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"APATURE s. m. (a-pa-tu-re — du gr. apo, sans ; oura, queue). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamèr’es, famille des sternoxes, qui a pour type l’apatura appendiculata. Il C’est aussi le nom d’un autre genre d’insectes lépidoptères, famille des diurnes, ne renfermant en Europe que deux espèces vulgairement connues sous le nom de grand et de petit Mars. Ce sont deux de nos plus beaux papillons.

APATUREON s. m. (a-pa-tu-ré-on — du gr. apatoureon). Antiq. gr. Un des mois de l’année des Ioniens, celui où ils célébraient les apaturies,

apaturie s. f. (a-pa-tu-rl — du gr. apo ; sans ; oura, queue). Bot. Genre de plantes do la famille des orchidacées, tribu des épldendrées : Les apaturies sont des plantes nerbaeées de l’Inde. (D’Orb.)

ÀPATORIE (du gr. apatê, fraude). Surnom de Vénus, ainsi nommée parce qu’elle trompa les géants qui étaient venus l’attaquer, et les fit tuer par Hercule qu’elle avait à cet- effet caché dans’ une caverne, il Surnom de Pallas.

APATURIES s. f. pi. (a-pa-tu-rî — du gr. apatouria, apaturies j ou de apatê, fraude, tromperie). Antiq. gr. Fête solennelle que l’on célébrait à Athènes en l’honneur do Bacchus, et qui durait trois jours. Le premier jour se terminait par des repas communs dans chaque tribu ; le second était consacré à des sacrifices en l’honneur de Jupiter et de Mirterve : enfin le troisième jour, les chefs de famille faisaient enregistrer dans leur tribu leurs enfants arrivés à l’âge requis, après leur avoir fait couper les cheveux. Cette fête fut ainsi nommée en commémoration de la victoire remportée par Môlanthùs, roi d’Athènes, sur Xanthus, roi de Béotie.

APAULIE* s. f. (a-po-li — du gr. apaulia ; formé de apo, loin de ; aulè, salle). Se dit, suivant les uns, de la nuit qui précédait le mariage, nuit que l’époux passait seul dans la maison de son beau-père ; selon d’autres, de la nuit que l’époux allait passer, le troisième jour des noces, dans la maison paternelle. Ce jour-là, la fiancée présentait à son époux un vêtement appelé apaulétérias.

apaw s. m. (a-pô). Conchyl. Coquille du Sénégal, du genre des pinnes marines.

APAYAOS s. m. pi. (a-pa-ia-oss). Géogr. Peuplade indigène de l’île de Luçon, au centre des monts Caraballos.

. lieu Bakou. Elle offre de nombreux puits de . naphte et des lacs salés ; elle est exposée à de fréquents tremblements de terre.

APCIION, bourg de France (Cantal), arrond. de Mauriac ; 958 hab. Belles prairies, -grand commercé de fromages ; près de là, ruines d’un ancien château fort, dont il est fait mention dans une charte de Clovis ; église remarquable par quelques sculptures.

APCHON (Clément-Marc-AntoineD’), évêque de Dijon, puis archevêque d’Auch, né à Montbrison vers 1723, mort en 1783. On cite de ce vertueux prélat une multitude d’actes de bienfaisance et de dévouement. Dans un incendie, à Dijon, il offrit 200 louis à qui sauverait deux enfants près de périr. Personne ne se présentant, il place une échelle, s’élance à travers les flammes et sauve les deux enfants, à qui il consacra en outre la récompense promise. On possède de ce noble prélat des Instructions pastorales pleines d’onction>

APE s. m. (a-pe, — du gr. a priv. ; potis. pied). Zool. Genre de crustacés caractérise par l’existence d’une carapace qui recouvre la tôte et le thorax ; il habite les eaux douces et atteint à peu près deux pouces de long. On l’appelle aussi apou3 et apus.

APéchème s. m. (a-pé-kè-me — du gr. apékèma, retentissement ; formé de apo, de ; àkos, écho, son répété). Chir. Contre-coup, contre-fissure.

APécilaire adj. (a-pé-si-lè-re — du lat. apex, upicis, sommet). Bot. Syn. à’apicilaire.

APÉDEUTE adj. (a-pé-deu-te — du gr. apaideutos, ignorant ; formé de a priv., et paideutas, savant). Ignorant, ignare. Rabelais donne plaisamment ce nom, dans Pantagruel, aux membres do la cour des comptes, qui n’avaient pas besoin d’être gradués pour exercer leur charge.

