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(Balz.) il Un appétit de femme grosse, Un appétit bizarre, desordonné, parce que certaines femmes, dans cet état, sont sujettes à un appétit exagéré, à des goûts singuliers, comme de manger des fruits verts, de boire du vinaigre, de l’eau-de-vie, etc. il Demeurer, rester sur son appétit. Ne pas le satisfaire entièrement : Une hygiène bien entendue veut que l’on demeure sur son appétit, n Fig. Ne pas aller aussi loin que ses désirs, savoir en modérer l’entraînement.

Il Couper l’appétit, Oter l’envie de manger : A table, certaines personnes mangent si malproprement, qu’il y a de quoi couper l’appétit aux autres convives. || Fig. Décourager, désenchanter : Je n’ai plus goût à’ rien ; vos plaintes continuelles me coupent l’appétit. Vous voilà tristes comme un lendemain de fête, pâles comme lepointdu jour... vous me coupez l’appétit. (Fél. Pyat.) n C’est un cadet, c’est un gaillard de haut appétit, C’est un grand mangeur, à qui tout semble bon. u II n’est chère, il n est sauce que d’appétit, La faim fait trouver bon tout ce, qu’on mange. -Il Avoir l’appétit ouvert de bon matin, Se montrer trop empressé à rechercher ce qui peut être utile ou agréable. Se dit surtout d’un jeune homme qui laisse voir une ambition prématurée : Vous avez l’appétit ouvert de bon matin.

Corneille.

Il Un chicaneur a toujours de l’appétit, Il est toujours avide de gain. Il Changement de corbillon donne appétit de pain bénit, La variété prévient la satiété et le dégoût, il On dit dans le même sens : Changement de viande met en

excité par un premier mets, par L

bouchées : Allons, mettez-vous à table.Mais je n’ai pas faim. Bahl baht l’appétit viendra en mangeant, u Fig. Plus on a, plus on veut avoir.

On attribue généralement l’origine de ce proverbe à Amyot, précepteur de Charles IX (V. Amyot) ; mais ce n’est pas l’opinion du savant et laborieux M. Quitard, qui a retrouvé cette locution dans le v« chap. de Gargantua, où Rabelais l’attribue à Angeston, nom grécisé de Jérôme de Hangest, docteur do Sorbonne, auteur du Traité des académies contre Luther. Toutefois, longtemps auparavant, Ovide, parlant d’Erysichthon, condamné par Cérès à une faim dévorante, avait dit : Tout aliment l’excite à d’autres aliments. (Métam., liv. VIII, fable ii. J Enfin, Quinte-Curce avait mis la phrase suivante dans le célèbre discours des Scythes à Alexandre : « Primus omnium satietate par asti famem, Ta es le premier chez qui la satiété ait engendré la faim. » H est juste d’ajouter quo si Angeston a pris la pensée de ces deux auteurs, il se l’est véritablement appropriée par l’heureuse originalité avec laquelle il l’a rendue en français ; car un proverbe appartient moins à l’auteur qui en a fourni les éléments qu’à l’écrivain qui en a donné définitivement la formule.

Pain dérobé réveille appétit, Nous trouvons une certaine douceur dans les choses qui nous sont défendues ; l’objet de nos désirs nous plaît d’autant mieux qu’il est-moins permis. C’est cette pensée que La Fontaine

O ranJn. Jonc. „£ distiqUC.’

a rendue dans ci


Salomon avait déjà exprimé cette1 idée dans le livre des Proverbes : Les eaux dérobées sont plus douces, et le pain pris en cachette plus agréable. Les Latins disaient : iDulcepomum quum abest custos, le fruit est doux en l’absence du gardien. » Enfin Piron, dans la Métromanie, a expliqué ainsi l’attrait des choses défendues :

Tel est le cœur humain, surtout celui des femmes : Un ascendant mutin fait naître dans no» (mes Pour ce qu’on nous permet un dégoût t Et le goût le plus vif pour ce qu’on noi

— Loc. adv. Avec appétit, de tout son appétit, Avec entrain, de tout cœur : 5e mettre à un travail avec appétit.

Aussitôt notre vieille, encor plus misérable, S’affublait d’un jupon crasseux et détestable. Allumait une lampe et courait droit au lit, Où de tout leur pouvoir, de tout leur appétit, Dormaient les deux pauvres servantes..

La Fontaine.

