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apothetai ; formé de apo, loin de ; tithêmi, je place). Antiq. gr. Cavité voisine du mont ràygètc, où tes Spartiates précipitaient les enînïus venus au monde contrefaits ou faibles de constitution.

apothicaire s. m. (a-po-ti-kè-re — du gr. opollteke, boutique ; formé de apo. à part, tithêmi, je place). Celui dont la profession consiste a préparer et à vendre des niedica" retira, le médecin

parut presque sont toujours à la queue l’un de l’autre. (Le Sage.) Êous /.puis X/V, les apothicaires seuls vendaient du sucre. (Brill.-Sav.) Rabelais était le fils d’un cabare.tier ou d’un apothicaire de Chinon. (Ste-Beuve.) Une douzaine de yarçons s apportaient chacun une petite

Monsieur, je suis bâtard de votre apothicaire. Je ne suis médecin non plus qu’apothiraire.

— L’apothicaire faisant commerce de substances dont le vulgaire ignore complètement la nature et le prix, le mot apothicaire devint, pour le peuple, synonyme de trompeur ; de là l’emploi de ce mot en mauvaise part, et, le plus souvent, d’une manière ironique : Il m’a trompé comme un apothicaire. M. de Brissac avait infiniment d’esprit avec une figure de plat apothicaire. (St-Sim.) il Messieurs les apothicaires se refusant a sanctionner ce préjugé du public, crurent s’y.soustraire en prenant le nom de pharmacien, comme nos anciens pédagogues aux pris celui d’instituteur.

— Proverbialem. Dieu nous garde des quiproquos d’apothicaire, c’est-à-dire des erreurs que peut commettre un apothicaire en prenant une substance pour une autre, erreurs qui deviennent souvent fatales à ceux qui en sont l’objet. Il Compte, mémoire d’apothicaire, Compte, mémoire sur lequel il y a beaucoup à rabattre. Il Faire de son corps une boutique d’apothicaire, Abuser des médicaments, en prendre fréquemment et sans nécessite, il C’est un apothicaire sans sucre. Se dit d’un homme qui est dépourvu des choses qui appartiennent à sa profession. On sait qu au temps de Henri IV, et même sous Louis XIV, le sucre était d’un prix si élevé, qu’il ne se vendait qu’en très-petites parties, et était considéré comme un médicament, de sorto qu’on ne le trouvait que chez les apothicaires.

— Encycl. V. Pharmacien. AFOTHICAIRERIE s. f. (a-po-ti-kè-re-rî rad. apothicaire). Boutique, officine d’apothicaire : Une apothicairerie bien fournie, n Aujourd’hui on ne dit plus que pharmacie. Il Dans un couvent, Lieu où l’on conserve les

Par compar. Foyer d’intrigues, de marres suspectes : Le public n’a jamais voulu ifier dans sa langue les divers caractères ceux qui se mêlent de cette apothicairerie des gouvernements : (Balz.)

APOTHICAIRESSD s. f. (a-po-ti-kè-rè-serad. apothicaire). Religieuse chargée de l’apothicairerie d’un couvent, de la préparation des remèdes.

APOTHRAUSE s. f. (a-po-trô-ze — du gr. apo, do ; thrauô, je brise). Chir. Fracture du crâne avec esquilles. Syn. à’apocope.

APOTOME s. m. (a-po-to-me— du gr. apotomos, • coupé). Algeb. Différence entre deux quantités incommensurables, il Inusité.

— Géom. Excès d’une ligne sur une autre ligne qui lui est incommensurable.

— Mus. anc. Partis du ton, tantôt plus grande, tantôt plus petite que le semi-ton

•moyen.

— Entom. Genre d’insectes de l’ordre des coléoptères.

— Adjectiv. Miner. Se dit d’une substance dont les cristaux ont des faces très-peu incliiioes sur l’axe.

APOTOMODÈRE s. m. (a-po-to-mo-dè-redu gr. apotomos, coupé ; deré, cou). Entom. Genre de coléoptères tétramères, du groupe

;.des charançons, renfermant une seule espèce,

qui vit à Saint-Domingue.

APOTOMOPTÈRE s. m. (a-po-to-mo-ptè-re —du gr. apotomos, cou$è ; pteron, aile). Entom. —Genre de coléoptères pentamères carabiques, renfermant deux espèces très-petites, qui vivent dans la partie méridionale, l’une de la France, l’autre de la Russie.

