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membres qui ont joué un rôle dans l’histoire | politique ou littéraire de leur pays sont les suivants : |

LOBKOWITZ (Bohuslaw), né en 1162, mort en 1510. Ce fut un des hommes les plus savants de son époque, et il exerça une influence considérable sur le développement de la littérature tchèque. Un choix de ses œuvres, qui renferme des odes, des élégies et des lettres, a été publié par Winancky (Prague, 1832). Cornovaa édité sous ce titre : le Grand Bohémien BohuslawLobkowitz (Prague, 1808), une étude intéressante sur la vie et les travaux de cet écrivain.

LOBKOWITZ (Venceslas-Eusèbe, prince de), homme d’État bohémien, mort en 1677. Il est surtout connu dans l’histoire par le rôle influent qu’il joua comme ministre sous le règne de l’empereur Léopold. Quoique son prédécesseur immédiat, le prince d’Auersperg, eût été forcé de quitter le ministère, en 1608, uniquement parce qu’il était soupçonné d’intelligence avec la France, Lobkowitz, pendant toute la durée de son administration, ne cacha nullement ses sympathies pour la politique de Louis XIV, et surtout son éloignement jontre toute lutte sérieuse avec la France, él Dignement, inspiré par la conscience qu’il avait de la faiblesse de l’empereur et de l’i »lement dans lequel se trouvait l’empire vis-i rvis de ses auxiliaires naturels. Sa franchise inconsidérée et son esprit caustique lui fin wt à la cour un grand nombre d’ennemis, p armi lesquels se.plaçait au premier rang li mpératrice, et l’on profita de son refus obstio é de se mêler à la guerre que Louis XIV faisait aux Hollandais, pour le représenter aux yeux de l’empereur comme un traître à la solde de la France. Il fut exilé, en 1774, dans sa propriété de Randnitz, où il résida jusqu’à sa more.

LOBKOW ITZ (Georges-Chrétien), général allemand, î é en 1702, mort en 1753. Il fut nommé, a un âge peu avancé, gouverneur général delà Transylvanie, et remporta plusieurs victo.res sur les Turcs. Moins heureux au début de la guerre de la succession d’Autriche, où il eut le commandement général des troupes de la haute Autriche et de la j Bohême, il ne tarda pas à prendre sarevanche à Braunau, et repoussa les. Français au delà de la Moldau. À la bataille de Sorr, pendant la seconde guerre de Silésie, voyant le découragement s’emparer des impériaux, il se précipita au-devant des fuyards et tua de sa propre main trois d’entre eux. Quelque temps avant sa mort, il reçut un commandement en Italie, chassa les Espagnols de Rimini, puis revint en Allemagne et continua de servir son pays jusqu’à la paix d’Aix-laChapelle.

LOBKOWITZ (Auguste-Antoine-Josephprince de), né en 1729, mort en 1803. Il fit ses études à Rome, puis embrassa la carrière militaire, et se distingua dans la guerre de Sept ans. Nommé ensuite ambassadeur en Espagne, il résigna ces fonctions au bout de cinq ans pour revenir vivre au milieu de sa famille, entouré de savants et d’artistes, qu’il aimait et protégeait délicatement.

LOBKOWITZ (Antoine-Isidore, prince de), fils du précédent, né en 1755, mort en 1819. Comme son père, il encourageait les sciences et les arts, et vivait au milieu d’une petite cour littéraire ; mais quand survint l’invasion française de 1809, le prince prit bravement les armes. Il leva dans sa principauté un bataillon de land-wehr, se mit à la tête de ses soldats, marcha à la frontière, et combattit vaillamment jusqu’à la conclusion de la paix en 1815. La guerre terminée, il revint dans ses foyers reprendre ses pacifiques occupations, et termina son existence estimé de ses subordonnés, aimé des savants et des artistes auxquels il avait témoigné une constante sympathie.

