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ouvertement, je me bornai à demander du temps. (J. Sandeau.)

Serf arbitre, Déterminisme, fatalisme, se dit par opposition à libre arbitre : Contradiction bizarre î La Réforme a a/franchi l’esprit humain en défendant le serf arbitre.

— Pour le développement encyclopédique, V. Libre arbitre.

— Eplthètea. Amiable, désintéressé, impartial, habile, expert, infaillible, iuste^ équitable, sévère, dernier, définitif, absolu, puissant, tout-puissant, redoutable, sacré, souverain, suprême, partial, vendu, ignorant, aveugle.

— Encycl. La loi distingue deux classes bien tranchées d’arbitres : outre les arbitres juges, chargés de décider euxTmêmes le point en ’ litige, il y a, dans les causes commerciales, des arbitres rapporteurs ou donneurs d’avis, ' dont la mission est d’entendre les parties et de les concilier si cela est possible, et, dans le cas contraire, de faire connaître leur opinion sur l’affaire, après examen des livres de comptabilité et autres pièces produites.

Les arbitres rapporteurs doivent connaître h fond la tenue des livres et la comptabilité commerciale : aussi, dans les grands centres de commerce, les tribunaux consulaires ont-ils pris Vhab’ttude de n’accorder leur confiance qu’à un certain nombre de praticiens exercés, ce qui a créé, au profit de ceux-ci, une sorte de monopole et de privilège. Les arbitres de commerce à Paris, à Nantes, à Lyon, à Marseille, etc., ont une situation presque égale à celle des officiers ministériels : ils sont même exclusivement chargés, dans certains sièges, des fonctions de syndics des faillites et d’agréés près le tribunal ; à Paris. l’importance et le grand nombre des affaires leur permettent de se renfermer dans la mission qui leur est attribuée par l’art. 4 !9 du code de procédure civile et d’y trouver une occupation lucrative.

ARBITRÉ, ÉE (ar-bi-tré) part. pass. du v. Arbitrer : Procès arbitré. Dommages arbitrés. Les réparations ont été arbitrées.

ARBITRER v. a. ou- tr. (ar-bi-tré — rad. arbitre). Décider, régler, estimer, en qualité déjuge ou d’arbitre : J’ai payé ce que le juge avait arbitré. Ils lui ont arbitre tant pour ses frais et dépens. (Acad.) Je m’en remets à ce que le juge en arbitrera. (Acad.) L’éoêque arbitrait les différends entre les villes. (Chateaùb.)

— Fig. : La conscience peut arbitrer un fait moral ; elle ne peut juger d’un fait intellectuel. (Chateaub.)

S’arbitrer, " v. pr. Être arbitré : Ces dommages peuvent s’arbitrer. . ARB1.AY (Francisca Durney, mistress d’), femme de lettres anglaise, née dans la seconde

épousa un officier français dont elle garda le nom, et avec qui elle séjourna à Paris de 1802 à 1812. Ses principaux romans sont les suivants : Evelina ou l’Entrée d’une jeune orpheline dans le monde ; Camille ou la Peinture de la jeunesse ; la Femme errante ; le Jeune Cleveland ou Trait de nature ; le Voisin de campagne ou le Secret, etc. La plupart de ces productions ont’ été traduites en- français. Mme d’Arblay s’est aussi essayée dans la littérature dramatique, mais sans aucun succès. Elle a en outre rédigé les mémoires de son père, d’après les manuscrits qu’il avait laissés.

ARBOGA, ville de Suède, bailliage et à 50 kilom. S.-0.. de Westeras, sur l’Arboga ; 3,000 hab. Commerce de bois, quincaillerie, menuiserie renommée, navigation active ; lycée célèbre, cathédrale remarquable ; dans les environs, sources minérales, forges et fonderies de fer. il Canal de Suède, passe par la ville d’Arboga, oui lui donne son nom, et fait communiquer le lac Mselar au lac Hielmar.

ARBOGAST (Louis-François-Antoine), mathématicien, né à Muntzig (Alsace) en 1759, mort en 1803. Professeur à 1 école d’artillerie de Strasbourg et à l’école centrale du Bas-Rhin, il fut député successivement à l’Assemblée législative et à la Convention. Parmi ses ouvrages, on distingue : Rapport sur l’uniformité et le système général desjjoids et mesures ; Du calcul des dérivations ; Essai sur de nouveaux principes de calcul différentiel et intégral, etc.