APÔTRE s. ra. (a-pô-tre — du gr. apostoios ; formé deapo, loin ; stellô, j’envoie). Nom donné aux douze principaux disciples que Jésus-Christ chargea de prêcher son Évangile  :.lé.s

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crédit. (Pasc.) Pournepas croire les apôtres, il faut dire qu’ils ont été trompas ou trompeurs : l’un et l’autre est difficile. (Pasc.) Les apôtrks tiennent le concilede Jérusalem, où saint Pierre parle le premier, comme il fait partout ailleurs. (Boss.) Sans aucune apparence de secours humains, tes apôtres se partageaient le monde pour le conquérir. (Boss.) Les apôtres et leurs disciples, le rebut du monde et te néant même, à les regarder par les yeux humains, ont pré- « valu à tous les empereurs et à tout l’empire.

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(Boss.) Lorsque Jésus-Christ était avec les apôtres, leur entendement grossier ne pénétrait pas les mystères. (Boss.) À l’occasion du royaume de Jésus-Christ, les apôtres s’étaient mis dans l’esprit des idées de grandeur et a’ambition qui tenaient beaucoup de l’esprit judaïque. (Boss.) Quand les apôtrks auraient été aussi éloquents qu’ils l’étaient peu, on sait assez ce que peuvent l’éloquence et la science humaines. (Bourdal.) Saint Paul n’était pas un des douze apôtrks, et cependant ce fut lui qui contribua le plus à l’établissement du chris- : tianisme. (Volt.) Les apôtrks firent nuitre dans i tin monde idolâtre des vertus inconnues àl’homme, (P. Neuville.) D’un monde de crimes, ’■ de passions et de superstitions, les apôtres : firent un monde de foi et de sainteté. (P. Neu- ’ ville.) Jésus-Christ choisit ses apôtres parmi les pauores et les simples. (Lacord.) ’<

— Par ext. Nom donné à tous ceux qui ont t propagé la religion ou qui s’efforcent de la propager, et qui sont en quelque sorte les successeurs des disciples du Christ : Les femmes sont les premiers et les derniers apôtres de tout culte religieux. (Chaleaub.) /.’apôtre n’est pas seulement un homme qui sait et qui enseigne au moyen de la parole ; c’est un homme qui prêche le christianisme par tout son être, et dont la présence seule est déjà une apparition de Jésus-Christ. (Lacord.) /.’apôtre et la foi vivront toujours ; toujours.ils travailleront à l’affranchissement des âmes, et se dévoueront à les établir dans la sainte et glorieuse liberté des enfants de Dieu. (Ravignan.) Le propre de Bourdaloue est de se confondre totalement avec son ministère de prédicateur et cTapôtre. (Ste-Beuve.)

J’étais sur que, fidèle au devoir de Vaji’tre., La prison, l’édiafand, vous verraient accourir, Séduit par le martyre. Lamartine.

— Fig. S’applique à tous ceux qui se vouent à la propagation à la défense d’un système, d’une doctrine, d une opinion : Les apôtres du saint-simonisme. Les apôtres du gouvernement constitutionnel. Le vrai philosophe est I’apÔtre de la raison et de la vérité. (Dumarsais.) Les doctrines nouvelles veulent croitre dans le sang de leurs premiers apôtres. (Lamart.) J’en sais qui ont fait des religions pour avoir le plaisir d’être apôtres. (St-Marc Gir.) Volney s’était fait /’apôtre de la d ctrine de la perfectibilité : (Ste-Beuve.) Xénophon fut, " ’- " pôtre le plus sensé du plus t (E. About.)

Toute idée est mortelle à ses premiers apùtres.

Il Dans ce sens, s’emploie quelquefois en mauvaise part : Les apôtres de l’erreur. Les apôtres de l’incrédulité. Les apôtres du vice. L’erreur n’a pas cé’apôtres plus dangereux que les vieillards en cheveux blancs. (Vauven.)

— Par plaisanterie :

Mes bons amis, que je vous prêche à table,

Moi Vapûlre de la gaité. BéraNOEB..

— Chez les protestants, Jeune ministre qui n’est encore attaché à aucune église.

Prêcher en apôtre, comme un apôtre, Prêcher d’abondance de cœur et avec une conviction profonde.