— Loc. prép. À l’appétit de Faute de vouloir dépenser, par envie d’épargner : A l’appétit d’un écu, il a laissé mourir un cheval de cinquante louis. (Acad.) Il A signifié aussi, Par désir de s’emparer d’une chose, de se l’approprier : Faire des bassesses À l’appétit du moindre gain.

Mais (i l’appétit du ses nippes, II» lui firent sortir les tripes, Et mirent son corps aussi nu.

Qu’en ce monde il était venu.

Henriade travestie.

n Suivant les goûts, les désirs : Charles VI a été ferme seulement en un point, qui était dete changer A f appétit de ceux gui se saisissoient de lui. (Mézeray.) n Cette locution a

l’âme est portée à repousser ou à éviter ce qu’elle regarde comme un mal.

APP

— Syn. Appétit, faîm. La faim marque simplement le besoin de. manger ; l’appétit, le plaisir que l’on trouve à manger : Quand nous serons pressés de la faim, nous mangerotts notre morceau de pain avec un appétit qui nous le fera trouver excellent. (Le Sage.) Appétit s’emploie souvent au figuré : De nobles appétits. On trouve quelques exemples, où faim est’ employé de la même manière : Laissez-le dans une sorte de faim d’en apprendre davantage. (Fén.).

— Antonymes. Anorexie, apositie, : dégoût, dvsorexie, inappétence, répugnance, répulsion, satiété.

— Epithétes. Ouvert, naissant, aiguisé, excité, rassasié, assouvi, satisfait, faible, émoussé, bon, grand, violent ; prompt, famélique, furieux, goulu, gourmand, avide, glouton, dévorant, vorace. — Charnel, sensuel, brutal, déréglé, désordonné, dépravé, bizarre.

— Encycl. Philos. La philosophie scolastique faisait le mot appétit synonyme de passion. Elle distinguait deux espèces d’appétits, l’appétit setisitif, qui naît des plaisirs ou des douleurs du corps, et l’appétit raisonnable, qui a le bien pour objet.. L appétit sensitif était ensuite divisé en appétit irascible, qui nous fait repousser ce que nous considérons comme un mal, et appétit concupiscîble, qui nous porte vers l’objet propre & la satisfaction des sens.

Descartes distinguait, outre les cinq sens extérieurs, deux sens internes, le premier comprenant les appétits tels que lafaun, la soif ; le second, les passions, comme la joie, la tristesse, la colère. Les psychologues modernes font du mot passion un terme générique, et du mot appétit un terme spécifique ; ils appellent appétits les passions qui correspondent aux besoins de la nature animale ; c’est pour eux la première

Dugald Stewart div

passions, la plus inférieure. Ainsi, ewart divise les passions en appétits (faim, soif, etc.), désirs (désir de puissance, désir de supériorité, etc.) et affections (amitié, patriotisme, etc.). Le même philosophe assigne aux appétits les caractères suivants : 10 ils tirent leur origine du corps et nous sont communs avec les bêtes ; 2<> ils ne sont point continus, mais périodiques ; 3° ils sont accompagnés d’une sensation désagréable, forte ou faible, selon la force ou la faiblesse de l’appétit. M. Lélut, qui range avec raison dans les appétits le besoin de respiration, n’admet ni le second caractère, la périodicité, ni le troisième, c’est-à-dire la nature primitivement et essentiellement désagréable de la sensation dont chaque appétit s’accompagne. Il compte cinq appétits ou besoins, éléments constitutifs de la sensibilité inférieure : le besoin de respiration ; la faim et la soif, qui se rapportent-à la vie de l’individu ; l’appétit du sexe, qui se rapporte à la vie de l’espèce ; enfin le besoin de mouvement, nécessaire à la satisfaction àea-àppétits précédents, et qui se rapporte aux relations de l’individu avec le dehors. Ces cinq appétits, suivant M. Lélut, n’ont en commun que deux caractères : l° ils se manifestent par une sensation spéciale, sui generis, sensation qui n’est pas primitivement douloureuse, mais agréable, et qui ne se change graduellement en douleur que lorsque la satisfaction de l’appétit est trop tardive ; 2° ils ont, en quelque sorte, chacun deux organes ou deux appareils organiques, l’un qui les rattache au corps (poumon pour le besoin de respiration, bouche et estomac pour la faim et la soif, etc.), l’autre qui se rattache à l’esprit (système norveux), Si bien que leur nature, presque aussi corporelle que spirituelle, en fait le lien qui unit tes deux vies, la vie du corps et celle de l’esprit, et les place sur,1a frontière de deux sciences, de la physiologie et de la psychologie.

