Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 10, part. 2, Lep-Lo.djvu/367

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LOtJV

statues d’Auguste, de Marc-Aurèle, de Livie (en Cérès), de Julie, fille d’Auguste, de Caligula, de Néron vainqueur, de Titus, d’Elius Verus, d’un personnage qui a longtemps passé cour être Germanicus et que Visconti croit être un Mercure ; de Tiridate, d’Antinous, etc. Les hermès et les bustes sont nombreux : il y a ceux d’Homère, de Miltiade, de Socrate, d’Alcibiade, d’Agrippa (excellente image), de Corbulon, de Domitien, d’Antinous (tète colossale avec les attributs d’Osiris), de Septime-Sévère, de Caracalla, de Géta, de Plautilla, de Matidie, de Faustine la jeune, de LuciusVerus, de Claudius Drusus (bronze), de Vespasien (bronze), etc.

— V. MUSÉE DES BEONZES ANTIQUES. Ce

musée est placé dans une salle du premier étage, à côté du Musée des dessins. On y remarque r une statuette de Saturne, dont les représentations sont extrêmement rares ; un Jupiter barbu, provenant de la collection Pourtalès ; un Jupiter ayant le corps entièrement nu et les pieds chaussés de bottines, tenant la foudre de la main droite et reposant la gauche sur une roue à six rais, curieuse figurine trouvée au Châtelet, près de Saint-Dizier ; un Jupiter gaulois ; une Junon assise, très-belle statuette dans le style de la Grande-Grèce, provenant de la collection Campana ; une Junon debout, en argent ; une Minerve Promachos, de style étrusque, trouvée àVulci ; une Minerve Aléa, trouvée dans la haute Égypte ; trois Victoires ailées ; la, Nuit marchant, curieuse statuette trouvée à Noyers, près de Sedan ; de nombreuses figures d’Apolloit, dont une, haute de l’n,15’, a été trouvée dans la mer, prés de Plombino, et une autre entièrement dorée, haute de in>,90, a été découverte, en 1823, près du théâtre antique de Lillebonne ; un buste du Soleil ; daux. bustes de Diane ; plusieurs figures de Mars ; une Vénus des plus intéressantes par le style et l’antiquité, trouvée à Sparte et rapportée par M. de Saulcy ; une Vénus vêtue à l’assyrienne, figurine de travail étrusque ; une Vénus céleste, une Vénus victrix ; une Vénus pudique, de style grec ; une Vénus d’un style oriental extrêmement barbare, trouvée à Hillah ; une Vénus de travail gaulois, trouvée dans les fouilles du Châtelet, prés de Saint-Dizier ; près de soixante autres figurines, bustes ou médaillons de Vénus ; VAmour volant, trouvé à Sparte ; Y Amour marchant, provenant de la collection Campana ; trois Hermaphrodites ; un Mercure debout, trouvé à Vulci ; un autre, haut de om,84, provenant d’Herculanum ; plusieurs Mercures aptères ; un beau buste de Silène, trouvé à Lyon Bacchus appuyé sur un Satyre (collection Pourtalès) ; un Pluton Serapis ; une JBygie assise sur un loup, trouvée à Neuvy-Pailloux (Indre) ; un Hercule barbu et armé de sa massue, provenant des fouilles de Portici ; un Hercule, tenant de la main gauche un arc et deux flèches, figurine de très-ancien style grec, trouvée à Faestum ; Omphale, vêtue de la peau du lion, sujet des plus rares, bronze tronvé à Pierre (Saône-et-Éoire) ; un Centaure, formé d’un corps d’homme en pied, à la partie postérieure duquel s’allié le train do derrière d’un cheval, ouvrage grec très-ancien ; deux Pégases ailés (collection Campana) ; une Chimère ; plusieurs Sphinx et Sirènes ; un Achille, belle figure grecque (collection Pourtalès) ; Laocoon enlacé par le serpent, trouvé près d6 Belabre (Indre) ; un buste du dieu Bronlon, placé autrefois à Fontainebleau ; une Beltone, de très-ancien stylo italiote ; une tête de la déesse lioma ; une figure de la déesse étrusque Lasa ; un dieu Lare, debout, le pied droit levé, vêtu d’une tunique de peau de chien et élevant un rhyton terminé en corps de chien ; une statue de Vesta, haute de o^ss, trouvée près de Capoue ; une belle figure de Ver/nm/ie ; plusieurs figures d’Harpocrate ; un buste de Tibère ; une statuette de Néron ; une tête de Vespasien ; des bustes de Claude, de Titus, de Tibère, de. Julie, fille d’Auguste, de Sylla, de Commode, de Gordien, de Mareiane, sœur de Trajan, etc. ; une statuette de Cléopâtre ; des figures d’animaux ; des armes et des ustensiles divers.