— Par antiphrase, Bon apôtre, Homme fin, artificieux, do mauvaise Toi :

Tout Picard que j’étais, j’étais un bon apôtre,

El je faisais claquer mon fouet tout comme un autre.

RiCINE. Pour ce bon apitre

is divin des hommes.

Grippeminaud le bon apitre. Jetant des deux côtés la griffe en même temps,

Il Faire le bon apôtre, Contrefaire l’homme plein d’honneur, de franchise, de probité : C’est à cause de ces dames que vous faites le bon’apôtre. (Th. Leclercq.)

... Ces beaux dandys, ces fameux séducteurs, Ne sont plus, r " ’ J *


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L’apôtre des nations, des Gentils, le grand apôtre, ou absolum. V Apôtre : Saint Paul : Saurez-vous, comme J’Apôtrb, être dans la faim et l’abondance, dans la réputation et l’iqntiminie ? (Mass.) !i Le prince des apôtres, Saint Pierre. Il Les princes des apôtres, Saint Pierre et saint Paul, il L’apôtre des Gaules, Saint Denis, il L’apôtre de l’Angleterre, Le moine Augustin. Il L’apôtre de l’Allemagne, Saint Boniface. Il L’apôtre des Indes, Saint FrançoisXavier.

— Liturg. Chacun des douze pauvres auxquels le célébrant lave les pieds, le jeudi saint, dans la cérémonie de la cène.

— Hist. ecclés. Dans la primitive Église, se disait de ceux qui allaient recueillir les aumônes des fidèles. Il Ordre, congrégation des apôtres. Secte fondée en 12iii) par Gérard Sagarelli, de Parme. Prédicateurs nomades, ils voyageaient en prêchant et en mendiant leur pain, et se multiplièrent malgré les persécutions. Mais leur chef fut brûlé en 1300, et eux-mêmes exterminés après un combat près de Milan, en 1307.

— Hist. Les douze apôtres. Nom donné par plaisanterie aux douze bouches à feu que Charles-Quint fit fondre h Malaga, pour son

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expédition de Tunis, il Apôtres de la liberté, Nom donné par le fameux Palloy. qui se chargea de la démolition de la Bastille après le U juillet 1789, aux voyageurs patriotes chargés par lui de porter dans les départements les petits modèles de la Bastille et de présider à leur inauguration. Il y en avait un pour chaque département. Palloy les entretenait à ses frais et les avait organisés en société. Ils avaient leur place marquée dans les solennités publiques du temps, comme les vainqueurs de la Bastille. V. Palloy.

— Antiq. Nom grec de l’officier chargé de percevoir, chez les Juifs, le tribut appelé apostole.

— Anc. jurispr. Lettre dimissoire qu’un juge à quo envoyait au juge d’appel pour attester que l’impétrant était appelant d’un premier jugement.

— B.-arts. Pierres des apôtres, au moyen lige, Groupe de douze pierres précieuses, que la science de ces temps regardait comme symbolisant les noms des douze apôtres. A saint André était consacré le saphir ; à saint Bartholomô, la cornaline ; à saint Jacques, la calcédoine ; à saint Jacques le Mineur, la topaze ; à" saint Jean, l’émeraude ; à saint Mathieu, le péridot où chrysolite ; à saint Maihias, l’améthyste ; à saint Philippe, la sardoine ; àsaintSiméon, l’hyacinthe ; a saint Thaddée, la chrysoprase ; à saint Thomas, le béryl.

— Céram. Cruches des apôtres ou Cruchons aux apôtres. Les amateurs de poteries appellent ainsi des cruches en grès fabriquées au xvue siècle à Creussen, en Bavière, et représentant en rflier les figures des apôtres et des évangélistes, décorées d’émaux de couleurs stannifères. Le Louvre, te musée de Cluny, le Musée britannique fLondres), possèdent de beaux exemplaires de ces cruches. On en trouve plusieurs qui sont sortis de la fabrique sans être décorés d’émaux de couleurs, c’est-à-dire avec leurs reliefs tout bruns, comme le reste de la pièce.

— Mar. Chacune des deux allonges, dites d’écubier, qui touchent l’étrave.

— Argot. Syn. de doigt : J’avais donné un fier coup du gros bout de mon fouet sur les apôtres à un qui voulait me prendre par les douilles. (Caylus.)