— Substantiv. Homme ignorant : Les apédeutks assurèrent que cette proposition était hérétique. (Volt.)

APÉdeutisme s. m..(a-pô-deu-ti-smerad. apëdeute). État de celui qui n’a reçu aucune instruction. Vieux.

APÉGA s. m. (a-pé-ga — mot gr.)/ Hist. anc. Sorte de supplice que Nabis, tyran de Sparte, avait inventé pour faire périr dans dTiorribles douleurs ceux dont il voulait se débarrasser. Un automate hérissé de-pointes acérées, et représentant la.temme de Nabis, saisissait la victime entre ses bras, la serrait contre sa poitrine, et la perçait ainsi do mille

APÉiba s. f. (a-pé-i-ba — mot caraïbe). Bot. Genre de plantes tifiacées, arbres ou arbrisseaux de l’Amérique équatorialc, avec les branches desquels les Galïbis allument du feu au moyen du frottement.

APEL (Jean), né à Nuremberg en use,

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mort vers 1540 ; professait à Wittemberg lorsque Luther se sépara de l’Église, et adopta la doctrine du réformateur. Il épousa une religieuse et fut appelé auprès de l’électeur de Brandebourg en qualité de conseiller. On lui doit un dialogue sur les Institutes, une apologie do son mariage, précédée d’une préface de Luther, et divers autres écrits.

APEL (Jean-Auguste), légiste et littérateur allemand, né à Leipzig en 1771, mort en 1816. Il est moins connu par ses travaux de jurisprudence, peu nombreux d’ailleurs, que par ses essais littéraires et pansa théorie sur la prosodie grecque (métrique). Ses œuvres de pui-e littérature sont très-nombreuses, trop nombreuses peut-être pour qu’elles aient pu lui conquérir une renommée durable. Il a publié des poésies lyriques, satiriques, élégiaques, etc., des légendes, des drames, des contes, des nouvelles, des ballades, des poèmes, des dissertations, etc. Parmi ces innombrables productions, il en est cependant qui ne sont pas sans mérite. On cite ses jolis contes de VEnfànt paisible, du Franc Archer et de la Danse des morts ; et surtout celui qui a pour titre Der SchaUgraber^ (le Chercheur de trésors cachés). On cite aussi avec éloge ses imitations des tragédies grecques, qui d’ailleurs n’ont jamais subi l’épreuve de la représentation.

apÉlikéa s. m. (a-pé-li-ké-a). Bot. Nom d’une espèce de zelkoua, qui pousse dans les hautes montagnes de Candie.

APÉLIOTE adj. (a-pé-li-o-te — du gr. apeliotês, le vent d’est). Nom donné anciennement à des vents qui soufflent de l’est : Les vents, les bises apeliotes. Les anciens appelaient subsolani, apeliotes, les vents apeliotes. (Garbeau.)

— Personnification du vent d’est, qui, sur la tour des Vents, à Athènes, était représenté sous la figure d’un jeune homme.

APELLE s. m. (a-pè-le — du gr. a priv., et du lat. peZftVpeau). Méd. Celui dont le prépuce est trop court pour couvrir le gland. Ce nom a été appliqué aux individus circoncis, particulièrement aux juifs, n Se dit aussi de la rétraction de tout appendice mou.

APELLB, hérésiarque du ne siècle, chef de la secte des apellites, condamnait le mariage, niait la résurrection, rejetait l’autorité divine de l’Ancien Testament, ainsi que celle de Moïse, et soutenait que les prophètes étaient pleins de contradictions. Sa doctrine 9« rapproche de celle de Marcion, dont il avait été le disciple. Il avait écrit une vie de Jésus-Christ et un Évangile, dont il ne nous est rien parvenu. • *

