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responsable du dommage causé à la marchandise, encore bien qu’il prouve qu’elle étuit, du reste, bien arrimée. (Trib. du Havre, 19 février 1842.)

Le capitaine qui a reçu a son bord des cotons, et qui les a, par le connaissement, reconnus exempts d’avaries, ne peut pas être responsable de l’humidité d’eau salée contractée par ces cotons, lorsqu’aucun reproche ne peut lui être adressé pour son arrimage ou pour la manière dont ses cotons ont été logés a son bord. Il en est de même de traces de terre ou de sable qui doivent leur origine au séjour des balles a terre ; mais il est responsable de l’humidité d’eau douce contractée par Ses cotons restés sur le pont du navire avant d’être mis sous le tillac. (Trib. du Havre, juin %it.)

Le capitaine est responsable des marchandises a partir de la remise qui lui en est faite ; sa responsabilité dure jusqu’au moment du débarquement au lieu de destination. Cette responsabilité s’étend aux accidents qui peuvent se produire, même lors du chargement, par impéritie ou autrement ; soit que la faute, la négligence ou l’imprudence provienne de son fait, soit qu’elle provienne des personnes qu’il emploie au chargement. (BoulayPaty.)

Le capitaine qui est obligé à recevoir l’arrimeur qui lui serait désigné par l’affréteur, n’en doit pas moins, sous sa propre responsabilité, diriger et surveiller Yarrimage. Par suite, il ne peut, après cette opération faite, se plaindre de prétendus vices dans l’arrimage, pour en répudier la responsabilité et la rejeter’sur l’affréteur. (Trib. du Marseille, 13 nov. 1845.)

Le capitaine contrevient a ses obligations, lorsqu’il n’appelle le cosignataire à vérifier Yarrimage qu après avoir déjà entièrement déplacé les marchandises qui entouraient celles du consiguataire. (Trib. de Marseille, 18

La clause énoncée dans le connaissement, d’après laquelle le capitaine ne répond ni du contenu ni de l’avarie, ne l’affranchit pas des dommages reconnus à la marchandise au lieu de l’arrivée, lorsqu’une expertise constate que ces dommages ont eu lieu par sa faute ou celle

Le capitaine de navire ne peut être responsable des avaries survenues dans sa cargaison, lorsqu’on ne peut lui reprocher un mauvais arrimage, ni une faute qui aurait été la cause, sinon unique, au moins principale du dommage. Le rapprochement, dans la même cale, de deux marchandises sèches non susceptibles de s’avarier mutuellement sans une cause accidentelle, telles "que du blé et du tabac en bon état de conservation, ne peut constituer en aucun cas un défaut d arrimage, surtout si, au lieu du chargement, les navires étaient dans l’usage de suivre ce mode à’ar-

Par suite, le capitaine ne peut être responsable des avaries survenues à l’une de ces marchandises par son contact avec l’autre, qui, renfermant en elle un principe de destruction, s’est trouvée avariée par son vice propre, et a occasionné en même temps les avaries des autres parties de la cargaison. Il ~" ’"-it pas davantage du déficit existant dans

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Nous devons ces précieux renseignements a un excellent ouvrage que M. Caumont, avocat distingué au Havre, a publié sur le Droit commercial maritime.

ARRIMANT (a-ri-man) part. prés, du v. Arrimer.

arrimé, ÉE (a-ri-mé) part. pass. du v. Arrimer : C’est toujours une grande affaire à Marseille que l’arrivée d’un bâtiment, surtout quand-ce bâtiment a été construit ; gréé, arrimé sur les chantiers de la vieille Phocée. (Alex. Dum.)

i. ou tr. (a-ri-mé). Mar. Disdivers objets qui composent sa cargaison Arrimer le lest. Arrimer des futailles. On arrimait tes meubles du vaisseau pour le combat. (Lamart.)

— Par ext. Ranger, caser toute espèce d’objets : Il me faut arrimer moi-même une quantité de bocaux pleins d’esprit-de-vin, sans quoi tout se briserait dans les mains des stupides domestiques indiens. (Jacquemont.)

ARRIMEOR s. m. (a-ri-meur — rad. arrimer). Mar. Celui qui est chargé de l’arrimage, qui arrime.

