà noûrriturédu peuple, le prix du pain, dans l’intérêt

dit Bastiat ; en excluant’lBrblôTétranger, ou’ ?en le/rappant d’énormes droits.d !entrée, a-phur but d’élever le prix du blé Indigène, pour pré-, texte de protéger l’agriculture, et pour effet de grossir les rentes des • propriétaires du, sol. Que la loi-céréale ait pour but d’élever le prix du blé indigène, c’est ce qui.est avoué, par tous les partis. Par la loi.de 1815, le Paiement prétendait très-ostensiblement maintenir le froment a 80 sbellings.le quàrter ; par celle deliS28, . il voulait assurer au.producteur 70.shejlings. La loi de 18-42 a été calculée.pour empêcher que le prix ne descendît-au-déssous-’dé^ss shellings’, . : D’Un autre côté ; que la prétendue protection accbrdééé a l’agriculture soit un prétexte, c’est, ce qui ri’est-pas moins évident. Le ; nombre des fermes à louer est limité ; le nombre des fermiers ou des personnes qui peuvent le devenir ne l’est pas. La concurrence qu’ils se font entre eux les force donc à se < contenter des profits les plus.bornés auxquels ils peuvent se réduire. Si, par suite de la cherté des grains et des bestiaux, le métier de fermier devenait très-lucratif, le seigneur.ne roanfjuqrait pas de hausser le prix du bail, et il léferait "d’autant mieux que, dans cette hypothèse, les entrepreneurs viendraient s’offrir en "nombre considérable.’ Enfin, que le maître du "soi, lé làndlor’d, réalise en définitive.tout le profit de ce monopole, cela ne peut être douteux pour personne. L’excédant du’.prix estorquô ;.au consommateur doit bien aller à quelqu un ; et puisqu’il ne peut s’arrêter au fermier, il faut bien qu’il arrive au propriétaire. Mais quelle est au juste la charge que le monopole des, blés impose au peuple anglais ? Pour le savoir, il surfit de comparer le prix du blé étranger, a l’entrepôt, avec Je prix du blé indigène. La différence multipliée par le nombre des’ quarters consommés annuellement en Angleterre donnera’la mesure, exacte de la spoliation légalenrênt exercée, sous cette forme, par l’oligarchie anglaise. ».

En Angleterre, comme on le voit, le système protecteur se révélait, en raison de la constitution aristocratique de la propriété anglaise, comme un intérêt de caste ; en raison de l’accroissement de la population industrielle et de l’insuffisance de la production agricole indigène, comme.une institution de famine : C’est contre cet intérêt de caste, contre cette institution de famine quéfut fondée l’aniicorn-law-league. ■ Aucune association, ’dit Léon Faucher, n’a eu des commencements plus humbles. » Trois hommeslui servirent de parrains a sa naissance : un membre de la Chambre des communes, le docteur Bowring ; le rédacteur1 d’un journal dé Manchester ; M. Prentice ; un membre de la Chambre de commerce de cette ville, ’M. Smith. Sous, ce patronage, unéconomiste amateur, Ivr.-Paul :ton, allait ; de ville en ville, prêchant..contre

lesloisquirestreignentl’importation des grains étrangers. S’étant d’abord fat entendre à Manchester, il échauffa bientôt de sa parole les manufacturiers de Birmingham, de Wolverhampton, de Coventry, de Derby, de Leicester et ’de Nottingham ; mais la première démonstration sérieuse fut la pétition votée à la fin de 1338 par la Chambre de commerce de Manchester. Cette pétition mémorable, qui devait être à la liberté économique ce que la déclaration des droits de l’homme avait été à la révolution française, était l’œuvre de Richard Cobden, dont elle signala les débuts dans le monde politique. Elle. déclarait que sans l’abolition immédiate des lois rendues pour, empêcher l’introduction des grains, la ruine dis manufacturiers devenait inévitable, et que l’application sur la plus grande échelle du principe de la liberté commerciale pouvait seule assurer la prospérité de l’industrieiet le repos du pays. • Ce tut le point de départ du mouvement. Bientôt (février 1839) une souscription est ouverte à Manchester, qui produit. 6,000 liv. sterl. Avec cette somme, la Ijgue naissante fonde un journal hebdomadaire pour soutenir la cause, et dépèche des missionnaires dans les villes de province. La lutte contre l’aristocratie s’organise, s’étend, prend des proportions dé plus en plus vastes : voilà l’Angleterre partagée en deux camps. Du côté de l’aristocratie, les classes agricoles, qui croient leur bien-être et leur existence attachés au système protecteur, et l’Église établie, liée au monopole par la dîmç ; du côté des free-tradérs (libre-échangistes), les classes manufacturières, évidemment intéressées à l’abolition de la loi-céréale, et les Églises dissidentes, qui^ se soutiennent par des ’dons volontaires, c’est-, à-dire par.la confiance publique. La, ligue forme une sorte d’État dans l’État ; elle à Son président, son conseil exécutif siégeant a Manchester, qui se partage en comités, .de même ’qu’un gouvernement distribue les matières d État entre divers ministres ; son budget, formé de souscriptions, et nui grossit d’année en année :-en 1839, 6,000 1. st. ; en 1840 et 1811, 8,000 i : st. ; en 18<tï ; 10,000 1. sK ; en : 1843,50,0001. St. ; en 1844, plus de 100,0001. St. ;’ en 1845, 250,000 1. st. La parole et la presse rivalisent d’activité pour répandre dans tout le pays l’évangile du libre-échange. Les meetings succèdent aux meetings ; des brochi