— VI. Musée des sculptures du moyen

ÂGE ET DE LA RENAISSANCE. Les Sculptures du

moyen âge que possède le Louvre forment un musée particulier, auquel on a donné depuis peu le nom de Musée chrétien. Cette collection, quoique de formation peu ancienne, est déjà riche en monuments des arts roman et ogival ; mais elle est condamnée à demeurer nés-incomplète ce très-insuffisante. Jusqu’au xvio siècle, la sculpture fut surtout un auxiliaire de l’architecture. Les statuaires ou plutôt les imagiers, comme on les appelait, taillaient leurs figures dans las voussures des portails ou les chapiteaux des piliers, ou les suspendaient dans les niches et sur les hautes balustrades des cathédrales. C’est donc sur les monuments eux-mêmes qu’il faut étudier la sculpture jusqu’à la Renaissance.

Michel Colomb ou Columb a l’honneur de donner son nom à la première des salles du Musée de la Renaissance, il y est représenté par un bas-relief de marbre, Saint Georges combattant te dragon. Dans cette salle sont placés les tombeaux de Philippe deCommines, de Louis Paucher et de Robert Legendre, dus à des artistes dont les noms ne sont pas connus et qui fleurirent vers la fin du xvo siècle et le commencement du xvio. Près de ces délicieuses productions de l’art français est

X.

LÔUV

une statue en albâtre de Louis XII par un artiste milanais, Demugiano. La salle suivante porte le nom de Jean de Bologne ; outre le Mercure enlevant Ifébé, magnifique groupe dû au ciseau de ce maître, on y voit : * les deux Captifs, do Michel-Ange, figures grandioses, si expressives, bien qu’elles soient inachevées ; la Nymphe de Fontainebleau, de Benvenuto Cellini ; les copies en bronze des figures des tombeaux des Médicis et de l’iîiilècement d’une Sabine, de Jean de Bologne ; un Saint Sébastien et une Vierge adorant l’Enfant Dieu, de Luca délia Robbia ; une figure équestre, en haut-relief, de Roberto Malatesta, attribuée à Paolo Romano ; une Mise au tombeau, en bas-relief, par Daniel de Volterre ; un buste de Béatrice d’Esté, par Desiderio da Settignano ; une statue de l’Amitié par P.-P. Ohvieri, etc. De Jean Goujon, qui donne son nom à la troisième salle, on a pieusement rassemblé plusieurs œuvres d’élite : la Diane de Poitiers, groupe de marbre, accompagné de deux ehiens de chasse en bronze ; un buste de Henri II ; une Déposition de croix, des Nymphes, des Tritons et des Néréides, en bas-relief. De Jean Cousin, le musée n’a qu’un seul ouvrage, le tombeau de Philippe de Chabot, que Cicognara nomme le chef-d’œuvre de la sculpture française au xvie siècle. De Germain Pilon, les tombeaux de René Birague et de sa femme Valentine Balbiani, le groupe connu sous le nom des Truis Grâces et que d’autres croient être les Vertus théologales, et quatre autres figures de femmes, sculptées en bois, qui soutenaient jadis la châsse de sainte Geneviève. Dans cette salle on a placé les tombeaux du duc de Carpi et dé Charles de Magny, par Paul-Poneo Trebatti,

