Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/253

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LOHITE s. f. (lo-i-to). Entom. Syn. de macrocheire, genre d’insectes coléoptères.

LOHIMANN (Jeanne-Frédérique), romancière allemande, née en 1749, morte en 1811. Elle a publié nombre de pièces de théâtre, des poésies et des romans intimes et (Chevaleresques, parmi lesquels on cite : Clara de Walburg {Leipzig, 1776, 2 vol. in-8°) ; Dorolhea Cappel ; Poésies et notices (Dessau, 1793) ; Claudine Lahn (Leipzig, 1802, 2 vol. in-8°).

— Saillie, Emilie-Prèdêrique-Sophie Lohmann, née en 1784, morte en 1S30, tient une place honorable parmi les écrivains de l’Allemagne contemporaine. On lui doit, entre autres œuvres : Stéphanie, nouvelle ; Histoire de deux femmes de la maison de Blankenau (Magdebourg, 1810) ; Nouvelles (Magdebourg, 1818, 2 vol.) ; Nouvelles nouvelles (.Magdebourg, 1822) ; Nouvelles inédites (1832). Sophie Lohmann a montré dans ses écrits une sensibilité délicate et pleine de grâce, ainsi qu’un grand talent pour peindre les caractères féminins et les émotions de la jeunesse.

LOlliNEK (Tobie), théologien allemand, né dans le diocèse de Saltzbourg en 16ia, mort vers 1680.11 entra chez.les Jésuites et devint professeur de philosophie et de théologie au collège de Lucerne, d’où il fut appelé à celui de Dillingen. On a de lui : École universelle de la science céleste (Lucerne, 1666, in-12) ; Myrothecion spirituale (Lucerne, 16G9, in-15) ; Instructiones praclics, etc., cum compendiorituali (Dillingen, 1670-1678, 11 vol. in-12) ; Instructissima bibliotheca manualis cancionatoria (Dillingen, 1681, * vol. in-fol.) ; Bibliothèque ecclésiastique (Munich, 1684, 6 vol in-jo).

LO-HOEI, ville de Chine, prov. de Kouangtoiuig, dans l’Ile de Hai-nam, à 120 kilom. S. de Khioung-tchéou ; 80,000 hab.

LOHONGs. m..(lo-on —mot arabe). Ornith. Un des noms de l’outarde huppée d Arabie.

LOIIR, ville de Bavière, cercle de basse Franconie, ch.-l. du district de son nom, sur îeMein.etau pied du Spessart, k 33 kilom. E.. d’Aschanenbourg ; 3,762 hab. Fabrication de papier, huile, .plâtre ; construction de bateaux ; moulins à foulon.

LOHRASP, roi de Perse, arrière-petit-fils de Kaï-Kobad et le 4e de la dynastie des Kaïaniens. Il vivait au Ve siècle av. J.-C. Plusieurs historiens confondent ce prince avec le Cambyse des Grecs, et les événements de son règne appartiennent bien plus à la légende qu’à l’histoire. On dit qu’il succéda vers 500 avant notre ère à Kaï-Khosrou, et les Arabes donnent à son règne une durée fabuleuse d’environ cent vingt ans. Après avoir conquis une partie de l’Orient, il envoya un de ses généraux, Gudarz, s’emparer de Jérusalem et de la Judée, où celui-ci fit un grand nombre de prisonniers qu’il conduisit en Perse. Par la suite le fils de Lohrasp, l’ambitieux Kischtap, tenta de soulever le peuple pour s’emparer du trône, puis s’enfuit chez les Turcs, épousa la fille de leur roi et se signala par toutes sortes d’exploits. En apprenant les hauts faits du jeune héros, Lohrasp ne douta point que ce ne dût être son fils, qu’il croyait mort, lui envoya une ambassade et partagea son trône avec lui. D’après une autre tradition, il dut quitter le trône devant une invasion des Turcs, conduits par son fils, et fut tué à Balkh, sa capitale, par ordre d'un chef ennemi.

LOI s. f. (loi —lat. lex. Pour expliquer ce mot latin, les uns le rattachent k ligare, lier, lesautres a légère, lire, comme siguiliant la chose dite, promulguée. On regarde comme également difficile le changement de î’i en î dans lé premier cas et l’allongement de i’e dans le second). Règle obligatoire ou nécessaire : La loi de tous, c’est la liberté, gui finit où commence la liberté d’autrui. (V, Hugo.) La justice est à elle-même sa propre loi. (Proudh.) La loi de l’homme, c’est ta justice, l’amour, la vérité. (Ch. Dollfus.)

