Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/190

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soin que l’Église naissante mettait à éviter toute confusion entre ce qui relevait de Césaf et ce qui relevait de Dieu. Voila, peut-on dire, des canons dont l’Église n’a pas tardé à faire des armes de musée. Cette idée si nettement, si formellement exprimée de la séparation des deux puissances, en vertu de laquelle elle allait jusqu’à déclarer incompatibles les magistratures civiles avec l’exercice des fonctions religieuses, devait dans la suite, et jusqu’à nos jours, faire place à de tout autres préoccu — Conciles apostoliques. Nom donné aux premières réunions générales des apôtres et des disciples de Jésus-Christ. Les conciles apostoliques sont au nombre de quatre ; ils furent tous tenus à Jérusalem. Le premier se composait de onze apôtres et de tout le noyau de l’Église naissante, qui était à peu près de cent vingt personnes, en y comprenant les femmes On y choisit, comme douzième apôtre, MaU.ias, pour remplacer Judas l’Iscariote. Dans le second furent institués sept diacres, pour ce qu’on peut appeler le service administratif Je l’association, laquelle devenait de plus en plus nombreuse. Le troisième et le quatrième concile apostolique eurent à décider jusqu’à quel point 1 Église chrétienne pouvait etdevait s’affranchirdes cérémonies judaïques. ..Cette question était celle de l’avenir même du christianisme : allait-il s’enchaîner à la tradition mosaïque, fermer son sein au reste du monde en lui apparaissant comme une secte juive ; ou bien rompant les’liens qui l’attachaient encore à la religion mère et au lieu de sa naissance, se dégager de tout ce qui pouvait mettre obstacle à son expansion, et affirmer hautement son originalité et son universalité ? Les esprits étaient’divisés : il y avait ce qu’on appellerait de nos jours un parti conservateur et un parti révolutionnaire. Le premier (juifs convertis au christianisme) voulait que la circoncision fut nécessaire au salut ; le second (gentils devenus chrétiens) soutenait l’inutilité de cette pratique ;^ ce dernier était surtout représenté par l’apôtre des gentils, Paul. Il fut décidé que les fidèles, quel que lut leur origine, devraient s’abstenir de ce qui était immolé aux idoles, du sang, do la chair étouffée et de la fornication, mais qu’aucune autre observance ne leur serait imposée.

Ces conciles apostoliques nous montrent le

On peutj à la rigueur, y voir le germe de la hiérarchie catholique, mais c’est à Ta condition d’admettre que l’organisme ecclésiastique ne fait pas exception à la loi qui veut que tout germe se développe par épigénèse, c’est-à-dire par addition.successive de parties. Ori a fait remarquer que ces premiers conciles ne sont point convoqués par Pierre, mais qu’ils se réunissent comme d’instinct, sous l’inspiration des circonstances ; que ni les —’ ' ’ simples fidèles n’en sont exclus ; q

premier, c’est l’élection par toute Rassemblée,

Suis le sort qui statue ; que dans le second, les iacres sont élus par toute l’assemblée ; que dans le troisième, c’est l’avis de Jacques et non celui de Pierre qui prévaut ; que la décision du troisième sur les observances légales n’est pas crise au nom.de Pierre seul, ni au nom des apôtres seuls, mais au nom des apôtres, des anciens et de tous les frères ; que dans le dernier, les anciens rappellent et confirment cette décision, qu’ils disent avoir prise comme juges. À propos de ces anciens, les théologiens catholiques se sont divisés^ les uns soutiennent que c’étaient des évêques ; les autres ne leur accordent que la dignité de prêtres. Ori ne voit pas qu’ils aient été institués par les apôtres, ni par les assemblées de l’Église, comme les diacres, et il semble assez naturel d’admettre qu’ils n’avaient parmi les frères que l’autorité naturelle de l’âge.

nations, constitutions ou jugements. On e quatre classes de lettres aposto

les^bulle

is mots.

