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ARâ

solution de Boudin contre les fièvres intermittentes, et des pilules asiatiques. Comme caustique, il est employé à l’extérieur et fait partie des pâtes du frère Cosme ou de Rousselot, de Dubois ou de Fatrix. ARSéNIFère adj. (ar-sé-ni-fè-re —de î’c, et du lat. fero, jQ porte). V. Arsénico-

ARSÉMOBIÉTHYLE s. m. (ar-sé-ni-o-bié-ti-le — de arsenic, bis, deux, et éthyle). Chim. Même sens que arsénéthyle.

ARSÉNIOSULFCRE s. m. (ar-sé-ni-o-sulfu-re). Miner. Combinaison d’un sulfure et d’un arséniure métallique. V. Arsenic.

ARSÉNIOTRIÉTHYLE s. m. (ar-sé-ni-otri-é-ti-le-de arsenic ; du lat. ires, trois, et éthyle). Chim. Même sens que arsénéthyle.

ARSÉNIOVINIQUE adj. (ar-sé-ni-o-vi-nike). Chim. Se dit d’un acide obtenu en chauffant de l’acide arsénique avec de l’alcool concentré.

ARSÉNIQUE adj. m. (ar-sé-ni-ke — rad. arsenic). Chim. Se dit d’un acide qui est une combinaison de l’arsenic avec l’oxygène : L’acide arsénique a été découvert par Scheele^ en 1775 ; il est sans usages. Il On dit aussi

ARSÉNICIQUB.

— Encycl. L’acide arsénique a pour formule, dans la notation dualistique, AsO&, et dans la notation unitaire, A*î 0». C’est un corps . Bolide, blanc. très-soluble, déliquescent et présentant au’ reste les caractères des arséniates solubles. On l’obtient en oxydant l’acide arsénieux par l’acide azotique additionné d’un peu d’acide chlorhydrique. Il est très-vénéneux et sans usages dans l’industrie ou la médecine. Il a été découvert par Scheele, en 1775. ARSÉNIQUÉ, ÉE adj. (ar-sé-ni-ké). Chim.

ARSÉnite s. m. (ar-sé-ni-to — rad. arsenic). Chim. Sel formé par la combinaison de l’acide arsénieux avec les bases.

— Encycl. Les arsénites traités par la chaleur dégagent de l’arsenic et se transforment on arséniates : les acides les décomposent dans l’appareil de Marsh, et ils donnent des taches arsenicales. Les arsénites solubles précipitent en jaune clair par l’azotate d’argent, en vert par le sulfate de cuivre, et en beau jaune par l’acide sulfhydrique.

Varsénite de cuivre est employé dans l’industrie sous le nom de vert de Scheele ; combiné avec l’acétate de cuivre, il donnede vert de Schweinfurth et entre encore dans la composition des cendres vertes, du vert anglais et du vert minéral. Ces couleurs sont employées

des appartements. Dans ces derniers temps, on a constaté parfaitement leur nocuité ; les personnes qui respirent un air imprégné de la poussière qui se sépare des papiers veloutés peints en vert éprouvent souvent les effets de la substance toxique qui entre dans la composition de la couleur verte, ainsi que plusieurs observations l’ont démontré. Les arsénites solubles sont vénéneux à un plus haut degré encore, ils sont employés en médecine : la liqueur de Fowler a pour base Varsénite de potasse.

arséniure s. m. (ar-sé-ni-u-re — rad. arsenic). Chim. Combinaison de l’arsenic avec un autre métal (V. Arsenic) : Arséniure de nickel. Arséniure d’antimoine. Z’arséniure de cobalt est employé pour fabriquer l’oxyde de cobalt gui sert à colorer le verre en bleu.

ARSÉNIURE adj. m. (ar-sé-ni-u-ré). Miner. Se dit d’un métal qui est allié avec de l’arsenic. ARSÉNIZITE s. m. (ar-sè-ni-zi-te). Minôr. Arséniate de chaux naturel.