Arrimeur juré, Personne qui, dans les

Forts de mer, est patentée pour surveiller arrimage : Les capitaines de navire sont responsables des avaries qui résultent d’un mauvais arrimage, alors même qu’ils se sont servis cI’arrimeurs jurés pour opérer le chargement, (Caumont.)

ARR

dépendant du cours du vent : La mer est

AKKIOLÉK.

ARRIOLER (S’) v. pr. (sa-rio-lé — rad. ris). Mar. Se (lit de la mer qui, après avoir été clapoteuse, n’est plus agitée que par les lames qui se succèdent à d’assez grands intervalles, il Se dit encore de la mer lorsqu’il n’y a qu’une lame qui suit le cours du vent, il Voguer d’après te cours du vent, en parlant d’un bâtiment : Le vaisseau s’arriole, commence à s’arhioler.

ARRIQUIBAR (don Nicolas), économiste espagnol, mort en 1779. Il composa un ou ? vrage intitulé Récréations politiques, où il traite des financés, dé l’intinstrie, du commerce et de la population’de l’Espagne, et jette un coup d’ooil sur les idées des économistes des autres pays, notamment sur celles de ’Ami des hommes. Mais cet ouvrage, à peu près ignoré chez nous, a eu peu de succès en Espagne, où, jusqu’à ce jour, les citronniers fleurissent plus vigoureusement que les réformes économiques.

ARRisÉ, ÉE (a-ri-zé) part. pass. du v. Arriser.

ARRISER ou ariser v. a. ou tr. (a-ri-zé — rad. ris). Mar. Abaisser, en parlant des vergues hautes ou de leurs voiles, mot qui ne s’emploie généralement que lorsqu on opère pendant une rafale ou un grain : Arriser les voiles. Il On dit aussi, par abrév., RiSËR.

ARRISSEK

tr. (a-ri-sé). Mar. Lier,

, les chaloupes, pour

ut pas pendant un gros

par abrév, risser.

attacher 1„

qu’elles ne se ddplai

temps, il On dit ausf

ARRite s. f. (a-n

anciennement, avai

France.

ARRIVABÈNE (Jean-Pierre), helléniste italien, disciple de Philelphe, né à Mantoue en H4l, mort évêque d’Urbin en 1504. C’était le familier de la maison de (ionzague, où il était fort aimé à cause de sa passion pour les lettres. Il est auteur d’un poème latin intitulé Oonzagidos, en l’honneur du marquis Louis III de Gonzague, général du duc de Mantoue, et de quelques lettres imprimées à Milan en 1506.

ARRIVABÈNE (Jean-François), poète italien, né à Mantoue, florissait dans le xvic siè- ’ cle. Parmi ses poésies, on distingue particulièrement deux églogues maritimes, Idromanzia et Cleanto, publiées à Mantoue en 1547. Outre ses œuvres poétiques, on a aussi de lui divers écrits en prose.

ARRIVABÈNE (le comte Jean), économiste italien, né à Mantoue en 1801, fut élevé au lycée de sa ville natale, et montra de bonne heure une vive ardeur pour l’étude, pour le

Erogrès moral et matériel des peuples, et pour liberté. Rédacteur du Conciliateur, fondé en ISIS par Silvio Pellico, il s’occupait en même temps d’introduire l’enseignement mutuel à Mantoue. En 1821, il fut emprisonné’ pendant sept mois à Venise, pour n’avoir pas dénoncé Silvio Pellico. De nouvelles persécutions le forcèrent à s’expatrier. Condamné à mort par contumace dans le procès des Carbonari (1822), il s’établit successivement en France, en Angleterre, et enfin en Belgique, où il se fit naturaliser en 1840. Un des buts principaux de sa vie a été l’amélioration du sort des ouvriers dans les grandes cités industrielles du nord. Outre un grand nombre d’articles insérés dans le Journal des Economistes de Paris, il a publié : Sur les Sociétés de bienfaisance (Londres et Lugano, 1828,1832,8 vol.) ; des Moyens les plus propres à améliorer le sort des ouvriers (Lugano, 1832) ; Situation économique de la Belgique (Bruxelles, 1843). 11 a traduit en italien les Principes d’économie politique, de Stuart MiÙ (Lugano, 1832), et, en français, les Principes fondamentaux de l’économie politique, de Senior (Paris, 1836). En 1859, Arrivabène quitta sa patrie d’adoption, et suivit toutes les opérations de la campagne d’Italie, en qualité de correspondant du DailyNems. Les articles qu’il a adressés à ce journal, réunis plus tard en deux volumes, ont paru à Londres en anglais ; la. Revue des DeuxMondes en a donné des fragments, qui forment la meilleure et la plus intéressante des relations qui aient été faites sur ce sujet. Nommé la même année sénateur du royaume d’Italie, le comte Arrivabène a repris ses travaux économiques, et a collaboré à-plusieurs publications. Il est président de la Société d’économie politique de Turin.