APELLE, le plus célèbre des peintres de l’antiquité, florissait pendant la première moitié du ive siècle av. J.-C. Il naquit à Éphèse, selon Strabon et Lucien ; k Cos, selon Pline et Ovide ; à Colophon, si nous en croyons Pausanias et Suidas. Ce dernier ajoute qu’il obtint le droit de cité à Éphèse. Ce qui est certain, c’est que ce fut dans cette dernière ville" qu’Apelle commença à étudier la peinture sous la direction d’un artiste médiocre, nommé Ephore. Il Fassa. ensuite à ’Sicyone, où il fut admis à école de Pamphile, un des peintres les plus renommés de 1 époque ; puis il travailla sous Mélanthe, que Pamphile avait désigné pour son successeur, et il l’aida à pe’indre le portrait du tyran Aristrate, monté sur un quadrige et ayant à côté de lui la Victoire, tableau qui devint célèbre. Après s’être ainsi fortifié dans cette école de Sicyone, dont les principes, sévères contrastaient avec l’élégante mollesse de l’école d’Ionie, où il avait pris ses premières leçons, il partit pour la Macédoine, appelé par Philippe. Il reçut de ce monarque l’accueil le plus honorable, fit plusieurs fois son portrait, ainsi que ceux des membres de la famille royale et des principaux personnages de la cour : La faveur dont il jouissait s’accrutencore lorsqu’Alexandre monta sur le trône. Apelle obtint le privilège de peindre le portrait de ce prince, comme Lysippe avait celui de le sculpter, et Pyrgotèle celui dé le graver sur les monnaies et sur les pierres fines. Pline dit qu’il faut renoncer à compter combien de fois il a peint Alexandre ; le tableau où il le représenta tenant la foudre était regardé comme un de ses meilleurs ouvrages. Plusieurs anecdotes nous font connaître les rapports de familiarité qui unirent le roi à.l’artiste. Un jour qu’Alexandre posait pour ’son portrait dans 1 atelier même du peintre, et qu’il discourait sur l’art en amateur plutôt qu en connaisseur : « Prends garde, lui dit Apelle ; ne vois-tu pas que tu fais sourire même les esclaves qui broient mes couleurs. » Il est probable, suivant la remarque de. M. Beulé, Qu’Alexandre recevait cette Jeçon avant son départ pour l’Asie ; nous doutons, en effet, qu’il l’eût supportée après le meurtre de Clitus et l’incendie de Persépolis. Une autre fois, du reste, il donna à Apelle une preuve non équivoque de son affection et de sa générosité, en ■lui cédant une de ses favorites nommée Campaspe on Pancaste ; l’artiste, chargé de peindre cette femme sans voiles, en était devenu amoureux.

La plupart des généraux d’Alexandre voulurent être peints par Apelle. Le portrait qu’il fit d’Antigone à cheval et cuirassé passait pour un de ses plus beaux chefs-d’œuvre. Il peignit CHtus partant.pour la guerre, Néoptoiemé à cheval et combattant contre les Perses, Archelaiïs, accompagné de sa femme et de sa

fille, Ménandre, roi de Carie, le tragédien Gorgosthènes, etc. Il excellait dans ce genre de peinture, auquel le rendait merveilleusement propre l’amour de la vérité et de la précision, qu’il avait puisé à l’école de Pamphile. Après la mort d’Alexandre, il se rendit dans différentes villes et y exécuta d’importants ouvrages. A Éphèse, il peignit plusieurs tableaux qui furent conservés pendant longtemps dans le célèbre temple de Diane ; on y admirait, entre, autres, une peinture représentant le grand prêtre Mégabyse conduisant une procession solennelle. A Çorinthe il vit Laïs, deuxième du nom, qui, n’étant encore que jeune fille, venait de puiser de l’eau à la source Pyrène ; il la trouva si belle, qu’il la prit avec lui. C’est d’après elle qu’il fit quelques-unes de ses plus séduisantes peintures. A Athènes il rencontra Phryné, qui.lui servit de modèle pour son incomparable Vénus Anadyomène . ce mot). Il se rendit ensuite à Rhodes, où il vit le peintre Protogène, alors pauvre et obscur ; il lui acheta un de ses tableaux au prix de 50 talents (environ 280,000 fr. de notre monnaie), et commença ainsi sa fortune et sa réputation. On raconte qu’un jour, ne trouvant pas Protogène dans son atelier, il traça sur une planche une ligne d’une finesse merveilleuse. Protogène, en rentrant, déclara qu’Apelle seul était capabléde conduire un pinceau avec cette sûreté et cette précision ; puis, choisissant une autre couleur, il appliqua, sur la ligne qu’avait tracée son ami, une autre ligne plus, mince qui la coupait dans toute sa longueur. Apelle ne voulut pas être vaincu ; à l’aide d’une troisième couleur, il refit la même opération sur la ligne de Protogène. Michel-Ange pensait que ces trois traits ainsi superposés formaient le contour j3e quelque belle figure ; mais Pline ne parle que de simples lignes (lineœ) ; il ajoute que Ton admira pendant longtemps à Rome, où elle avait été transportée, la planche sur laquelle ces lignes avaient été tracées.