LOBKOWITZ (Auguste Longw, prince de), homme d’État allemand, né en 1797, mort en ’ 1842. Entré dans la carrière administrative sous les auspices du comte Kolowrat, il remplit successivement différents emplois civils en Bohème, et y montra des talents qui le rirent appeler au gouvernement du royaume de Gallicie. Par son autorité à la fois douce et ferme, il se concilia l’estime et la reconnaissance des habitants de cette province, surtout à l’époque de l’invasion du choléra et de la guerre de Pologne ; mais l’humanité et la bienveillance avec laquelle il traita les insurgés qui s’étaient réfugiés en Gallicie éveillèrent les craintes de la diplomatie russe, et le firent rappeler de son gouvernement en 1832. On l’attacha alors pour quelque temps k la chambre aulique, et il devint ensuite président delà division spéciale des monnaies et des mines, créée au ministère des finances. Il introduisit de nombreuses améliorations dans cette branche de l’administration, notamment dans l’exploitation des mines et dans les procédés de monnayage, et c’est à lui que la nouvelle Monnaie de Vienne doit l’état florissant dans lequel elle se trouve depuis cette époque.

LOBKOWITZ (Jean de), prélat espagnol. V. Caramuel.

LOBLOLLY s. m. (lo-blo-li). Bot. Nom vulgaire, aux États-Unis, du pin téda.

LOB-NOOR, divivion politique de l’empire chinois. V. Thun-Schan-.Nan-Lou.

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LOBO (Alvaro), historien et écrivain ecclésiastique portugais, né en !551, mort en lfiOS. Entré dans l’ordre des jésuites, il obtint quelque temps un grand succès comme prédicant ; puis il professa les humanités dans différents établissements scolaires, et devint recteur du collège de Porto. On possède de lui : la traduction en portugais du Martyrologe romain (Coïmbre, 1591, in-S<>) ; Martyrologe des saints du Portugal (1681, in-4») ; Histoire de la compagnie (des jésuites) de la province de Portugal, en XII livres.

LOBO (Jérôme), jésuite et missionnaire portugais, né à Lisbonne vers 1595, mort en 1678. Destiné aux missions de l’extrême Orient, il s’embarqua pour les Indes, séjourna à Cochin et à Goa, et fit en Abyssinie un voyage dont il a publié la relation sous le titre de Historia de JEthiopia (1559, in-fol.). Il en existe plusieurs traductions françaises ; la plus estimée est celle de Legrand, éditée sous ce titre : Voyage historique a"Abyssinie, traduit du portugais (Paris, 1728, gr. in-4o).

LOBO (Francisco-Rodriguez), célèbre poète portugais, né à Leiravers la fin du xvie siècle, mort vers IG30. Il passa la plus grande partie de sa vie dans ses terres, se bornant a faire d’assez fréquents voyages à Lisbonne. Ce fut pendant un de ces voyages qu’il se noya dans le Tage. Lobo était un écrivain de premier ordre, dont le style élégant et gracieux faisait l’admiration de Cervantes. Nous ’ citerons de lui : Jlomances (Coïmbre, 1596), œuvre de jeunesse ; À Primavera (Lisbonne, 1604, in-4o), poème ; Pasior peregrino (1608, in-4o) ; Eclogss pastoris, recueil de vers qui fondèrent sa réputation ; O Condestabre de Portugal (Lisbonne, 1610), poëme épique ; O Desengano (1614) ; Corte na Aldea ou Noites de Inverno (Lisbonne, 1619), pastorale en vers et en prose, regardée comme son chef-d’œuvre.

LOBO (Gérardo), poEte espagnol, mort vers 1688. Il débuta dans la carrière des armes, et son talent pour la poésie le fit remarquer de Philippe IV, qui le nomma gentilhomme de la chambre. Lobo fit partie de cette société de beaux esprits, tels que Calderon, Molina, etc., qui aidaient le roi d’Espagne à oublier les soucis et le poids de la couronne et entretenaient ses goûts littéraires. On a prétendu que ce rimeur avait tellement contracté l’habitude de parler en vers, qu’il avait oublié la prose. Il n’a laissé que de petites pièces, odes, sonnets, dixains, redondilles (strophes de quatre ou cinq vers de huit syllabes), éparses dans les Cancioneros du xviie siècle.

LOBODÈRE s. m. (lo-bo-dè-re — du gr. lobos, lobe ; deré, cou). Entom. Genre dinsectes coléoptères pentamères, de la famille des sternoxes, tribu des élatérides ou taupins, dont l’espèce type vit au Brésil.

— Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, comprenant deux espèces qui vivent au Brésil.

LOBODONTE s. m. (lo-bo-don-te — du gr. lobos, lobe ; odous, odontos, dent). Entom. Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des carabiques, tribu des troncatipennes, dont l’espèce unique est originaire du Cap de Bonne-Espérance.