Le devoir le plus saint, la loi la plus chérie Est d’oublier la loi pour sauver la patrie.

Voltaire.

— Acte de l’autorité souveraine, qui règle, d’une manière obligatoire et permanente, la conduite et les droits dos citoyens : Etablir, porter, promulguer une loi. Obéir aux lois.Les lois ne suffisent pas pour mettre les fai- • blés à couuert de l’injustice et de l’oppression. (Fléch.) Il ne faut pas faite par les lois ce qu’on peut faite par les mœurs. (Montesq.) La sévérité dans tes lois est humanité pour te peuple. (Vauven.) On sait que les bonnes lois sont rares, mais que leur exécution l’est encore davantage. (Volt.) En tout état de cause, un peuple est toujours le maître de changer ses lois. (J.-J. Rouss.) Partout les plus forts ont fait.les lois et ont accablé tes faibles. (Turgot.) Il y a nulle moyens d’être très-mauvais nomme suns blesser aucune loi. (Mme de Staël.) Les mœurs ne sont jamais que le résultat des lois, comme les lois deviennent le résultat des mœurs. (De Bonald.) Nul homme ne peut être lié que par les lois auxquelles il a concouru. (B. Constant.) Les habits gênent un peu les mouvements du corps ; mais ils le protègent contre les accidents du dehors, : les lois gênent les passions, mats elles défendent l’honneur, la vie et les fortunes. (Rivarol.) Les bonnes lois ne sont que la conscience écrite. (Chateaub.) Les hommes font les lois, les femmes font les mœurs. (De Kégur.) Jamais une loi ne se fait ;

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elle se promulgue. (Ballanche.) Presque toujours, c’est par la loi qu’on persécute et qu’on tyrannise. (Lnmenn.) Les lois se prêtent à tout, quand le pouvoir en use avec habileté. (Lamenn.) Les lois sont l’expression des rapports publics entre les membres d’une même société, ou la règle des actions publiques. (Lamenn.) Les bonnes lois ne dispensent pas le gouvernement de la bonne conduite. (Guizot.) Les lois se découvrent, mais elles ne se font pas. (Ch. Bailly.)

Depuis qu’il est des lois, l’homme, pour ses péchés, Se condamne & plaider la moitié de sa vie.

La Fontaine.

Toujours devant des lois de mort et d’épouvante Lus peuples étonnés se sont courbés plus bas.

Lemierre.

Les lois ! raison sublime, et morale pratique, D’intérêts opposés balance politique, Accord né des besoins, qui, par eux cimenté. Des volontés de tous fait une volonté.

Ciiàmfokt.

— Ensemble des actes de l’autorité qui règlent les devoirs et les droits des citoyens : Respecter la loi. Violer la loi. La loi doit être comme la mort, qui n’épargne personne. (Montesq.) La loi est l expression de la volonté générale. (J.-J. Rouss.) La loi n’atteint la licence qu’en frappant la liberté. (Royer-Collard.) La morale va au-devant de l’action : la loi l’attend. (Chateaub.) Presque tous les crivies que la loi punit naissent de la faim. (Lamenn.) On pensait autrefois que Injustice ne devait pas naître de la loi, mais la loi de la justice. (J. Joubert.) Un gouvernement n’est bon que par la loi ; on l ébranle par l’arbitraire. (Dupin.) L’office de la loi est de commander et de défendre, de permettre et de punir. (Dupin.) La loi doit être la justice écrite, comme le gouvernement est la force concentrée. (Lévis.) lia moment qu’il faut à l’autorité tin autre porte-respect que la loi ,1a démocratie n’est pas possible. (Vacherot.) La loi est le premier principe de l’ordre sociul. (Vacherot.) Du glaive de la loi, justice, arme les mains.

A. BAUUlliR,

La loi dans tout État doit être universelle : [elle. Les mortels, quels qu’ils soient, sont égaux devant

Voltaire.

— Légalité, justice, envisagée au point de vue de la loi ’ :

Renfermé dans la loi, j’y reste. — Moi de même. C. Delavione.

— Pouvoir, . autorité gouvernementale : Ilanger les peuples sous sa loi. Soumettre l’univers à ses lois. Vivre sous les lois d’un bon prince, il Obligation particulière k certains états ou conditions :

On joint malaisément sous les lois conjugales Ceux dont les qualités te trouvent inégales.

MONTFLEUEY.

Il Volonté absolue ou arbitraire : Être sous les lois de quelqu’un. Subir, recevoir ta loi de quelqu’un.

On dirait que Je ciel est soumis à sa loi.

EOILEAU.