Après la période de propagande, lapérïode d’action. Les free-traders des villes achètent des cottages à la campagne afin d’avoir le droit de voter aux élections de comté. Les collèges électoraux, oùjusqu’alors l’aristocratie avait dominé, sont envahis par la ligue ; les’ portes du Parlement s’ouvrent à la classe moyenne, et les chefs, les fondateurs de la ligue, les Cobden, les Bright, les Gibson, les Villiers, sont admis à combattre.le monopole dans.l’enceinte même où il fut décrété.

En voyant tout le chemin parcouru par la ligue en si peu de temps, whigs et tories comprennent que le moment est venu de licencier cette armée.en concédant la réforme réclamée par l’opinion. Le 22 novembre 1845, le chef des whigs, lord John Russêl, adresse d’Edimbourg aux électeurs de Londres une lettre où il avoue que. dans l’espace de vingt ans, ses opinions sur la loi-céréale se sont grandement modifiées. ■ Proposer maintenant, ditril, comme solution, une taxe sur le blé, si faible qu’elle fût, sans une clause d’abolition complète et prochaine, ne ferait que prolonger un débat qui a produit déjà trop d’animosité et de mér contentement. ■ Le 24 novembre, lord Morpeeth exprime aussi par écrit sa conviction que l’heure.dû rappel définitif de la loi-céréale a sonné. Voilà les v/higs ralliés au programme de la ligue ; le chef du ministère, sir Robert Peel, fait à son tour défection à la cause protectionniste. Le 27 janvier 1846, il expose un pla.n de réforme qui, à l’égard de l’importation des grains, se résume ainsi : échelle motiile très-réduite pendant’trois années encore ; suppression de tout droit à partir du l« février 1849. Le 16 mai, le bill de réforme commerciale est . adopté à une majorité de quatre-vingt-dix-huit voix. Voté quelques jours après par la Chambre des lords, a. devint, le 26 mai, loi do l’État. Peu après, sir Robert Peel rentrait dans la vie privée. Au moment de quitter le pouvoir, il dit au sujet des grandes mesures qu’il avait inaugurées : « Le mérite de ces mesures, je le déclare à l’égard des membres de l’opposition comme à.l’égard de nous-mêmes ! ce mérité n’appartient exclusivement à aucun parti. Il s’est produit entre les partis une fusion qui, aidée de l’influencé du gouvernement, a déterminé le succès définitif. Mais le nom qui doit être et sera certainement associé à ces mesures, c’est celui d’un homme mû par le motif le plus désintéressé et le plus pur, qui, dans son infatigable énergie, en faisant appel à la raison publique, a démontré leur nécessité avec une éloquence d’autant plus admirable qu’elle était simple et sans apprêt ; c’est le nom de Richard Cobden... Maintenant, je quitte le pouvoir, après avoir attiré sur moi, je le crains, l’improbation d’un assez grand, nombre d’hommes qui, au point de vue de la chose publique, regrettent profondément la rupture des liens de parti., . Je me retire en butte aux censures sévères d’autres hommes qui, sans obéir à une inspiration égoïste, adhèrent au principe de la protection et en considèrent le maintien comméessentiel au bien-être et aux intérêts du pays. Quant à

ANT

ceux qui défendent la protection par des motifs moins respectables et uniquement parce qu’elle sert leur intérêt privé, quant à ces partisans du monopole, leur exécration est a jamais acquise à mon nom ; mais il se petit que ce nom soit plus d’une fois prononcé avec bienveillance sous l’humble toit des ouvriers, de ceux qui gagnent chaque jour leur vie à la sueur de leur front, eux qui auront désormais, pour réparer leurs forces épuisées, le pain en abondance, et sans payer de taxe, pain d’autant meilleur qu’il ne s’y mêlera plus, comme un levain amer, le ressentiment contre une injustice. ■ Ces dernières paroles, expression d’un sentiment touchant, ont été gravées après la mort de siî Robert* Peel sur le piédestal d’une des statues élevées à sa mémoire.

