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APR

il expira. (Vaugel.) Caltjpso fut contrainte de s appuyer sur les nymphes qui l’environnaient. (Fén.) Les grands n ont que la tête plus élevée que nous ; leurs pieds s’appuient sur-ta même terre. (Boistc.) Le bœuf fatigué dit labeur s’appuie sur son joug. (A. Karr. J •

Son bras paralysé s’appuyait

Son coude ^appuyait sur la r

que chose : S’appuyer sur quelqu’un, , torité, le crédit de quelqu’un. Pour s’appuyer contre Galérius, il donna à Constantin sa fille Fausta. (Boss.) L’homme, comme homme, s’appuie sur la raison, le chrétien sur la foi. (BOSS.) Ne vous appuyez que sur celui que rien ne peut ébranler, qui est Dieu. (Gonneliou.) Il est étrange comment les hommes peuvent s’appuyer sur leur vie comme sur quelque chose de solide. (Nicole) Il leur demande sur quels principes ils s’appuient. (Pasc.) Un prince qui s’appuie entièrement sur la fortune tombe à mesure qu’elle varie. (Machiavel.) Il y a peu d’hommes parmi nou3 qui puissent s’appuyer de l’expérience. (Duclos.) Les méchants s’appuient les uns sur les autres plus souvent que les bons. (Boiste.) Le principe est une proposition admise comme vraie, sur laquelle on s’appuie pour raisonner. (Pinél.) L’homme le plus fort est celui qui ne s’appuie sur personne. (Beauchêne.) Appuyez-vous donc sur ce qui ne doit jamais périr. (Auger.) La famille s appuie sur l’amour, et ta société sur la famille. (Micholct.) L’autorité chrétienne s’appuie sur le droit de Dieu. (Le P. Félix.) Le beau a besoin de s’appuyer sur le vrai. (De Gérando.) Bonaparte seplaignant un jour au Tribunal des résistances qu’il rencontrait souvent dans cette assemblée : Citoyen premier consul, lui répondit ingénieusement Andricux, puisque vous êtes de VInstitut, vous devez savoir qu’on ne s’appuie que sur ce qui résiste. Sur qui, dans son malheur, -voulez-vous qu’il s’appuie ?

Tout bien compté, mù-ux vaut, en bonne foi, S’abandonner a quelque puissant roi Que s’appuyer de plusieurs petits princes.

H S’appuyer sur un roseau, Se confier, mettre son espérance en quelqu’un ou en quelque chose qui ne peut être d’aucun secours.

— Art mili’t. Être place, disposé auprès d’une chose dans un but de défense, de protection : La gauche de l’armée s’appuyait à

— Syn. Appuyer, accoler. V. ACCOTER.

— A11US. llttér. Glissez, mortel», n’nppnjcz

pas. Allusion à un charmant quatrain écrit par lu poiito Roy au bas d’une gravure de Lannessin, représentant des patineurs : Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas,

Le précipice est sous la glace.

Telle est de vos plaisirs la légère surface.

Glissez, mortels, n’appuyez pas !

Ces vers, qui unissent la grâce à une pensée philosophique, rentrent tout à fait dans la manière dé Voltaire ; aussi lui sont-ils souvent attribués.

Dans l’application, ce dernier vers : Glissez, mortels, n’apppuyez pas, imais em| n conseil r., .

abusent du plaisir, de leur jeunesse, de leurs qualités, etc. :

« Or, Plombagène n’était, 'hélas ! ni absent, ni invisible, ni nul : il était ennuyeux, et d’un genre d’ennui particulièrement antipathique a l’esprit parisien, qui a pris pour devise le Glissez, mortels, n’appuyés pas ! de ce diable de Voltaire. • A ; de Postmartin.

« Voilà, des historiettes très-joliment racontées, avec beaucoup de finesse et de relief, de bon goût et de mesure. Le maréchal de Saint-Arnaud aurait pu en remontrer, la plume à la main, à plus d’un fantaisiste de profession, dans cet art si difficile de la causerie légère, où madame de Sévigné et Voltaire sont maîtres, .. Glissez, mortels, n’appuyes’fasl

Cuvillier-Fleury.