Loin d’être aux lois d’un homme en esclave asservie, Mariez-vous, ma sœur, à, la philosophie.

Molière.

Il Se dit particulièrement des volontés et des caprices d’une femme aimée :

Oui. sous vos seules lois je fais gloire de vivre. C. d’Harleville.

Il Ordre arbitraire ou absolu : Dicter, faire la LOI à quelqu’un. Imposer une loi à quelqu’un.

Prends un siège, Cinna, prends, et sur toute choso Observe exactement la loi que je t’impose.

P. Corneille.

Il Règle de conduite qu’on s’est imposée à soi-même : Ma loi est de ne déplaire à personne.

Ma loi fondamentale est de vivre tranquille. "

Voltaire.

Ma parole est ma loi ; je.veux que l’on s’y fle. ■

Destoucues.

— Règle ou condition nécessaire dérivant. de la namre des choses ou de leurs.relations : Les lois de la matière. Les lois de l’attraction. Les lois de Kepler. Les lois physiques, mathématiques, astronomiques. Tous les êtres ont leurs lois : la Divinité a ses lois, te monde matériel a ses lois, les intelligencessupérieu-' res à l’homme ont leurs lois, les bêtes ont leurs lois, l’homme a ses lois. (Montesq.) La niera des limites et des lois. (Buff.) Les volontés des hommes sont sujettes aux mêmes lois que tous les corps dans ta nature. (Dumarsais.) La connaissance des rapports vrais des êtres, révélée ou.transmise pur l’autorité, s’appelle loi. (De Bonald.) Le temps change tout, et l’on ne peut pas plus se soustraire à ses lois qu’à ses ravages. (Chateaub.) Les lois générales du monde[ social sont harmoniques. (Bastiat.) Les êtres privés d’intelligence obéissent fatalement à leurs . lois. (Lamenn.) Tout, dans l’économie animale, est soumis à des lois fixes. {Flourens.) L’histoire est un recueil d’expériences dans lesquelles on peu l’étudier la loi de la pensée humaine., (V. Cousin.) La loi des grands nombres est la loi des faits qui n’en reconnaissent point d’autres. (Renouvier.) Le mouvement d’une lampe révèle à Galilée la loi de l’isochronisme du pendule. (Quinet.) La liberté est la loi de l’homme comme le mouvement est la loi de la terre. (E. de Gir.) La liberté, c’est la faculté

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laissée à l’homme dése développer selon les lois de sa nature. (L. Blanc.) De même qu’elle est la loi du monde, l’égalité est la Loi du genre humain. (Proudh.) // ya des lois dans l’esprit humain , même pour In génération des chimères. (C. Dollfus.) Le progrès est la loi générale de l’univers. (E. Pelietarï.)’ D’ans le monde végétal et dans le mondé animal, tout nous donne l’exemple d’une loi d’association, de sympathié et d’amour. (X. Marmier :) : ’ La terre ne sait pas la loi qui la féconde.

Lamartine.

tl Règle, principe qu’il1 faut suivrédans la pratique d un art ou d’une science : Les lois du langage. Les lois de l’art de peindre. Les lois du théâtre. L’anatomie du paysage a des lois moins visibles que l’anatomie du corps humain, mais tout aussi rigoureuses. (Th.^aut.)

Boileau jadis’a su, d’une imposante voix. Dicter de l’art des vers les rigoureuses lois.

Del’ille.

La grammaire, du verbe et du nominatif, Comme de l’adjectif avec le substantif, Nous enseigne les lois. «.,

Molière.

— Fig.1 Obligation morale, ’exercice nécessaire ou convenable de certaines vertus : Les lois de l’honneur. Les lois de la décence. Les lois de l’amitié. Les lois du devoir.

Des 'lois que nous suivons la premiers est l’honneur. Voltaire.

De la simple candeur il faut suivre la loi.

Desaugiers.

Lof draconienne, Loi extrêmement sévère, comme celles de Dracon.

Loi naturelle ou de nature, Loi morale, Règles de conduite fondées sur la nature même de l’homme et de la société : Malheur à toute loi écrite qui n’est pas un fidèle écho de la loi morale I (J. Simon.) Une loi qui ne dérive pas de la loi naturelle, par une conséquence nécessaire, est une loi tyrannique. (J. Simon.)

Il se faut entr’aider, c’est la lot de nature.

LA FOMTAINE.