La salle à laquelle les Anguier ont donné leur nom a de François, l’un des deux frères, les quatre figures symboliques du monument funéraire de Henri de Longueville, les statues agenouillées de Jacques de Thou et de la Princesse de Condé ; de Michel Anguier, un buste de Colbert et le monument de Jacques de Souvré ; de Barthélémy Prieur, les statues tumulaires du connétable Anne de Montmorency et de sa femme ; de Pierre Francheville. deux statues de marbre. Orphée et. David, et les quatre figures en bronze des Nations vaincues qui décoraient le piédestal de l’ancienne statue de Henri IV sur le pont Neuf ; de Jacques Sarazin, un buste en bronze du chancelier Pierre Seguier.

— VII. Musée de sculpture moderne. La première salle dans laquelle on entre est consacrée à Pierre Puget, le plus grand sculpteur français. Elle renferme le Milon de Crotone et l’Andromède, groupes de proportions colossales ! l’Hercule au repos, le bas-relief d’Alexandre et Diogène, l’excellent petit groupe d’Alexandre vainqueur et les moulages des cariatides de l’hôtel de ville de Toulon. On y voit en outre : Y A lias et la Phaétuse, de Théodon, qui étaient naguère dans lejardin des Tuileries ; le PcXyphème, de Van Cleves, et la ûidon, de Guyot, marbres de petites proportions ; deux têtes de Méduse attribuées au Bernin ; le modèle de la statue équestre de Loui3 XIV, par Girardin, qui s’élevait autrefois sur la place Vendôme ; les figures en buste do la Géométrie ni de la Charité, par P. Legros ; les bustes de Boileau, par Girardon, de Mansart, par Lemoyne, et de Colbert, par Desjardins.

La seconde-salle, à laquelle Coysevox a donné son nom, est remplie des œuvres de ce maître : le tombeau do Mazarin, la statue de Marie-Adélaïde de Savoie (en Diane), le Faune flûteur et la copie de la Vénus à la tortue, retirés des Tuileries en 1872 ; une Vénus sur un dauphin, rapportée de Versailles ; les bustes de Richelieu, de Mignard, de Lebrun, de Bossuet, de Marie Serre, mère du peintre Rigaud, et de Coysevox lui-même.

Dans la troisième salle, celle de Coustou, on remarque : un Chasseur assis, la statue de Louis XV, la statue de César (retirée des Tuileries en 1872) et Apollon présentant à la France l’image de Louis 'XV (bas-relief), de Nicolas Coustou ; la statue de Marie Leczinska, avec un Amour portant le sceptre et la couronne, et un Hercule sur le bûcher, de Guillaume Coustou ; trois charmantes statues : l’Amalthée de Pierre Julien, la Diane au bain et la Vénus au bain d’Allegrain ; une statue d’empereur romain, par Slodtz ; des bas-reliefs de bronze relatifs à Louis XIV, par Desjardins, ouvrages de petite dimension, et

toute une série de « morceaux de réception • offerts à l’Académie par Caffieri, Hutin, Fr. Dumont (Titan foudroyé), Fr. Coudray. Fdmo Bouchardon (Jésus portant sa croix), Cl. Francin, L.-S. Adam, Monchy, Dejoux, Pigallo (Mercure attachant ses talonnières). Lemoyne, Étienne Falconnet (Milon de Crotoné), Vinache, Jacq. Boussoau (Ulysse bandant son arc), F. Lecomte, Julien. Fr. Gillet (Paris), P-Amb. Slodtz (la Chute d’Icare), J. Thierry (Léda), Cl. Vassé (Berger endormi).