■ Dans notre belle patrie, l’eau rougie est plus en honneur que le vin ; trois pages bien vagues vous font plus de réputation qu’un mot bien net. Nous sommes tout amour pouf ce qui est plomb et tout haine pour ce qui est plume. Si Voltaire revenait au monde, il serait forcé d’estropier son fameux vers et de dire : Appuyez, mortels, ne glissez pas. »

X. Auiîryet.

APPUYOIR s. m. (a-pui-ouoir-rad. appui). Tedm. Morceau do bois plat et triangulaire jui sert au ferblantier à presser les pièces qu’il veut souder ensemble.

APBAXINE (Fœdor Matveïcvitch), amiral russe, né en 1671, mort en 1728. Il seconda Pierre le Grand dans l’accomplissement do ses vastes projets, surtout dans la création d’une marine, et se distingua dans les guerres contre

APR

la Suède et la Perse. Il Son frère, Pierre Mat- • veïevitch Apraxine, servit aussi avec quelqueéclat dans les armées de Pierre le Grand, et mourut en 1720.

' APRAXINE (Étienne Fœdoroviteh, comte), feld-maréchal russe, petit-fils du grand amiral, entraînal’impératrice Elisabeth à prendre parti contre Frédéric II dans la guerre de Sept Ans, remporta de brillants avantages en Prusse en 1757, mais fut accusé, faussement sans doute, de trahison, et mourut à Saint-Pétersbourg, en 1760, avant la fin de son procès.

ÂPRE adi. (à-pre —du lat. asper, mémo sens ; autre !, on écrivait aspre). Rempli d’aspérités, très-accidenté, en parlant d’un pays : L’Auvergne, le Dauphiné, sont des pays Irès- âpres. De 1620 à 1682, les presbytériens fondèrent un grand nombre de colonies sur les cotes âpres et désertes de l’Amérique septentrionale. (Mignot.) 11 Pierreux, rude, escarpé, en parlant d’un chemin ; Il nous mena par un sentier âpre et raboteux. (Acad.) Un chemin âpre et difficile conduit au sommet de la montagne. (Mass.) Z/âpre sentier qui conduit du château de Laufen à l’abîme traverse un jardin. (V. Hugo.) Il Fig. dans ce dernier sens : Ne compte jamais sur le présent, mais soutiens-toi dans le sentier rude et âpre de la vertu, par la vue de l’avenir. (Fén.)

11 suit dès sa jeunesse Vâpre sentier de la sagesse. Trévoux.

— Se dit, par ext., de tout ce qui fait, sur nos organes, sur nos sens, une impression très-désagréable : Vin âpre. Poires très-kvRKS. Les pommes à cidre, les nèfles, sont fort âpres au goût. La peau du squale est épaisse, forte, tuberculeuse, et âpre au toucher. (Lacép.) Les voix y sont rudes et sans douceur, les inflexions âpres et fortes. (J.-J. Rouss.)

C’est l'âpre craquement de la branche flétrie, Qui sous les lourds glaçons se tord, éclate et crie. Lamartine.

— Par anal., Se dit, en parlant de la chaleur, du froid, du vent, de la bise : Le froid est encore plus âpre aujourd’hui qu’hier. Un vent âpre nous empêchait d’avancer. Le soleil était extrêmement âpre sur le midi, et la chaleur insupportable. (Montesq.)

Tout annonce l’hiver et son âpre froidure.

Pour se couvrir pendant l'âpre saison, Il fallut aux brebis dérober leur toison.

Veux-tu d’un astre perfide . Risquer les âpres chaleurs ?

J.-B. Rousseau.

— Fig. Sévère, violent ; dur, pénible : Caractère âpre. Réprimandes très-Xvnv.%. Le combat avait été âpre. Les peuples sont plus Après dans leurs vengeances lorsqu’ils ont recouvré leur liberté l que quand ils ne l’ont jamais perdue. (Machiavel.) La haine des persécuteurs devenait plus âpre. (Boss.) Ses yeux 'creux sont pleins d’un feu Âpre et farouche. (Fén.) On n’est pas méchant pour être âpre aux méchants. (Morellct.) Vous êtes bien âpre pour le pauvre monde. (Danc.) L’athéisme des anciens était moins Âpre et moins triste que l’athéisme moderne. (Volnoy.) Dans quelques jours, vous rencontrerez des misères plus âpres que celle-ci (Balz.) Il fallait que la tyrannie de Napoléon fût bien âpre, pour que le retour de l’ancien régime parût rendre le souffle et la liberté à l'âme. (Lamart.) J’étais alors dans l’ébullition de mes plus vertes et plus âpres années. (Lamart.) Cest la jeunesse, ce sont les ignorances naturelles et les préoccupations passionnées qui nous rendent exclusifs et âpres dans nos jugements sur autrui. (Guizot.) Lors-