ARSENNE (Louis-Charles), peintre français, né à Paris en 1790, élève de David. Il débuta au Salon de 1822 par un paysage, et exposa, deux ans après, une Psyché et un tableau dont le sujet était tiré des Martyrs de Chateaubriand : Eudore et Velléda. Il ne peignit guère, dans la suitej que des compositions religieuses, et fit plusieurs grands dessins sur des sujets empruntés aux œuvres de Chateaubriand et de Lamartine. On lui doit, en outre, un Manuel du peintre et du sculpteur (2 vBl. in-8°, 1863), où il a fait preuve d’un" goût délicat et de connaissances solides.

arsès s. m. (ar-sèss). Ornith. Genre de gobe-mouches, du Sénégal.

ARSÈS, roi de Perse, fils d’Artaxerxès Ochus, monta sur le trône vers 336 av. J.-C., et fut presque aussitôt empoisonné par l’eunuque Bagoas, qui avait contribué à son élévation.

ARSILLE ou AZ1LAH, ville maritime de l’empire du Maroc, sur l’Atlantique, à 45 kilom. S.-O. de Tanger ; 1,200 hab. ville importante sous les Romains, détruite par les barbares, et reconstruite par les califes de Cordoue.

AU SI LU (François), poète et médecin italien, florissait à Rome sous le pontificat de Léon X. Peu courtisan et tenant beaucoup à sa liberté, il n’eut pas le bonheur de plaire a la cour papale, dont il se tint toujours éloigné. Paul Jove, son ami, lui a accordé une place honorable dans ses éloges. On a d’Arsilli un poème élégiaque intitulé : de Poetis urbanis. C’est une appréciation des poètes du temps,

ARS

très-utile k consulter sous le rapport de l’histoire littéraire. On lui attribue une traduction des Prologues d’Hippocrate, en vers latins, qui n’a pas été imprimée,

ARSIN s. m. (ar-sain-du lat. arsus, brûlé). Bois détruit ou endommagé par le feu. il Autrefois, Exécution de justice qui consistait à brûler la maison du condamne.

— Encycl. Cet usage, appelé privilège des arsins, existait anciennement à Lille. Voici en quoi il consistait.. Quand un bourgeois avait reçu quelque outrage, il portait plainte aux échevins. Le châtelain, lô grand bailli où le prévôt de la ville, se transportait aussitôt sur les lieux, ou y envoyait son lieutenant, pour faire une enquête. Si l’on reconnaissait que le

Elaignant avait tort, on le punissait en mettant îs frais de l’enquête à sa charge. Dans le cas contraire, on publiait une ordonnance par laquelle il était enjoint à tous bourgeois de se tenir prêts et armés au premier son de la cloche du beffroi, pour faire ce que leurs chefs leur commanderaient. En même temps, on arborait la bannière de la ville aux fenêtres des halles. Celui qui avait insulté le bourgeois était alors sommé de venir donner satisfaction. S’il ne se présentait pas, on sonnait la cloche, puis, conduite par les magistrats, précédééde bannières et de drapeaux, la foule se rendait processionnellement au lieu où il avait sa demeure. Quand le cortège y était arrivé, on procédait à une seconde sommation. Si le coupable persistait à ne pas se présenter, le prévôt ou le bailli mettait le feu à sa maison et donnait un coup de hache aux arbres, après quoi la populace détruisait et arrachait tout. L’exécution terminée, on s’en retournait dans le même ordre qu’on était venu. Le privilège des arsins n’entraînait des conséquences aussi cruelles’que pour les habitants de la châtellenie, car lorsque le coupable était un bourgeois de la ville, la punition consistait en un simple bannissement. Du reste, on pouvait s’y soustraire très-facilement. On n’avait pour cela qu’à demander pardon, après quoi on était mis en prison, ou l’on restait le temps fixé par les échevins. Souvent même, la prison était remplacée par un pèlerinage ou par une amende.

ARSINOÉ s. f. (ar-si-no-o — n. pr.). Entom. Genre de coléoptères pentamèros carabiques, à ailes tronquées, renfermant une seule espèce, qui vit au cap de Bonne-Espérance.

ARSINOÉ, princesse égyptienne, fille de Ptolémée Lagus, née vers 316 av. J.-C. Elle fut successivement femme de Lysimaque, roi de Thrace, de Ptolémée Céraunus, et enfin de Ptolémée Philadelphe, son propre frère, qui donna son nom à plusieurs villes. Pausanias rapporte qu’on voyait sur le mont Hélicon une statue qui représentait Arsinoé montée sur une autruche. Winckelmann a vu là une allusion satirique ; c’était au contraire, comme l’a remarqué Siebelis, une sorte d’apothéose, une allusion flatteuse au nom de Venus Zephyritis, sous lequel Arsinoé était adorée en Égypte et en Grèce ; l’autruche figure, en effet, sur plusieurs monuments de l’art grécoégyptien, comme emblème de l’agilité.

