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Par arrêt du conseil du 27 juillet 1728, défense fut faite d’exposer, donner ou recevoir en payement les liants de Lorraine ou d’autres fabrications étrangères. Cette défense fut renouvelée par arrêt du 27 mars 1729, à peine de confiscation et de 500 livres d’amende, payables solidairement par ceux, qui les auraient donnés en payement et ceux. ni)i les auraient reçus, et meine d’une amende e 3,000 livres contre chacune des personnes qui auraient-contribué sciemment à la distribution de ces espèces dans le commerce.

Les pièces de six liards ou de dix-huit deniers furent-fabriquées en vertu de l’édît du lçr août 1738, qui réduisit au même cours d’un sol six deniers les pièces de trente deniers émises parédits royaux de 1700 et 1709. Déjà, par arrêts du lL’f avril 171* et du 27 mars 1724, le cours des sous ou douzains avait été porté à un sou cinq deniers, et un édit de mai 1718 avait élevé.le cours des sous de billon, dits sols marqués, à un sou six deniers ; les SOU3 de cuivre eux-mêmes eurent la même valeur en vertu de l’arrêt du 30 avril 1721. On voit que, dès le commencement du xvwa siècle, il circulait déjà une grande quantité de monnaies diverses au cours de dix-huit deniers ou 6liards. Plus tard un décret du 5 ventôse an XII (25 février 1804) réduisit à six liards la vaieur des pièces de deux sous ; la masse de ces monnaies devint alors si considérable, que l’on fut obligé, par l’article 113 du même décret, d’en ordonner le cours forcé, pour ladite valeur, soil qu’elles aient ou non conservé leur empreinte. Celte disposition eut pour effet d’amener dans la circulation une Quantité prodigieuse de pièces étrangères et de mauvais aloi.

Il avait été frappé en pièces de six liards, de 1738 à 1764 inclusivement,

pour 8,000,000 fr.

En pièces de deux sous

(8,143,202 fr. ;, dont la valeur a été réduite k six liards par la loi-de ventôse an XII.... *.- 6,107,400

Total..... 14,107,400

Sous le ministère de M. Necker, il avait été retiré de la

circulation et rëfdndu ’pour

3,280,468 livres de ces monnaies ; il en avait été envoyé

aux colonies pour 600,000 fr. :., . oi ••’■•• -, 3,860,468

11 restait donc en France en

pièces de six liards de bon aloi.- 10,246,832 Il faut ajouter à ce chiifre la somme de billon faux et étranger, versé en grande abondance dans la circulation, et dont la valeur excédait 8 millions.

Cette monnaie, de nulle valeur te plus souvent, qui ne représentait pas la moitié du prix pour lequel elle avait cours, qui donnait to..te facilité a la fraude, dont l’usage même avait tini par être proscrit dans certaines localités (en 1833 elle ne circulait plus que dans vingt-cinq départements), tant était grand le discrédit où elle était tombée, cette monnaie avait en outre le désavantage de n’être point en rapport avec le système décimal adopte en France pour les poids, les mesures et les monnaies. Aussi, la refonte générale en fut-elle ordonnée pur une loi du il ayril 1845.

Il devait en être. de même des liards et pièces de deux, liards, qui étaient aussi en désaccord avec noire système usuel. La grossièreté des empreintes et leur etl’aeement à la suite d’un long usage, -qui offraient au fauxmonnayage une regrettable facilité, leurs différences d’origine, de matière, de diamètre et de poids, qui donnaient lieu à d’éternelles contestations dans les payements, avaient depuis longtemps fait sentir lu nécessité de les retirer de la circulation et de les refondre. La loi du 4 juillet 1837, en interdisant 1 usage des poids et mesurés autres que ceux du’système décimal, ’ avait mis le gouvernement en demeure d’opérer cette réforme. En 1838, une commission administrative présidée par le baron Taylor, et composée des hommes les plus compétents, fut chargée de l’étudier. Ses travaux portèrent non-seuleînent sur la question spéciale des iriounaies de cuivre, ’ mais sur tout l’ensemble de la fabrication monétaire, et le résultat intéressant de ces recherches fut présenté au minisire des finances en 1840. Le gouvernement se détermina, en conséquence, à soumettre à la Chambre des députés, en 1842, un projet de loi qui comprenait : 10 la démonétisiuion. des espèces de billon (pièces de a liards, pièces de 10 centimes à IN, pièces de 15 et de 30 sous) ; 2" la démonétisation des monnaies de cuivre et la fabrication d’une nouvelle monnaie de bronze ; 3° la centralisation de la ’fabrication monétaire de France et des colonies dans l’hôtel des Monnaies de Paris, et l’établissemen t d’un nouveau système de fabrication dans lequel la régie administrative serait substituée k l’entreprise.