 ?'ue la force règne, les passions les plus vicentes et les intérêts les plus Âpres sont aux prises. (Ch. de Rémusat.) Des aoûts solitaires ont rendu ses vertus âpres et chagrines. (Nép. Lcmercier.) C’est un âpre attachement à la loi sévère du devoir. (V. Cous.) Ils étaient naturellement bons, sous des formes âpres et violentes. (Michelet.) La bataille de la vie est ici plus Âpre et plus obstinée qu’ailleurs. (II. Tainc.)

Que sert une sagesse âpre et contrariante ?

La vie en ces déserts était âpre, importune.

A. Chénier. Et je garde, au milieu de tant i’dpres rigueurs, Mes larmes aux vaincus et ma haine aux vainqueurs

Et cet âpre courroux, quoi qu’elle en puisse dire, Ne s’obstinera point au refus d’un empire.

Racine. Leur âpre austérité, que rien ne peut gagner,

cœurs au ins que a 'ovt'^^ '

Plus la nuit s’épaissit sous un ciel bas et terne, Nous trouvons i’àprc joie et d’intimes transports.

APR •

Je n’ai jamais connu d’homme plus âpre à la curée. (Acad.) Parbleu, me dit-il, il me semble que vous devenez bien âpre à la cubée. (Le Sage.) Charles devint dur, âpre à la curée. (Balz.)

— Anat. Ligne âpre du fémur, Bord postérieur du fémur. Ce bord, très-aigu (d’où le nom de ligne âpre), est destiné à l’insertion de muscles nombreux. Il se bifurque en haut et en bas. Les branches de la bifurcation supérieure se dirigent l’une vers le grand trochanter, l’autre vers le petit trochanter ; celles de la bifurcation inférieure se terminent, l’uneàlatubérositédu condyle externe, l’autre à la tubérosité du condyle interne.

— Bot. Tige ou plante âpre, Celle dont la surface rugueuse, durectrudo au toucher, est hérissée de poils très-forts.

— Tcchn. Chaux âpre, Chaux qui a été faite pendant les froids.

— Gramm. Dans la langue grecque, Esprit âpre, ^'esprit rude. V. Esprit.

— Syn. Âpro, mistère, rude Rude qualifie les choses qui passent, avec peine, et âpre, celles qui raclent la bouche, comme certains fruits sauvages. Au fig., l’homme rude a l’abord choquant ; l’homme, âpre est inabordable. Austère exprime, au fig., un genre do vie vAcad.) Il Avidement ; Se jeter Ai

ment sur un mets. Courir âprement après les honneurs. (Fléch.)

— Fig. Avec rudesse, violence, animosité : Réprimander quelqu’un âprement.

Je voyais de la tour le choc des deux armées,

L’une et l’autre au combat âprement animées. Rotrou.

APREMONT, village du dép. de l’Oise, arrond. de Senlis ; G00 hab. Fabriques de passementerie et principalement de boutons, qui occupent plus de 500 ouvriers. Aux environs, restes de tombeaux romains, il Plusieurs autres villages de France portent ce même nom, dans la Haute-Saône, dans la Vendée, dans les Ardennes, dans l’Aisne, dans le Cher, dans la Meuse, dans les Alpes-Maritimes et dans le départ, de la Savoie ; le territoire de ce dernier village est planté de vignobles qui produisent un vin estimé.