ARSINOÉ, fille de -Ptolémée Evergète, épousa Ptolémée Philopator, son frère, assista avec lui à la bataille de Raphia, et contribua à la défaite d’Antiochus le Grand. Son époux, subjugué par les charmes d’Agathoclée, la fit mettre à mort, il Plusieurs autres princesses alliées à la dynastie des Ptolémées d’Égypte ont également porté ce nom.

ARSINOÉ, princesse égyptienne, sœur de la fameuse Cléopâtre. César, nommé tuteur des enfants de Ptolémée Aulète, père de ces deux princesses, donna l’Égypte à Cléopâtre et l’île de Chypre à Arsinoé. Mécontente d’un partage fait au mépris de ses droits, elle tenta d’enlever la couronne à sa sœur ; mais elle fut vaincue et tomba entre les mains de César, qui la fit servir à orner son triomphe. Reléguée dans une ville de l’Orient, elle fut ensuite sacrifiée par Antoine à l’orgueilleuse susceptibilité de Cléopâtre, qui demandait sa mort.

ARSINOÉ, nom de plusieurs villes dans l’ancienne Cilicie, dans l’Ile de Chypre, en Égypte, en Ethiopie, etc.

ARSINOÉ, personnage du Misanthrope, de Molière, femme sur le retour, qui, forcée de reuoncer aux hommages qu’attirent la jeunesse et la beauté, s’est retranchée, par désespoir de coquetterie, dans une apparente dévotion, variété assez commune de l’hypocrisie. Sa fausse pruderie lui attire de la part de Célimène une mordante repartie : À quoi bon, disaient-ils, cette mine modeste, Et ce sage dehors que dûment tout le reste ? Elle est à bien prier exacte au dernier point ; Mais elle bat ses gens, et ne les paye point. Dans tous les lieux dévots elle étale un grand zèle ; Mais elle met du blanc et veut paraître belle... ARSIPPE. V. AIXITHOÉ.

ARSIS s. m. (ar-siss — du lat. arsus, brûlé). Vin trop chaud, trop ardent, trop spiritueux, et qui a un goût de brûlé.

ARSIS s. f. (ar-siss — mot gr. signif. action de lever). Chez les anciens, se disait, par opposition à thesis, du temps fort et de l’élévation de la voix sur certaines syllabes, pour mieux marquer le rhythme du vers : Pans la

’"— " était la première syllabe

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nature du rhythme que cette syllabe fût prononcée par le rapsode avec une plus forte intonation. (Bachelet.) Les poètes latins offrent quelques exemples de l’allongement d’une brève par 5’arsis à la césure. (Dézobry.)

— Ane. mus. Élévation de la main, pour marquer le commencement de la mesure, il Passage du grave à l’aigu, par opposit. à thesis, passage de l’aigu au grave. Ces deux expressions, arsis et thesis, correspondaient à ce qu’on appelle aujourd’hui fugue renversée ou contre-fugue, c’est-a-diré celle où la réponse se fait dans un sens contraire au sujet.

— Bot. Syn. de grewie. ARS1SSA, lac de l’ancienne Arménie, auj.

lac de Van, dans la Turquie d’Asie. Il Sur la rive septentrionale se trouvait une ville qui portait le même nom.

ARS LONGA, VITA RREV1S, mots lat. qui signif. : L’art est long, la vie courte. Proverbe qui serait fort triste, si le savant, si l’inventeur n’espérait qu’un autre suivra ses traces pour continuer ses travaux.

La Fontaine a dit :

Si j’apprenais l’hébreu, les sciences, l’histoire ! Tout cela, c’est la mer à boire.

Les applications de ce proverbe latin sont fréquentes :

« Allez vous mettre au lit, monsieur, après votre expédition-à Noble-House, et ayez soin que votre lampe soit allumée et que votre livre soit ouvert avant le Jever du soleil. Ars longa, vita brevis, vous dirais-je, s’il était permis de donner.le nom vulgaire d’art à la science divine de la jurisprudence. • "Walter Scott.