après la révolution de 1819, et composé* tra-catholiques et d’absolutistes. Les chefs furent successivement Quesada, Elio, Bessières, Mata Florida, le baron d’Eroles, etc. Après avoir, à plusieurs fois, troublé l’Espagne de ses complots et de ses prises d’armes, cette faction finit par se confondre avec le parti carliste.

apostolique s. m. (a-po-sto-ïi-ke — du lat. apostolicus, qui appartient aux apôtres, parce que ces sectaires prétendaient imiter la vie des apôtres). Hist. ecclés. Membre d’une secte chrétienne qui prit naissance au me siècle après J.-C. Pour se rapprocher des apôtres, les apostoliques renonçaient au mariage, à l’usage de la viande et du vin, et no voulaient posséder en propre aucun bien. Pour les distinguer de ceux qui prirent le même nom, on les appello purs apostoliques ou catliarcs, et apotactiques.

— Nom que prirent aussi d’autres sectaires qui parurent au xm° siècle. Ceux-ci condamnaient en outre l’institution du mariage, le ■ baptême des enfants, le dogme du purgatoire et l’invocation des saints, APOSTOLIQUEMENT adv. (a-po-sto-li-ke APO

—man — rad. apostolique). À la manière des apôtres, saintement : Vivre apostoliquehent : Quel plus beau talent que celui de prêcher apostoliquembnt I (La Bruy.)

APOSTOLISANT (a-po-sto-li-zan) part, prés, du v. Apostoliser.

APOSTOLISÉ, ÉE (a-po-sto-li-zé) part, pass. du v. Apostoliser : Des pays apostolisés.

APOSTOLISER v, a. ou tr. (a-po-sto-li-zé — du gr. apostolos, apôtre). Néol. Prêcher l’Évangile comme les apôtres.

APOSTOMUS (Michel), rhéteur grec, né à Constântinople, mort vers HSO, passa en Italie après la prise de sa patrie par les Turcs (1453), puis se retira en Crète, où il fut réduit, pour vivre, à copier des manuscrits. On a de lui des Proverbes, Elzévir, 1019. La plupart de ses ouvrages sont restés manuscrits et se trouvent dans les principales bibliothèques de l’Europe.

apostrophant (a-po-stro-fan) part. prés, du v. Apostropher : Apostrophant la ^personne qui m’avait accommodé de cette manière, elle lui donna mille malédictions. (Le Sage.) Tel Milton nous représente l’ange des ténèbres apostrophant, dans son courroux, l’astre de la lumière. (La Harpe.)

apostrophe s. f. (a-po-stro-fe — du gr. apostrophé ; formé de apo, loin ; strophe, tour, mot à mot détour). Rhet. Figure par laquelle on s’interrompt pour adresser la parole à des personnes présentes, absentes ou mortes, à des objets inanimés : ^’apostrophe, surtout quand elle s’adresse aux êtres invisibles ou inanimés, ■ est un tour spécialement propre à la plus sublime éloquence. (Beauzée.) L’usage de J’apostrophe doit être peu fréquent ; de grandes secousses trop répétées fatigueraient à la fin l’auditoire. (Beauzée.) IJapostrophe semble être le dernier terme d’éloquence auquel puissent recourir les passions tumultueuses et violentes. (E. Dupaty.) Cette apostrophe aux malheureuses victimes de la tyrannie produisit parmi le peuple une émotion inouïe. (Thomas.) //apostrophe, c’est la mitraille de l’éloquence. (P.-L. Cour.) Chez les peuplée primitifs et encore placés sous le règne de l imagination, J’apostrophe ne peut régner dans toute sa puiset sa splendeur qu’à la faveur de certaines istances de temps, de langue, de croyance et de civilisation. (Proudh.)

— Par ext. Interpellation : Comme je quittais ces deux tombes, une troisième épitaphe m’a attiré, longue et solennelle apostrophe au voyageur, gravée en or sur marbre noir. (V. Hugo.) Il Paroles mortifiantes adressées brusquement à quelqu’un : Lancer une apostrophe. Après cette apostrophe pleine d’amertume, le duc me fit de nouvelles questions. (Lo Sage.) Fabius parut déconcerté par cette apostrophe, à laquelle il ne s’attendait pas. (La Harpe.) La comtesse craignit avec raison les dures apostrophes du père pour le fils. (Balz.)