APRÈS prôp. (a-prè — de à, ci près). Sert à marquer la postériorité, sous lo rapport du temps : Tibère fut empereur après Auguste. Il est arrivé après l’heure indiquée. (Acad.) Quelle gloire pour un roi de régner encore, après sa mort, sur te cœur de ses sujets) (Mass.) Il faut nue le mal soit puni et le bien ■ récompensé après cette vie. (Fén.) Certaines désinences heureuses laissent dans l’oreille un son qui subsiste encore après le mot prononcé. (Volt.) Les préceptes sont venus après l’art. (Volt.) Les femmes ne perdait le sentiment de la honte que longtemps après celui de la vertu. (Mme d’Epinay.) Un peu de café Arnks le repas fait qu’on s’estime. (Vauven.) Luther naquit cent ans après la mort de Wiclef. (De Bonald.) Après des temps de malheur et de gloire, un peuple est enclin au repos. (Chateaub.) Deaucoup de femmes aiment mieux leurs maris après leur mort que pendant leur vie. (De Ségur.) Reposez-vous une demi-heure après ckaque repas. (Raspail.) La justice, après une révolution, est l’arc-en-ciet après l’orage (De Bonald.) Les plus grands poètes du monde sont venus après de grandes calamités publiques. (V. Hugo.)

APR

529 :

— Avide, cupide : Un homi

à l’ar-

gent. (Do Retz.) Infiniment souple, il était fin, discret, doux, et âpre selon le besoin. (St-Sim.) Jugez s’il est âprb à l’argent, il est médecin et Gascon. (Brueys.) Le père de famille est plus Âpre au gain que le célibataire. (Proudh.)

— Chass. Chien âpre à la curée, ou abso !., CAi’e)i(i ?7'e)Chientrès-voracc. tl Fig. Personne très-avide de gain, do profits, d’emplois :

Que produii

ir après tous ces grands t

La Fontaine.

plus de distinction. (La Bruy.) La gloire ne devrait venirqu'après lavertu. (3.-3. Rouss.) Je ne veux être après personne. (V. Hugo.) 11 Marque un rapport de lieu, do situation : Après le vestibule est un magnifique salon. Dans la procession qui a lieu chaque année à Beauvaisle jour anniversaire de la levée du' > siège de cette ville, les hommes marchent après les femmes. Après le parterre est un boulingrin, et après le boulingrin une grande pièce ' d’eau. (Acad.) Après cette salle, nous en trouvâmes trois eu quatre plus petites. (St-Sim.) Et les portes d’airain, so fermant après moi, M’ont vomi loin du temple et m’ont poussé vers toi.

11 laisse après lui dans la plaine Du sang, des débris et des morts.

C. DEmvioNE.

Il Par ext., dans ce dernier sons : Marcher après quelqu’un, Être son émule, chercher à1 ; l’imiter : Ils ne craignent pas de marcher ' après vous, et ils trouvent même beau de mar-^ cher sur vos traces., ...

...... Ésope seul trouva

Qu’après bien du temps et des peines, Les gens avaient pris justement Le contre-pied du testament.

La Fontaine.

— S’emploie dans le même sens avant un verbe à l’infinitif, pour exprimer une action Taite ensuite d’une autro : Après auoi’r fait reposer un peu nos montures, nous continuâmes notre route. Ils.meurent, après avoir causé autant de maux qu’ils en ont soufferts. (La Bruy.) Il s’assied, il souffle, après avoir débité sa nouvelle. (La Bruy.) Après avoir traversé une campagne sauvage, couverte, comme les 'environs de Delhi, des ruines de la grandeur

mongole, nous sommes descendus a l’entrée d’une oasis délicieuse. (V. Jacq.) Il devint prieur de Sermois, après avoir été, du temps de Rabelais, simple moine de Seuilli. (B. Jacobs.)

Après t’être couvert de leur sang et du mien, Tu te verras forcé de répandre le tien.

— Sert à exprimer 'un rapport de rang, d’ordre : Les conseillers sont après les présidents. (Acad.) Après l’or et le platine, l’argent est le plus cher des métaux. (Acad.) Après Dieu, il faut aimer son prochain. (Trev.) Il prétendait que son rang le plaçait immédiatement après les ducs. (St-Sim.) Après témérité personnel, ce sont les éminentes dignités et les grands titres dont les hommes tirent le

Je mets toute m

. gloire à marcher aprè.