La salle suivante porte le nom deHoudon, qui y est représenté par une Diane de bronze, svelte et légère. Les autres morceaux les plus remarquables sont : l’Amour faisant un

chante, de Clodion ; trois morceaux de réception, une Judith, de F, Ladatte, un Saint

LOÛV

André, de J.-B. d’Huez, et un Milon de Crùtone, d’Étienne Dumont ; les bustes de la Dubarry et de Duffon, par Pajou ; de l’Abbé Aubert et de J.-J. Rousseau, par Houdon ; du Maréchal de Saxe, par Pigalle ; de Peyresc, par Claude Francin, d’après Caffieri.

La salle qui a reçu le nom de Chaudet a de cet artiste une jolie statue de l’Amour et un groupe à’Œdipe et Phorbas. Plusieurs autres maîtres représentés ici sont bien supérieurs à ces œuvres académiques. On y voit : la Sapho, le Fils de Niobé et la l’ailette d’Atalante, de Pradier ; le Philopœmen, de David d’Angers, retiré depuis peu des Tuileries ; le Jeune pécheur napolitain, un Mercure en bronze, la Jeanne Darc, rapportée du jardin du Luxembourg, et YEcce Homo, de Rude ; l’Innocence.at Nisus et. Euryale, de Roman ; le Caton d’Utique, du même, terminé par Rude ; Daphnis et Chloé, de Cortot ; l’Innocence et Y Hyacinthe, de Callamard ; YAristéc, l’Hyacinthe et la Salmacis, de Bosio ; le Narcisse, de Caklelari ; les deux groupes de l’Amour et Psyché, de Canova ; Zéphyre et Psyché, de Rutchiel ; Y Homère, de Roland ; Y Epaminondas, de Bridan ; un Berger, par J. De Bay ; Biblis changée en fontaine, de Ch. Dupaty ; l’Amour, de Ch. Lemire ; le buste de Marceau, par J.-É. Dumont ; celui de Co-i rinne, par Gois ; un Chien, par Giraud ; lé buste colossal en bronze de Napoléon /er^pàr Bartolini.

■—VIII. Musée du moyen Age et de la Renaissance (orfèvrerie, bijoux, émaux, etc.). Ce musée, composé d’objets provenant de l’ancien Garde-Meuble de la couronne, de la collection Révoil, achetée en 1828 par Charles X, de la collection Campana et de la collection Sauvageot, se divise en huit sections, comprenant : 1" les ivoires ; 2<> les bois sculptés, terres cuites, albâtres, grès, miniatures ; 3" les objets en fer., cuivre, étain, bronze ; 4° les émaux et l’orfèvrerie ; 5° les gemmes et joyaux ; G<> les verreries ; 70 les laïences italiennes, hispano-moresques et les terres : cuites émaillées italiennes ; 8° les faïences françaises, faïences dites de Henri II, faïences de Bernard de Palissy. Une neuvième section, intitulée le Musée des souverains, a été supprimée par la révolution du i septembre, et les objets qui la composaient ont été répartis pour la plupart entre les huit autres collections.

Nous n’entreprendrons pas de donner ici un aperçu de tant de richesses qui appartiennent aux genres les plus divers, Le choix qui a été fait de la galerie d’Apollon, pour y exposer, comme dans un riche écrin, les bijoux, les cristaux de- roche, les vases de matière rare, a rassemblé dans une des plus belles salles de l’Europe la portion de ces collections la plus brillante et la plus délicate ; on y a joint une précieuse série d’émaux de Limoges.

