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attribuée à toutes celles qui peuvent déterminer une cachexie quelconque. Les efforts tentés pour obtenir In guérison de cette redoutable maladie n’ont donné aucun résultat.-LEUCOCYTHÉMIQUË adj. Ceii-IïO-si-têmi-ke — rad. leucocylhémie). Pathol. Qui a rapport à la leucocylhémie : Symptômes leu-

COCYTHÉ111QUES.

LEUCODERME adj. Ceu-ko-dèr-me — du gr. leukos, blanc ; derma, peau). Zool. Dont ia peau est blanche.

LEUCODON s. m. Ceu-ko-don — du gr. leukos, blanc ; odoas, dent). Bot. Genre de mousses, de la tribu des bryacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent ordinairement sur les arbres, dans les régions tempérées des deux hémisphères.

LEUCODONTE adj. Ceu-ko-don-te — du gr. leukos, blanc ; odous, dent). Zool. Qui a des dents ou des dentelures blanches.

LEUCODORE s. f. Ceu-ko-do-re). Annél. Genre d’aunélides, de la famille des anciens.

LEUCOFAO. V. LATOFAO.

LEUCOGASTRE adj. Ceu-ko-ga-stre — du gr. leukos, blanc ; gaslêr, ventre). Zool. Qui a le ventre blanc.

LEDCOGNAPHALE adj. Ceu-ko-ghna-fa-le

— du gr. leukos, blanc ; gnaphalon, bourre). Zool. Dont le duvet est blanc.

LEUCOGRAMME adj. Ceu-ko-gra-me — du gr. leukos, blanc ; gramma, lettre, signe). Zool. Dont le corps a des dessins blancs.

LEUCOGRAPH1E s. f. Ceu-ko-gra-fî — du gr. leukos, blanc ; graphô, j’écris). Traité sur l’albinisme, sur les albinos.

LEUCOGRAPHIQOE adj. Ceu-ko-gra-fi-ke

— rad. leucographie). Qui a rapport à la leucographie : Étude leucographique.

LEUCOGRAPHITE s. m. Ceu-ko-gra-fi-te

— du gr. leukos, blanc, et de graphite). Miner. Carbonate de chaux, dont les blanchisseurs se servent pour donner plus de blancheur au linge.

LEUCOHARMINE s. f. Ceu-ko-ar-mi-nedu gr. leukos, blanc, et de harmine), Chim. Corps cristallisable, obtenu par la décomposition, à une température élevée, du chroinato d’harmaline.

LEUCOIUM s. m. Ceu-co-iomm — du gr. leukos, blanc). Bo’t. Nom scientifique du genre kivéolb. Il Syn. de matthiûle, genre de crucifères.

LEUCOL s. m. Ceu-kol — du gr. leukos, blanc, et du lat. oleum, huile). Chim. Syn. de

QU1NOLÉINE.

— Encycl. Le leucol ou leucoline, C,8H7Az, appartient il la série des alcalis organiques artificiels, et se rencontre en assez grande quantité dans les huiles extraitesde lahouille. 11 fut extrait par Runge du goudron de houille. C’est un liquide incolore, oléagineux, d’une odeur qui se rapproche de celle des amandes amères, d’une saveur brûlante. Sa densité est 1,08. Il bout à 239°, se solidifie à — 20". 11 brûle à l’air, est très-soluble dans l’alcool et les éthers, mais à peu près insoluble dans l’eau. C’est une base énergique, qui donne des sols parfaitement cristaltisables-, qui est susceptible de fermer un hydrate dont la formule est Cl8H"Az,3HO, et qui ne se décompose pas par les plus hautes températures.

Pour le préparer, on traite l’huile de goudron de houille par l’acide chlorhydrique, puis ou évapore la liqueur et on ajoute de la potasse caustique. Le leucol précipite alors, mélangé au kyanol et coloré par des huiles de différentes natures. Un traitement par l’éther l’ait disparaître la coloration, puis on distille, et le leucol passe le premier. On peut encore l’obtenir en faisant bouillir et distillant la quinine, la cinchonine, la strychnine avec la potasse hydratée. C’est pour cela . qu’on a donné au leucol plusieurs autres noms, tels que celui de quinoléine. On a pourtant trouvé, par de nouvelles études, certaines différences entre le leucol de Runge extrait du goudron et la leucoline.