LOBOÏTE s. f.’ (lo-bo-i-te). Miner. Variété d’idocrase.

lobolOBO s. m. (lo-bo-Io-bo). Bot. Nom vulgaire d’une espèce de conovia, commune aux environs de Rio-Janeiro.

LOEOPHORE s. f. (lo-bo-fo-re — du gr.lobos, lobe ; phoros, qui porte). Entom. Genred’insectes orthoptères, de la famille des forficuliens, réuni par la plupart des auteurs au genre forficule. Il Genre d’insectes lépidoptères nocturnes, de la tribu des phalénites, comprenant six espèces qui presque toutes habitent la France.

— Echin. Genre d’échinides, formé aux dépens des semelles.

— Encycl. Entom. Les lobophores sont assez voisines des larenties, dont elles différent par leurs palpes plus courtes ; leurs ailes antérieures sont allongées et traversées par un grand nombre de lignes ondulées et parallèles ; les postérieures sont courtes et arrondies, et celles des mâles ont à la base, du côté interne, un lobe plus ou moins grand, ayant l’aspect d’une troisième aile rudimentuire, d’où le nom du genre. Les chenilles sont lisses, a tète plate, échancrêe, bifide dans sa partie antérieure, et présentent deux pointes anales qui forment une sorte de petite queue fourchue ; elles vivent sur les peupliers et les saules. Les chrysalides sont contenues, non dans des coques, mais dans un tissu léger, et enterrées dans le sol, où elles passent l’hiver. Ce genre comprend un petit nombre d’espèces, dont quatre sont répandues dans presque toute l’Europe.

LOBOPHYLLIE s. f. (lo-bo-fil-11 — du gr. lobos, lobe ; phullon, feuille). Zooph. Genre de polypiers, formé aux dépens des caryophyliies, et comprenant plusieurs espèces qui habitent les mers de l’Inde : On rapporte au genre lobophyllie plusieurs polypiers fossiles des terrains jurassiques. (Dujardin.)

LOBOPODE s. m. (lo-bo-po-de — du gr, lobos, lobe ; pous, podos, pied). Entom. Genre d’insectes coléoptères hétéromères, de la famille des sténèlytres, tribu des cistélides,

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comprenant quatre espèces qui habitent l’Amérique.

LOBOPS s. va. (lo-bops — du gr. lobos, lobe ; ops, aspect). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, dont l’espèce type vit au Brésil.

LOBORHYNQUE s. m. (lo-bo-rain-ke — du gr. lobos, lobe ; rugehos, bec). Entom. Syn.

d’OTIORHYNQUB.

LOBOS, lie de l’Atlantique austral, près de l’État de Buenos-Ayres, au N.-E. de l’embouchure de la Plata, par 35» 2’ de latit. S., et 5"o 2’ de long. O. Elle est petite et entourée de récifs dangereux. Elle est très-fréquentée par l’espèce de phoques appelés lobos (loups), ce qui lui a fait donner ce nom. Il Ilot de l’archipel des Canaries, près et au N.-E. de Fortaventure. Latit. N.,28° 45’ ; longit. O., 16<> io’. h Ile du Mexique, dans le goUe de Californie, sur la côte de l’État de Sinaloa, par 27° 20’ de latit. N. et 113» 27’ de longit. É., entre l’embouchure du Hiaqui et celle du Mayo.

LOBOS DE A FUERO, petit groupe d’îles du grand Océan équinoxial, près de la côte du Pérou, ancienne intendance de Truxillo. Latit. S., 70° 0’; longit. O., 83° 20’. Ces îles étaient restées absolument désertes jusqu’en 1845; mais depuis lors on y va à la recherche du guano. En 1850, les Américains, alléchés par les bénéfices considérables qu’on retirait déjà de l’extraction du guano, essayèrent de créer des établissements fixes aux îles Lobos, qu’ils affectèrent de considérer comme une terre appartenant au premier occupant. Mais le Pérou réclama énergiquement contre cette prétention, et, après de longues négociations, les États-Unis, sous l’administration du président Fillmore, reconnurent de la manière la plus explicite la souveraineté du Pérou sur les îles Lobos et sur les autres îles voisines de la côte où se trouve le guano.