— Hist. Dans leurs légendes, les Arabes reconnaissent sinon la divinité, du moins la mission prophétique de Jésus-Christ, qu’ils vénèrent comme l’envoyé de Dieu et qu’ils placent immédiatement après Mahomet. Ils doivent donc naturellement admettre jusqu’à un certain point les apôtres, qu’ils appellent dans leur langue Hnvariwtn, mot qui signifie proprement les blanchisseurs. On a expliqué différemment l’étymologie de cette appellation bizarre. Les uns y voient une allusion au métier des apôtres, les autres une réminiscence des vêtements blancs qu’ils portaient. Saint Pierre, saint Jean et saint Mathieu, sont les trois apôtres dont les Arabes parlent le plus fréquemment. Us donnent aux apôtres en général le nom de Ashab-Aïsa, compagnons, amis de Jésus, mais ils ne leur accordent jamais le titre de résout, qu’ils réservent aux patriarches ou prophètes de l’An

  • "•■ • - i. Jésus-Christ lui-mèmo.
— Encycl. I. Les Apôtres d’après la théologie apologétique. Le nom d’apôtre sert à

désigner le groupe de disciples choisis par Jésus-Christ pour recevoir ses enseigi ements et les répandre par toute la terre. Les apôtres étaient dans l’origine au nombre de douze : Pierre, André son frère, Jacques le majeur, Jean son frère, Philippe, Mathieu, appelé aussi Lévi ; Barthélémy, Thomas, Jacques le mineur, Jude, nommé encore Thaddée et Lehbée ; Simon, et Judas V Iscariote. Ce dernier, après sa trahison, fut remplacé par Mathias. À ces noms s’ajoutent, avec la désignation spéciale d’apôtres des Gentils, ceux de Barnabe et de Paul, qui partagèrent tous les travaux des élus de Jésus-Christ, et qui reçurent la mission d’aller prêcher la foi aux gentils. Bien que tous doivent figurer à leur ordre dans le Grand Dictionnaire, nous réunirons ici d’une façon sommaire les détails que donne sur chacun d’eux renseignement orthodoxe et officiel.

Pierre, le prince des apôtres, fils de Jonas, se nommait d’abord Simon ; il était pêcheur à Bethsaïde, en Galilée, lorsque André, son iVère, le présenta à Jésus. Celui-ci 1b mit à la tète de ses disciples, en lui donnant le nom de Pierre {Céphas, en langue syriaque) : ■ Vous êtes Pierre, lui dit-il, et sûr cette pierre je bâtirai mon Église. » Lors de l’arrestation de Jésus, Pierre renia par trois fois son maître ; reniement, expié par le repenti

l’empêcha pas d’être appelé au gouverm de l’Église. Jésus-t’hrist, après sa rési

lement

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; paissez, mes brebis, » marquant par

là sa primauté parmi les douze. Après l’Ascension, Pierre commença sa mission en prêchant t Jérusalem, <»ù il «.mvertit en un jour trois mille personnes. Il parcourut ensuite l’Asie Mineure, fonda l’Église d’Antioche, puis Sé rendit à Rome, où il souffrit le martyre avec Paul, l’an C5, sous le règne de Néron. Il demanda d’être crucifié la tête en bas, de peur qu’on ne crût qu’il affectait la gloire de Jésus-Christ, et ses bourreaux lui accordèrent cette

André, frère de Pierre, était né, comme

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celui-ci, à Bethsaïde. Il s’attacha d’abord & saint Jean-Baptiste, et fut le premier disciple que Jésus se choisit. On croit qu’il àonlfrit le martyre à Patras, en Achaïe, où il était allé porter l’Évangile. Le proconsul d’Achaïe le fit attacher sur une croix ayant la forme d’un X (crux decussata).

Jacques, dit le majeur, était fils de Zébédée et de Salomé. l’une des’ femmes «jui ensevelirent le corps de Jésus. Il était, comme Pierre et André, pécheur à Bethsaïde. Il fut témoin, avec Pierre, de la transfiguration sur le Thabor, et accompagna Jésus-Christ dans le jar

rode Agrippa le fit mourir, l’an 44.

