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et peu apparentes, sont groupées en ombelles simples ou composées, souvent réunies ep pamcules, entourées à leur base d’un involucre formé de plusieurs folioles. Elles présentent un calice adhérent, à limbe entier ou denté : une corolle a cinq (rarement quatre ou six) pétales égaux, insérés au pourtour du sommet de l’ovaire ; des étamines en nombre égal à celui des pétales, plus rarement êh nombre double ; un ovaire à loges (dont le nombre varie de deux à douze) uniovulées, ’surmonté de styles et de stigmates en nombre égal à celui des loges. Le fruit est une petite baie, à plusieurs loges monospermes, couronnée par le calice persistant. Les graines ont un embryon droit, entouré d’un albumen corné.

Les araliaeées ont de grandes affinités avec les ombellifères ; on remarque la même analogie dans leurs propriétés. Plusieurs espèces laissent suinter un suc résineux, et leurs racines ont généralement une saveur douce et aromatique.

Les araliaeées, dont un très-petit nombre se trouve en France, habitent surtout les régions tropicales et extra-tropicales des divers continents. Elles sont plus répandues en Amérique. Les principaux genres sont ; adoxa, lierre, aralia, panax ou ginseng, cussonie, gastonie, aucuba et peut-être aussi cornouiller.

aralie s. f. (a-ra-lî). V. Aralia.

aralié, eë adj. (a-ra-li-é). Bot. V. Ara-

AHA LCGDUNENSIS (c’est-à-dire Autel de Lyon), autel consacré à Auguste par le concours de soixante- cités de Ta Gaule, dix ans avant l’ère chrétienne, sur la pointe de terre formée par le confluent du Rhône et de la Saône, appelée aujourd’hui Perrache.

ARAM, cinquième fils de Sem. Ses descendants, les Araméens, peuplèrent la Syrie et la Mésopotamie.

ARAM (Eugène), savant anglais, né dans le comté d’York, fils d’un jardinier. Il étudia seul et enseigna les langues savantes à Londres ; il travaillait à la composition d’un dictionnaire comparé des langues celtique, anglaise, latine, grecque et hébraïque, lorsqu’il fut arrêté, condamné et peiidu à York en 1759, comme coupable d’un assassinat commis, il y avait quatorze ans, sur la personne d’un cordonnier, et qui avait été inspiré par la jalousie. Bulwer a fait de cet événement le sujet de son roman intitulé Eugène Aram.

ARAM, nom donné par la Genèse à la Syrie et a la Mésopotamie, peuplées par les descendants d’Aram, cinquième fils de Sem. On a conservé au syriaque et au chaldéen le nom de langues araméennes.

Aram (Eugène), roman anglais de Bulwer ! Ce récit est tiré des causes célèbres d’Angleterre et parut en 1831. Bulwer, dans sa préface, nous apprend qu’il termine la première série de ses travaux littéraires, et que son héros a réellement vécu dans la seconde moitié du xvme siècle. L’auteur à dédié son livre à sir Walter Scott, pour témoigner du soin qu’il avait mis à le composer, et il obtint, en eftet, le plus grand succès en Angleterre. L’analyse en est fort simple, car tout l’intérêt du roman réside dans l’étude approfondie des caractères. Seul, inaccessible, farouche, profondément absorbé par ses travaux sur la philologie, la métaphysique ou les sciences naturelles, Eugène Aram mène, au fond d’une vallée déserte, une existence mystérieuse et problématique. Il est sombre, inquiet, tourmenté, malgré les distractions que lui fournit l’étude. Que nourrit-il dans sa pensée ? des regrets ou des remords ? On l’ignore. Un homme le sait pourtant, et cet nomme est Houseman, voleur par goût, vagabond par nécessité, et’ complice autrefois d’Eugène Aram dans un meurtre. Un jour, poussé par la misère, méprisé de tous, se sentant né pour la gloire, et voyant le spectre de la faim se dresser devant lui avec toutes ses horreurs et ses angoisses j tremblant pour les trésors d’érudition qu’il a amassés à grand’peine, qu’il veut transmettre a la postérité, et qui seront a jamais perdus s’il meurt de misère, Aram assassiné un riche débauché inutile a ses semblables ; avec la fortune de cet homme, il fera, lui, des heureux et des prosélytes à la science. Trois jours après le meurtre, il fait un héritage inespéré, qui, s’il l’avait attendu, lui eût épargné ses propres remords et les rigueurs de la justice. En effet, une révélation de son complice le fait arrêter, jeter en prison, et, malgré sa défense éloquente, condamner par les juges ; mais Aram se tue pour échappei au supplice. Voilà le fond du drame, auqué