LOBOS1TZ ou LÔWOS1TZ, ville de l’empire d’Autriche, dans la Bohème, cercle et à 5 kilom. O. de Leitmeritz, au confluent de l’Elbe et de la Modelbach ; 1,960 hab. Récolte et commerce de vins, grains, fruits ; navigation active. Elle fut le théâtre d’une victoire de Frédéric II sur les Autrichiens commandés par le général Brown, le 1er octobre 1756.

LOBO-SOROP1TA (Fernando-Rodriguez), écrivain portugais qui vivait au xvie siècle. Il avait étudié la jurisprudence et il débuta à Lisbonne comme avocat ; mais il dépouilla promptement la robe du légiste pour se livrer exclusivement à la composition de ses poëmes comiques. Ses compositions sont très-gaies et en même temps remplies de renseignements fort intéressants ; on cite surtout : ■les Amants de Lisbonne ; le Désastre des amants ; l’Allocution sur les barbes ; Joyeux discours sur les coutumes du temps. Lobo-Soropita a commenté Camoens et écrit un prologue aux Rimas.

LOBOSTÉMON s. m. (lo-bo-sté-mon — du ga. lobos, lobe ; stemân, filament). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des borraginées, tribu des anchusées, comprenant plusieurs espèces qui croissent au Cap de Bonne-Espérance.

LOBOSTOME s. m. (lo-bo-sto-me — du gr. lobos, lobe ; stoma, bouche). Mamm. Genre de mammifères chéiroptères.

— Helminth. Genre d’helminthes, formé aux dépens des douves ou fascioles.

LOBOTE s. m. (lo-bo-te — du gr. lobos, lobe ; oui, âtos, oreille). Ichthyol. Genre de poissons acanthoptérygiens, de la famille des seiénoïdes : Le lobote de Surinam,

LOBOTRACHÈLE s. m. (lo-bo-tra-kè-ledu gr. lobos, lobe ; trac/ielos, cou). Entom. Genre d’insectes coléoptères tétramères, de la famille des charançons, comprenant une dizaine d’espèces, dont la plupart vivent en Afrique et quelques-unes en Asie.

LOBSENS, ville de Prusse, province de Posen, régence et à 45 kilom. N.-O. de Bromberg, sur la Lobsonka ; 2,517 hab. Près de là on trouve la ci-devant abbaye de Gurka.

LOBSTEIN (Jean-Frédéric), chirurgien et anatomiste français, né à Lampertheim, près de Strasbourg, en 1736, mort en 1784. Après avoir passé son doctorat (1760), il visita les principales écoles de médecine de la Hollande et de la France, fit à Strasbourg des cours de chirurgie et d’anatomie, et devint démonstrateur u anatomie (1764), puis professeur en titre (1768) dans la même ville, qu’il ne quitta plus. Chirurgien habile, il se distingua surtout dans les opérations de la pierre et de la cataracte, et se montra aussi patient dans ses recherches que scrupuleux dans l’exposition de ses découvertes. C’était un homme d’un caractère difficile et dur, qui ne pouvait souffrir la contradiction. Un trouve le résultat de ses travaux et l’exposé de ses opinions dans de nombreuses thèses soutenues soûs sa présidence. Nous citerons de lui ; Dissertatio de nervo spinali (1760, in-4o) ; De probatissima extrahendi calculum méthodo (1759) ; De hernia congenita (1771), etc.

LOBSTEIN (Jean-Frédéric), anatomiste français, neveu du précédent, né à Giessen en 1777, mort il Strasbourg en 1835. D’abord enlève en chirurgie à l’armée du Rhin (1793), il se fixa eu 1793 à Strasbourg, où il devint

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chef des travaux anatomiques (1799), docteur (1S03), professeur et médecin en chef à l’école d’accouchement, enfin professeur d’anatomie pathologique à la Faculté (lSl9).Lobstein était membre correspondant de l’Académie ’de médecine et do plusieurs sociétés savantes de l’Europe. Ses principaux écrits sont : Essai sur ta nutrition du foetus (1802, in-4") ; pian raisonné d’un cours de médecine légale (1814) ; Recherches sur le phosphore (1815, in-8o) ; Traité d’anatomie pathologique (1829-1833, 4 vol. in-8o), son meilleur ouvrage ; Essai d’une nouvelle théorie des maladies (1835, in-8<>).

