Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/164

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-apanage de tel duché. Les maréchaux de l’Em-. pire furent tous apanages. Saint-Cloud avait été une source de besoins à Monsieur, si prodigieusement apanage. (St-Sim.)

— Subst. Dans le même sens : Z’apanagé jouira, en tout droit dé propriété, des domaines gui lui sont concédés. (E. Duclerc.)

apanageant (a-pa-na-jaii) part. prés, du v. Apanager..

apanager v. a. ou tr. (a-pa-na-jé — rad. apanage. Conserve ï’e après le g devant les voyelles a, o : J’apanageais ; nous apanageàmes). Donner un apanage : Le roi avait apanage tous les puinés. (Acad.) Le duc disait n’avoir pas moyen {/’apanager le prince son frère. (St-Sim.) // commit la faute de démembrer son royaumepour apanagerms fils. (Boue.)

Apanager une jeune fille, La doter, l’établir. Peu usité en ce sens.

— Anc. jurispr. Donner à un de ses enfants quelques biens à titre d’établissement, en le faisant renoncer à la succession paternelle.

apanager, ÈRE adj. (a-pa-na-jé, è-rerad. apanage). Donné en apanage, qui concerne l’apanage.

Rente apanagère, Rente sur l’État, constituée au profit des princes de la famille royale, par le décret du 2ï novembre noo : La constitution de cette époque assurait aux princes des’rentes apanageres au moment de leur mariage. (Bouillet.)

APANAGISTE adj. et s. (a-pa-na-ji-sterad. apanage). Celui ou celle qui possède un apanage : Il n’est pas, propriétaire, il n’est jk’apanagiste. Un prince, une princesse apanagiste. Jusqu’à Louis 'VIII, tous les héritiers de /’apanagiste succèdent donc à l’apanuge. (Boué.) Les apanagistes eurent la propriétéabsolue de leurs domaines. (E. Duclerc.)

APANCÎIOMÈNE (du gr. apagehô, j’étrangle). Un des surnoms de Diane. Cette déesse avait un temple à Condyles, près de Caphyes, en Arcadie. De jeunes enfants ayant un jour, par amusement, passé une corde autour du cou de sa statue, s’écrièrent qu’ils allaient l’étrangler : mais ils furent lapidés par les habitants de Caphyes, indignés de ce qu’ils considéraient comme un sacrilège. À partir de ce jour, tous les enfants qui naquirent dans ta ville vinrent avant terme. Pour faire cesser le fléau, l’oracle ordonna alors qu’on ensevelit les cadavres des enfants lapidés, et qu’on portât chaque année sur leurs tombés des offrandes funéraires.

—APANON s. m. (a-pa-non). Techn. Morceau de fer qui attache au tram la flèche" d’une voiture.

Bot. Défloraison, chute des fleurs.

— Méd. Oblitération d’une partie dont il ne reste aucun vestige..

APANTHROPIE s. f : (a-pan-tro-pî — du gr., apo, loin de ; anthrôpos, homme). Méd. Sorte de misanthropie ; aversion pour les hommes ; amour de la solitude, cause par un état maladif. ■ — Philos. Passage de la condition humaine à un état supérieur ou inférieur ; état dans lequel l’âme se dégage des pensées et ’des sentiments de l’humanité.

apanthropique adj. (a-pan-tro-pi-ke

— rad. apanthropie). Med. Qui a rapport à 1 apanthropie. ■— Substantiv. Celui, celle qui est affecté d’apanthropie : Les afanthropiques sont peut-être les’plus malheureux des monomanes.

APANTOMANCIE s. f. (a-pan-to-man-sîgr. apo, loin de ; antaô, j’arrive, et mqnteia, ’ divination). Antiq. Sorte de divination basée sur des présages qu’on tirait des objets qui se présentaient inopinément à la vue.

APAPELARDIR (s’) v. pr, (sa-pa-pe-lar-dir

— rad. papelard). Devenir papelard ; faire le doucereux, l’hypocrite. Vieux mot.

APARAGEMENT s. m. (a-pa-ra-jc-mandu v. fr. parage, naissance, qualité). 4nc coût. Mariage assorti, convenable.

APARANYMPHIÉ, ÉE adj. (a-pa-ra-nainfi-é — du gr. a pri.v., eiparanymphe). Bot. Se dit des plantes dépourvues de paranymphe.