— Familièrom. et par plaisant. Coup, balafre : Envoyer une apostrophe à quelqu’un.

J’accours et je voua vois étendu sur la place Avec une apostrophe au milieu de la face.

Keqnàrd.

— Gramm. Petit signe, en forme de virgule, qui, dans l’écriture et l’impression, se place entre deux voyelles pour indiquer une elision : Vous avez oublié J’apostrophe. Tous nos dictionnaires français font le mot apostrophe du genre féminin ; il devrait pourtant être masculin, quand il signifie ce, signe qui marque la suppression d’une voyelle finale. (Dumarsais.) L apostrophe n’est pas ancienne dans notre langue ; nos anciens manuscrits ne la connaissent pas. (Littré.)

— Ane. méd. Aversion, dégoût pour les aliments.

— Epithètes. Eloquente, énergique, véhémente, hardie, téméraire, touchante ; attendrissante, douce, plaintive, suppliante ; injurieuse, menaçante, furieuse ; railleuse, ironique, moqueuse, plaisante.

— Encycl. Gramm. Les mots dont la voyelle finale doit se remplacer par une apostrophe devant un mot commençant lui-même par une voyelle, sont :

lo L’article singulier le ou la : L’amour ; l’aiguille pour le amour, la aiguille.

2" La conjonction que et le pronom conjonctif que : Il faut qu’il parte ; la crainte qu’il

Lorsqu’un enfant désobéit ; quoiqu’on ait intérêt à ménager cet homme ; puisquil vous résiste.Entre formant un substantif ou un verbe composé avec le substantif ou le verbe auquel il s’unit et qui commence par une voyelle : entr’acte, s’entr’aider. Dans tous les autres cas, entrexs’écrit sans élision : Entre eux, entre elles, entre autres, entre onze heures et

50 Presque, seulement ïlans le substantif composé presqu’île. Ainsi on doit écrire : Presque usé, presque achevé, presque en même temps, etc.

Quelque, uniquement devant un, une ; Quelqu’un, quelqu’une. Il faut donc écrire sans élision que que autre, quelque argent, quelque endroit, etc.

70 Grande dans grand’mère, grand’tante, grand’chambre, grand’salle, grand’ekose , grand’eroix, grand’peine, grand’peur, grand’-

APO

route, grand’pitié, grand’messe, gramPchère, grand’faim, granâ’rue, grand’vergue, grand’voile, mais seulement dans le sens familier pour lequel l’usage a consacré ces locutions. Car on peut dire aussi : Une grande chose, une grande croix, une grande peine, etc.

Si, seulement devant «7, ils : S’il vient ; s’ils viennent.

90 Jusque devant un mot commençant par une voyelle : Jusqu’à Paris, jusqu’ici. Quelquefois cependant une raison de consonnance s’oppose à, l’élision ; alors on termine jusque par un s : Jusques à quand. Il en est souvent ainsi dans le style poétique :

L’e muet de contre ne s’élide dans aucun cas, même dans les mots composés : Contreattaque, contre-épreuve, contre-ordre, et non contr’attaque, contr’épreuve, contrordre.

L’élision n’a pas lieu devant certains mots commençant par une voyelle. Ainsi l’on dit : Lt onze, la onzième, la ouate, le oui, le uhlan, le yacht, le yatagan, la yole, le yucca.

Ou écrit avec l’apostrophe va-t’en, procuret’en, etc., parce que le t n’est autre chose que le pronom te dont l’e est supprimé. Mais ce serait une faute d’écrire viendra-t’il, parlet’on, parce que le l n’est pas ici le pronom, ce n’est qu’une lettre euphonique.

Quelques personnes écrivent sans apostrophe aujourdhui, prudhomme, prudhomie ; mais rAcadémie n’a pas encore sanctionné cette orthographe.