Ce projet, qui ne put être discuté en 1842, fut de nouveau présenté en 1843 ; une commission ; dont M. Pouiliet fut le savant rapporteur, conclut a son adoption. Après une discu>sion longue et approfondie, ses différents articles furent successivement votes ; mais au vote sur l’ensemble, le projet lui-même fut rejeté par 158 voix contre 147. Ce résultat négatif démontra que, pour arrive ?

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a la solution des questions diverses que le projet réunissait, il fallait les diviser, et cette marche fut suivie.

En 1845, le gouvernement se borna à demander k la Chambre de sanctionner la démonétisation des espèces de billon, et, bien que ce projet entraînât une dépense de 5,250.000 francs, sou utilité était telle, qu’il ne rencontra aucune opposition et devint la loi du il avril 1845.

La question des monnaies de cuivre et de leur remplacement par de nouvelles espèces de bronze fut reprise en 1847, et elle était à l’étude au moment où la révolution de Février/ 1848 éclata. Le gouvernement provisoire entreprit de la résoudre par un décret du 4 mai 1848 ; mais la commission exécutive ayant été obligée, pour assurer l’exécution de ce décret, de demander k l’Assemblée constituante, le 10 juin, un crédit de 1,500,000 francs, et le comité des finances ayant conclu au rejet de cette demande par un rapport du 26 juillet, ■ motivé sur des considérations d’inopportunité, il ne fut plus donné aucune suite à ce projet, et le décret du 4 mai fut considéré comme non avenu.

Cette question, pendante depuis quinze ans, si mûrement étudiée, et dont la solution avait été inutilement poursuivie, fut reprise en 1832, et soumise de nouveau k l’examen du Corps législatif, qui, sur le rapport irès-remarquable de M. Devinck, vota la loi du

6 mai 1852, ordonnant la refonte et le remplacement des anciennes monnaies de Cuivre par une monnaie de bronze, pour une valeu/ égale à celle qui serait retirée de la circulation.

Les anciennes monnaies de cuivre cessèrent d’avoir cours légal et forcé, conformément au décret du 12 mars 1856, savoir :

Les pièces de 1 liard et de 2 liards, et les’ pièces de 1 centime à la tête de Liberté, le l« juillet 1856 ;

Les pièces de l sou et de 2 sous, et les pièces de 5 et de 10 centimes à la tète de Liberté, le îeroctobre suivant ; mais les caisses publiques les reçurent jusqu’au 10 octobre inclus.

Commencée en décembre 1852, la refonte des anciennes monnaies de cuivre et la fabrication des nouvelles espèces de bronze fut achevée en 1857. Il fut retiré de la circulation pour 1,037,758 fr. 5S de liards et de pièces de 2 liards.

Les premiers liards du règne de Louis XI présentaient, d’un côté le buste armé du rôi, et au revers une croix cantonnée de deux lis et de deux couronnes, avec la légende ;