ARBOGASTE, Gaulois, un des principaux officiers de Théodose, lorsque ce prince passa en Italie pour défendre Valentinien 11 contre Maxime (388). Il contribua aux succès contre l’usurpateur, et fut placé par Théodose auprès de Valentinien pour l’aider de ses conseils et de ses services. Mais bientôt l’énergique barbare régna de fait sous le nom du faible empereur d’Occident, qui, lassé de son despotisme, voulut, mais trop tard, le dépouiller de ses charges. Arbogaste le fit étrangler par des eunuques, à Vienne en Dauphiné, et proclama ensuite un fantôme d’empereur, le rhéteur Eugène. Mais Théodose marcha contre les révoltés, qu’il écrasa sur les bords du Frigidus (394). Eugène fut décapité ; Arbogaste, poursuivi dans les montagnes, se tua de deux coups d’épée.

Arbogaste, tragédie en cinq actes, représentée au Théâtre-Français en 1841. Mise à l’étude par autorité de justice, cette tragédie, qui ne fut jouée qu’une seule fois, était déjà connue a son apparition depuis plus de vingt ans par les récits piquants et les plaisanteries

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mordantes de la petite presse. Restée fameuse, même après sa chute, elle défraye encore aujourd’hui de temps en temps la critique railleuse des journaux épigrammatiques. Arbogaste ne méritait à vrai dire » ni cet excès d’honneur ni cette indignité. ■ Son auteur, classique convaincu et pourtant homme d’esprit, ne devait pas se méprendre sur ladestinée de sa tragédie, qui, dans les conditions nouvelles où le théâtre était placé par l’invasion du romantisme, ne pouvait remporter la victoire. La valeur littéraire de cette pièce n’a pu désarmer la critique, qui n’a pas eu assez d’éclats de rire pour saluer M. Viennet ; elle aurait pu en définitive tenir compte à l’auteur du talent et surtout du courage dont il avait fait preuve en cette occasion. Il y a quelques années on a essayé de faire revivre Arbogaste ; il a paru, en 1859, découpé en feuilleton dans la Chronique parisienne. La tentative a eu peu de succès. N était-ce pas le cas de répéter ce vers fameux : ■ Puisque Arbogaste est mort, laissons en paix sa cendre. » Toutefois, ne désespérons pas. Pourquoi Arbogaste n’aurait-ilpas un de ces succès posthumes que la bizarrerie réserve aux productions les plus excentriques ? Le Tremblement de Lisbonne, par le perruquiec André, n’a-t-il pas eu plus de cent représentations.

arbois s. m. (ar-boi). Bot. Cytise des Alpes.

ARBOIS, eh.-lieu de canton (Jura), arr. de-Poligny ; pop. aggl. 6,200 hab. ; — pop. tôt. 6,675 hab. Vins renommés ; patrie de Pichegru. Fut assiégé et pris en 1595 par Biron.

AU BOIS DE JCBAINVILLE (Marie-Henri D’), érudit, paléographe, né à Nancy en 1827. Élève de l’École des chartes, il est archiviste du département de l’Aube. Il a publié des travaux estimés : les Armoiries des comtes de Champagne ; Voyage paléoyraphique dans le département de l’Aube ; Essai sur les sceaux des comtes de Champagne, etc.

ARboise s. f. (ar-boi-ze). V. Arbousier.

ARBOLADE s. f. (ar-bo-la-de). Sorte de flan auquel on ajoute du jus de poire.

ARBON, ville de la confédération suisse, cant. de Turgovie, sur le" lac de Constance ; ruines romaines ; 950 hab. C’est l’ancienne Arbor felix, forteresse construite par Tibère et détruite par les Alemanni.

ARBORADURE s. f. (ar-bo-ra-du-re — rad. arborer). Mar. Sorte de manœuvre pour élever une chèvre.

ARBORANT part. prés, du v. Arborer.

ARBORÉ, ÉE (ar-bo-ré) part. pass. du v. Arborer : Le croissant arboré, la croix de Jésus-Christ était adorée. (Fléch.)

