Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/395

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(Lamenn.) L’krt 'n’est pas une simple imitation de la nature ; it doit révéler, sous ce gui frappe les sens, le principe interne, l’idéale beauté que l’esprit seul perçoit et qu’éternellement Dieu contemple en soi. (Lamenn.) Connaître, comprendre l’osuvre divin, voilà la science ; le repro^ duire sous des conditions matérielles ou sensibles, voilà Part. (Lamenn.) L’art 'est la représentation de l’absolu, du général, ou, en d’autres termes, de l’idéal. (V. Cousin.) Le problème de I’art 'est d’arriver à l’âme par le corps. (V. Cousin.) La fin de I’art 'est l’expression de la beauté morale, à l’aide de la beauté physique. (V. Cousin.) X’art est la reproduction libre de la beauté. (V. Cousin.) Z.’art est l’expression du beau. (Laténa.) L’art 'est ta représentation de l’idéal éternel et immuable. (Mesnard.) S’il n’y avait qu’une école et qu’une doctrine dans I’art, l’art 'périrait vite, Jaute de hardiesse et de tentatives nouvelles. (G. Sand.) Z’art, c’est l’homme ajouté à ta nature. (H. Rigault.) La liberté est l’atmosphère de i’art. (Baudrillart.) Nous ne croirons jamais à la décadence de I’art 'par la liberté. (Baudrillart.) L’art 'a sa vie propre ; il crée véritablement, c’est sa gloire ; et te suprême talent consiste à donner à la vie-idéale toutes les apparences de la réalité. (P. Limayrac.) L’art, Cest la nature interprétée par une âme pour d’autres âmes. (E. Deschanel.) Dans I’art, 'il n’y a que l’excellent qui compte. (Ste-Beuve.) C/iaque art particulier n’a, pour atteindre le but général de I’art, 'qu’un ordre de moyens partiel et borné. (Lamenn.) La musique est par excellence, I’art 'moderne, 2’art du xix« siècle. (E. Montégut.) La peinture et la sculpture sont des arts francs, loyaux, sincères, qui préviennent des corruptions qu’ils flattent. (E. Montégut.) Z’art grec, malgré son caractère idéal, touche à la nature même par son extrême simplicité. (G. Planche.) L’art 'païen reste le modèle le plus complet que nous ayons du développement esthétique. (E. Littré.) X/art est la liberté même.refaisant à sa guise et en vue désa propre gloire, la phénomalité des choses, exécutant des variations sur le thème concret de la nature. (Proudh.) £’art, expression de la liberté, relève d’une autorité particulière, le goût. (Proudh.) L’art 'embrasse toutes les espèces de qualités par lesquelles les choses réelles ou concevables sont susceptibles d’exercer sur nous un attrait ou une répulsion, et par là de déterminer en nous une affection. (Milsand.) Le beau n’est qu’une des octaves de l immense clavier de I’art. (Milsand.)

laquelle le mot art e

peut le dire, journellement employé, ne se trouve ni dans le Dictionnaire de l’Académie, ni dans le Dictionnaire de M. Littré. Ces deux dictionnaires semblent ne mettre aucune différence entre l’art, objet de l’esthétique et 1 art de savoir faire.

— Effort, travail de l’homme, par opposition a nature : Ville fortifiée par la nature et par l art. Qu’est-ce autre chose que 'I’art, sinon l embellissement de la nature ? (Boss.) La nature y approche de I’art, 'et I’art 'y ressemble à la nature. (Fléch.) Les dons de la nature valent mieux que ceux de I’art. (Vauven.) Z’art est à la nature comme une belle statue à un bel homme. (Grimm.) Les plus grands efforts de I’art 'sont toujours une contrefaçon de la nature. (Balz.) Le dernier effort de I’art 'consiste à se confondre avec la nature elle-même. (D. Nisard.)