APARAPÉTALOÏDE adj. f. (a-pa-ra-pé-talo-i-de — du gr. a priv. ; para, contre, et pétaloîde). Bot. Se dit d’une corolléqui n’a. pas de parapôtale.

« APARCHIES s. f. pi. (a-par-kî — du gr. aparchè, prémices). Antiq. gr. Offrandes que

les Hyperboréens envoyaient à Délos".

aparctiens s. m. pi. (a-par-kti-ain). Géogr. anc. Nom d’un peuple do la Sarmatie, qui habitait vers le Palus-Méotide.

aparesser v. â. ou tr. (a-pa-rè-sé — rad. - , saparkssent

cruellement en moi par la réplétion. (Montaig.)

Aparet s. m. (a-par-rè). Clôture d’un pré, barrière.

APARGIA s. m. (a-par-ji-a — du gr. apargia, nota d’une plante- inconnue). Bot. Genre de plantes composées, de la tribu des chicoracees, autrefois très-nombreux en espèces, et qui se trouvo réduit aujourd’hui au seul

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apargia taraxaci, qui croît dans les prairies dés pins hautes Alpes, du Dauphine et de l’Autriche.

A PARI loc. adv. (a-pa-ri — mots lat., a, de ; pari, égal). Log. Par une raison égale. Se dit- pour invoquer à l’appui d’une proposition, des raisons semblables à celles qui établissent telle autre proposition : on conclut a pari, c’est-à-dire a égale raison, comme on conclut a fortiori, c’est-à-dire a plus forte raison : Comment donc ne pas conclure, a pari, de cette prémisse ? (Proudh.)

APARICIO (José), peintre espagnol, né en 1780. Le catalogue du Louvre, qui le nomme à tort Apparicio, le donne pour élève à Mm« Marie-Guilhelmine Benoist, peintre de portraits, à qui Demoustier a ■ adressé ses Lettres à Emilie. Il travailla aussi sous la direction de David, comme M. Delècluze nous l’apprend dans sa biographie du célèbre artiste français. En 1804, Aparicio exposa un tableau de la Peste en Espagne, - qui obtint un grand succès. Il retourna ensuite dans son pays natal, où il vivait encore en 1822.

APARINE s. t.- (a-pa-ri-ne — du gr. aparinè, même sens). Bot. Nom scientifique du caille-lait. ~ ÀPARINÉ, ÉE adj. (a-pa-ri-né —rad. aparine). Bot. Qui ressemble à l’aparine ou caille-lait.

—r s. f. pi. Syn. de étoilées, plantes de la famille des rubiacées.

APARISTHMIE s. f. (a-pa-riss-tml — du gr. a priv. ; parislkmia, glandes). Bot. Genre de.plrtntes euphorb’tucées, dont la seule espèce connue est un arbre de la Guyane.

APARITHMÈSE s’, f. (a-pa-ri-tmè-ze —gr. aparithmèsis, dénombrement). Rhétor. Figure de pensée.très-commiine, qui consiste à séparer un.tout en ses diverses parties, que l’on énumère successivement. Syn. d’énamération,

APARNl s. m. pi. (a-par-ni). Géogr. anc. Peuple que Strabon place en Asie, dans le voisinage de l’Hyrcame, sur les bords de la mer Caspienne.

APARQUES s. I. pi. (a-par-ke — du gr. dpàrché, prémices). Antiq. Prémices brûlées en commençant le repas : Non-seulement les sacrifices ne furent point une simple extension ■des aparques, ou de l’offrande des prémices brûlées au commencement des repas, mais ces aparques elles-mêmes ne furent très-évidemment que des espèces de sacrifices, diminués. (J. de Maistre.)

À PART loc. adv. V. Part.

APARTÉ, s. m. (a-par-té — lat. a parte, à part). Nom donné aux exclamations, aux mots, aux phrases courtes, qu’un personnage en scène jette en dehors du dialogue, et qui, destinés au spectateur, ne sont censés entendus que de lui. seul ; L’aparté est une des licences de l’art dramatique. (Marmontel.) L’abus des apartés jette de la froideur dans une scène. (La Harpe.) Les apartés exigent de l’art et doivent être courts et rares. (Laveaux.)