— Physiol. Pris au singulier et absolument, le mot appétit s’applique toujours au désir de prendre des aliments solides ou liquides ; quand ce désir devient impérieux et s’accompagne d’une sensation pénible, il prend plus spécialement le nom Aefaim. On peut dire que ; d’une manière générale, le mot appétit exclut l’idée de douleur, et que le mot faim exelut l’idée de préférence, de caprice, de liberté. : LeSiCirconstances favorables à l’appétit sont le jeune âge, le travail corporelle contentement, d’esprit, la saison de 1 hiver ? l’habitation des.climats froids, celle dès régions. élevées ou des plages maritimes, la navigation, le soin "de mettre entre les repas des’ intervalles suffisants et réguliers, la simplicité dès mets, celle des boissons.’Il est inutile de dire que toutes les conditions opposées, vie sédentaire, absence d’exercice, passions tristes, intempérance habituelle, etc., sont funestes à l’appétit. Une autre cause oui émousse l’appétit, c’est l’amour, lorsqu’il est condamné à l’abstinence, Rousseau comptait sur le développement de cette passion pour corriger celle qui domine dans 1 enfance, la gourmandise.

—Pathol. Défaut d’appétit. V. Anorexie.

Exagération pathologique de l’appétit. L’exagération pathologique de l’appétit a pris le nom de boulimie (de bous, bœuf, et limos, faim, faim de bœuf). On lui donne aussi les noms de faim canine, faim dévorante, polyphagie (disposition a manger beaucoup) et lyc&rexie (appétit de loup). La boulimie offre plu—• degrés, depuis cette simple augmenta APP

voracité qui pousse les malades à manger cinq, six et jusqu’à douze kilogrammes de pain dans les vingt-quatre heures, ainsi que cela a été vu par M. Rostan chez un épileptîque de la Salpêtrière. Elle se lie généralement a d’autres états morbides ; c’est ainsi qu’elle survient dans’le cours de l’épilepsie, de la manie, de l’hystérie, de la gastralgie ; qu’elle se déclare dans la chlorose, le diabète ; et chez "les individus qui ont’des vers ’intestinaux. On ■ lui à opposé quelquefois avec Succès la glace et les préparations d’opium. On doit s’attaquer à la maladie à laquelle elle est liée ; ainsi les anthelminthiques.seront prescrits s’il existe des vers intestinaux ; on donnera’les ferrugineux dans la ehlorose, etc., • i

« — Dépravation de l’appétit. La dépravation de l’appétit constitue une névrose particulière de l’estomac qui prend le nom de malade ou malaeia, quand les malades recherchent des substances inusitées comme aliments ; -mais contenant cependant.des principes- nutritifs, et celui de pica, quand les malades recherchent des objets qui ne contiennent rien d’assimilable. Les exemples d’une telle perversion ne sont pas.très-rares, et la liste des objets ingérés avec délices par les malades est variée. « Il est peu de médecins, dit M. Grisolle, qui n’aient vu des enfants ou. des filles chlorotiques manger du charbon, du plâtre, des cendres, delà terre, du poivre, du sel, etc.» Plus rarement on voit l’appétit perverti se

Eprter sur des objets dégoûtants, comme de chair humaine, des poils, des poux/dés fourmis, des araignées, dès rats, ’du fumier ! des matières fécales, etc. ; et certainement beaucoup de nos lecteurs connaissent ’comme nous le jpicà ’singulier dont était affecté’un célèbre fermier-général, qui, muni d’unélongue cuiller en or, s’en allait chaque matin sur la route de Saint-Mandé, chemin très-fréquenté par les jeunes laitières. Il est à peu près inutile d’ajouter que les goûts dépravas.-peuvent se porter aussi.bien sur les liquides q’ue sur | les solides. La malacie et.le pica atteignent surtout les enfants délicats, les filles chloro-L. tiques et les femmes enceintes.. Cette névrose peut persister chez les premiers, ainsi, que I chez.les chlorotiques, des années entières ; chez les femmes grosses, "on ne l’observe généralement que dans les.trois’ Ou quatré pre-r miers mois de la gestation.. -,

APPÉTITS s. m. pi. (a-pé-ti — rad. appétit). Nom donné particulièrem. À certaines herbes., comme ciboule, ciboulette, cive, civette, et, par ext., à toutes plantes excitantes mêlées à la ciboule, comme l’échalote, l’oignon, l’ail, le persil, le cerfeuil. Il On donne également co nom au hareng salé et fume à demi. ’. l, .., ., .