— Adresse, habileté, talent moyen : L’art de cet écrivain de ce musicien, de ce peintre. Que a art ce peuple a déployé dans ces magnifiques ouvrages ! (Acad.) L’art 'de persuader consiste autant en celui d’agréer qu’en celui de convaincre. (Pasc.) La constance des sages n’est que I’art 'de renfermer leur agitation dans leur cœur. (La. Rochef.) Ne pourrait-on pas découvrir l art de se faire aimer de sa femme ? (La Bruy.) mie apprit I’art 'de parier et de se taire. (Plech.) Vous avez pratiqué cet art si difficile et si peu connu de mettre à profit pour l éternité les prospérités et les tribulations de ta vie. (Flech.) Penser est un art que l’homme "Pprend comme tous les autres et même plus difficilement. (J.-J. Roùss.) Prévenir tous les désirs n’est pas 'I’art 'de tes contenter, mais de les étendre. (J.-J. Rouss.) C’est un grand art  ?£e a !/T, fc, bim sans ht'"nilier personne. la. de bt-P.) Le plus grand art d’un habile , T" ?r, e# de'> f ?'Mir cacher son habileté. (M’»e Guibert.) Il y a beaucoup d’ART et de nuance dans cette seconde partie du roman. (Ste-Beuve.) L’éloquence, chez Vergniaud n était pas un artj c’était son âme même. (Lamart.) La bienfaisance est une chose compliquée, un art di//ï«7e.(Vinet.)Z’ART défaire de grandes choses tient beaucoup à I’art 'de n’en point faire d’inutiles. (Lemontey.)

H instruira son fils dans l’art de commander.

. Je sais l’art de punir un rival téméraire.

H faut même en chansons du bon sens et de l’art.

Pour avoir su, dans leurs beaux jours, Réussir au grand art de plaire.

0 i ?airS le m^me sens> majs en mauvaiso part : Il s’est fait un art du boire, du manqer, du repos et de l’exercice. (La Bruy.) Oh s’est

ART

fait un art de se ruiner les uns les autres. (Fléch.) C’est un art pour empoisonner les hommes, que celui d’irriter leur appétit. (Fén.) L’art 'des précautions était inutile, parce que I’art 'de se ’contrefaire n’était pas inventé. (Mass.) L’éloquence n’est la plupart du temps que I’art 'de flatter avec dignité. (Ch. de Rémusat.)

Savant dans l’art de feindre et de se déguiser.

ART

Voilà jouer d’adresse et médire

Seigneur, qu’en l’t

Le P. Maeion.

art.

BOILEAU.

le la perfldie.

Voltaire.

(contraindre.

Crébillon.

, je n’ai pas dû penser,

rt de feindre il fallût m’exercer. Racine.

Aucun rhéteur encore, arrangeant le discours. N’avait d’un art menteur enseigné les détours. Boileau.

— Apprêt, recherche, affectation. Se dit par opposition à naturel : Il y a trop d’ART dans tout ce qu’il dit. Trop d 'art nuit souvent à l’éloquence.

Leurs paroles n’ont point de fard,

Et faire les choses sans art

Est l’art dont ils font plus d’estime.

Malherbe.

Il Proverbialem. L’art est de cacher l’art. C’est dans ce sens que Montaigne a dit : Le grand art de l’homme fin est de ne le point paraître : est l’apparence de la finesse, l’effet n’y est

x mérites données.

Arts libéraux, Ceux où l’esprit a plus de part que la main : Les arts libéraux sont un des plus beaux attributs de l’homme. (Helvét.) La prééminence des arts libéraux sur les arts mécaniques s’est établie dans l’opinion, sans égard à l’utilité. (Marmontel.) il Les sept arts libéraux, Dénomination inventée par l’école d’Alexandrie, et par laquelle on désigna longtemps tous les objets qu’embrassait l’enseignement classique : Les anciens admettaient sept arts libéraux, la Grammaire, la Rhétorique, la Philosophie, VArithmétique, la Géométrie, l’Astronomie et la Musique, qu’ils avaient mnémonisés dans ce vers ;

, Tonus, Anirulw,

(Astra.

plus. En littérature, toute la perfection l’art consiste à montrer si naïvement la sim nature qu’on le prenne pour elle. Quand l’art ne laisse aucune trace dans un ouvrage, le lecteur s’imagine qu’il aurait pu le faire lui-même, et ce sentiment d’un amour-propre qui se flatte le rend singulièrement indulgent envers l’auteur. Ce n’est pas tout, quand l’art ne se montre pas, le plaisir de le deviner est laissé aux lecteurs, et ceux qui sont faits pour deviner savent gré à l’auteur de leur avoirménagé ce plaisir.