En général, l’élision n’a pas lieu devant le mot ’ Henri ; on trouve cet exemple dans le dictionnaire de l’Académie : o Ventre-saint-gris était le juron de Henri IV. • Toutefois, cette règle n’a rien d’absolu, et elle souffre quelques exceptions, surtout dans le langage familier. Ainsi, une mère dira, en parlant à son enfant : Mon Henri, mon petit Henri, en faisant sonner les consonnes tt et t. On peut donc conclure que dans ces cas l’élision doit être permise.

Au théâtre, quand on veut rendre exactement la prononciation populaire, on fait un usage fréquent de l’apostrophe. En voici un exemple emprunté aux Ricochets :

Marton, cuisinière. Madame, Y dîner est sarvi* Au public :

A c’ dîner, j* vous invite

Terminons par. quelques mots sur l’usage de l’apostrophe dans les principales langues. En grec, on écrit ap’emou pour apo emou. Il en est de même des prépositions upo, ana, para, kata, etc.

Les Anglais font usage de l’apostrophe pour supprimai’ une voyelle et même une consonne, soit au’ commencement, soit au milieu, soit à la fin des mots : 're pojr are, o’er pour over, ha’- pour hâve. Us l’emploient aussi dans quelque "’" " ’ """-ilioc’h.

La langue italienne emploie -l’apostrophe pour marquer l’élision des voyelles e, i, à la lin ou au commencement de certains mots. Ces voyelles ne se suppriment, dans les mots terminés en ce, ci, ge, gi, que devant les mots qui commencent par e, i ; autrement, la prononciation serait altérée. Par la même raison, le déterminatif gli ne peut perdre sa finale que lorsque le mot suivant commence par uni : gl’imper j pour gli imperj. Enfin, il se fait des retranchements plus considérables que l’on note par l’apostrophe, tels que bei ou pour begli, quei ou que pour quegli, vo’ pour vogli, pour mezzo ou meglio, é pour egli, qua' pour quali, té pour tieni, ré pour rege, etc.

Vapostrophe était rare en latin ; voici quelques-uns des cas les plus usités : opu’st, pour opus est ; viden’ monstrum, pour videsne ; 7iostin' pour nostine ; ain’, pour aisne ; vin’ tu, pour visne tu, etc. Il faut remarquer que les Latins n’indiquaient pas les élisions qui se pratiquent dans leur versification, ce qui fait que les modernes, en lisant leurs vers, n’en sentent plus la mesure ; ainsi, fata aspera, en vers, devra se lire fat’ aspera, sans quoi on aura une syllabe de plus. De même, dans ce vers de Virgile :. Monstrum horrendum, informe, ingens, ci ademptum, ï subsiste, il faut

Uonstr’ horrend’ inform’ ingens cui lumen ademptum.

Comme on le voit, la syllabe um s’élidait ainsi qu’une voyelle..

— Rhét. L’orateur et le poEte font un fréquent usage de la figure que les rhéteurs ont nommée apostrophe. Nulle autre en effet n’est plus propre à exprimer la passion, à la faire passer dans l’âme des auditeurs ou des lecteurs. Au milieu d’un récit, dont-les circonstances douloureuses ou frappantes excitaient déjà l’intérêt, l’orateur s’arrête tout à coup comme s’il ne pouvait plus contenir ses pro 45)5

absents ou inanimés pour les prendre à témoin de tout ce qu’il éprouve, pour les bénir, pour les maudire : son émotion est au comble, "et la sympathie qu’il inspire fait qu’elle est partagée, par tous ceux qui l’entendent. Parmi les belles apostrophes que l’un trouve dans la Bible, nous citerons celle d’Ezéchiel s’écriant : « 0 épée vengeresse I sors de ton fourreau pour briller aux yeux des coupables et pour leur percer le cœur. » Démosthène et Cicéron nous en ont laissé de magnifiques, exemples -, on cite surtout du premier l’apostrophe aux Grecs morts pour la patrie dans les champs de Marathon, et du second celle qu’il adresse aux Romains illustres pour les intéresser au sort de Milon. Bossuet, Massillon, Flêchier, Corneille, Racine, Voltaire, ne manquent jamais de recourir à cette figure quand le sujet qu’ils traitent et les circonstances en rendent 1 emploi convenable. Nos postes mo’dernes suivent souvent leur exemple : Lamartine, après une peinture touchante d’un bonheur qui n’est plus, s’écrie : 0 lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous que le temps épargne ou qu’il peut rajeunir, Gardez de ce beau jour, gardez, belle nature.