ARRIVAGE S. m. (a-ri-va-je — rad. arriver). L’abord des navires et des bateaux dans un port : Le lieu (2’arrivage. il On dit aussi

ATTERRAGE.

— Arrivée des marchandises par eau ou par chemins de fer : /.’arrivage des grains, des farines. Sur la cheminée, dans une soupière d’argent, étaient des avis (/’arrivage de marchandises consignées en son nom au Havre. (Balz.) Les arrivages par voie de mer sont' soumis à la quarantaine. (Journ.)

— Par ext. Les marchandises jnômes : Les

ARRIVANT (a-ri-van) part. prés, du v. Arriver : En arrivant o Paris, Rousseau s’est montré dans un café et il y avait foule pour te voir. (La Harpe.) une provinciale arrivant à Paris doit commencer par se mettre comme si elle avait trente ans. (H. Beyle.) L’ouvrage de

Y sont en moins de rien suivis de plus de mille. Boileau.

ARRIVANT s. m. (a-ri-van). Se dit de celui, de colle qui arrive dans un lieu ; Tous les arrivants doivent présenter leurs passe-ports. Cette auberge est parfois forcée d’inviter les trop nombreux arrivants d s’installer dans les t maisons du- voisinage. (G. Sand.) /’arrivant | d’Italie était stupéfait. Une nouvelle visite entra ; je sortis. (E. Sue.) Cependant les gardes ne sont pas sévères envers tes arrivants. (De Fragièro.) Ce pays était renouvelé sans cesse par les arrivants de France : (Rog. deBeauv.) arrive s. f. (a-ri-ve). Ane. mar. Se disait du côté du vaisseau qui était tourné vers la

ARRIVÉ I interj. (a-ri-vé). Mar. Commandement de mettre la barre au vent pour

arriver ou laisser arriver.

ARRIVÉ, ÉE (a-ri-vé) part. pass. dû v. Arriver. Qui est rendu a une certaine destination, en parlant des personnes et des

choses : La malle des Indes est arrivée à Marseille. Mon cousin est arrivé ce matin en diligence. Dès que Vespasien fut arrivé en Judée, il attira sur lui les yeux de tous les pays voisins. (La Harpe.) Nous sommes arrivées à Paris pour chercher ce traître. (Campistr.)

— Survenu, qui s’est passé : Tout ce qui est arrivé a été de tout temps présent et préordonné en Dieu. (Pasc.) Pour juger ce qui arrivera, nous n’aurons qu’à examiner ce qui est arrivé. (Btiff.) Un malheur arrivé est unerv.de leçon de prévoyance. (Volt.) Quand vous saurez toutes les aventures qui me sont arrivées en ce pays-ci, vous m’excuserez. (Le Sage.) n Parvenu : Peu d’orateurs sont arrivés au sublime. (Boil.) Au point où elle est de nos jours, sans doute l’humanité est arrivée oien haut. (V. Cousin.) Il était arrivé par la pratique à une z élevée de son art. (G. Sand.)

Son heure est arrivée, Il va mourir.

— Subst. Celui, celle qui est arrivée : Les derniers arrivés. Elle a été repoussée de chaise eu chaise, par chaque nouvelle arrivée. (Balz.) Elle vit, à travers ses paupières abaissées, l’émotion et la joie mêlée de curiosité qu’éprouvait le nouvel arrivé. (G. Sand.)