— Entretien à l’écart ; conversation mystérieuse : Il faisait un peu le petit monsieur, et avait souvent des apartés à voix basse avec Bégine. (E. Sue.) Toute là société fut alarmée du petit aparté qui venait d’avoir lieu entre ces deux hommes.- (P. Sôulié.) Depuis l’entrée de Formose, on ne causait plus que par groupes et en manière «/’aparté. (D’Arnout.) Quand M : de Chateaubriand était présent dans ce salon, tout se.ràpportait à lui ; mais il n’y était pas toujours, et même alors il y avait des places, des degrés, des apartés pour chacun. (Ste-Bouve.)

— S’empl. adverbialem. : Ce vers, ces mots doivent être dits aparté. Il n’est pas, mon cher lecteur, que vous n’ayez aparté quelque manie particulière, que vous ne montiez de temps en temps sur quelque califourchon qui vous fasse courir bien loin. (Sterne.)

— Gramm. L’Académie dit formellement que le mot aparté ne prend pas * au pluriel ; nous avons adopté de préférence f’orthograhe des auteurs que nous citons, et il devrait en être ainsi de tous les mots étrangers passés dans notre langue et consacrés par un assez long usage. Cette simplification est en tout point conforme à la logique. Pourquoi n’en, serait-il pas des mots comme des individus, qui, après un certain-nombre d’années, ont droit à des lettres de naturalisation ?

— Encycl. On a dit beaucoup de bien et beaucoup de mal de l’aparté ; on a loué ses faciles ressources ; on a critiqué son invraisemblance. « Tel, dit. Montaigne, s’est fait admirer de tout le monde, qui n’a pas gagné l’estime de sa servante. » Cette pensée peut très-bien s’appliquer à La Fontaine. Sa préoccupation continuelle l’avait fait tomber dans une si graade indolence pour ses affaires, que dans son intérieur on le regardait toujours comme un homme sans esprit : dans les meilleures compagnies, — il était toujours distrait et rêveur. Dînant un jour avec Boileau, Molière et deux ou trois autres de ses amis, la conversation tomba sur l’emploi des apartés au théâtre. La Fontaine s’en déclara l’adversaire, et les accusa d’invraisemblance. « Est-il possible, s’écriait-il, que le publie entende ce que l’acteur n’entend pas, quoiqu’il soit à. côté de celui qui parle ! » Pendant qu’il développait chaleureusement cette idée, Boileau, assis à

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ses côtés, disait à haute voix : » Quel butor que ce La Fontaine I quel entêté I quel extravagant ! » Le fabuliste, sans rien entendre, continuait sa dissertation ; mais voyant rire les assistants.’il en demanda la cause. « Eht lui dit Boileau, vous déclamez contre la vraisemblance des apartés, et il y a une heure que • je vous débite aux oreilles une kyrielle d injures sans que vous y ayez fait attention : »

On voit que, dans les moments, où l’action est pleine de chaleur et de mouvement, 'a~ parte ne choque ni le goût ni la vérité, pourvu que l’acteur ne se préoccupe pas du public, mais seulement de 1 objet qui le frappe ou du sentiment qui l’émeut.

APARTHROSE S. f. V. DlARTHROSE.

APARYTES s. m. pi. (a-pa-ri-te). Géogr. anc. Peuples qui faisaient partie de la même satrapie que les Tattagydes, les Gandariens et les’Dadices.^ •.

APATANTHE s. in. (a-pa-tan-te — du gr. apataâ, je trompe ; anthos, fleur). Bot. Genre de plantes trop peu connu pour pouvoir être classé avec certitude, mais qui parait être une simple division du genre epervière, de la famille des composées.

apate s. m. (a-pa-te — du gr. apatê, ruse, fraude). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, famille des xylophages, ayant pour type Yapate-capucin des environs de Paris : Les apates ne se trouvent jamais sur les fleurs ni sur les arbres sains ; mais on tes rencontre souvent sur tes bois morts, sur les écorces à demi pourries et sur les bois anciennement coupés. (D’Orb.)

APATÈLE ou APATELA s. f. (a-pa-tè-le. — du gr. apatélos. trompeur). Entom. Genre d’insectes lépidoptères, de la famille dès nocturnes, qui habite l’Angleterre.

APATÉON s. m. (a-pa-té-on — du gr. apataâ. je trompe). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, voisin des buprestes, et renfermant une seule espèce.

APÀTHI ou JASZ-APÀTHl, ville de Hongrie, dans le cercle en deçà de la Theiss, à 47 kil. E. de Pesth, dans une plaine fertile en froment, au ■ confluent de la Theiss et de la Krasna ; 7,60a hab.