LEUCOLÈNE s. f. Ceu-ko-lè-ne — du gr. leukos, blanc : luina, enveloppe). Bot. Genre de plantes, de la famille des ombellifères, tribu des hydrocotylées, comprenant des espèces originaires d’Australie.

LEUCOLINE s. f. Ceù-ko-li-ne — du gr. leukos, blanc). Chim. Alcaloïde volatil, extrait du goudron de houille.

. LEUCOLITHE s. m. Ceu-ko-li-te — du gr. leukos, blanc ; lithos, pierre). Miner. Espèce de pyrite blanche.

LEUCOLOME adj. Ceu-ko-lo-me — du gr. leukos, blanc ; lama, bordure). Bot. Genre de mousses, de la tribu des bryacées, comprenant plusieurs espèces qui croissent dans les lies de l’Afrique australe.

LEUCOLOPHE s. m. Ceu-ko-lo-fe — dugr. leukos, blanc ; tophos, aigrette). Entom. Syn.

d’ÉGORHIN, d’ENBLBPHARE et de LOPHOTE.

LEUCOLYTE adj. Ceu-ko-li-te — du gr. leukos, blanc ; luô, je dissous). Chim. Se dit, dans la terminologie d’Ampère, des métaux qui donnent, avec les acides, des sels blancs ou incolores,

LEUCOMA s. m. Ceu-ko-ma — gr. leukôma, objet blanc ; de leukos, blanc), Pathol. Tache

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blanche sur la cornée transparente da l’œil. Il On dit aussi lkuco.me.

— Encycl. Méd. Sous le nom de leucoma, les oculistes désignent, une espèce do taie produite par une cicatrice de la cornée, à la suite d’une solution de continuité quelconque dont cette membrane a été le siège. Le leucoma diffère de l’albtigo en ce que celui-ci résulte d’ordinaire d’une inflammation de la cornée, qui a amené l’ôpancheinent et l’c ? paississement du fluide qui humecte les laines de cette membrane. Les moyens thérapeutiques, quels qu’ils soient, employés contre le leucoma, ont peu de chance de succès, et on peut dire que cette affection est au-dessus des ressources de l’art. On prétend cependant’ avoir obtenu quelques guérisons à l’aide de la galvano-puncture ; mais le fait paraît plus que douteux.

LEUCOMÈLE adj. Ceu-ko-mè-le — du gr. leukos, blanc ; mêlas, noir). Hist. nat. Qui est marqué de blanc et de noir.

LEUCOMÉRIS s. m. Ceu-ko-mé-riss — du gr. leukos, blanc ; meris, segment). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des composées, tribu des mutisiées, comprenant d.es espèces qui croissent au Népaul.

LEUCON, poète comique athénien, contemporain et rival d’Aristophane. Il vivait dans le ve siècle av. J.-C. En 422, sa comédie des Ambassadeurs (npitrêeiî) fut opposée, au concours, aux Guêpes d’Aristophane, et, l’année suivante, sa pièce des Confrères (*ça- : f, pe ;) disputa de nouveau le prix à la Paix du grand comique et aux Flatteurs d’Eupolis. Dans ces deux concours, il n’obtint que la troisième place. Suidas cite encore parmi les œuvres de Leucon l’Ane porteur d’outrés.

LEUCONÉE s. f. Ceu-ko-né — du gr. leukos, blanc). Entom. Genre de lépidoptères diurnes.