Dors-tu content, Voltaire, et ton hideux soui Voltige-t-i ! encor sur tes os décharnés ? Ton siècle était, dit-on, trop jeune pour te li Le nôtre doit te plaire, et tes hommes sont n 11 est tombé sur nous, cet édifice immense Que de tes larges mains tu sapais nuit et jou

et avec réserve. Trop fréquente, t.™ langue ; elle est ridicule quand les circonstances n’ont rien d’extraordinaire ou quand elle apparaît au milieu d’un discours dont le ton général est froid et sec.

APOSTROPHÉ, ée (a-po-stro-fé) part. pass. du v. Apostropher : À Paris, n’est-on pas apostrophé tous les jours par un cocher ou par un charretier ?

— Familièrom. et par plaisant. Qui a reçu un coup sur la figure : Le voilà bien apos-

— Gramm. Marqué d’une apostropho. APOSTROPHER v. a. ou tr. (a-po-stro-fé

— rad. apostrophe). Adresser directement la parole, interpeller vivement : Apostroph

(Aczi.) Leprddicateur, au milieu de son sermon, apostropha la croix. (Acad.) Cicéron, se tournant alors vers l’accusé, i’apostropha en ces termes. (Dider.) Il apostropha le soleil, ta tune,

sanglots ; les uns apostrophent là ville st

dans le langage le plus pathétique ; les autres restent muets d’étonnement, le regard attaché sur Jérusalem. (Cbateaub.).

— Adresser la parole à quoiqu’un pour lui dire quelque chose de désobligeant, d’injurieux : Maloina se contentait de ct’apostropher de loin en loin d’une manière peu parlementairé, mais j’étais fait à ces aménités. (L. Reyb.)

Ici Vert-Vert, en vrai gibier de Grève,- L’apostropha d’un : La peste te crevé !

Gresset.

— Fam. Frapper, porter un coup : Apostropher quelqu’un d’un soufflet, dun coup de poing, d’un coup de canne.

Un magistrat s’empressant d’étouffer

Quelque rumeur parmi la populace,

D’un coup dans 1 osil se vit apostropher.

Dont il tomba, faisant laide grimace.

J.-B. Rousseau.

S’apostropher, v. pr. Se parler à soimême : Ah çà ! mon ami, se dit-il en s’apostrophant lui-même dans la rue, un homme qui te dirait que tu es un grand animal aurait raison. (Balz.)

— v. récipr. S’interpeller, s’injurier mutuellement : IVa-t-on pas vu des députés qui s’apostrophaient d’un banc à l’autre ? (Corm.)

— Gramm. Prendre l’apostrophe, être ôlidé : La préposition de s’apostrophe devant une voyelle.

APOSTROPHIA (celle qui écarte les désirs déréglés). Myth. Surnom* donné à Vénus, comme préservatrice des plaisirs infâmes, contre nature, pour ramener aux jouissancespermises et naturelles. :

apostumant (a-po-stu-man) part. prés, du v. Apostumer.

APOSTUME s. m. (a-po-stu-me — du gr. apostéma, même sens). Tumeur extérieure avec suppuration : Panser un apostume. J’ai mis le doigt sur J’apostume. (St-Sim.) il Ce mot a vieilli. En médecine, on disait apostéma, plus conforme à l’étym.

— La Fontaine, en cela d’accord avec lo dictionnaire de Furetiore et lo dictionnaire de Richelet, a donné à ce mot le genre féminin :