APATHIE s. f. (a-pa-tî ~ du gr. apatheia ; formé de a priv., et pathos, passion). Philos. État d’une âme qui n’est susceptible d’aucune émotion, anéantissement dos passions.par l’effort de la raison : Les stoïciens affectaient une entière apathie. (Lav.) Le philosophe mégarique Stilpon est le premier qui ait désigné sous le nom d apathie cet état de l’âme, ainsi parvenue à n’agir que d’après les froides et impassibles inspirations de laraison.(C. Hippeau.)

— Dans le langage.ordinaire, Nonchalance, indolence extrême, insensibilité complète. : Tomber dans /’apathie. Sortir de son apathie. Être pljmgé dans /’apathie. On ne peut le tirer de, son apathie. (Acàd.) L’homme usé par le" temps s’endort dans les bras de /’apathie. (Dider.)’ Dès que l’homme népeut plus travailler à son bonheur, il tombe dans /’apathie et le découragement. (Dumarsais.) 77 a un calme, une apathie, -que ni le bien, ni le mal d’autrui ne découragent. /Marmontel.) Je ne trouvai plus chpz lui qu une apathie profonde..(Dider.), ia conversation soulage les uns de leur vivacité, et tire les autres de leur apathie. (M’no de Staël.) On peut reprocher à notre époque beaucoup de torts, mai» non /’apathie d’esprit et de cœur. (Guizot.) Il y a encore au fond de nos provinces de France un peu de noblesse qui prend bravement son parti sur les vicissitudes politiques : là par stoïcisme, ailleurs par apathie. (G. Sand.)// re/om&a dans /’apathie des petits paysans de son âge, oublia tout ce qui lui avait trotté par la tête, et ne songea plus qu’à jouer avec ses frères. (G. Sand.) Les témoins de ce spèctaclebarbare le contemplaient avec unecuriosité cruelle et une apathie stupidè.JE. Sue.) —Théol. Entière résignation, indifférence complète relativement a tout ce qui tient aux choses terrestres : Les parfaits pounêtre élevés à /’apathie, c est-à-dire à tière impassibilité. (Boss.)

— Méd. État maladif d’insensibilité à là peine et au plaisir, de paresse à se mouvoir ; L’apathie se rencontre souvent chez les tempéraments lymphatiques ou pituiteux. (Dict. des se. méd.) La plupart des habitants des contrées marécageuses tombent généralement dans une apathie invincible. (L. Cruveilh.)

— Syn. Apathie, Indifférence, indolence, Insensibilité. L’apathie ne poursuit aucun objet, et reste toujours dans l’inaction : Essayez de glacer par /’apathie l’âme bouillante de l’impétueux. (Volt.l L’indolence est quelquefois un état dans lequelon se complaît parce qu’on y trouve son bonheur : Ces études retirent un prince de l’oisiveté, de /’indolence et des vains amusements de la cour. (Roll.) Vindifférence ». lieu à l’égard de tout ce qui pourrait intéresser : . /.’indifférence est à Vâme ce que la tranquillité est au corps. (Guizot.) L’insensibilité a. lieu a l’égard de tout ce qui pourrait nous affecter, ’nous émouvoir : La léthargie est au corps ce que /’insensibilité est à l’âme. (Guizot)

—r- Antonymes. Vivacité, délire, emportement, enthousiasme, passion, sensibilité.

APATHIQUE adj.’ (a-pa-ti-ke-rad. apathie). Philos. Qui est insensible à tout, qui est inac APA 469

—Dans le langage ordinaire, Indolent, nonchalant : Caractère apathique. Quel être apathique ! Louis XV était l’homme de son royaume 4e plus apathique. (Sallentin.) Parfois elle avait des bouffées d’ambition qui lui donnaient de l’énergie ; mais bientôt elle retombait dans un découragement apathique. (Mérimée.) Les buveurs de bière sont- apathiques dans- leur esprit et dans leur corps. (Maquel.) Il Qui indique, annonce, l’apathie : Quelques ’faces apathiques 'de Juges y ressortaient à peine. (V. Hugo.) C était un gros hommf d’une figure calme et apathique. (Chateaub.)

— Bot. Se dit des parties des plantes qui ne donnent aucun signe de sensibilité : Les étamines de l’épine-vinette sont sensibles ou mimeuses ; ses pétales sont apathiques.

— s. m. pi. Zool. Nom donné aux zoophytes ou animaux rayonnes de Cuvier, qu’il considérait comme dépourvus d’organes de sensation, et n’ayant même pas le sentiment de leur existence.