Il Lois de la nature, Loi naturelle, Règles con stantes auxquelles sont soumis tous les êtres, et qui font que les mêmes phénomènes se reproduisent toujours dans des circonstances identiques : La mort est une loi de la natuke. Le miracle est une dérogation aux lois de la mature. Les hommes naissent, vivent et meurent toujours d’après les mêmes lois de la mature. (Machiavel.) La hasard n’est que l’ignorance des lois naturelles. (Leibnitz.).Ce n’est que sur les lois de la nature qu’on peut établir celles des sociétés humaines. (B. de. S^P.) Tout ce qui viole ta loi de la nature n’est pas la vérité. (A. Martin.)

Loi positive, Loi écrite, rédigée, formulée par les hommes.

Loi divine, Loi de Dieu, Ensemble des préceptes émanés de la volonté de Dieu et manifestés par une révélation : Il est une LOI divine aussi certaine, aussi palpable que les lois du mouvement. (J. de Maistre.) Les lois de Dieu sont le.code le plus parfait de ta justice naturelle. (Chateaub.) La loi de Dieu est une loi d’amour. (Lamenn.) L’égalité est une loi divine, une loi antérieure à toutes tes lois, et dont toutes les lois doivent dériver. (P. Leroux.)

Loi humaine, Règle de conduite fondée sur la volonté des hommes qui ont une autorité effective sur leurs semblables : loi humaine regarde principalement l’action, mais la loi divine ne regarde que l’intention. (J. Simon.) •

Lois religieuses, Lois ecclésiastiques, Celles qui règlent les devoirs des hommes relativement au culte : La loi religieuse «e doit pas avoir de sanction sur la terre.

Lois de l’État, Celles qui sont portées par l’autorité temporelle : Les lois dé l’État sou/ injustes lorsqu’elles sont arbitraires.

— Loi prohibitive, Loi qui défend de faire quelque chose, dans certains cas qu’elle déJ termine : La toi sur la chasse est une loi prohibitive..

tt Loi politique, Celle qui a pour but la conservation de l’État et de sa constitution : Les lois politiques naissent chez les hommes avant les, lois civiles. (Chateaub.) Le christianisme renferme les trois grandes lois de l’univers :■ la loi divine, la loi morale, la Loi politique. (Chateaub.)

Loi fondamentale ou constitutionnelle, Celle qui règle en principe et d’une manière générale l’étendue des droits et des devoirs mutuels du gouvernement et des citoyens. ’■

— Loi’organique, Celle qui précise les prescriptions, prohibitions, définitions établies par une loi plus générale, et particulièrement par la’ loi’ constitutionnelle/

Loi des nations, Celle qui règle les droite et les devoirs mutuels des États. • 1 l. :|

Loi de làg’uerre, Ensemble des règles dont certains peuples se sont imposé l’observation dans leur manière de se faire la guerre.

Loi.martiale, Loi qui permet ou prescrit l’usage de la force armée dans certains cas exceptionnels.

Loi d’exception, Celle qui consacre une dérogation momentanée k la loi constitutionnelle : Une loi d’exception introduite dans une constitution libre est toujours une loi doit-

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gei-euse. (Chateanb.rOumttf une société a ’recours aux lois d’exception, elle accuse une faiblesse et compromet la’ cause quelle veut, servir. (J. Favre.).v

Loi municipale, Loi relative à l’administration des communes.., h -,

Loi civile, Celle qui règle les droits etles devoirs mutuels des citoyens. f, „.u,

Loi criminelle, Celle fjui a pour 6ût la détermination et la répression des, crimes. ;

Loi pénale, Celle qui détermine les poi- j nés à appliquer k certains crimes et délits prévus : La LOI PÉNALE qui n’est pas, justifiée par les mœurs n’est qu’une calomniécwiff’ela société. (Devaux.) ’ " ’, ’ ■ i

Loi dit talion’, Celle qui règle pour le ’ coupable une peine égale au mal’qu’il acoin-’.

■mis ou qu’il a voulu commettre  :, Œil ’pour, œil, dent pour dent, disait la loi juive ; ç’est’là’,

LO*I DU TALION. ’, ’"', .’.

— 101 fiscale, Celle qui règle la perception. des impôts et des contributions de toute nâr * ture..’.', ’ • ’, ’, "’, ’, ’., ’ ', ’■

Loi bursale, Loi relative aux moyens.de, procurer, de l’argent.à l’État, dans un besoin.. exceptionnel.., . . v’.., ,

Loi somptuaire, Loi qui réglait les dé-. penses de luxe pour les diverses^ classes de" citoyens, et avait pour but de mettréun frein i aux dépenses exagérées de cette nature. :

Loi agraire, Loi réglant 4e partage des < biens par égale part entre les citoyens : Cette ’ dénomination a été empruntée a une loi ro- ! inaine, qui était loin d’être aussi radicale.’ ■ •

Loi annonaire, Loi romaine qui réglait le ’ prix des vivres, en certains cas, pour’ 1 einpé- ’ cher de s’élever outre mesuré. ’ "

Loi de Lynch, Justice sommaire que lé peuple des États-Unis applique dans certains cas à certains criminels.