périr victime de la haine de ses rivaux. Pline rapporte qu’un navire sur lequel il s’était embarqué fut obligé par la tempête-de relâcher à Alexandrie, ou régnait alors Ptolémée, avec lequel Apelle avait été fort mal du temps d’Alexandre. Au lieu de se tenir prudemment caché, l’artiste n’hésita pas à se promener dans la ville. Ses envieux le reconnurent et imaginèrent, pour le perdre, de corrompre un officier du palais qui vint le prier, au nom du roi, d’assister à un festin. Apelle se rendit sans défiance à cette invitation perfide. Ptolémée entra en fureur en le voyant, et lui demanda qui l’avait amené. Saisissant aussitôt un charbon éteint dans le foyer, le peintre traça sur la muraille une figure, dont les premiers traits firent reconnaître le coupable. Le roi s’adoucit, oublia sa rancune, et réussit k retenir Apelle " "" Mais les faveurs dont il le combla

Antiphile (V. ce nom), dénonça Apelle comme ayant trempé dans une conspiration tramée à Tyr contre la vie du roi. Ptolémée prêta l’oreille à cette calomnie absurde et fit arrêter Apelle. L’illustre peintre allait avoir la tête tranchée, si l’un de ceux qui avaient pris réellement part à la conspiration n’eût prouvé la fausseté de l’accusation portée par Antiphile. Ptolémée éprouva, dit-on, de si vifs regrets de s’être laissé tromper, qu’il donna 100 talents à Apelle et lui livra Antiphile pour qu’il en fît son esclave. C’est alors que l’artiste, l’imafination encore pleine du danger qu’il venait e courir, composa son célèbre tableau de la Calomnie (V. ce mot). Il est a remarquer que Lucien est le seul écrivain de l’antiquité qui ait rapporté cette seconde anecdote et qui ait parlé de ce tableau. Comment une œuvre de cette importance a-t-elle pu échapper à Pline, qui donne les titres de plusieurs œuvres secondaires d’Apelle ? Notons, en outre, que la conjuration de Tyr dont il est ici question eut lieu, selon Polybe, sous le règne de Ptolémée Philopator. c’est-à-dire près de cent ans après la mort d Apelle. Il semblerait donc permis de croire que l’on a confondu deux artistes du même nom, ou, ce qui est plus vraisemblable, que le spirituel rhéteur samosato a brodé sur 1 anecdote du festin une de ces brillantes amplifications dont ses œuvres nous offrent tant d’exemples. Quoi qu’il en soit, Apelle apprit sans doute à ses dépens que rien n’est dangereux pour un artiste comme d’asservir son talent aux caprices d’un roi ; il quitta la cour d’Égypte, revint dans sa patrie, peignit dans l’Odéon de Smyrne une Grâce et une Fortune assise, et finit par se retirer à Cos, où, voulant se surpasser lui-même, il entreprit de peindre une Vénus plus belle que son Anadyomène. I ! mourut avant de l’avoir achevée, et les habitants de Cos ne purent trouver aucun peintre qui consentit à toucher à l’ébauche du maître. Telle fut la carrière de ce grand artiste, dont tous les anciens ne- parlent qu’avec la plus profonde admiration. Un savant appréciateur de l’antiquité, M. Beulé, a porté sur lui le jugement suivant : » Chez Apelle, la science dominait l’imagination, la grâce l’emportait sur la fécondité, l’esprit sur la force, l’habileté sur l’invention. Ce n’était point par la grandeur des sujets qu’iUvoulait frapper les âmes ; il préférait les ravir par la beauté des

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Par une étude approfondie de la nature ; unia au sentiment le plus exquis, il réalisait des types qu’il ne créait pas, mais qui s’offraient à ses yeux. Il les choisissait, il les combinait, il les divinisait au besoin. Seulement, au lieu de descendre de l’idée à la forme, il s’élevait h l’idéal par l’observation. • Travailleur infatigable, il se vantait de n’avoir jamais passé un jour sans exercer sa main : ce qui donna lieu au proverbe latin : Nulla dies sine linea (V. cette phrase). Bien qu’il accordât uno grande importance aux procédés pratiques, il savait s’arrêter à propos et ne laissait jamais percer le moindre effort. Il déclarait lui-même qu’il ne l’emportait sur Protogène que parce qu’il cessait a temps de toucher à ses tableaux. Il témoignait le plus grand mépris pour les artistes qui exécutaient leurs ouvrages à ta hâte. Undesesélèvessefiattantunjourdevant lui d’avoir peint un tableau dans une journée : « Cela se voit bien, lui dit-il ; j’aurais même cru que tu l’avais peint dans une matinée, t Un autre artiste lui demandait son avis sur une Hélène qu’il venait de peindre et qu’il avait couverte de bijoux : ■ Ne pouvant la faire belle, lui répondit-il, tu l’as faite riche. »