n tour, est aimée

aiter poursuit dans passages les plus remarqualf4r —-

partagé Madeleine, qui. a ouu «jw, bsi année de son cousin Walter, fils de la victime. C’est donc tout à la’fois son propre rival et le trier de son père que Wa" Aram. Parmi les

blés, il faut citer :Tentretien d’Aram

complice, la découverte des ossements de l’homme assassiné, l’arrestation, le procès, et surtout la confession du meurtrier au fils de la victime. L’entrevue de Walter avec Madeleine, dans laquelle il se jette à ses genoux et

i, !..., .. :, . ■ 6r gfc tj.op j, ^ ven.

î amant, touche aux

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dernières limites du pathétique. C’est à l’admirable gradation de l’intérêt qu’il faut attribuer l’émotion profonde qui s’empare du lecteur et ne le quitte qu’à la dernière page. Les caractères sont savamment étudiés, et celui d’Aram est idéalisé par l’imagination.du romancier, au point qu’on oublie son crime pour s’intéresser à lui, et qu’on n’aperçoit pas d’abord l’évidente fausseté des théories du moraliste, lesquelles ne tendraient à rien moins qu’à donner au savant et à l’homme de génie le droit de vie et de mort sur ses semblables. Un sentiment outré de la justice et de l’inégalité des conditions de fortune, a seul pu conduire l’auteur à formuler des idées aussi fausses qu’admirablement exprimées.

ARAM A, ville de l’ancienne Palestine, tribu d’Aser, dans la partie méridionale du pays de Chanaan. David, après sa victoire sur les Amaléeites. envoya aux habitants d’Arama une partie du butin pris aux ennemis.

ARAMAÏQUE s. et adj. (a-ra-ma-i-ke). Linguist. Idiome sémitique ayant de grands rapports avec l’araméen : Z’aramaïque se compose de vingt-deux lettres, et est parlé dans le pays de Bagdad et de Bassora. (Bacbelet.)

aramaïsme s. m. (a-ra-ma-i-sme — rad. Aram). Linguist. Tour, expression particulière au dialecte aramaïque ou arameen : Les noms propres les plus anciens des histoires hébraïques offrent beaucoup cî’aramaïsmbs. (Renan.)

ARAMBER v. a. ou tr. (a-ran-bé). Ane. mar. Jeter les grappins sur un bâtiment, afin de pouvoir l’aborder : Aramber un vaisseau, une chaloupe.

sérail chez les Turcs.

ARAMÉ, ÉE (a-ra-mé) part. pass. du v. Aramer : Drap aramé.

aramech s, m. (a-ra-mèk). As’tron. Nom sous lequel on désigne quelquefois l’étoile Arcturus, située dans la constellation du Bouvier.

arameen, ENNE s. et adj. (a-ra-mé-ain, è-ne). Géogr. Habitant de l’Aram ; qui appartient à l’Aram ou à ses habitants.

— Linguist. Langue araméenne, dialecte arameen, ou substantiv. l’araméen, Langue parlée dans le pays d’Aram : On peut distinguer dans les langues dites sémitiques deux branches principales, /’ahamêenne ou syrochaldéenne et Varabe. (Munk.) Le langage que parlaient les Juifs du temps de Jésus-Christ était un dialecte arameen. (Munk.) Î’aramékn était la langue des hauts fonctionnaires de la cour d’Assyrie. (Renan.) L’arabe ressemble plus à /’arameen qu’à l’hébreu. (Renan.)