  • J’ai bien le droit de demander k la philosophie :

« Ne vois-tu rien venir ? • Et si elle me répond qu’elle ne voit que l’herbe qui verdoie et la poussière qui poudroie, mais que dans la suite des siècles on en verra probablement davantage, je trouve l’ajournement fort long : ars longa, vita brevis. >

Jouffroy.

— S’emploie aussi sous sa forme française : Pour soulever un poids si lourd, Sisyphe, il faudrait ton courage !

Mais comment r r

gutturale k ? ar au lieu de kar ? Plusieurs exemples analogues sont là pour répondre à cette objection ; ainsi le mot am-are, aimer, est très-probablement pour kamare, et doit être ramené à la racine sanscrite kam, désir (même forme et même sens en persan : kamran, qui réalise son désir). Cette suppression de la gutturale peut, du reste, s’expliquer ; on sait qu’une gutturale se transforme iressouvent en aspirée (c’est une règle dans les idiomes germaniques), et l’on sait d’autre part que souvent l’aspiration, représentée par h, ou, en grec, par un simple esprit rude, est peu tenace. Rapprochez du mot latin ars, artis, l’allemand moderne art, qualité, caractère, espèce, race, manière, Taçon, coutume, etc. Le mot allemand kunst, qui veut dire art, a une origine tout aussi peu précise que le mot art ; en effet, il dérive du mot konnen, pouvoir, qui n’est lui-mèmo qu’une forme différente de kennen, connaître. De même que pour les Latins A’art, c’était d’abord le faire, de même chez les Germains, Yart, c’était primitivement la science, le pouootr). Application des connaissances acquises par l’homme et des moyens dont il dispose à la réalisation d’une conception quelconque. Se dit, dans ce sens général, par opposition a science théorique et à pratique spontanée ou routinière : Z’art s’acquiert par l’étude et l’exercice. (D’Alemb.) Les hommes avaient exécuté beaucoup d’ouvrages ingénieux avant de savoir se tracer des règles pour en exécuter de semblables, c’est-à-dire avant d’avoir créé l art qui s’y rapporte. (Cabanis.) Le premier usage d’un art est pour les besoins de la vie. (P.-L. Cour.) Z’art est l’habileté réduite en théorie. (J. Joubert.) Le secret du style, de la philosophie, de Fart, le voici : faire peu de travail au prix de beaucoup de peine. (Ph. Chasles.) L’homme sait varier les chefs-d’œuvre de l’art.

L’art est long et le temps est court.

Baudeiaire.

ARSOLAH s. f. (ar-so-lâ). Métrol. Mesure de capacité pour les grains, usitée dans l’Inde", et qui vaut 0,2958 litre.

ARSOUiLLE s. m. (ar-sou-llej. Il mil.-Peut venir’du vieux mot arsir, brûler, l’arsouillo ayant le corps brûlé par l’abus des liqueurs fortes, ou du celtique ar, qui marque l’excellence, et souille, rad. de souillé, en sorte que ce mot signifierait le suprême degré dans le genre mauvais). Dans la langue du bas peuple, Celui qui a le ton, les manières de la crapule, de la plus vile populace ; individu de la dernière espèce, qui porte sur ses traits et dans son maintien les traces do sa dépravation : C’est un arsouille, an véritable arsouillb. Quel arsouille I N’allons point là, nous serions insultés par des arsouilles. C’étaient des arsouilles qui tiraient la savate. (Th. Gaut.)

Milord-ÏArsouille (lord Seymour), Nom donné par le peuple de Paris à.un riche lord anglais qui se distinguait par ses dépenses excessives et des excentricités de mauvais goût. Il paraît, toutefois, que, sous cette originalité triviale, se cachait un cœur généreux et bienfaisant, qui valait mieux que sa triste réputation.

— S’empl. adjectiv. : Genre arsouille. Air arsouille. Des manières arsouilles.

Tout cela, cependant, braille, remue et grouille,

mtes merveilles !

•es, ces métaux ?

Lebrun.

Quel spectacle pompeux de vn Quel art fait respirer ces mart

Quelquefois dans Ba course un esprit vigoureux, Trop resserré par l’art, sort des règles prescrites, Et ce l’art même apprend a franchir les limites.