Apelle n’était’pas moins sévère pour lui-même que pour les autres ; loin de s’offenser des critiques, il les provoquait pour en faire son profit. On rapporte qu’il exposait quelquefois ses tableaux en public, et qu’il se cachait pour entendre les réflexions de chacun. Un jour, un cordonnier trouva à redire à la sandale d’un personnage ; Apelle corrigea le défait. Le lendemain, le même ouvrier s’avisa d’étendre ses critiques à d’autres parties du tableau ; l’artiste sortit aussitôt de sa cachette et lui dit : « Cordonnier, tiens-t’en à la chaussure. • C’est de là qu’est venu cet autre proverbe latin : A’e sutor ultra crepidam (V. cette phrase). Apelle ne fut pas seulement un éminent praticien ; nous savons par- Pline qu’il adressa à son élève Persée des écrits sur la peinture.

Apeiie o« Cnmpaspe, opéra en un acte, paroles de Demoustier, musique d’Eler, fut représenté à’l’Opéra le 12 juillet 1798, sans aucun succès.

APELLÉE s. m. (a-pèl-lé — du gr. apellaios). Antiq. gr. Dernier mois de l’année chez les Macédoniens. Il comprenait la fin d’octobre et une partie de notre mois de novembre.

est connu surtout pour avoir découvert et remis’ en lumière les écrits d’Aristote, qui étaient restés enfouis cent trente ans dans une caverne, et qu’il acquit de quelques descendants d’Aristote ou de Théopheaste, qui en avaient primitivement reçu le dépôt. II les mit en ordre, essaya de combler les lacunes produites par l’altération des manuscrits, mais montra plus de zèle que d’intelligence dans ce travail difficile ; il agit plutôt en bibliomane qu’en vrai savant. Il était fort riche et grand amateur de manuscrits, et forma une magnifique bibliothèque, que plus tard Sylla fit transporter à Rome. Il paraît qu’il l’avait augmentée en dérobant un grand nombre de pièces aux collections publiques, notamment aux archives d’Athènes. Il fut même obligé de s’enfuir pour éviter la punition de ce larcin. Il avait écrit un ouvrage apologétique sur Aristote.

APELLITES s. m. pi. (a-pèl-li-te — rad. Apelles). Hist. relig. Sectateurs d’une hérésie qui s’éleva au second siècle du christianisme, et qui eut pour chef Apelles, disciple de Marcion. Les apellistos expliquaient les imperfections de la création en prétendant que ce Dieu n’avait pas créé l’univers par lui-mé^me, mais par l’entremise d’un esprit inférieur dont l’impuissance et l’inhabileté avaient causé les maux que nous éprouvons. Ils niaient la conception de Jésus-Christ dans le sein d’uno vierge, prétendant que le Fils de Dieu s’était forme lui-même un corps tiré des quatre éléments, et qu’avant son ascension il avait rendu ce corps aux éléments dont il l’avait tiré, de telle sorte que son âme seule était remontée au ciel, il On dit aussi apel-

LÉ1ENS et APELUENS.

APENANT s. m. (a-pe-nan). Bot. Nom que reçut la pomme de terre en Virginie, lorsque Drake l’y eut importée du Pérou.

APÈNE s. m. (a-pè-ne — du gr. apêné, char). Antiq. gr. Char attelé de deux ou quatre mules, et sur lequel les Grecs transportaient en grande pompe, aux jeux du cirquo, les images des dieux. Les Latins appelaient ce char.ienw».

APÉNIAUTISME s. m. (a-pé-ni-o-ti-sme — du gr. apeniautismos, absence d’un an). Antiq. gr. Exil d’un an, auquel on était condamné pour un meurtre involontaire.

APENNAGER v. a. ou tr. (a-pènn-na-jérad. pennage). Anc. jurispr. Donner en apanage, doter. Même sens que apanager.

APENNE adj. f, (a-pk-he — du lat. appendo, je supplée). Diplom. Charte apenne, Acte que l’on délivrait, sous les deux premières races, pour tenir lieu d’un titre perdu par accident. On en faisaitdeux exemplaires, dont un était émis à la partie intéressée, tandis que l’autre était affiché sur la place publique. Les charte