Le triomphe obtenu, l’agitation n’avait plus de raison d être. Le 22 juillet 1846, le conseil exécutif réuni à Manchester décida que les opérations de la ligue seraient suspendues.

« L’anti-corn-law-league, dit Léon Faucher, est sans contredit l’exemple le plus complet et le plus éclatant du succès que peut obtenir un mouvement d’opinion en Angleterre. Pour la première fois dans l’histoire de ce peuple essentiellement hiérarchique, on voit des bourgeois, des parvenus, se -mettre en campagne sans arborer quelque drapeau blasonné et sans avoir à leur tête une fraction de l’aristocratie. Pour la première fois, une réunion d’hommes luttant contre des intérêts que la constitution protège, remplit son programme, un programme de ■révolution, dans l’intervalle de sept ans que doit durer une législature. On a comparé les progrès dé la ligue à la course d’une locomotive ; elle porte en effet le cachet, et elle est en même temps la merveille d’une époque d’improvisation. «

Oh peut dire que l’esprit de la ligue est un élément’de dissolution des vieux partis en Angleterre, et qu’il prépare la transformation économique et politique de ce pays. Il est en effet la négation non-seulement des injustes privilèges de l’aristocratie britannique, mais de la politique extérieure tant reprochée a l’Angleterre, c est-à-dire de son système colonial et de ses usurpations. V. Libre-échange.

Sous le titre de Cobden et la Ligue, Bastiat a écrit une histoire intéressante de Yanti-cornlaw-league.

ANTICOSTI ou ÎLE DE L’ASSOMPTION, îlo située à l’embouchure du Saint-Laurent, dans l’Atlantique, entre 49" et 50» lat. N., et entre 64« 3’ et 66° 55’ long. O. ; marécageuse, stérile et presque entièrement inhabitée, mais précieuse pour les bâtiments qui font la pêche de la morue. Dépendance de Terre-Neuve, découverte en 1531 par Jacques Cartier.

ANTICOUR s. f. Syn. de avant-cour.

anticrépuscule s. m. (an-ti-krè-pusku-Ié

— do anti, et crépuscule). Clarté qui se manifeste à l’opposite du crépuscule réel.

ANTICRITIQUE adj. (an-ti-kri-ti-ke — de anti, et critique). Opposé à la critique ; qui est contraire à une critique.

— s. m. Celui qui s’oppose à la critique, qui ne l’admet pas en principe.

. — s.’ f. Critique d’une critique ; contrepartie d’une critique ; apologie.

ANTICRITIQUE adj. (an-ti-kri-ti-ke-lat. anticriticus, même sens). Méd. Se dit des phénomènes qui contrarient la manifestation des crises, ou dos moyens qui, appliqués à propos, empêchent celles-ci de se produire.

anticrotte s. f. (an-ti-kro-te — àeànti, et crotte). Semelle avec talon en cuivre, socque articulé ou non, que l’on adapte «à sa chaussure pour la préserver de la boue et de l’humidité : L’application du caoutchouc à ■ la chaussure^a détrôné /es-ANTiCROTTES.

ANTICTÉRIQUE. V. Antiictériqoé.

anticum s. m. (an-ti-komm — du lat.a’nte, devant). Antiq. Nom que les Romains donnaient à la façade d’un temple, d’unemaison, par opposition à porticum (derrière d’un édifice). ’ - " • ■ - ■

ANTICYREouANTÏCYRA.villede l’ancienne Phôcide, sur le golfe de Corinthe, aujourd’hui Aspro-Spitia. Patrie classique de l’ellébore, que les anciens supposaient propre à combattre les affections mentales. De là ces locutions proverbiales : .Avoir besoin d’aller à Anticyre, Envoyer quelqvïun à. Anticyre, allusions qui se rencontrent souvent sous la plume de Plante, de, Perse, de Juvénal, d’Horace. Ce dernier adit :

Si tribus Anticjris eaput inaanabiltnunquam... Notre La Fontaine a dit dans le même seps :

Maco

Te, il v(

Il Ville de Thessalie, près de l’embouchure du Sperchius. Il Ile de la mer Egée, entre l’Eubée et les côtes de Thessalie ; elle produisait aussi de l’ellébore.

ANT1CVBCS.Temps hér. Médecin qui guérit Hercule de sa folie par le moyen dé 1 ellébore, et qui donna son nom à la ville d’Anticyre.

ANTIDACTYLE adj. et s. m. (an-ti-dakti-le

— de anti, et dactyle). Prosod. anc. Pied de vers grec ou latin, composé de deux brèves et d’une longue, tandis que le dactyle consiste en une longue et deux brèves. On lo nomme plus ordinairem. anapeste.

" ANTIDAPHNÉ s. f. (aii-ti-da-fnô — do anti, . et du gr. daphné, laurier). Bot. Genre do