Jean, frère de Jacques le majeur, et fils de Zébédée, né à Bethsaïde, fut appelé a l’apostolat à l’âge de vingt-cinq ans. Disciple bienaimé du Sauveur, il fut témoin de presque tous ses miracles, et l’accompagna au jardin des Oliviers et au Calvaire. C’est à lui que Jésus mourant recommanda sa mère ; c’est lui qui le premier reconnut Jésus ressuscité. En 51, il assista au concile de-Jérusalem, où i ! parut, dit saint Paul, comme une des colonnes de l’Église. U parcourut l’Asie Mineure, y fonda plusieurs églises, et fut arrêté l’un, 95, par ordre du proconsul romain, qui l’exila dans l’île de Pathmos, où il composa son Apocalypse. De retour à Enhèse, sa résidence habituelle, après la mort de l’empereur Domitien, il écrivit le quatrième Évangile, et mourut à quatre-vingt quatorze ans, 1 an 101.

Philippe, né à Bethsaïde, fut appelé à l’a Mathieu, fils d’Alphée, -était Galiléen. Il était Dublicata, c’est-à-dire receveur d’impôts pour les Romains, profession qui était considérée par les Pharisiens comme méprisable. Les apôtres lui donnèrent le nom de Lévi. Il prêcha l’Évangile dans la Judée, et passa ensuite en Per>-e, selon les uns, selon d’autres en Ethiopie ou chez les Parthes ; on croit qu’il y soutint le martyre. Il est l’auteur du premier Évangile, écrit, selon l’opinion la plus probable, huit ans après l’Ascension, dans a langue syrochaldaïque, que parlaient alors les

Barthélémy était fils de Tholomée ou Toî~~ ~ ’ ' né à Canà, en Galilée. Il alla prêcher

 !(, V t le martyre en Arménie, <

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écorché

Thomas ou Didyme était un pécheur de Galilée. Il est célèbre par son incrédulité a la résurrection du Sauveur ; lorsque les autres apôlres lui annoncèrent cette nouvelle, il s’écria : ■ Je ne le croirai que si je vois les marques des clous dans ses mains et celle de ia lance dans son côté. » Mais Jésus, étant apparu de nouveau à ses disciples, convainquit Thomas en lui faisant toucher ses plaies. Après la dispersion des apôtres, il alla prêcher l’Evangile aux Parthes, et souiTrit le martyre à Calamine.

Jacques, dit le mineur, était fils d’Alphée et de Marie, sreur de la sainte Vierge, et par conséquent cousin de Jésus. Il se joignit au Sauveur dans la seconde année de sa prédication. Placé à la tête de l’Église de Jérusalem, il fut massacré vers l’an 62 par le peuple, qu’avait soulevé contre lui le grand prêtre

Jude, nommé aussi Thaddée et Lebbée, était frère de Jacques le mineur. Il prêcha l’Evangile dans l’Asie Mineure, dans la Perse, peut-être aussi dans la Libye, et subit le martyre a. Ararat, en Arménie.

Simon, surnommé le zélateur, était né à Cana. On est incertain sur les pays où il prêcha l’Évangile ; il paraît probable qu’il parcourut l’Égypte et une partie du nord de l’Afrique, après quoi il retourna en Asie, et trouva le martyre en Perse.

Judas, surnommé Jscariote, du lieu de sa naissance, livra son maître aux envoyés de la synagogue pour trente deniers d’argent, et convint de le leur désigner en l’embrassant devant eux. Accablé de remords après son crime, il reporta l’argent et se punit lui-même en se donnant la mort.

Maihias fut, après l’Ascension, appelé à prendre parmi les apôlres la place de Judas. On croit qu’il prêcha l’Évangile en Cappadoce, vet qu’il souffrit le martyre en Colchide.

Barnabe, né dans l’Ile de Chypre d’une la- ■ mille de la tribu de Lévi, se convertit avec Paul et prêcha avec lui en Asie Mineure, en Syrie, en Grèce. D’après l’opinion la plus répandue, il subit le martyre à Salamine.

Paul, surnommé l’apôtre des Gentils, né à Tarse, en Cilicie, s’appelait Sanl avant sa conversion. Issu d’une famille juive et attaché à la lui de ses pères, Paul persécuta d’abord les chrétiens. Lorsqu’on lapida Étienne, il gardait les manteaux des meurtriers. Mais un jour qu’il se rendait à Damas, il eut une vision ; une voix d’en haut lui cria : « Saul, Saul, pourquoi me persécutez-vous ! » Paul, saisi en quelque sorte par la vérité qu’il avait jusqu’alors méconnue, se convertit, reçut le baptême, et devint le plus ardent propagateur de la foi nouvelle. Il alla prêcher l’Évangile à Jérusalem, à Césarée et à Antioche, puis à Chypre