ARRIVÉE s. f. (a-ri-vé). Action d’arriver, le moment où une personne arrive : Z/art rivée d’un oncle, d’une tante, d’un parent. Son arrivée m’a fait grand plaisir. (Acad.) La cour lui préparait, à son arrivée, les applaudissements qu’il méritait, (Boss.) //arrivée du médecin causa dans la maison un trouble im-

royqlé. (H. Beyle.) Les voyages se composent uniquement de départs ou a’arrivées. (De Custine.) H Le moment où arrivent des voitures publiques, des marchandises, dos letj très : Le jour, l’heure de /’arrivée, /’arrivée du train express, /’arrivée du poisson. L’ar- rivée de la poste. L arrivée d’une diligence est toujours une distraction. (Balz.)

— Fig. L’arrivée du printemps, L’arrivée du froid, Le moment où commence le printemps, où les premiers froids se font sentir.

D’arrivée, loc. adverb. Dès l’abord, dès le commencement : Toutes les opinions du monde en sont là, que le plaisir est notre but, quoiqu’elles en prennent divers moyens ; autrement on tes chasserait d’arrivée. (Montaig.) Il est impossible que d’arrivée nous ne sentions des piqûres de telles imaginations. (Montaig.) M. de Vendôme fait donner ses troupes d’arrivée, de cul et de tête, sans ordre et sans règle. (St-Sim.) Je passai tout de suite chez madame la duchesse d’Orléans, à qui je dis d’arrivée de ne me plus parler de la vie de son marquis d’Effiat. (St-Sim.) il Peu usité aujourd’hui.

— Prov. Il n’est chère que d’arrivée, On fait bon accueil à ceux qui viennent d’arriver ; mais cette amitié se refroidit bientôt.

— Mar : Point d’arrivée, Lieu de la mer auquel un bâtiment est parvenu chaque jour à midi. Il Mouvement en vertu duquel un navire, faisant route, tourne autour de son axe vertical, de manière à ce que la direction de cette route fasse un angle de plus en plus ouvert avec celle du vent : Une arrivée peut avoir lieu par un choc de lames, par un effet de courants et par d’autres causes étrangères à la volonté du manœuvrier. (Bonnefoux.) Il Mouvement de rotation d’un bâtiment qui fait du sillage.

— Hipp. Juge de l’arrivée, Commissaire des courses, qui est spécialement chargé de constater le moment précis où les chevaux arrivent au but.

— Antonymes. Départ, partance.

Arrivée du riche aux enfers (i/), Un des

chefs-d’œuvre de D. Teniers dans le genre fantastique. Galerie Suermondt, à Aix-la-Chapelle. Le riche, vêtu de soie et de velours, ayant un magnifique bonnet en fourrures et une chaîne d or, est entraîné par les diables vers la porte de l’enfer dont les flammes illuminent toute la scène. Tout autour du réprouvé, qui manifeste son désespoir en se tordant les mains, s’agitent des monstres ira ARR

possibles : on remarque dans le nombre un* sorcière difforme avec son balai, un chien à trois têtes, et dans l’air, un cavalier étrange, monté sur un poisson et soufflant dans un chalumeau. Ce tableau, peint sur cuivre, est remarquable par la belle qualité de l’exécution : la perfection du clair-obscur rappelle Rembrandt. Il a fait partie des collections Lebœuf (1182), à Paris ; Knight (1S21), à Londres ; et Lombard, à Liège. M. Suermondt en est devenu propriétaire en 1857.

ARRIVER v. n. ou intr. (a-ri-vé — rad. rive). Approcher de la rive, aborder : Arriver à terre. Arriver au port. La tempête nous obligea de relâcher, et nous arrivâmes à une plage déserte. (Acad.) La flotte arrive devant Damietter(Fléch.) Tous les vaisseaux de Genséric arrivèrent heureusement en Afrique, excepté celui qui portait les dieux. (Chateaub./