. — Encycl. Ce genre de lépidoptères se distingue par les caractères suivants : antennes à peu près de la même longueur que le corps, noires et terminées par une massue fusiforme ; palpes droites, presque cylindriques, dépassant le chaperon, à trois articles bien distincts, dont les deux derniers garnis de poils et le dernier presque iiu, linéaire, très-aigu ; ailes arrondies et sans frange ; les supérieures sont en partie dépourvues d’écailles et à demi transparentes, mais chez les femelles seulement ; chenilles velues sur le dos et vivant sur les arbres. Ce genre ne refose que sur une seule espèce, qui habite Europe, et a été désignée par Linné sous le nom de pieris crutaigi. Bile a les ailes blanches, avec des nervures noires, de manière à simuler un lambeau de gaze soyeuse, d’où le nom de gazé donné, en France, à ce papillon. Les leuconées sont communes dans toute l’Europe. Au rapport de Pallas, elles sont tellement communes aux environs de Winoska, dans les endroits abrités du vent, que, lorsqu’elles volent, l’air paraît tout constellé d’innombrables llocoiis de neige. La femelle pond environ deux cents œufs, qu’elle dépose sur les feuilles. Les chenilles passent l’hiver en société sous une toile soyeuse filée par elles et qui suffit à les préserver des rigueurs du froid et de l’humidité. Au printemps, elles quittent leur abri en même temps qu’apparaissent les premiers bourgeons dont elles font leur nourriture. Elles commettent alors de grands dégâts et ont été justement appelées par Linné le fléau des jardins. Il est vrai qu’il n’est pas difficile alors de les détruire, car elles regagnent chaque soir leur demeure et ne la quittent même point pendant les jours pluvieux. Un peu plus tard, ces larves se nourrissent des feuilles de l’aubépine, du prunier sauvage, du cerisier odorant et de plusieurs arbres fruitiers. Dans leur premier âge, les chenilles de la leuconëe sont noires ; plus tard elles se garnissent de poils jaunes et blancs, assez courts, implantés directement sur la peau. Entre ces poils apparaissent trois lignes noires longitudinales, l’une sur le dos, les deux autres sur les côtés. Le ventre est garni de poils grisâtres, plus longs que ceux des autres parties du corps. La chrysalide est jaune ou blanche, ou de ces deux couleurs, avec de petites raies et des points noirs.

LEUCONERPE s. m. Ceu-ko-nèr-pe — du gr. leukos, blanc ; erpô, je rampe). Ornith. Genre d’oiseaux grimpeurs, voisin des pics.

LEUCONIQUE adj. Ceu-ko-ni-ke — du gr. leukos, blanc). Chim. Se dit d’un acide dérivé de l’acide croconique.

— Encycl. On a donné le nom d’acide leuconigue ou oxyeroconique à un acide qui dérive de l’acide croconique par fixation d’un atome d’oxygène et de trois molécules d’eau sur ce corps.

C511205 + O -f 31120 = C511809

Acide Oxy- Eau. Acide

croconique. gène. leuconique.

Lorsqu’on soumet une dissolution de croconate de potassium à l’action du chlore ou de l’acide azotique, elle se décolore, et te sel se trouve transformé en leuconate potassique. Si c’est-au moyen de l’acide azotique que l’on opère, il se dégage du bioxyde d’azote.

L’acide débarrassé de son sel de baryum, au moyen de l’acide sulfurique, forme uti sirop incolore qui jaunit à 100° en se convertissant en acide croconique. Il est tribasique et forme

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des sels blancs on d’un jaune pâle, qui sont insiabh-s et se convertissent facilement en croconates, surtout sous l’influence des alcalis.

— Le sel île baryum (C311309)2Ba"3 s’obtient sous la forme d’un précipité floconneux blanc jaunâtre, lorsqu’on ajoute de l’eau de baryte à la solution du sol do potasse eu quantité suffisante pour donner à la liqueur une réaction alcaline.

— Le sel de plomb (C311309)2Phr’3 et le sel d’argent (CsH5Os)Ag3 sont des précipités d’un jaune pâle.

Sel de potassium. Lorsque, après avoir décoloré une dissolution de croconate potassique par l’acide azotique ou le chlore, comme nous l’avons dit plus haut, on la neutralise exactement avec de la potasse, elle prend une suite de couleurs qui se succèdent depuis l’absence de couleur jusqu’au rouge pourpre. Lorsqu’on concentre la liqueur, il se forme un précipité blanc jaunâtre qui se rëdissout dans une plus grande quantité d’eau. Après avoir analysé ce précipité, on lui a donné la formule C3H7K09, qui en ferait un sel suracide. Mais le sel de plomb qui se produit lorsqu’on précipite le sel potassique par l’acétate de plomb est un sel trimétallique. Il est donc probable que le sel de potassium est un sel trimétallique C6H3K309 mélangé d’acide leuconique. Néanmoins il faudrait savoir si la liqueur ne devient pas acide pendant la précipitation. On sait, en effet, que, lorsqu’on traite le phosphate monopotassique par l’azotate d’argent, il se précipite du phosphate triargentique en même temps que la liqueur devient acide. Quelque chose d’analogue pourrait se passer ici. D’après Zcreh, la solution du sel de potassium normal se décompose lorsqu’on la neutralise par la potasse en donnant une petite quantité d’un sel noir, qui est probablement du dihydrocarboxylate de potassium. Il se forme aussi de l’oxalate potassique et un sel de potassium cristallisé incolore. Pour compléter cet article, v. carboxyliques (acides).