— Industrie, adresse, en parlant des animaux : Bien de plus étonnant que I’art 'avec lequel les castors construisent leurs cabanes. La plupart des espèces d’animaux, comme les abeilles, les araignées, les castors, ont chacune un art particulier, mais unique, et qui n’apoint parmi eux de premier inventeur. (Fonten.)

Ce nid q


l’art, architecte odèle,

iaçonne l’hirondelle.

L. Racin]

sans autre but que d’amuser, de charmer, d’émouvoir, en un mot, sans se préoccuper de lui assigner une mission morale et sociale : Plume habile, savante en couleurs, curieuse en nuances, cherchant l’art pour l’art, il a fait dans son genre des miracles de hardiesse. (Ste-Beuve.) £’art pour l’art signifie, pour les adeptes, un travail dégagé de toute préoccupation autre que celle du beau en lui-même. (Th. Gaut.) La devise de l’art pour l’art est l’expression désespérée de natures artistes qui n’entendent plus l’écho leur répondre. (Littré.) Parui

Car c’est le blasphémer au ciel ei Que de lui dénier le sacré ministi De propager le 1


1 lui d(


Les gens de l’art, les hommes de l’art, Ceux qui ont des connaissances pratiques dans la matière dont il s’agit : Il faut consulter les

GENS DE L’ART. ToUS les HOMMES DE L’ART

avaient condamné ce malade, il Maîtres de l’art, Les hommes qui excellent dans leur art : Il faut s’en rapporter aux maîtres de l’art. U Termes de l’art, Mots plus spécialement ou exclusivement employés dans un art.

— PI. et absol., Tous les arts en général, tant libéraux que mécaniques et industriels : Cultiver, perfectimner les arts. Chez nous, les arts étaient encore dans l’enfance. Cette matière s’emploie souvent dans les arts. (Acad.) Les arts diffèrent d’avec les sciences en ce qu’ils nous font produire quelque ouvrage sensible. (Boss.) Des sciences sont nés les arts, qui ont apporté tant d’ornements et tant d’utilité à la vie humaine. (Boss.) Les liomains ignoraient les arts de la Grèce. (Boss.) Quand on récompense ceux qui excellent dans les arts, on est sûr d’avoir bientôt des hommes qui les conduisent à leur dernière perfection. (Fén.) Tout peuple qui n’a pas cultivé les arts doit être condamné à rester inconnu. (Volt.) C’est

sous les plus grands princes arts ont fleuri. (Volt.) Les arts qui

eles

soient les esprits en les éclairant commencèrent un peu à renaître dès le xiie siècle. (Volt.) L’objet des arts est infini en lui-même ; h n’est borné que par leurs moyens. (Marmontel.) La nature est ^inventrice et la législatrice de tous les arts. (Vauven.) Il y a toujours assez «"arts utiles et trop d’ARTS super/lus. (De Bonald.) Dans tous les arts, il s’agit bien moins, au début, de faire mieux que les autres, que de faire autrement. (Ste-Beuve.) Les arts conservent les traces du passage des générations sur la terre mobile où nous sommes ; ils concentrent le passé dans une antvre. (Ph. Chasles.) Les arts sont les enfants de la nécessité.

La Fontactb.

Lingua, Tropua, Ratio, Numen

Arts mécaniques, Ceux qui exigent principalement le travail de la main, l’emploi des machines : Un art mécanique est nécessaire aux besoins des hommes, et ne demande que de la patience, compagne de la vertu. (B. de St-P.) Les arts se divisent en deux classes, l’une comprend tous les beaux-arts, l’autre tous les arts mécaniques. (Condill.) La science expérimentale donne lieu à des arts mécaniques souvent grossiers, et la science réfléchie à des arts libéraux souvent sublimes. (Laurentie.) Les arts mécaniques ont pour but d’exploiter la nature ou de la transformer. (Bouillet.)