ARBORÉ, ÉE adj. (ar-bo-ré — du lat ; arbor, arbre). Bot. Se dit d’une tige ligneuse et dépourvue de feuilles. Ce terme est peu employé-, on se sert ordinairement du mot tronc.

arborer v. a. ou tr. (ar-bo-ré — du lat. arbor, arbre). Planter, élever quelque chose droit comme un arbre : Arborer un drapeau. ARnoRER des enseignes. Arborer la croix. Quand un prince prend possession d’une province, il fait arborer ses armes. (Lav.) Ils arborèrent sur la brèche un drapeau noir. (Volt.) Les Français ont arboré leur drapeau dans toutes les capitales de l’Europe. (Raimb.)

— Par anal. Fixer, attacher : Arborer un signe de ralliement. Arborer les couleurs nationales à son chapeau, à sa boutonnière. Ils voudraient arborer les couleurs nouvelles de l’égalité, qu’Us aiment et qu’ils pratiquent. (G. Sand.)

— Fig, Embrasser ouvertement une doctrine, un parti : Arborer le catholicisme. Il arbora le pyrrhonisme. (Acad.) Il Moralem. : Quand l’hypocrisie a perdu le masque de la honte, elle arbore le panache de l’orgueil. (Buff.) il Arborer l’étendard de la révolte, Se révolter ouvertement.

— Se dit quelquefois familièrem. en parlant des chapeaux, »bonnets, etc., parce qu’ils se trouvent sur la partie la plus élevée du corps : Croyez-vous, monsieur, que je n’entre pas en fureur depuis que vous arborez ce grand char peau ? (Dest.) Tout à coup le chevalier avisa madame Granson, qui avait arboré son chapeau vert à bouquet d’oreilles d’ours, et dont la figure pétillait. (Balz.) La vieille dame avait arbore un bonnet encore plus lardé de nœuds roses et blancs que celui du matin. (F. Soulié.)

Il Par ext. : Il arbora sur son vénérable nez une majestueuse paire de lunettes. (Th. Gaut.)

— Mar. Hisser, déployer : Arborer un pavillon, une flamme. Il Arborer un mât, Le dresser. On le dit surtout dans la Méditerranée. Il Fig. et fam. Arborer ses pavillons, Se montrer avec tous ses avantages : Elle mit très-bravement toutes voiles dehors, arbora tous ses pavillons, se posa comme la reine de la ville. (Balz.)

8’arborer, v. pr. Être arboré : Le drapeau noir s’arbore surtout en temps de peste.

ARBORESCENCE s. f. (ar-bo-rèss-san-serad. arborescent). Bot. Qualité, état d’un végétal arborescent ; forme arborescente.

— Fig. : Sa peau blanche laissait voir çà et là les arborescences azurées des veines. (V. Hugo.)

ARBORESCENT, ENTE adj. (ar-bo-rèss-san, an-te — du lat. arborescere, devenir arbre).

Bot. Qui a presque la forme, le caractère, le port d’un arbre : Il est des végétaux dont les uns sont arborescents, tandis que les autres sont herbacés. (B. de St-P.).

ARBORICOLE adj. (ar-bo-ri-ko-le — du lat. arior, arbre ; colère, habiter). Entom. Qui vit sur les arbres : La tégénaire arboricole est une aranéide de Géorgie gui ressemble à l’araignée domestique ; elle se trouve dans les bois, en octobre, sur tes vieux arbres, (Walckcn.)

— Zool. Se dit également des animaux qui vivent sur les arbres.

— Bot. Se dit des végétaux parasites, qui vivent sur les arbres, tels que le gui, les lichens, les mousses, etc.

arboriculteur s. m. (ar-bo-ri-kul-teur

— du lat. arbor, arbre ; cultor, qui cultive). Celui qui s’adonne à la culture des arbres : Un habile et modeste arboriculteur.

arboriculture s. f. (ar-bo-ri-kul-tu-ro

— du -lat. arbor, arbre ; cultura, culture). Partie de l’agriculture qui concerne la culture des arbres fruitiers ou d’ornement.

font rechercher ; mais ceuxaussi abondants, ni d’aussi bonne qualité que si l’on appliquait aux arbres certaines opérations qui ; en aidant la nature, augmentent la quantité et la qualité de ces produits : ce sont ces diverses opérations qui constituent l’arboriculture. » Varboriculture est fondée sur les principes de la physiologie végétale ; elle comprend deux parties : les soins a donner au développement des individus, les soins à donner à leur multiplication, soit naturelle (semis), soit artificielle (greffe, marcottage, bouturage). Elle peut être divisée en arboriculture forestière ou sylviculture, arboriculture d’ornement, arboriculture économique et •arboriculture fruitière.