— Encycl. Langues araméennes. On désigne sous ce nom un rameau de la branche sémitique, qui se divise en deux dialectes, le chaldaïque et le syriaque. Grammaticalement, l’araméen s’éloigne de l’hébreu et de l’arabe

Ear le moins grand nombre de voyelles dans formation des mots. Ainsi l’hébreu dit qatal, il a tué ; l’arabe qatala, et l’araméen qtat. Les formes des noms sont aussi beaucoup moins nombreuses, ainsi que les formes de3 conjugaisons. L’article, au lieu de se placer à la tête du mot, comme en hébreu et eu arabe, s’accole à la fin sous la forme d’un alef, qui est en même temps la lettre caractéristique du féminin. Le duel est assez rarement employé, en syriaque du moins ; le pronom personnel de la deuxième personne n’a qu’une forme pour les deux genres. Le lexique arameen est également plus pauvre que le lexique hébreu ; et. dans la Bible, là où l’hébreu emploie quatre ou cinq synonymes, le traducteur chaldéen ou syriaque est obligé de répéter autant dé fois le même mot. Pour de plus amples détails, voir les articles chaldéen et syriaque.

t. ou tr. (a-ra-mé). Manuf. Mettre du drap sur un rouleau pour l’allonger par l’étirage.

ARAMICHOS s. m. pi. (a-ra-mi-koss). Géogr. Peuplade indienne de la tribu des Caraïbes, occupant une partie de la Guyane française.


ARAMITS, ch.-lieu de canton (Basses-Pyrérées). arrond. d’Oloron ; pop. aggl. 485 hab. — pop. tot. 1,150 hab. On y voit plusieurs maisons anciennes fort curieuses, entre autres la maison dite de la Vallée, d’origine sarrasine.


ARAMON, ch.-lieu de canton (Gard), arrond. de Nîmes ; pop. aggl. 2,419 hab. — pop. tot. 2,746 hab. Cette jolie petite ville, bâtie sur la rive droite du Rhône, dans une contrée délicieuse, abonde en toutes sortes de fruits et surtout en excellentes olives. Aux environs, eaux minérales.

ARAMONT (Gabriel de Luetz, baron d’), né

frobablement à Nîmes, fut ambassadeur derance à Constantinople de 1546 à 1553. Il ramena Soliman II dans les intérêts de la France, et fit conclure avec la Porte cette

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alliance dont Charles-Quint affecta de se scandalise/, mais dont l’idée avait été inspirée par le pape Paul III. D’Aramont suivit Soliman dans diverses expéditions. Son secrétaire Chesneau a rédigé la relation de ses voyages. C’est une des pièces les plus curieuses du xvie siècle. Un Allemand, le comte de Roquendolf, que d’Aramont avait fait sortir du château des Sept-Tours, lui fit don des îles d’Hyères, que lui-même avait reçues du roi.

ARAN, petite rivière de France, dans les Basses-Pyrénées, prend sa source au-dessus de la Bastide-de-Clarence et se jette dans l’Adour, près d’Urt, après un cours de 24 kilom.

ARAN (val d’), .vallée d’Espagne (Catalogne), sur la frontière de France ; sites pittoresques ; " trois bourgs, Viella, Salardu et Bosost, vingt-sept villages et deux hameaux sont dispersés dans le val d’Aran, dont la pop. est d’environ 15,000 hab. En temps de guerre avec l’Espagne, c’est une position militaire gue ne tardent pas à occuper les troupes françaises. La Garonne y prend sa source. Les habitants se livrent principalement à la contrebande entre l’Espagne et la France.

ARANAis, aise s. et adj. (a-ra-nè, è-ze). Géogr. Habitant de la valléed’Aran, dans la Catalogne ries Avumms sont pâtres, bûcherons ou contrebandiers.

Arançada s. f. (a-ran-sa-da). Métrol. Mesure agraire, usitée dans la péninsule Ibérique, équivalant à un peu plus de 38 ares.

ARANDA (Emmanuel D’), voyageur espagnol, né en 1608, mort après 1671. Flamand d’origine, il se rendait d’Espagne dans sa patrie, quand il fut pris par des corsi " algériens ; il resta deux ans captif. A retour en Brabaiit. il composa un ouvrage sur les misères qu’enduraient les esclaves en Algérie. Cette relation, très-rare aujourd’hui, eut une grande vogue et de nombreuses éditions. Elle a été traduite en français en 1657