Parmi les objets précieux que contiennent les vitrines disposées dans la galerie d’Apollon, on remarque : dans la première grande vitrine du milieu, une coupe en cristal de roche gravé, ouvrage allemand du XVH ? siècle ; un bassin de jaspe vert à taches rouges, le plus grand qui soit connu, ayant appartenu à Henri III ; un vase 9 fleurs, en cristal de roche ; les douze Césars, bustes de pierres fines montés sut scabellons dorés (legs de M. Théod. Dublin) ; un ciboire en cuivre ciselé, émaillé et doré, du xnt< : siècle ; un coffret du xiva siècle, aux armes de France et d’Angleterre ; une statuette de la Vierge en argent repoussé, du xve siècle : un ostensoir cylindrique en cuivre doré, dela’finduxvo siècle ; un hanap allemand du xviie siècle, décoré de neuf émaux colorés sur fond blanc ; une cassette ayant appartenu à saint Louis ; un vase ayant appartenu à Sugeret un autre à Aliénor d’Aquitaine, femme de Louis le Jeune, et les vases et ornements de l’autel du Saint-Esprit. Dans la deuxième vitrine, deux drageoirs en jade do Hongrie, avec montures d’or émaillé, enrichies de rubis et de perles fines, du temps de Henri II ; une cuvette en cristal de roche gravé, avec montures d’argent doré, ilu xvno siècle ; une coupe en cristal de roche ; une nacelle taillée dans le morceau de lapis le plus gros et le plus vif de couleur que l’on connaisse (règne de Louis XIV) ; une jatte en jaspe vert agate, à taches rouges, ouvrage italien du xvie siècle ; une amphore en cristal de roche finement gravé (règne de Henri II) ; une aiguière de même matière et de même époque, ornée de gravures représentant l’Histoire de Noé ; une coupe d’agate orientale, enrichie de rubis, d’êmeraudes et de perles fines (règne de Charles IX) ; une tasse en argent doré et émaillé, de fabrique hongroise ; un trictrac et un échiquier émaillés, da la fabrique de Léonard Limosin ; une rondache convexe, émail de Pierre Pénicaud. Dans la troisième grande vitrine du milieu, une superbe aiguière en cristal de roche gravé (règne de Henri II) ; une amphore de même matière et de même époque ; une coupe en sardoine onyx orientale, enrichie de rubis (règne de Louis XIV) ; une aiguière de même matière, dont la taille est de travail antique et la monture du temps de Louis XIII ; une autre aiguière analogue à la précédente, mais du temps de Louis XIV ; une cassolette de sardoine orientale, avec montures d’or peintes et émaillées ; une urne en basalte incrusté d’or et d’argent, ouvrage italien du xvi<s siècle, ayant appartenu à Mazarin, et une urne en’ agate d’Allemagne, du

LOUV

745

xvno siècle ; une statue équestre de femme en argent repoussé, ciselé et doré, dans la style de Germain Pilon, une aiguière en forma de Centaure enlevant Déjanire, en argent fondu et ciselé, beau morceau du xvno sièclo ; la cassette d’Anne d’Autriche ; la couronne dite de Charlemagne ; la couronne du sacre de Louis XV.

Dans d’autres vitrines, on voit le casque et le bouclier de Charles IX, l’armure de Henri II, l’épée, les éperons et le sceptre de Charlemagne, une main de justice des rois, do la troisième race, le fermail du manteau royal de saint Louis, une bague du même prince, etc. La plupart de ces objets sont d un travail admirable pour le temps.,

D’autres vitrines renferment des émaux des Nouailher, des Courteys, des Roymond, des Limosin, des Laudin, de Jehan et de Suzanne de Court, etc. ; des émaux champlevés et cloisonnes, do diverses provenances, du xi« au xtv» siècle ; des émaux incrustés de fabrique espagnole ; des émaux, translucides Sur relief, et quelques pièces d’orfèvrerie.

La série des faïences françaises comprend 234 pièces, dont llo proviennent de la collection Sauvageot, CG de la collection Durand (achetée en 1825), et 10 de la collection Revoit (acquise en 1828). Les plus anciennes pièces sont des pavés de carrelage du xivû au xvii ! siècle. Puis viennent les faïences dites de Henri II, au nombre de sept : un biberon* à trois anses, une coupe à pied, une coupe ù pied et a couvercle, deux salières en forme de trépied et deux salières hexagonales. Les faïences de Bernard de Palissy sont au nombre de 200 pièces : plats ovales, plats à. pied et à récipients, plats découpés a jour, plats à ombilic, plats dits de rustiques figulines, plats circulaires en forme de corbeille, plats circulaires à pied, salières ovales, carrées, triangulaires, corbeilles circulaires, décagones, brocs, flambeaux, coquilles, grenouilles, dauphins, aiguières, médaillons, statuettes, plaques d’applique, etc. Quelques, pièces des fabriques d’Avignon, de Nevers, de Rouen, de Thouars, de Lyon et de fabriques incertaines complètent la collection..