Beaux-arts, Ceux qui ont pour but de charmer les sens par la culture du beau, comme !a musique, la peinture, la sculpture, l’architecture, la poésie, l’éloquence et la chorégraphie : Aimer les beaux-arts. L’académie des beaux-arts. Encourager, proléger, faire fleurir les beaux-arts. La poésie, qui seule peut représenter un objet sous toutes ses faces, une action dans tout son développement, est le premier des beaux-arts. (***) Dans tous les beaux-arts, c’est un supplice assez fâcheux que de se produire à des sots. (Mol.) Quand plusieurs beaux-arts manquent, les autres ont rarement de quoi se soutenir, parce que tous se tiennent par la main et dépendent les ’wis des autres. (Volt.) Presque, tous ceux qui se sont fait un nom dans les beaux-arts les ont cultivés malgré leurs parents. (Volt.) Louis XIV encourageait les arts utiles comme les beauxarts, et toujours en connaissance de cause. (Volt.)’L’esprit d’imitation aproduit lesBiùAVX- arts, et l’expérience les a perfectionnés. (J.-J. Rouss.) Les beaux-arts veulent être plus sentis que discutés. (La Harpe.)

ù elle se réunissait pour

Nous rendre comme vc

mbellir ;

la vi

it par la voix des beaux-arts, sein de nos remparts.

M.-J. Chéniek.

Il Dans ce sens, s’emploie souvent absol. : Un amateur des arts. Un protecteur des arts. Il fit fleurir les arts. (Boss.) Il y a dans tous les arts un beau absolu et un beau de convention. (D’Alemb.) Les hommes nés et organisés pour les arts n’en parlent pas froidement. (La Harpe.) Les arts sont le langage de l’âme. (St-Marc Gir.)

La France excelle aux arts.

La Fontaine.

Les arts sont un besoin de l’esprit et du cœur :

Demoustiee.

Quand l’État est battu par le flot des hasards. Comment donner une heure au doux culte des arts ?

Barthélémy.

... Vieille Jtalie, où sont ces jours tranquilles

Arts d’agrément, La musique, le dessin, la danse, considérés comme de simples amusements, comme des moyens de plaire et

d’être agréable : On enseigne dans ce pensionnat tous tes arts d’agrément. (Acad.) Chez un peuple frivole comme celui-ci, les bonnes études ne mènent à rien ; avec les arts d’agrément on arrive à tout. (Dider.) Les premiers Romains étaient peu sensibles aux arts d’agrément. (Volt.)

Arts majeurs et mineurs, Nom donné autrefois, dans l’ancienne république de Florence, aux corps de métiers rangés en deux classes suivant leur importance. Les premiers, au nombre de sept, qui formaient la haute bourgeoisie, le peuple gras, suivant l’énergique expression des chroniqueurs florentins, étaient les juges et notaires, les marchands, les banquiers, les fabricants de laine, les fabricants de soie, les médecins et apothicaires et les fourreurs ; les seconds, au nombre de quatorze, qui se composaient des petits métiers, des artisans, du peuple maigre, étaient les bouchers, les cordonniers, les forgerons, les débitants de sel ou regrattiers, les maçons, les marchands de vin, les aubergistes, les cordiers, les charcutiers, les chaussetiers, les marchands de cuirasses, les serruriers, les marchands de cuir et les boulangers. Ces corporations, qui luttèrent longtemps pour obtenir des droits publics, avaient chacune un gonfalon ou étendard particulier et sa

maison d’assemblée, o

élire des syndics.

— Dans l’âne. université, Faculté des arts, Celle qui comprenait les régents chargés d’enseigner les humanités et la philosophie.

Il Maître es arts, Celui qui avait pris les degrés qui lui donnaient droit d’enseigner les humanités et la philosophie.

Art sacerdotal ou art sacré, La science " magique des Égyptiens, qu’on a appelée depuis philosophie hermétique : C’est dans les temples que les prêtres pratiquaient I’art sacré ; c’est là qu’ils avaient établi leur laboratoire. (Hœfer.) Les prêtres de l’ancienne Égypte, qui étaient les seuls dépositaires de I’art sacerdotal, ne communiquaient cette science qu’aux initiés ; les règles en étaient tracées à l’aide des hiéroglyphes, qui n’étaient compris que des prêtres les plus élevés dans l’ordre sacerdotal, et dont on devait garder le secret sous peine de mort. (’")

— Le grand art, L’art de transmuter les métaux, de faire de l’or, poursuivi par les alchimistes.