S1T NOMEN DOMINI BENEDICTVM. Il y avait

des liards delphinaux, où l’efligie du prince était remplacée par le dauphin héraldique. Les liards de Bretagne du règne de Charles VIII, frappés à Rennes, représentaient un dauphin avec une hermeline ; la croix du revers était cantonnée de deux lis et de deux hermines. Ceux du Dauphiné étaient semblables aux précédents, seulement les dauphins remplaçaient les hermines au revers. Louis XU eut des liards semblables à ceux de Charies VIII. Sous François Ier les liards royaux présentaient d’un côté un grand F couronné, et au revers une croisette, avec la légende : srr momen, etc. ; les liards delphinaux étaient semblables, quuntau revers ; le F de l’avers était seulement remplacé par un dauphin. Sous le règne de Henri II, on continua de frapper en 1547 et 1548 des liards au F ; mais, dès l’année 1548, on remplaça le F par un H gothique couronné. Des liatds de Provence présentèrent d’un côté un grand P au-dessous de deux lis, avec la légende : hknr. d. g. kranco. re, et au revers une croix provençale cantonnée de quatre croisettes. On n’a pas de liards du règne de François II ; Charles IX eut des liards royaux et delphinaux ; les premiers au grand O couronné, les autres au dauphin ; au revers était une croix fleurdelisée, avec la légende : sit NOhkn, etc. Les liards de Henri III furent semblables k ceux de sou prédécesseur ; le grand H couronné remplaça le C à l’avers. Après l’adoption du deuxième système monétaire de ce règne (compte k l’écu), les liards portèrent un grand H couronné, accosté de trois fleurs de lis, avec la légende : henr m d. o. kr. kt pol rex, et au revers une croix du Saint-Esprit, avec la légende : sit momen, etc. Le cardinal de Bourbon, proclamé roi par la Ligue, sous le nom de Charles X, lit frapper des liards de billon au C couronné, avec la légende : carolvs x d. G. FRANC REX ; au revers était une croix fleurdelisée, avec la légende : sit nomen, etc. En même temps circulaient des liards de Henri II, roi de Navarre (depuis Henri IV) ; ils étaient de deux sortes, à la. croisette et à la croix de Malte, avec la légende : GR. dei. svm : id : qvod : sym. L’avers présentait un H couronné, avec la légende : henr : dei : G : rex. navar. Plus tard, lorsque ce prince fut couronné roi de France, il fit entourer le H sur les liards de trois fleurs de lis, et mit au revers la légende ordinaire : sit nosien, etc. Il ne paraît pas que Louis XIII ait fait frapper de liards sous son règne. Louis XIV en émit d’abord eu billon, portant d’un côté la croix’ de Malte, avec la légende : i, vd. xmi : D. G., et de l’autre l’écu couronné, avec la continuation de la légende précédente : fr. e. k. rex, 1655. D’autres liards de billon, dits liards de lion, furent aqssi frappés au même

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millésime de 1655 ; ils présentaient l’écu couronné à l’avers, avec la légende complète : lvd. xim. d. g. f. k. n. r., et au revers une croix cantonnée de quatre fleurs de lis, avec l’inscription : liard db lion, 1055. Les premiers liards de cuivre sans alliage d’argent furent frappés sous ce règne ; ils étaient à l’effigie du roi, la couronne fermée en tète, avec la légende : l. xiiii roï de kr. et de nav, et le millésime ; au revers l’inscription : liard de France ; au-dessous trois fleurs de lis entourant un L couronné. Les liards du règne de Louis XV furent aussi de cuivre rouge ; ils présentaient la tête laurée du roi, avec les mots : lvdov. xv. d. gratia., la légende se continuant au revers : francise et Navarre rex, autour d’un écusson en forme de cartouche, surmonté d’une couronne royale. Il ne paraît

fias qu’il ait été frappé de ces monnaies sous e règne de Louis XVI avant la période constitutionnelle ; on fabriqua en 1791 des quarts

de sou où pièces de 3 deniers à l’effigie du roi, avec la légende : louis xvi roi des François ; au revêts était un faisceau républicain, surmonté du bonnet de la Liberté, et entouré de deux branches de chêne, avec la légende : la nation, la loi, le roi, et en exergue : l’an 3 de la liberté ; au milieu de la couronne étaient un 3 et un D (3 deniers), séparés par le faisceau. Ces liards furent fabriqués en métal de cloche ; il en fut frappé de semblables en 1792 et 1793 en cuivre et en bronze de cloche ; ce furent les derniers. Les pièces de 6 liards ou 18 deniers, dont la première fabrication date du règne de Louis XV, étaient des pièces minces de billon, au titre commun de 200 millièmes. Elles portaient d’un côté un L couronné, et entouré de trois fleurs de lis ; au revers étaient deux L enlacés et couronnés, avec la légende : SIT momkn, etc. Les pièces de 15 deniers du règne de Louis XIV, qui furent assimilées aux pièces de 6 liards dans la circulation, étaient au même titre ; d’un côté elles présentaient deux L couronnés entre trois fleurs de lis, avec la légende : lvd. xiiii. d. g. fr. et nav. rex, et de l’autre une croix terminée par îles points, et cantonnée de trois fleurs de lis, avec la légende indicative de la valeur de la pièce. Ces monnaies avaient perdu, pour la plupart, leurs empreintes, lors de leur démonétisation en 1845. Depuis 1764, on ne trouve point de traces d’une fabrication de pièces de 6 liards jusqu’en 1792. À cette époque, la Caisse métallique de Paris émit des monnaies particulières ou de confiance, échangeables contre des assignats ; ’parmi ces pièces qui étaient en billon sans type, d’un côté on lisait ces mois en légende circulaire : caisse métallique établie à paris, et dans le champ, l’inscription : en échange d’assignats de 50 liv., 1792. Au revers était une pique, surmontée du bonnet phrygien entre deux faisceaux à la hache en sautoir, avec la légende : dixième d’argent fin ; eu exergue : l’an 4 db la liberté ; dans le champ : 18 D. (18deniers). 11 y avait deux autres variétés de cette pièce. Sur l’une, les taisoeuux du revers étaient remplacés par une épee et une branche de laurier en sautoir. L’autre portait les faisceaux au revers, mais la légende était ainsi conçue : x iëue d’argent fin, et l’exergue : l’an iv de La liberté. À l’avers, sans type, on lisait circuiuirement : boyere négocians à paris, . 1792 ; et dans le champ : pièces de confiance