La série des faïences étrangères comprend : les faïences hispano-mauresques et italo-mauresques à reflets métalliques, au nombre de 38 pièces ; les faïences de Faenza, au nombre de 53 ; les faïences de Forli, 3 ; de Rimini, 11 ;. de Cafagiolo, 61 ; de Sienne, 4 ; de Pise, 1 ; do Pesaro, 65 ; de Cnstel-Durante, 59 ; d’Urbino, 171 ; les faïences à reflets métalliquessignées par Giorgio A ndreoli de Gubbio, 6 ; les faïences de Gubbio, 76-, de Gualdo, 9 ; de Deruta, 37 ; de Ferrare, 3 ; de Venise et de Bassano, 8 ; dePadoue, 1 ; de Savons, 1 ; dé San-Quirino, 1 ; de Castelli, 34 ; de fabriques inconnues, 16, etc. Les terres cuites émaillées des Délia Robbia ou de leurs imitateurs sont au nombre de 65.

— IX. Musées assyrien. Le musée assyrien fait face au musée égyptien du rez-de-chaussée, dans la partie orientale du Louvre. Formé depuis une trentaine d’années seulement, de quelques pièces colossales découvertes pat nos consuls à Ninive et à Mossoul, de débris de bas-reliefs et de pierres couvertes d’inscriptions cunéiformes, ce musée n’est pas

encore très-riche. Il suffit toutefois pour don^ ncr une idée nette de l’art assyrien à diverses époques.

Les morceaux les plus remarquables de cette collection sont les dépouilles de Khorsabad, des bas-relifs d’une belle conservation et des sphinx gigantesques qui ornaient les portés du palais de Saigon, fils de Sennachérib (720-G68 av. J.-C.). La découverte de ces* monuments est due à M. Botta, consul de France h Mossoul. L’emplacement de Ninive ayant été découvert par M. Layard, la France put acquérir encore do précieux morceaux de sculpture provenant d un magnifique palais de Sardanapale. Au premier rang sont les quatre énormes colosses, dont la hauteur dépasse 4 mètres ; égaux et symétriques il contre-partie, ils formaient, par paire, les deux pilastres avancés et comme les chambranles des portes, au palais de Khorsabad. Ils présentent une tête d’nommo posée sur le poitrail et les jambes d’un taureau ; la tète, coiffée d’une mitre, porte de longs cheveux et une barbe roulée en tresses avec un arrangement prodigieux. L’intervalle qui sépara les jambes de devant de celles de derrière est couvert d’écritures cunéiformes. Un basrelief également colossal représente en ronde bosse un géant étranglant un lion. Ces remarquables morceaux sont en albâtre gris,

ainsi que presque toute la collection assyrienne. De nombreux bas-reliefs, sculptés avec une grande finesse, représentent des scèneâ de guerre, des sièges, des assauts, des procèssions hiératiques. Les détails, exprimes avec une grande netteté, permettent de se rendre compte de certaines expressions bibliques ou grecques, restées jusqu’alors obscures. Les chevelures de « laine mondée » dont parle Daniel se retrouvent parfaitement sur ces têtes bouclées et frisées avec le soin le plus étrangé ; les trônes de flammes, les roues de feu ardent et toutes ces métaphores excessives du même prophète ont été évideminentinspirê"es par lit vue de représentations semblables à celles que nous possédons, peut-être par celles-là mêmes. La verge fleurie d’Aaron, comme le remarque M. Viardot, n’est probablement qua cette tige de pavot à trois capsules que por ■Ji