il Aujourd’hui, ce sens étymologique et primitif se confond entièrement avec le suivant, — Venir, être rendu au lieu où l’on voulait aller : Arriver le premier. Arriver de bonne heure. Arriver tard. Arriver à Paris, à Londres. Arriver de son pays. Arriver dans sa maison, ^arrive de Versailles, où j’ai été huit grands jours à faire une fort jolie vie. (De Coulanges.) Nous arrivâmes à Châtellerault, qu’on nous croyait encore à moitié chemin. (La Font.) Nous continuâmes notre voyage aussi allègrement que nous l’avions commencé, mais filant un peu plus droit vers le terme oti notre bourse tarissante nous faisait une nécessité ^’arriver. (J.-J. Rouss.) Quand on ne veut qu’arriver, on peut courir en chaise de poste ; quand on veut voyager, il faut aller à pied. (J.-J. Rouss.) Vous arrivez à propos, j’allais 'vous envoyer chercher. (Le Sage.)./’<« cru que je «’arriverais jamais, et cependant nous allions jour et nuit. (Scribe.) Il pressa si bien le pas qu’il arriva à la tombée de la nuit. (Viardot.) L’homme arrive au Moçol : on lui dit qu’au Japon La Fortune pour lors distribuait ses grâces.

La Fontaine.

Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit Furent vains : ta tortue arriva la première.

Il Se diriger vers : Arriver à grands pas. Arriver en toute hâte. Leur vaisseau arrivait droit sur nous. L’ennemi arrivait sur nous à marches forcées. (Thiers.)

Sire, Pompée arrive, et vous êtes ici.

Corneille.

Il Pénétrer jusqu’à ; avoir accès auprès de : Arriver jusqu’au roi, jusqu’au ministre. Depuis plus de deux mois que je suis à Madrid, je n’ai pu arriver jusqu’au secrétaire du ministre. (Le Sage.)

, — En parlant des choses, Être proche, survenir : La nuit arrivait. L’hiver arrive toujours trop.tôt. Le moment fatal arrive. Cet instant arriva ; la trompette donna te signal, et tes coureurs partirent. (Barthél.) Enfin mon tour arriva. (Cssc Merlin.) il Être transporté, parvenir : Les primeurs arrivent maintenant à Paris par les chemins de fer, elles arrivaient autrefois par les malles-poste. Cette lettre arrive de Borne. Voici des provisions qui vous arrivent. La nouvelle de cette bataille arriva dès le sur lendemain à Paris. (Thiers.)

— par ext., Se présenter à l’esprit : Les idées «’arrivent en si grande quantité que je n’ai pas assez de mots pour les rendre. (J.-J. Rouss.) Dans les derniers temps de la vis de Mirabeau, ses idées arrivaient lentement, ou «’arkivaient pas. (Villem.) Les pensées de l’homme lui arrivent par des voies qu’il ne connaît pas. (Ficquelmont.)

Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément.

— Fig. Parvenir, s’élever à : Arriver aux dignités, aux honneurs, à la fortune. Tel est capable d'arriver aux plus hautes connaissances, qui n’est pas capable d’y conduire tes autres. (Fonten.) En sacrifiant tout à son devoir, ouest sur dKV.Rwuv.au bonheur. (Florian.) Médiocre et rampant, et l’on arrive à tout. (Beaumarch.) Par le bien absolu on arrive à Dieu, et par le mal absolu au diable. (Ch. Bailly.) Pendant que l’Angleterre passait à la liberté avec un front sévère, la Fronce arrivait au despotisme en riant. (Chateaub.) Par la politique, on arrive à l’argent, aux places et aux honneurs. (A. Karr.) L’homme réclame ta liberté pour arrivera l’égalité. (La Rochef.-Doud.) On n’ARRiVE à la vertu qu’en crucifiant le cœur. (Ventura.) Vous allez à la venté par la poésie, et j’arrive à la poésie par la vérité. (Joubert.) De même que l’or et l argent, toute valeur commerciale doit arriver à une exacte et rigoureuse détermination. (Proudh.) En orthographe, jamais les Hébreux «’arrivèrent à une complète détermination. (Renan.) Il Atteindre : Religion à part, le bonheur est

de s’ignorer et d’ARRivER à la mort sans avoir senti la vie. (Chateaub.) Qui vous a dit que vous arriverez au terme que vous vous marquez àvous-même ?(Mass.) il Commencerd’exa on. U arriva rapidement au second point ae son discours, il Faire sentir son action, son influence : Ce gui part du cœur a seul le pouvoir ^’arriver au cœur. (Csse Merlin.) Il est ému, il pleure. Ah ! je savais bien que ma voix arriverait à son cœur. (Scribe.) Dans la morale, on /j’arrive jamais jusqu’à l’homme, siïa»