LEUCONOTE adj. Ceu-ko-no-te — du gr. leukos, blanc ; nôtos, dos). Zool. Qui a le dos

blanc.

LEUCONOTlS s. m. Ceu-ko-no-tiss — du gr. leukos, blanc ; nôtos, dos). Bot. Genre d’arbrisseaux, de la famille des apocynées, comprenant plusieurs espèces qui croissent à Sumatra.

LEUCONYMPHÉA s. m. Ceu-ko-nain-fé-a — du gr. leukos, blanc, et de nymphéa). Bot. Section du genre nymphéa, comprenant les espèces à fleurs blanches.

LEUCOPATHIE s. f. Ceu-ko-pa-tî — du gr. leukos, blanc ; pathos, souffrance). Pathol. Albinisme, état d’un animal qui, par vice de conformation, a la peau ou les poils blancs.

LEUCOPATHIQUE adj. Ceu-co-pa-ti-kerad. leucopathie). Pathol. Qui a rapport à la leueopathie : Vice leucopathique.

LEUC OPE adj. Ceu-ko-pe — du gr. leukos, blanc ; pous, pied). Syn. de lkucopode.

LEUCOPETIIA, c’est-à-dire la Roche blanche, lieu de l’ancienne Grèce, près et à l’E. de l’isthme de Corinthe ; il est célèbre par la défaite de Diceus, chef des Achéeus, qui fut battu par le consul Mummius, l’an 146 av. J.-C.

LEUCOPHAÉ, ÉE adj. Ceu-ko-fa-é — du gr. leukos, blanc ; phaios, brun). Hist. nat. Qui est marqué de blanc et de brun : La cxnosis i.eucophaée, gui habite la France, a les' ailes d’un blanc de lait.

LEUCOPHANE s. f. Ceu-ko-fa-ne — du gr. leukos, blanc ; phainô, je parais). Bot. Genre de mousses blanches, de la tribu des bryacées, qui croissent dans les îles de l’océan Indien.

— Miner. Silicate de chaux naturel.

— Encycl. Miner. La leucophane est une substance très-rare, qu’on n’a encore trouvée qu’à Lamoë, sur les côtes de Norvège, où elle a été découverte par le docteur Esmark. Suivant Descloiseaux, dont l’opinion paraît généralement adoptée, elle cristallise en un prisme droit rhombique de 91". En lames minces ce minéral semble incolore. En masse il est d’un jaune pâle ou d’un jaune verdâtre. Sa poussière est blanche. On exprime sa pesanteur spécifique par le nomdre 3. Quant à sa dureté, elle varie de 3,5 à i. La leucophane fond au chalumeau en une perle violette. Avec le sel phosphorique, elle donne la réaction du lluor. D’après l’analyse d’Erdniann, elle se compose de :

Silice 47,83

Chaux, avec un peu d’oxyde

manganeui 20

Glucine 11,51

Soude 10,20

Fluor G, 17

LEUCOPHASIE s. f. Ceu-ko-fu-zl — du gr. leukos, blanc ; phasis, aspect). Entom. Genre d’insectes lépidoptères diurnes, de la famille des papilloniens, tribu des piérites, comprenant deux espèces qui sont communes en Europe.

— Encycl. Ce genre comprend seulement deux espèces, qui ont longtemps fait partie du genre piéris. Il est particulièrement caracté ■ LEUC

risé par des ailes oblongues et par un abdomen grêle et allongé, dépassant notablement les ailes inférieures. Celles-ci ont la cellule discoïdale située tout à fait à la base. Les chenilles, très-légèrement pubescentes, cont effilées et assez fortement atténuées à l’extrémité. Les chrysalides sont anguleuses, non arquées, à segments mobiles. L’espèce typique est la leucophasie de la moutarde, .que Ion rencontre communément depuis le milieu du printemps jusqu’à la fin d’août dans les bois de notre continent. La chenille vit sur les vicia cracoa, lotus, lathyrus et orobus ; elle ressemble à celle des terias. Elle est verte, avec le vaisseau dorsal très-foncé et une rnie latérale jaune placée au-dessus des pattes. La chrysalide, en premier liûu d’un vert jaunâtre, devient ensuite d’un gris blanchâtre, avec des traits ferrugineux sur les côtés et l’enveloppe des ailes. Il y a une variété dont le dessus des ailes est entièrement blanc, sans aucune tache noire au sommet des ailes inférieures. L’autre espèce est la leucophasie du lathyrus, qui habite le midi do la France. leucophe adj. Ceu-ko-fe). Syn. de leu-

COPHAÉ.