ARANDA (don Pedro Pablo Abarca de Bolea, comte d’), diplomate et ministre espagnol, né à Saragosse vers 1718, d’une illustre famille aragonaise, mort en 1799. Il suivit quelque temps la carrière des armes, fut ensuite pendant sept ans ambassadeur en Pologne auprès d’Auguste III, puis capitaine général de la province de Valence, et enfin président du conseil de Castille (1765). Imbu des idées de la philosophie française, il eut la plus grande part à l’expulsion des jésuites (1767), à Ta restriction des pouvoirs exorbitants de l’inquisition, ainsi qu’à d’importantes réfoimes dans le gouvernement et dans l’administration. Mais bien qu’il fût soutenu par Charles III, dont il secondait puissamment les efforts pour relever l’Espagne de sa décadence, il fut renversé par une coterie rétrograde en 1773, et reçut l’ambassade de France comme une sorte de dédommagement. Pendant son long séjour à Paris, il se concilia la faveur générale par son esprit éclairé et ses sympathies pour notre

fiays. Cette situation lui permit de servir utiement son gouvernement près de la cour de Versailles, et de jouer un rôle assez important dans la conclusion du traité de Paris, qui reconnaissait l’indépendance des États-Unis (1783). L’année suivante, il fut’rappelé à Madrid et reçut le titre de conseiller d’État. Nommé de nouveau ministre en 1792, il désapprouva la guêtre contre la France et fut bientôt remplacé par le fameux don Manuel Godoï. Exilé même dans ses terres d’Aragon, il ne tarda pas à y terminer ses jours.

ARANDA, petite ville d’Espagne (Vieille-Castille), dans la prov. et à 97 kilom. S. de Burgos, sur la rive droite du Duero ; 4,200 hab.

ARANEA s. m. (a-ra-né-a). Gnom. Cadran solaire décrit sur un plan, et qui devait son nom (araignée) à la multitude de lignes qui y étaient tracées : On attribue l’invention de j’aranéa à Eudoxe, disciple de Platon.

ARANÉEN ENNE OU ARANÉ, ÉE adj. (a-ra-né-ain, è-ne— du lat. aranea, araignée). Entom. Qui ressemble à une araignée.

— Méd. Se dit du pouls lorsqu’il est presque imperceptible.

— s. m. pi.. Eatom. Groupe d’arachnides, ayant pour type le genre araignée.

ARANÉEUX, EUSE adj. (a-ra-né-eu, eu-ze — du lat. araneosus ; formé de aranea, araignée). Qui imite l’araignée ou la toile de l’araignée : Tissu aranéeux.

— Bot. Se dit île poils fins et longs, entrecroisés lâchement, et dont l’ensemble simule plus ou moins des toiles d’araignée.

ARANÉIDB adj. (a-ra-né-i-de — du lat. aranea, araignée, et du gr. eidos, ressemblance). Qui a du rapport avec l’araignée, qui lui ressemble. Il On dit aussi aranéoïdk, qui est préférable.

— Par ext. Se dit pour exprimer la ténuité, l’extrême finesse d’une chose : Ce fut une pèlerine en guipure d’une fine""- ' = •"=■

— s. f. pi. Entom. Famille d’arachnides, qui correspond au grand genre araignée, de Linné, et aux arachnides fileuses de Cuvier et Latreille.

— Encycl. Les aranéides forment la première famille des arachnides pulmonaires dans la classification de Cuvier, et, dans celle de MM. Paul Gervais et Van Beneden, un des

cinq ordres de la classe des arachnides. Ce groupe renferme les espèces que nous connaissons vulgairement sous le nom ^araignées, et qui. vivent dans nos champs, dans


i, les c

greniers, les appartements, etc. Les aranéides se reconnaissent aux caractères suivants : un céphalo-thorax portant en général six ou huit yeux sessiles ; une paire de mandibules monodactyles, dont la piqûre est venimeuse ; une seconde paire d’appendices buccaux nommés palpes ; quatre paires de pattes ambulatoires ; un abdomen attaché au céphalo-thorax par un pédoncule court et grêle, et présentant une ou deux paires d’orifices respiratoires ; l’ouverture des organes mâles et femelles, l’anus et des filières destinées à la sécrétion de la soie. Le mode de fécondation de ces animaux présente une particularité très-curieuse. II n’y a pas d’appendices copulateurs à l’abdomen, mais les palpes des mâles ont leur extrémité très-compliquée et disposée de manière à servir d’organe excitateur. Ces palpes recueillent le sperme et l’appliquent contre la vulve de la femelle pendant le rapprochement sexuel. La disposition des filières mérite également de fixer l’attention : c’est au moyen de ces organes que les aranéides sécrètent la soie dont elles font varier les formes et les usages avec une si merveilleuse industrie. Avec cette soie, que le travail spontané et fatal de leur organisation leur fournit, le travail de leur intelligence, ou, si l’on veut, de leur instinct, sait faire des cellules où elles trouvent un abri ; les pièges qu’elles tendent à leur proie, l’enveloppe protectrice de leurs œufs, les fils à l’aide desquels elles se tiennent suspendues en l’air, suppléant ainsi dan3 une certaine mesure aux ailes que la nature leur a refusées, ceux qui leur servent de ponts et leur permettent de passer horizontalement d’un lieu dans un autre sans toucher le sol. C’est à des genres de l’ordre des aranéides (épeire, thomise) que sont dus les filaments soyeux appelés fils de la Vierge. La plupart des aranéides sont plus ou moins venimeuses ; il y a même dans les pays chauds de grandes espèces dont la piqûre peut occasionner à l’homme de graves accidents. Les aranéides de nos climats ne sont meurtrières que pour les petits animaux, tels que les mouches.