L’arboriculture forestière s’occupe : l<> des bois et forêts, c’est-à-dire des arbres répartis sans ordre sur une surface plus ou moins considérable, et qui sont reproduits après leur, exploitation, soit à l’aide de nouvelles tiges qui naissent sur les anciennes souches, soit au moyen d’ensemencements naturels ou artificiels ; 2° des plantations d’alignement, c’està-dire des arbres régulièrement plantés en lignes parallèles, plus ou inoins nombreuses, auxquels on laisse acquérir tout leur développement avant de les abattre, et qui sont renouvelés seulement à l’aide de nouvelles plantations ; 3° enfin, des haies vives, c’est-à-dire des arbres maintenus à une faible hauteur et disposés de manière à servir de clôture. Les travaux relatifs à la culture des bois et forêts comprennent les semis et plantations, les travaux d’assainissement, de clôture, d’abris, de nettoiement, d’éclaircie et d’élagage, enfin l’aménagement et l’exploitation proprement dite. En ce qui concerne les plantations d’alignement, l’arboriculture traite du choix des espèces d’arbres les plus convenables pour chaque localité, de la préparation du terrain par la confection de trous ou par l’ouverture de tranchées, de la forme à donner plantations, de la distance à mettre entre

la mise en terre, de l’élagage et de 1’ ploitation des plantations. En ce qui concerne les haies vives, l’arboriculture s’occupe du choix des espèces les plus propres à croître en lignes serrées, telles que aubépine, houx, prunier de Sainte-Lucie, etc. ; de la préparation du sol qui doit les recevoir, des toutes et élagages des haies, de la forme et de la disposition

l’éclat, l’oueur, la singularité de leurs fleurs ou de leurs fruits, l’élégance de leur feuillage, ont fait choisir pour la décoration des parcs et des jardins. Elle comprend le dessin des. parcs et des jardins, la préparation du sol, et la distribution des diverses espèces. Pour cette distribution, l’arboriculteur doit prendre en considération la hauteur habituelle de chaque espèce, la nature du sol qu’elle exige, le climat qui lui est nécessaire, l’exposition qu’elle préfère, le parti qu’on en peut tirer pour l’or- • nement.

Varboriculture économique est la culture de toutes les espèces ligneuses non comprises dans les autres divisions, telles gue le mûrier, le chêne-liége, le sumac, le câprier, les arbrisseaux à parfums, etc

L’arboriculture fruitière se subdivise en viticulture et arboriculture fruitière proprement dite. Les soins qu’exige la viticulture ou culture de la vigne sont incessants. Elle comprend le choix du terrain et du cépage, la reproduction par serais, boutures, marcottages et greffe ; la préparation du terrain, les clôtures, la forme à donner à la plantation, la distance à mettre entre les ceps, le mode de plantation, la taille, le provignage, l’engrais et amendement, les labours successifs (déchaussement, rabotage, binage), l’échalassement, l’ébourgeonnem’ent, l’accolage, le rognage des bourgeons, l’épamprement.

L arboriculture fruitière proprement dite comprend la culture des arbres à fruits propres au cidre, tels que le pommier et le poi ARB 553

rier ; celle des arbres et arbrisseaux à fruits de table, tels que le poirier, le pommier, le cognassier, l’épine-vinette, l’oranger, le citronnier, le grenadier, le prunier, le cerisier, l’abricotier, le groseillier, le framboisier ; le figuier, le noisetier, le noyer, le châtaignier, le néflier, etc. : enfin, celle des arbres à fruits oléagineux, tels que l’olivier, le noyer, l’amandier, le hêtre, le noisetier.’ La culture des arbres à fruits de table, qui croissent dans les vergers, rentre à peu près dans celle des arbres à fruits à cidre ; celle des arbres en espalier en pyramide, etc., qui croissent dans les jardins fruitiers, exige des soins.particuliers, mode de clôture, mode de palissade, exposition des diverses espèces d’arbres, taille fl’hi’, comprenant le dépalissage, la coupe des neaux, le cassement, l’éborgnage, le rapprochement, le recepage, les incisions, les, entailles et le palissage d’hiver : taille d’été, comprenant l’ébourgeonnement, le pincement, la torsion, la taille en vert, le palissage d’été, . la. suppression des fruits trop nombreux et l’effeuillement.