LOBULAIRE adj. (lo-bu-lè-re — rad. lobule). Mis t. nat. Qui a la forme d’un lobule ; qui est partagé en lobules ; qui appartient à un lobule : Organe lobulaire. Forme lobulaire.

— s. f. Polyp. Genre de polypiers, formé aux dépens des alcyons.

— Syn. de kœniga.

LOBULE s. m. (lo-bu-le — lat. lobulus, dimin. de lobus, lobe). Hist. nat. Petit lobe.

— Anat. Nom donné aux lobes du cerveau

Ïiar ceux qui réservent le nom de lobe aux lémisphères cérébraux.

— Bot. Nom donné au plus petit des deux cotylédons, dans les embryons où ces deux organes sont très-inégaux.

LOBULE, ÉE adj. (lo-bu-Ié — rad. lobule). Hist. nat. Qui a des lobules ; qui est divisé en lobules : Organe lobule,

LOBULEUX, EUSE adj. (lo-bu-leu, eu-zerad. tabule), Hist. nat. Qui est divisé en lobules ; qui a de nombreux lobules.

LOBULISATION s. f. (lo-bu-li-za-si-onrad. lobule). Physiol. Transformation en lobule ou en organe lobule.

LOCAL, ALE adj. (lo-kal, a-le — lat. localis ; de locus, lieu). Qui appartient h un lieu : Coutume locale. Circonstance locale. Autorités locales. Administration locale. La diversité des physionomies locales, dans le sein d’une même race, est toujours en proportion de l’activité qui s’y est développée. (Renan.) La tyrannie locale est la pire de toutes. (Guizot.) En tout pays, mettez-vous peu à peu aux habitudes locales pour le boire et le manger. (Raspail.) L’erreur est locale et diverse, tandis que la vérité est universelle et une. (E. de Gir.)

Mémoire locale, Mémoire qui retient surtout la disposition et l’état des lieux, la situation des choses.

— Méd. Qui ne s’étend qu’à une partie circonscrite du corps : Maladie locale. Douleur locale. Affection locale, tl Médicaments locaux, Ceux qui agissent sur une partie circonscrite du corps.

— Peint. Couleur locale, Couleur propre à chaque objet.

— Littér. Observation des mœurs, des usages, des idées, des formes du langage et des autres circonstances dont l’ensemble contribue à transporter le lecteur ou le spectateur au temps et au lieu où sont supposés se passer les faits dont il s’agit.

— Gramm. Adverbe local, Adverbe qui désigne le lieu. Il On dit plus ordinairement adverbe de lieu.

— Mathém. Problème local. Problème qui se résout par un lieu géométrique.

— s. m. Lieu, emplacement considéré principalement par rapport à sa disposition et à son état : Vaste, beau local. Un local inoccupé. La science a accompli de véritables prodiges pour assainir les locaux insalubres. (J. Simon.)

LOCALEMENT adv. (lo-ka-le-man — rad. local). D’une manière locale : Une substance appliquée localement agit parfois sur toute l’économie.

LOCALISABLE adj. (lo-ka-li-sa-ble — rad. localiser). Qui peut être localisé : La vie fait le fond, les propriétés ne sont que des modes, et bien que toutes localisables, bien que toutes séparables les unes des autres, elles ne sont pourtant que la vie même. (Flourens.)

LOCALISATION s. f. (lo-ka-li-za-si-onrad. localiser). Action de rendre local ; d’assigner milieu : Lu localisation de l Ûme a vivement préoccupé la philosophie scolastique. La sensibilité est si bien une propriété spéciale, une fonction propre, une propriété ayant sa localisation, ses bornes, qu’elle manque aux deux organes tes plus élevés du système nerveux. (Flourens.)

— Pathol. Production naturelle ou artificielle, en un lieu déterminé du.corps, d’une lésion consécutive à un état général morbide : La localisation des accidents syphilitiques.

LOCALISÉ, ÉE (lo-ka-li-zé) part, passé du v. Localiser. Dont on a déterminé le lieu : Les facultés localisées dans des parties déterminées du cerveau.

LOCALISER v. a. ou tr. (lo-ka-li-zé — rad. local). Fixer ou limiter dans un lieu déterminé : L’un des plus grands vices du régime féodal était de localiser la souveraineté. (Guizot.)

— Déterminer, marquer la place de : On a essayé inutilement de localiser les instincts et les aptitudes ; tous les caractères et tous les talents appartiennent à toutes les nations.