APPÉTITIF, IVE.adj., (a-pé-ti-tif, i-verad. appétit). Qui est de, la nature des appétits, qui s^y rapporte, qui fait désirer : Propension APPÉTirivE. ta volonté est la partie appêtitive de l’homme. (Bautaln.)

APPÉTITION s.’ f. (a-pé-ti-si-on — rad. appétit). Action de désirer vivement : Les passions de cette partie de l’âme sont inclinations, consentements, appétitions, mouvements. (Amyot ;) Cette grande appétition du froid et de l’humide est une indication de la chaleur et sécheresse qui est au dedans. (Mol.) //appétit tiok de la force, c’est le besoin de développement que la nécessité inflige à tous les êtres. (G. Sand.), . :, ,, ■i ;,

Physiol. Désir, besoin de prendre des

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5J.3

du château d’Annebault, bâti par l’amiral Annebault, . ministre de François l« ; église construite en 1600, remarquableparsesriches vitraux, sa belle tour carrée et les sculptures délicates du portail. ’ ’m

APPIADE adj. et s. f. (a-pi-a-di

ainsi les déesses qui avaient leur temple

la voie Appienne. C’étaient Vénus, Minerve, Vesta, la Concorde et la. Paix, n On les appelle quelquefois Appias.

APP1AN (Adolphe) ; paysagiste français, né à Lyon en 1821, élève de MM. Corot et Daubigny-, s’est signalé aux derniers salons (1853 à 1864) par des peintures et des.dessins au fusain représentant, .pour la plupart, des vues de là Bresse, du Dauphiné et de 1 Auvergne. Ses tableaux sont peints avec une grande fermeté, etiallient dans une heureuse mesure la réalité à la poésie. Il est a regretter que le coloris n’en, soit pas toujours suffisamment lumineux. Quant à ses fusains, ils sont très-vigoureux, très-poétiques, les plus beaux peut-être qui aient paru depuis quelques années aux expositions. M.’Àppian a’exé àté, en outre, quelques eaux fortes remarqi blés pour la publication de la Société des a luà-foriistes.

ÀPPUNI (Andréa), pëi <tre, né à Bosisio, dans le Milanais, en 1754, commença par peindre des décors pour’ lè3 théâtres. Il demeura assez, longtemps à Florence et ensuite à Rome, où il fit une étude particulière des fresques de Raphaîil. A l’âge dé vingt-deux ans, il fut chargé d’exécuter les peintures de la coupole de Saint-Celse, à Milan, et ce premier ouvrage fit sa réputation. Le grand-duc Ferdinand lui confia la décoration do son château de Monza, *t Napoléon, devenu roi d’I talie, lui fit la commande de plusieurs travaux importants, le combla d’honneurs, et lui accorda une pension de 6,000 fr. Outréles portraits de laplupart dés membres de la famille impériale, des généraux et des grands p’erson1 nages de la cour, Appiani ceignit, dans le palais royal deMilan, une suite de compositions retraçant les principaux faits d’armes de la campagne d’Italie, et des allégories relatives aux institutions napoléoniennes. Cette1 œuvre considérable, gravée par Longhi sous le titre de Fastes de Napoléon, a été beaucoup trop vantée par les Italiens ; elle a quelque<chose de pompeux et de décoratif que le, bon goût condamne ; sous prétexte d’imiter l’antiqueelle travestit en Romains les vieux grognards de la République et de l’Empire : à^dire, vrai, ce défaut était commun aux meilleurs artistes de l’époque, et Appiani a su racheter les,110.7 perfectiqns.de son style d’apparat par, une grande science dé dessin et de composition. Obligéj a la suite d’une première attaque, ^ar pqplekie, .de cesser sèjs travaux (iSlS^privé dé sa pension après.1814, il passa les dérr nières années de sa vie dans la gêne !et dans les souffrances. Il mourut d’une seconde attaqué en 1818. Parmi.ses autres ouvrages, un dés plus renommés’est’le tableau de Vénus et l’Amour, qu’il fit pour le comte de Somma—riva : cette peinturé ; d’une grande, pureté’de dessin et d’un coloris délicat, justifié beaucoup mieux que ses fresques le surnom de peintre des Grâces, ({ai lui fut décerné par ses con^ tempbrâîns. Après sa mort, on décida qu’il lui serait élevé un tombeau dans le palais, dés Beaux-Arts de MUan ; l’illustre Thoi-.waldsen fut chargé d’exécuter ce monument, qùll’a orné du groupé des Trois Grâces, l’une de ses plus exquises compositions., .’.'., a