ARBORIFORME adj. (ar-bo-ri-for-me —. — du lat. arôor, arbre ; forma, forme). Qui a la forme d’un arbre..

ARBORIO-BIAMINO (Pierre), né à Verceil en 1767, d’une branche collatérale de la famille d’Arborio de Gattinara, mort en 1811. Il servit dans le régiment d’Aoste, et fut dans la suite nommé par Napoléon maire de Verceil, souspréfet de Lille, puis de Douai, préfet de la ’ Stura, enfin préfet de la Lys en 1810. Ilaécrit des Instructions d’économie publique, qui ont été imprimées à Coni.

ARBORIO DE GATTINARA (Mercurin), jurisconsulte, chancelier de Charles-Quint, né a Verceil en 1465, mort à Inspruck en 1530. Il fut d’abord conseiller du duc de Savoie, puis’ président du parlement de Bourgogne. Maximilien et Charles-Quint l’employèrent ensuite dans lès négociations les plus importantes. Clément yII le créa cardinal en 1529. Dans la ■ même année, il conclut à Bologne, pour la défense de l’Italie, un traité cité par Granvelle comme un chef-d’œuvre de politique. Il a laissé quelques écrits où il plaide les droitsde la maison d’Autriche sur le duché de Bourgogne.,

ARBORIO DE GATTINARA (Ange-Antoine), archevêquedeTurin, néàPavie en 1658, mort en 1743 ; descendait de la même famille que le précédent. Élevé au siège de Turin en 1724, il s’opposa avec énergie a ce que Victor-Amédée II reprit la couronne qu’il avattabdiquée en faveur de son fils Charles-Emmanuel III. Il opina même dans le conseil pour l’arrestation ■ ■ du vieux roi, qui fut en effet décidée. On a de ce prélat des homélies et des sermons. ■

ARBORIO DE GATTINARA (Jean-Mercurin), frère du précédent, né à Lucques en 1685, mort en 1743. Il entra dans l’ordre des Barnabites, et devint en 1722 évêque d’Alexandrie ’ en Piémont. Ce fut lui.qui fut chargé de la tâche difficile de prononcer l’oraison funèbre de Victor-Amédée II. Outre ses oraisons’funèbres, ’ il a laissé quelques opuscules en latin et

arborisation s. f. (ar-bo-ri-za-si-onrad. arboriser). Miner. Dessin naturel repré ; sentant des branches d’arbre, " et qu’on remarque soit à la surface des corps minéraux, soit a leur intérieur, et principalement dans les agates : Les arborisations sont.dues à des cristallisations de manganèse ou de fer ;’ les agates, certains calcaires et des marbres ■ y sont sujets. (Landrin.) il Se dit aussi des ramifications qui se forment sur certains

— Encycl. Il n’est pas rare, en hiver, de voir âes arborisations de glace recouvrir les carreaux des fenêtres dans les appartements. L’humidité qui existe dans l’air des pièces habitées vient se condenser sur les vitres, et —’ ^èle quand la température de ces vitres

ffisamroent refroidie

b. l’ai

cris- taux qui se forment, se groupent les uns à la, suite des autres en files ramifiées. Si la température de l’air extérieur s’élève, la glace, fond, s’évapore, et tout disparaît. Mais beaucoup de substances, qui ne se liquéfient qu’à de.. hautes températures, et qui restent solides ; aux températures naturelles les plus élevées, , se rencontrent en cristaux groupés à la façon

souvent formé en se solidifiant des groupes.de, cristaux, ’dont l’aspect.rappelle aussi celui, d’un arbre.. Un "grand nombre d’oxydes et même de sulfures métalliques se présentent en arborisations dans les fissures des rochers de toutes sortes ; ce sont principalement la, pyrite blanche et les oxydes de manganèse. Les grès, -là pierre à plâtre, les marnes, la pierre à bâtir des environs de Paris, renferment souvent des oxydes de manganèse et de cobalt déposés sous la forme à’arborisalions sur les parois des fissures où ils se sont infiltrés. Ces arborisations, qui s’arrêtent à la surface des roches, sont appelées superficielles. ’■ On nomme arborisations profondes celles qui pénètrent dans la masse même d’une autre ’ substance. Les agates contiennent parfois des groupes à forme arborisée d’oxydes de fer, et

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