Homme det loi, Homme, qui fait.profes-. sion de connaître, d’expliquer ou d’appliquer ’. la loi : Les avocats, avoués, magistrats, et au-très hommes de loi. Il Officier ministériel au- ’ près d’un tribunal., ., '.’ .,

Avoir force de loi, Obliger comme uno, loi, produire les effets de la loi. : La coutume -

À FORCE DE LOI... ■

Force est restée à la foi’, . La loi a-fini par triompher des résistances, par être appliquée.

■— Passé en loi, Qui a pris la forcé d’une loi : Coutume passée en loi. ■. ■—Faire ta loi, Donner, Dicter la loi, Irnpo- ’ ser sa volonté ou ses caprices : Ce nest pas vous qui ferez la loi ici. It Fairé toi, Être obligatoire comme une loi : Votre volonté ne. fait pas loi.’ L’usage kait loi même contre la loi. w Se faire une loi de, S’ipiposércomme obligatoire :. Il s’est fait une Loi de se, lever avant le jour. ’,

Oui, de lui plaire en tout je me fais une loi. ■, ■■...., .Destouches. ■ ■.

N’avoir pas de loi ; N’avoir aucun principe

de justice :■ ■ " ’ ', ’ ' ■

Ils-savent ajuster leur zèle avec leurs vices, ’"', Soiit prompts, vindicatifs, sans Ici, pleins d’artifice.

Molière.

Il N’avoir ni foi ni loi, N’avoir aucun principe de religion ou de justices C’est -un-homme sans foi ni loi. ’......

Qui n’estime Cotîn n’estimépoint son roi "’ Et n’a, Belon Cotin, ni Dieu, ni’foi, ni toi.

Boileau.’

C’est la loi et les prophètesr.O’cài une, vérité tout à fait incontestable : Ce que je

VOUS dis là’, C’EST LA LOI ET LES PR01, Ï1ÈTE’S’., s

— Prov. Nécessité n’a pus de loi, Dans.un ’besoin ou’un’péril extrême, l’homme se soiis-1’ trait k toutes les obligations ordinaires. Il Si' veut le roi, si Veut la toi, Ancien adage d’après lequel la vraie loi, c’était, eu France, la’ volonté du roi.’

— Philos. Lois rationnelles, Conditions né-. cesëaires dans lesquelles’s’accoiniSlisseut lès, fonctions intellectuelles., . : ’■ ’, ’ "t

—^ Jurispr. anc. Officier.de loi, Ofbxiar.de, justice. Il Main de toi, Main de justice, li ■ Amende de loi, Peine pécuniaire imposée par une loi ; amendé, il Œuvre de loi, Uiuvi’e de justice, et particulièrement transport deflefs, ’ ■■ cens et autres droits, fait par-dovuntun’ôfficier de justice ! Il Ville ~de loi, Ville qui avait ’, ’ sa justice, c’est-à-dire ses lois et’ses juges ’ ' particuliers. Se disait aussi des villes inunu- ; facturières pourvues d’apprentissages et mal- ’ trises.’ Il Passer, par la loi, Venir à la loi, Faire serment en justice qu’on à payé certains ’ droits dus pour un héritage que l’on déte-’ ' nait. il Être en loi, Être entre les miiins de la ’ justice, en parlant d’un prisonnier. Il Loi ro-, «mine, Ensemble des’lois’qui ont régi l’em- ’ pire romain’à ses diverses époques : La loi "*’ romaine est consignée tout entière dans’lesPandectes et -le code de Justinien. il Loi men- ’ ' taie, Loi établie par Jean lorde Portugal/et ; qui réglait que toute donation faite par le roi ferait retour à la couronne, à la mort du d’o- ’ nataire. il Loi de créance, Enquête qui éta- a blissait la réalité d’un droit ou’ d’un fait. Il Luide crédence, Déposition de témoins qui exprimaient une opinion personnelle, et non jiiie certitude acquise. Il Loi apparissant, apparais-. saut ou plénière, Moyen extérieur de connaître la vérité, soit par une enquêté, soit par l’emploi des épreuves connues sous le nom de jugement de Dieu. Il Clameur de loi apparissant, Revendication qu’on faisait d’un hé-