B01LE4U.

— Est souvent accompagné d’un mot, substantif ou verbe, qui en précise, qui en détermine nettement le sens : /.’art de parler. L’art d’écrire. 'L’art 'de la médecine. L art de la peinture, de la sculpture. Z’art de la guer" "—de la navigatio


„v. Ï’art de la "guerre, c’est fo pas vers sa ruine ; le posséder parfaitement, c’est le moyen de s’élever au pouvoir. (Machiavel.) Il avait appris des enfants d’Esculape 7’art divin de guérir les plaies. (Mass.) Jamais J’art militaire, c’est-à-dire (’art funeste d’apprendre aux hommes à s’exterminer les uns les autres, n’avait été poussé plus loin. (Mass.) Z’art de bâtir fut le premier art pratique. (Lamenn.) On n’ouvre point une voie nouvelle

à J’art de penser et d’écrire, c ■ ••"" •’"

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ARS-SDR-MOSELLE,

la Moselle, arrond. de Metz 4,614 hab. — pop. tôt. 5,01 rons, ruines pittoresques d’ fort.

ARSURE s. f. (ar-su-re — du vieux mot ardre). Agric. Maladie que produit la sécheresse dans les champs de pastel.

— Méd. Nom qu’on donnait autrefois à la gonorrhée virulente.

ART s. m. (ar-En dehors de l’opinion classique, qui consiste à voir dans le mot lat. ars, d’où dérive notre terme français art, une contraction du gr. aretê, vertu, mérite, force, il existe une hypothèse plus conforme aux rèr gles établies par la philologie moderne. Cette hypothèse a, en outre, le mérite de rendre bien compte de la signification primitive de industrie, habileté manuelle, qui s’attachait originairement au mot ars, et qui a persisté avec des nuances différentes dans notre double dérivé français, artiste et artisan. D’après cette étymologie, ars, aWts, se décomposerait en une racine ar et un suffixe ti ; nous n’avons pas à nous occuper ici du suffixe ; reste la racine : d’où vient-elle ? Très-probablement du radical sanscrit kri ou kar, faire, qui a donné une autre forme latine beaucoup plus reconnaissable, cre-are, qu’on retrouve en persan moderne dans le verbe kerden, faire.

rt des enfants de Mars fut l’art de conquérir.

L’art de faire des vers, dût-on s’en ind] Doit être à plus haut prix que celui de Tous deux également nous portons des — - ■ •:, .. 1». poète, tu les oc

C’est de lui que nous vient cet art ingénieux De peindre la parole et de parler aux yeux, Et, par les traits divers de figures tracées Donner de la couleur et du corps aux pensées. Brebeuf.

— Ensemble des règles d’un métier, état, profession : Z’art de l’ébéniste, du tourneur, du serrurier. Exceller dans un art, dans son art. Lesprincipes, lespréceptes, les règles dm art-. Z’art de la teinture exige quelques connaissances chimiques. Quiconque a le génie de son art passe bientôt du petit au grand. (Volt.) |l Se dit, dans ce sens, d’ouvrages publies pour expliquer les principes d’un travail manuel : Z’art du jardinier. On a publié é’art d imprimer les ëloffes>en laine, Vaut de la teinture en soie, Z’art de la voilure, Ï’art du layetier, Part du maçon, etc. (Bailly.)

— Ensemble des moyens, des procédés dont l’homme se sert pour exciter dans le cœur de, ses semblables diverse» impressions et émotions, et notamment le sentiment du beau. Se dit, dans ce sens spécial, par opposition à science et à industrie : Z’art est l incarnation de l’idéal. (Toussenel.) La nature délaye la beauté, Z’art la concentre. (Taine.) Zart est pour l’homme ce qu’est en Dieu la puissance créatrice. (Lamenn.) Z’art est l’incarnation du monde typique dans le monde phénoménal, au monde spirituel dans le monde matériel. (Lamenn.) Créer, dans Z’art, c’est manifester extérieurement une idée préexistante la revêtir d’une forme sensible. (Lamenn.) L kkt humain n’est que l’action de l’homme, incarnant dans ses œuvres le type du beau, tel qu’il le perçoit. (Lamenn.) Z’art est la reproduction du beau