DE 16 60 À ÉCHANGER CONTRE DES ASSIGNATS

de 60 et au (au-dessus). Cette dernière pièce est fort rare ; on suppose qu’elle n’a pas circulé, et qu’elle n’était qu’un essai pour ces monnaies particulières de la Caisse métallique, qui viennent d’être décrites. Le nom qui y figure est celui de la maison de commerce qui avait établi la Caisse métallique.

Toutes ces monnuies sont devenues rares depuis leur disparition de la circulation ; quelques-unes même ont atteint dans le commerce un prix relativement élevé. On remarquera que l’usage de cette monnaie, bien qu’en désaccord avec notre système légal, était tellement répandu, tellement passé dans nos mœurs, qu’il a fallu soixante ans pour la faire disparaître. Et aujourd’hui même, qu’elle n exista plus, elle est restée dans le langage familier ; on dit deux liards comme on dit encore un sou. Pour exprimer l’état de dénûment de quelqu’un, on dit qu’il n’a pas « un rouge liard.-«une locution familière pour indiquer l’insanité ou la sottise, c’est : < Il n’a pas pour deux dards de bon sens. » Enfin, dans les petites transactions, les marchands qui vendent des denrées pour une valeur de la moitié du sou ou 5 centimes l’amionceiit à deux liards, mais ils ont bien soin de recevoir 3 centimes. Avant que l’usage du mot aille rejoindre celui de la chose dans l’oubli du pusse, il faudra encore du temps.

LlABU (Joseph), ingénieur français, né en 1747, mort eu 1832. Élevé de l’ancienne école des ponts et chaussées, et nommé successivement contrôleur des travaux de la généralité de Faris et des travaux maritimes de Caen, ingénieur en chef de la navigation dans la province de Bretagne, attaché au port du Havre, appelé ensuite dans le département du Doubs comme ingénieur en chef des travaux publics, puis inspecteur divisionnaire, il traça le plan du canal unissant le Rhône au Rhin, et dirigea seul cette grande entreprise, achevée i’ajinèe de sa mort.

LIARDER v. n. ou intr. (liar-dé — rad.

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liard). Payer sa part, donner chacun une petite somme : Nous avons été obligés de liarder pour faire un écu entre nous tous. (Acad.)

— Lésiner, disputer sur des sommes insignifiantes : Il n’est pas rare de voir les gens oui liardent sur des riens se montrer faciles, prodigues dans les choses capitales de la -vie. (Balz.) N’économisez point sur l’hymenée, ne lui rognez point ses splendeurs, ne hardEZ pas le jour où vous rayonnez. (V. Hugo.)

LIARDEUR, EOSE s. (li-ar-deur, eu-zerad. liarder). Celui, celle qui liarde, qui lésine.

LIAS s. m. (li-ass— mot anglais). Géol. Ensemble des couches marneuses et argileuses : Le lias joue un grand rôle dans l’histoire paléontotoijique de l’Europe. (Maury.)