APATHIQUEMENT adv. (a-pa-ti-ke-man — rad. apathie). D’une manière apathique, avec apathie.

APATHISER v. a. on tr. (a-pa-ti-zé — rad. apathie). Rendre apathique : Les grandes infortunes, la vieillesse, nous apathisent. (Boiste.) il Peu usit.

APATHISTE s. m. (a-pa-ti-ste — rad. apathie). Hist. ecclés. Nom donné à dâs sectaires chrétiens qui faisaient de l’apathie en toute chose un moyen de salut. Les apathistes furent assez nombreux dans les premiers siècles do l’Église.

— Hist. littér. Apathistes (en ital. apatisti). Nom qu’avaient pris les membres d’une ancienne académie de Florence. Elle tenait do temps en temps des assemblées publiques où chacun, soit académicien, soit étranger, pouvait lire des ouvrages en telle langue et sur telle matière qu’il voulait. Qu’il fût comprisou non, il était toujours certain d’être religieusement écouté :• L’académie des apathistes ou apatisti s’est acquis une certaine célébrité. (A. Maury.) ’

APATITE s. f. (a-pa-ti-te — du gr. apataô, je trompe). Miner." Nom donné par Werner a la chaux phosphatée naturelle, parce que la transparence de plusieurs de ses variétés

Srincipales les’avait d’abord fait prendre pour es pierres précieuses.

— Encycl. L’apatite se rencontre, tantôt.à l’état cristallin, tantôt, à l’état terreux. C’est la plus duré des substances calcaires. Elle sé distingué par les caractères suivants :., sa pesanteur spécifique varie de 3,16 à 3,28 ; elle raye la chaux fluatéë, mais elle est rayée facilement par le feld-spath ; au feu du chalumeau, elle ne fond que très-difficilement. Sa poussière, projetée dans l’obscurité sur des charbons ardents, donne une lumière phosphorescente d’un bel éclat. Ses formes cristallines dérivent du prisme droit à base d’hexagone régulier. Ordinairement les cristaux sont très-nets et inodifié3 d’une manière symétrique, sur les angles ou sur les arêtes, par des facettes additionnelles ; ces facettes, dans leurs diverses associations, peuvent donner lieu à des formes très-variées, dans lesquelles on distingue toujours cependant la forme dominante du prisme hexaèdre. L’apatite présente des variétés cristallines que l’on a prises

Eour des pierres précieuses. Il y en a de leues, de violettes, de blanches, de couleur d’olive, de jaunâtres et de brunâtres. On désigne la variété bleue sous le nom d’angustiie ou de 6ért7 de Saxe, et la variété verte sous celui A’asparagolilke ou pierre d’asperge. Enfin, on appelle moroxites les variétés de diverses couleurs, qui se présentent sous la forme guttulaire.

L’apatite n’est point du phosphate de chaux piir, ainsi que le croyait Werner ; ce phosphate y est toujours associé èi du fluorure et à du chlorure de calcium ; ces deux corps se remplacent mutuellement par substitution isomorphique.

L’apatite cristallisée se trouvé dans les fissures des roches cristallines, granit, gneiss, micaschistes, dans quelques gîtes métallifères, tels.que-ceux de Cortiouailles ou d’Arendal en Norvège, et enfin dans les roches ignées modernes, dans les trachytes, les basaltes, et’même les laves des volcans. L’apatite terreuse se trouve en rognons disséminés et en filons dans le terrain houiller, dans la craie et dans les argiles inférieurs. Mais elle ne forme jamais des masses considérables. < On a indiqué à tort, dans des ouvrages justement estimés s dit M. Leplay, " des collines entières d’apatite, exploitée comme pierre à bâtir ; dans un district de l’Estramadure. espagnole. »

APATITIA s. f. (a-pa-ti-si-a — du gr. apatê, tromperie). Bot. Sous-genre de plantes de la famille des mélastomacées.

APATITIQUE adj. (a-pa-ti-ti-ke — rad. apatite). Miner. Qui a pour base l’apatite : Roche apatitiqué.

APATOMYZE s. f. (a-pa-to-mi-zo — du gr. apatê, ruse ; muta, mouche). Entom. Genre d’insectes diptères brachoceres. famille des tanysiomes, qu : se compose de deux espèces, exotiques, l’une du Cap, et l’autre de laGéorgie, dans l’Amérique du Nord.