Art notoire, Prétendu moyen d’acquérir d’emblée toutes les sciences par lo jeûne et l’observance de quelques pratiques superstitieuses. Salomon, suivant les adeptes, en. avait été l’inventeur. Voici, selon Delrio, les pratiques auxquelles se livraient les aspirants : • Ils doivent, dit-il, commencer par fréquenter les sacrements, et jeûner au pain et à l’eau chaque vendredi pendant sept semaines, le tout avec force prières. Ce temps passé, on leur fait faire d autres prières et adorer certaines images les sept premiers jours de la lune, au lever du soleil, pendant

I trois mois. Puis, on choisit un jour où ils se

! sentent disposés plus que de coutume à la
; dévotion, et on les fait agenouiller dans une

[ église ou ailleurs ; ils répètent trois fois le

; premier verset de l’hymne Veni, Creator. Après
toutes ces cérémonies, les aspirants sont ini-; tiés. » Saint Thomas d’Aquin et Gerson se

donnèrent la peine de prouver l’inanité de < l’art notoire, qui fut condamné, en 1320, par . la Faculté de théologie de Paris, î —Art angélique OU art des esprits, En■ semble de moyens superstitieux par lesquels I on croyait, au moyen âge, pouvoir apprendre I ce que l’on voulait connaître, en se mettant en rapport avec un ange ou avec un démon. Cardan (de la Variété des choses) prétend

; qu’avec, le secours de son ange gardien, ou

, de quelque autre esprit familier, on peut

; acquérir la connaissance de toutes choses.

Ce visionnaire appelle art angélique cette . manière de procéder, et en distingue deux ! sortes : l’une qui s’exerce par une contempla-! tion extatique, l’autre simplement par le ministère des esprits supérieurs. Il rapporte,

! en outre, que son père eut une discussion

théologique et philosophique avec trois es-prits sur la doctrine d’Averroès, et qu’il en était sorti vainqueur, grâce au secours d’un ange qui avait ensuite vécu auprès de lui pendant trente-trois ans.

Art de saint Anselme. Se disait autrefois de moyens superstitieux employés pour guérir les plaies, et qui consistaient a toucher avec certaines cérémonies les linges destinés à les recouvrir. Les charlatans qui vendaient ce beau remède racontaient qu’il avait été inventé par saint Anselme. Il paraît, suivant Delrio, que ce moyen curatif fut mis en vogue par un empirique parmesan du nom d’Anselme, d’où la croyance populaire qui l’attribuait au saint catholique.

Art céramique, Art de fabriquer des vases et ustensiles de terre, de faïence ou de porcelaine, et de les décorer par la plastique ou la peinture. Il Art culinaire, Art de la cuisine, il Art dramatique, Genre de littérature qui comprend toutes les pièces destinées à être représentées sur la scène, il Art héraldique, Art qui comprend la connaissance du blason, u Art militaire, Connaissance approfondie de tout ce qui se rapporte au métier des armes. !t Art nautique, Art de la navigation, u Arts plastiques, Ceux qui, comme la statuaire, consistent à reproduire la forme, la figure avec des matières molles, comme l’argile, la cire, le plâtre, etc. Il Art mnémonique, Art d’aider, de fortifier la mémoire, de créer une mémoire artificielle, il Art oratoire, Art d’employer les ressources de l’éloquence.

Il Art médical, Ensemble des connaissances, des principes qui président à la médecine, u Art vétérinaire, Art de soigner, de guérir les maladies des animaux domestiques.

— Premier mot du titre de certains ouvrages qui renferment des préceptes sur un art quelconque, comme l’Art poétique d’Horace, l’Art poétique de Vida, l’Art poétique de Boileau, l’Art d’aimer d’Ovide, etc.

— Pêch. Sorte de filet appelé aussi boulier.

— Syn. Art, étal, métier, parti, profession.

Art se dit ordinairement des travaux de l’intelligence, et métier, des travaux manuels : Les arts règlent les métiers. (Boss.) Pour avilir l’art, on lui donne le nom de métier : La critique est bien rarement un art pour ceux qui en font un métier. (La Harpe.) Quelquefois les travaux de la main reçoivent le nom d’art pour désigner qu’ils exigent de l’habileté, du goût : i’ART du serrurier, de l’ébéniste. D’autres fois, le mot métier est employé pour indiquer la longue habitude qu’on a d’un travail : Consultez-le sur votre tragédie, il est du