Les aranéides ont été divisées par Cuvier en deux groupes : 1" les tétrapneumones, qui ont quatre saes pulmonaires et autant de stigmates (genres principaux : mygale, atype, eriodon, dysdère, filùtate) ; 2"IesoipneumonesJ qui ont deux sacs pubnonaires et deux stigmates (genres principaux : clothos, clubione, araignée, théridion, épeire, thomise, ctène, lycose, érèse, etc.).

Walckenaer établit dans l’ordre des aranéides deux divisions principales : les théraphoses et les araignées. Les théraph’oses ont les mandibules articulées horizontalement et à mouvement vertical ; leurs yeux sont au nombre de huit : elles se tiennent habituellement cachées dans des trous ou dans des fentes ; de là le nom de latébricoles qui leur est aussi donné. La famille des théraphoses renferme les genres mygale, olétère, calommate, acanthodon, etc.

Les araignées ont les mandibules articulées sur un plan incliné ou vertical et à mouvement latéral ; leurs yeux sont au nombre de huit, de six, ou, par exception, de deux ; de là trois tribus dans la famille des araignées : lo les binoculées ou araignées à deux yeux, renfermant le seul genre nops ; ces araignées sont dites crypticoles, parce qu’elles se cachent sous les pierres et dans les interstices obscurs des roches ou des murailles ; 2" les sénoculées ou araignées à six yeux, formant deux groupes ; les tubicotes, qui sa construisent des tubes de soie et s’y renferment ("enres dysdère, ségestrie, eta.), et les cellulicoles, qui se fabriquent de petites cellules (genres uptiote, scythôde, etc. Jj 3° enfin les octoculées, ou araignées à huit yeux. Les octoculées comprennent dix groupes : les coureuses ou »oZ/iyeuses, qui courent avec agilité pour atteindre leur proie (genres lycose, dolomede, myrmécie, érèse, etc.) ; les marcheuses, qui marchent de côté et en arrière, et tendent occasionnellement des fils pour attraper leur proie (genres délène, éripe, monaste, pnilodrome, olios, etc.) ; ]esniditèteSj qui errent autour des nids qu’elles ont construits, et s’en font une toile où aboutissent’des fils destinés à arrêter la proie dont elles se nourrissent (genres clubione, clotho, etc.) ; les filitèles, également errantes, qui tendent de longs fils de soie (genre pholque, etc.) ; les tapitèles, qui fabriquent de

grandes toiles à tissus serrés, disposés en amac, où elles se placent en embuscade (genres agélène, lachésis, etc.) ; les orbitèles, qui tendent des toiles à mailles ouvertes et régulières, en cercles ou en spirales (genres épeire, plectane, etc.) ; les napitèles ou rétitèles, qui font des toiles étendues en nappes (genres théridion, argus, etc.) ; les aquilèles ou nageuses, araignées aquatiques qui habitent au milieu de l’eau dans une cellule remplie d’air, et qui y tendent des filets pour attraper leur proie (genre argyronète).

ARANÉIDIFORME adj. V. Aranéiforme.

aranéifère adj. (a-ra-né-i-fè-rc — du lat, aranea, araignée ; fero, je porte). Se dit des objets où l’on remarque des araignées, des toiles d’araignées.

ARANÉ1FORME adj. (a-ra-né-i-for-me-