— Contre : Les chiens aboient après tes passants. Il crie toujours après quelqu’un ou après quelque chose. Qu’avez-vous donc après moi ? Il est remarquable que les débiteurs crient toujours après les créanciers. (Portai.) Il est de bon ion, quand on a vendu son fonds ■ d’épicerie, de crier un peu après le gouverne-i ment. (A. Karr.)

•— Sert à exprimer l’action d’une personnequi veut rejoindre quelqu’un, l’atteindre, ousimplom., qui ne demande qu’à s’en rapprocher : Courir après un passant. Courir après un voleur, après un mauvais débiteur. Un • chien qui court après les mendiants, après le ' gibier. Voulant entrer dans la seconde antichambre, des garçons vinrent après mot, me ' dire qu’on n’y passait pas. (St-Sim.) Ils étaient une douzaine de possédés après nos chausses. (Mol.) iVous sommes de malheureux braconniers v poursuivis par les gardes ; mêmement, les gen-.. darmes sont après nous. {G. Sand.) Le devoir des femmes est d’assister les héroïsmes en dé~ . tresse, il ne leur est permis de courir qu'après les persécutés. (Muic E. do Oir.) 1 >■■<. a pluf

Imort

La Fontaine.

— Se dit dans le mémo sens, en parlant des choses que l’on voudrait obtenir : Courir après une succession, après les honneurs. Nous courons après un bonheur que nous ne pouvons trouver. (Mass.) Quand on court après l’esprit, on attrape la sottise. (Montesq.) Ifélasi tous ces bonheurs après lesquels nous soupirons, sont tout simplement le contraire fictif de nos malheurs réels dans la vie. (A. Karr.), :/

Qui ne court après la fortune ! La Fontaine.

Il Quelquefois on sous-entend lo complément :" Les uns attendent la fortune, les autres courent après. (Mass.) La diligence est partie depuis une heure, me dit-il, inutile de courir après. u (Balz.) Mais elle ne mérite pas que vous vous occupiez d’elle. Cela me fend le cœur de vous voir soupirer après. (Fr. Soulié.)

— Nonobstant, malgré : Se pourrait-il qu’elle s’oubliât de la sorte, après le sage> exemple que je lui ai donné ? (Mol.) ■

Après ce que j’ai dit, vous en êtes le maître.

— Par. au moyen de : Il ne comprit ce problème qu après de longues réflexions. Archimède ne découvrit la mesure de la pyramide Waprès des efforts inouïs. (Méry.) il Avec, à la suite de : On ne doit regarder une chose comme vraie qu’après des preuves préalables. (L. Pinel.) Ma pensée ne vous quittait pas, mon cœur était après vous. (G. Sand.) La mu-' sique doit monter au ciel en emportant notre âme après elle. (A. Karr.)

— En dehors do, excepté : Après Turenrie et Duguesclin, nul grand capitaine n’eut cette gloire. (Anquet.) Après cette morale, il n’y a plus que perturbations, et les peuples s’affaissent dans la barbarie. (Joubert.) Après les défauts des autres, il n’est rien que nous connaissions mieux que leurs devoirs. (S. Dubây.) Après le catholicisme, il n’y a plus de religion^ possible. (Proudh.) ^

Après à, suivi d’un infinitif. Être occupé, à : Il est occupé après à bâtir sa maison., (Acad.) Je suis après à m’équiper. (Mol.), ,

Leurs filles sont après h garnir vos deux vestes. La CnAUSSEE.' Il Cotte loc. a vieilli.

— Expression interrogative dont on so sert pour engager quelqu’un à continuer ou à terminer promptoment son récit : Vous m’avez dit cela ; après ? Il vous rencontre ; vous le reconnaissez... Eh bien ! après ? Il vous a dit qxCil me connaissait ; après ! (Acad.) Vousdési-', rez que je fasse ceci, que je fasse cela... Après ? (A. Karr.) Il Marquo aussi la menace : Vous n’êtes pas content de ce que j’ai dit ; ehbienX après ? 11 Après ? on y met les chiens, Réponse ' familière et triviale faite par impatience à un interrogateur trop curieux.

Être après quelqu’un. S’on occupor sanscesse : Cette mère est toujours après ses enfants. (Acad.)

Que Marinctta est sotte après son Gros-René 1 Molière,