APPIANI (Andrea), j)eintre italien, né vers 1812 à MiUuij élève de Fr.Hayez, et lauréat de l’Académie, de Saint-Luc, à Rome (1834k obtint le grand prix de l’école des Beaux^Arts de Milan en 1838. U envoya à l’Exposition universelle de Paris, en 1855, deux tableaux qui furent remarqués : Une Jeune Italienne émigrée pressant sur son emur les coùleurs.tnationales, et Pétrarque à Avignon. •, • : 1. jo

APPIANO (Jacques d’), tyran de Pisé, s’empara du souverain’ pouvoir en1302, ’par :Ilë meurtre et la’j trahison, embrassa le parti de Galéas Visconti, seigneur de Milan, et entraîna sa-içité, dans toutes les ; entreprises contre les Florentins. Il mourut en. 1398. Il Son fils, Gérard ’ d’AppiaNo, lui succéda, dans la seigneurie de Pisé, qu’il fiait par vendre au duc de Milan pour 200,000 florins, ’se réservant seulement la souveraineté de Piombino et de l’Ile d’Elbe, où il se retira charge.des maléri dictions de.ses concitoyens. Ses descendants régnèrent encore pendant deux siècles sur la’ principauté de PiombinOj qui passa ensuite aux Espagnols, puis aux princes de Vènosa ; enfin aux Buoncompagni, qui l’ont possédée jusqu’à la conquête française. ■, ;•>

APPIAS, nymphe de la sourcéAppienhè, ’a Rome. V. Appiade. ’ ■’. — ■- r

APPIÉÇANT (a-pié-san) parti présT °du• v. Appiécer.’ ". • ’.-’, ’■ '■"■

appiéCÉ, ÉE (a-pié-sé) part. pàss. du y, Appiécer.^, ., ," t ;"V

APPIËCEMENT s. m. (a^piè-so-man -^rad. appiécer). Action, manière d’appiéccr.jl, On ne dit plus que rapiècement. ’ ' *’"', "’,

appiécer •£ a. ou tr. /(a-pié-Vê —’r’àd. pièce). ’ Mettre des piècos’aux endroits usés ; Il On ne dit plus quérapiécer,

APPIÉCECR, EUSE s. (a-piè-seur, eu-ze —r rad. appiécer). Ouvrier, ouvrière qui appièce.

APPIEN, historien grec, ’né a’Alexandrie1, devint à Rome intendant du domaine des emfpereurs. et vécut sous Trajan, Adrien et Mare-Aurèle (ne siècle de notre ère). Il écrivit, dans sa vieillesse, une Histoire romaine en vingts-quatre livresy dont quatorze, ont été perdus. Il nous reste ceux qui traitent des guerres contré l’Espajnie, contre Annibal, contre la Syrie et Mithriâate, contre l’Ulyrie.et enfin des guerres civiles, où l’on remarque le tableau des proscriptions. Par une méthode nouvelle, alors, et qui n’est pas toujours heureuse, il ne raconte pas les événements dans leur ensemble, mais par nation, consacrant des livres distincts aux guerres contre les Samnites, ou contre l’Espagne. Appien est impartial, exact, judicieux1, élégant et clair ; s’il manque d’élévation, il n’a pas non plus les habitudes déclamatoires de ses contemporains.- M. Combes Dounous, -a traduit en français les Guerres civiles, 1.S08.

APPIENNE (Voie), la reine des voies romaines (refîna viarum), selon l’expressionde Stace, ’fut commencée, Van 312 av. J.-G.ypar le censeur Appius Claudius, qui lui donna son nom et-la conduisit jusqu’à Capoue.’Dans’la suite, ellé fut poussée-jusqu’à’ Brindes1, -ville maritime de la Calabre, -à 563’kilom.’ de Romet Le censeur Valerius FlaccusJ le consul ’Mar-i eus Cornélius Cethegus, le tribunCaïus Gracchus, les empereurs Auguste, Vespasien ’, Domitien, Nerva, Trajan, Caracalla, Dic-elêtien-et Maximien réparèrent et embellirent cette route célèbre. Elle fut encore restaurée, au commencement du vie siècle, par Théodonc ; mais, au moyen âge, elle cessa d’être entretenue et tomba en ruines. Elle partait de la porte Capène, une des ouvertures de l’ani cienne enceinte de Rome, traversait, à un mille plus loin, le mur d’Aurôlien, par’ une

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