— Encycl. Le mot lias désigne une formation de calcaire argileux, de marne et d’argile, qui constitue la base de l’oolithe et la partie inférieure des terrains jurassiques ; une marne sableuse, appelée marne du lias, partage les caractères minéralogiques du lias et ceux de l’oolithe inférieure ; les deux terrains ont quelques fossiles communs, tels que l’avtcule inéquivalve. Le lias constitue un groupe de 150 mètres à 300 mètres d’épaisseur et renferme quelques fossiles particuliers ; son aspect est généralement uniforme : c’est une stratification parallèle à l’oolithe, sauf quelques discordances. Le lias comprend" : le lias supérieur, lits très-minces d’argiles et de schistes ; la marne, sorte de calcaire dur schisteux ; le lias inférieur, comprenant du calcaire, des coquilles et de l’argile. La couleur prédominante est bleue, sauf quelques couches du lias inférieur, qui sont d’un blanc jaunâtre, et que l’on nomme lias blanc. Sur divers points de la France, le lias, contenant des gryphées arquées et d’autres fossiles caractéristiques, pusse insensiblement k l’état

arénacé. Dans quelques endroits de l’Allemagne, les parties inférieures sableuses du lias fournissent parfois de la pierre à bâtir. On a quelquefois appelé le lias calcaire à gryphées, à cause du grand nombre de coquilles du genre huître qu’il renferme. Les schistes du lias inférieur sont caractérisés par une grande coquille d’un poids considérable, l’ippodium, voisine de l’isocardie.

Le lias constitue la plus ancienne des roches secondaires où se rencontrent des spirifères et des leplènes, qui ne paraissent pas avoir survécu k la période liasique. Les couches marines du lias abondent en bélemnites, en nautiles, en ammonites ; ou y remarque encore le pentacrinus briarée, et, dans les couches marneuses du Dorsetshire et du Yorkshire, des échantillons complets de l’ophioderme d’Kgerton. L’extacrinus briarée forme des masses entrelacées considérables et souvent fortement chargées de pyrite. Les poissons fossiles du lias ressemblent à ceux ue l’oulithe et appartiennent tous à des genres éteints ; parmi eux, on remarque : une espèce de lépidote, qui habitait les rivières et les côtes marines ; l’œchinode, que l’on ne rencontre guère que dans cette formation ; les, dénts d une espèce d’acrode ; de grosses épines osseuses appelées ichthyodorulites, formant la partie antérieure de la nageoire dorsale de certains poissons. Les reptiles fournissent le trait le plus saillant des débris organiques du lias.- Tichthyosaure et le plésiosaure, dont le premier se rencontre jusque dans les couches de la craie inférieure d’Angleterre et dans le trias d’Allemagne. Le plésiosaure a dû vivre dans des mers peu profondes. On a remarqué qu’un grand nombre des poissons et des sauriens trouvés à l’état fossile dans le lias avaient dû être ensevelis après une mort subite. On a rencontré aussi, dans le lias, de nombreux échantillons de calmars et des poches k encre encore gonflées et contenant de la matière noire desséchée, sous forme de carbone imprégné de curbonate de chaux. Le lia» est donc en grande partie un dépôt marin, sauf quelques portions qui ont dû être formées sous l’inlluence des eaux courantes. Qn a découvert dans la masse supérieure du lias, dans l’Angleterre occidentale, de nombreux débris d’insectes et de plantes mêlés à des coquilles marines, et l’on a donné à l’un des lits de la ’ série le nom de calcaire à insectes. Parmi le» débris végétaux du lias, on cite : plusieuiespèces de zumia, des débris de plantes conifères, des fragments de bois convertis en calcaire, un grand nombre de fougères, enfin des zamites et des nilssonies.

En France, en Angleterre et en Allemagne, le lias présente une alternance de petites bun des argileuses de couleur foncée uvec des couches d’un calcaire bleu ou gris, dont la surface, k l’air, se colore légèrement en brun et donne aux carrières exploitées une apparence rubanée.

LIASIQUE adj. (li-a-zi-ke — rad. lias). Miner. Qui a rapport au lias, qui est formé du lias, qui est de la nature du lias : Terrain liasique. n On dit aussi liassique.

LIASIS s. m. (li-a-ziss). Erpét. Genre de reptiles ophidiens, formé aux dépens des pythons, et dont l’espèce principale vit dans l’île de Timor.

LIASSE s. f. (li-a-se — rad. lier). Ce qui sert a lier : Donnez-moi une liasse pour lier ces papiers, i Peu usité.