LEUCOPHLEGMASIEs.f. Ceu-ko-flè-gmazi — du gr. leukos, blanc, et de pàlegmasie). V. LEUCOPHLEGMATIE.

LEUCOPHLEGMASIQOE adj. Ceu-ko-flègma-zi-ke — rad. leucophlegmasie). Pathol. Qui a rapport à la leucophlegmasie : Accident

LEUCOPHLIiGMASIQUE.

LEUCOPHLEGMATIE s. f. Ceu-ko-flè-gmatî — du gr. leukos, blanc ; phlegma, phlegme). Pathol. Maladie caractérisée par l’accumulation de la sérosité dans les mailles du tissu cellulaire. Il Onditaussi leucophlegmasie, mais à tort, la leucophlegmatie n’ayant pas un caractère inflammatoire.

— Encycl. La leucophlegmatie doit être distinguée en primitive ou idiopathique, et en consécutive ou symptomatique. La première est très-rare, tandis que la seconde est très-fréquente. La leucophlegmatie primitive est le résultat du défaut d’équilibre entre l’absorption lymphatique et l’exhalation ; elle survient sous l’influence de l’action du froid sur la peau en sueur, de l’ingestion de boissons glacées, de la suppression de la transpiration, et elle consiste, suivant les uns, dans une irritation inflammatoire des aréoles du tissu cellulaire ; suivant les autres, dans une modification de la vitalité des vaisseaux absorbants on dans une gêne de la circulation lymphatique, due elle-même à une altération de l’influx nerveux. Quant à la leucophlegmatie symptomatique, la plus fréquente, son étiologie se confond avec celle de l’hydropisio.

La leucophlegmatie primitive, dont il est spéeialementquestion ici, débute rapidement. Ce début est précédé de frissons irréguliers, de gêne de la respiration ; il y a aussi anorexie, soif, urines rares et sédimenteuses. Les parties infiltrées sont le siège d’un gonflement et d’une tension qui peuvent être considérables. La peau est d’autant plus rosée que la leucophlegmatie est plus rapide ; si celle-ci se prolonge, la peau pâlit et prend un aspect luisant. La région où commence l’œdème est variable ; la pression avec l’extrémité du doigt n’y laisse pas une empreinte qui dure aussi longtemps que dans les cas de lésion organique profonde. Ces symptôme ? s’accompagnent de réaction fébrile, de courbature, de sécheresse de la peau, de dyspnée, etc.

La leucophlegmatie idiopathique se termine dans l’espace de quelques jours ; elle est sans gravité. On a cependant constaté, dit-on, des cas de mort précédés de symptômes cérébraux.

Les moyens généraux indiqués contre les hydropisies sont ordinairement applicables à la leucophlegmatie essentielle. Ainsi les emménagogues drastiques dans le cas d’aménorrhée, la saignée lorsqu’il y a pléthore, les toniques et les reconstituants lorsqu’il y a débilité, tels sont les agents qui peuvent efficacement combattre les infiltrations séreuses. Si ces moyens ne sont pas bien indiqués dans les leucophlegmatips symptomatiques, ils ne sont cependant pas toujours sans effet ; on peut donc les employer en agissant eu même temps contre l’affection principale ; mais do plus il sera utile d’appliquer à la leucophlegmatie un traitement local, et principalement la compression, le massage, les embrocations huileuses camphrées, les frictions sèches ou balsamiques, et surtout, pour ajouter un moyen plus actif à ces agents topiques si souvent impuissants, l’acupuncture, bien préférable aux incisions et aux mouchetures.

LEUCOPHLEGMATIQUE adj. Ceu-ko-flègma-ti-ke — rad. leucophlegmatie). Pathol. Qui a rapport à la leucophlegmatie, à l’anasarque r Sécrétion leucophlegmatique,

LEUCOPHOLIDE s. f. Ceu-ko-fo-li-dedu gr. leukos, blanc ; pholis, écaille). Entom, Genre d’insectes coléoptères pentamères, de la famille des lamellicornes, tribu des scarabées, comprenant sept ou huit espèces des lies de la Malaisie et de l’Afrique australe.

LEUCOPHRE adj. Ceu-ko-fre. — du gr. leukos, blanc ; ophrus, sourcil)."Zool. Qui a les sourcits blancs.