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MAYA

Butler, que le juge Maxwell a dû condamner et qui a été pendu’. L’exécution est à peine achevée que le doute envahit la conscience du juge : il recueille chez lui le fils de Butler, le fait élever comme son neveu sous le nom de Reynold et recherche activement la femme et la fille du supplicié, mais elles ont disparu. Un frère de Maxwell, Huthen, a quitté Munich peu de temps après l’affaire ; il revient au bout de quinze ans d’Amérique, où il a fait dans l’intervalle on ne sait quel métier ténébreux, et se trouve presque aussitôt compromis par la dénonciation d’une courtisane, la Cecilia, qui l’accuse de lui avoir volé des diamants. Elle vient porter, plainte chez le juge et signe : Marthe Butler. C’est la fille du pauvre ouvrier ; une reconnaissance a lieu entre la sœur et le frère, le jeune Reynold élevé par Maxwell, à qui un agent de police vient de révéler son vrai nom ; et le juge, en présence de ces deux victimes, avoue ses incertitudes et ses remords. Il jure de consacrer sa vie à la recherche du véritable meurtrier. On devine que c’est son propre frère, Ruthen ; mats comment en acquérir la certitude ? Cecilia renonce a sa vie galante et retourne habiter la maison de son père ; Ruthen, qui vient y voir un usurier, assiste par hasard à la découverte do l’arme qui a servi au crime : un couteau de vermeil au chiffre de la Maririni, et laisse voir une émotion révélatrice. Une scène de magnétisme, tout à fait dans le goût allemand, achève d’éclaircir les soupçons- : un vieux médecin endort Cecilia, qui retrace avec une effrayante netteté la scène du meurtre. Ruthen est le vrai coupable, et c’est après avoir assassiné d’Asfeld qu’il a fui en Amérique. Maxwell, placé dans la douloureuse alternative de refuser aux enfants de Butler la réhabilitation qu’il poursuit depuis si longtemps, ou de voir périr son frère sur l’échafaud, n’hésite pas. Il condamne Ruthen ; mais en lisantla sentence il est pris d’une telle défaillance qu’on le relève inanimé.

■ Ce drame, dit Th. Gautier, répand une sorte d’odeur germanique. On y trouve une intensité froide et résignée dans l’horrible ; une grande place accordée à la fatalité, aux cria de la conscience et aux persécutions du remords. Les tirades vertueuses, les vitupérations violentes que les personnages s’adressent à eux-mêmes rappellent, par leur emphase toute particulière, Kotzebuo, Iftiand et Zacharias Werner. t

MAY (le), bourg et commune de France (Maine-et-Loire), canton de Beaùpréau, arrond. et à 10 kilotn. de Choletvsur la rivegauche de l’Kvre ; pop. nggl. 1,281 hab.— pop. tôt. 2,080 hab. Nombreux métiers pour la fabrique de Cholet ; fabrique de thies a filer le lin. Commerce de bestiaux. Belle église paroissiale, construite au xve siècle, dans laquelle on remarque une belle statue de saint Georges, œuvre de Biardeau. Ruines d’un ancien château.

MAY (Thomas), historien et littérateur anglais, né dans le comté de Sussex en 1595, mort en 1650. Il fut d’abord protégé par Charles Ier, puis suivit le parti du parlement, dont il devint le secrétaire et l’historiographe. On a de lui : une Histoire du parlement d’Angleterre (de 1640 k 1643), publication officielle qui avait pour but de rallier les esprits un parlement ; une continuation de la Pharsale, une comédie intitulée Y Héritier (1633), des tragédies : Antigone (1631J, Àgrippine (1637), etc.

MAY (François - Antoine), médecin allemand, accoucheur de talent, né à Heidelberg en 1742, mort dans la même viile en 1814. Il fil ses études à l’université de sa ville natale, où il fut reçu docteur en philosophie en 1762, et licencié en médecine trois ans plus tard. Reçu docteur en 1706, il fut aussitôt nommé professeur k l’école d’accouchement. En 1767, il devint médecin de la maison de correction et de l’orphelinat de Manheim, tout en conservant sa chaire deprofesseur ordinaire à Heidelberg. May obtint la création de plusieurs établissements utiles, parmi lesquels il faut citer ceux qui sont destinés à tormer des gardes-malades des deux sexes. C’est lui qui le premier a préconisé l’accouchement prémuiuré artificiel comme moyen de sauver la mère et l’enfant dans le cas d’étroitesse du bassin. Parmi ses ouvrages remarquables par l’esprit d’observation, nous citerons : Die Henxorroiden (Manheim, 1775J ; Futu. et fumera puerperarum ex solutione placentes artificiali O’iunda (Heidelberg, 1786) ; Crisium salutarium impedimenta (1786), etc.

MAY (du), nom de plusieurs écrivains français. V. Dumay

MAY DE KOMAIN-MOT1ER (Emmanuel), historien suisse, à Berno en 1734, mon en 1799. Il fut pendant plusieurs années greffier à Landshut. On a de lui une Compilation médiocrement faite, mais remplie de documents importants, intitulée : Histoire miti-' taire des Suisses dans les différents services de l’Europe jusqu’en 1771 (Berne, 1772, 2 vol. in-8<)).

MAYA s. m. (ma-ia).Linguist. Langue parlée Uans la presqu’île de Yucatan.

— Adjectiv. : L’idiome maya.’il Maya-quiché ou Quicho-maya, Se dit des idiomes primitifs de l’Amérique centrale.

MAYA

— Encycl. On désigne sous ce nom la famille des idiomes primitifs de l’Amérique centrale, dont les principaux représentants sont le moya et le quiche, parlé encore aujourd’hui dans la région de Guatemala.

Le maya ou yucatan est usité dans la presqu’île de Yucatan et dans une partie de la province de Tabasco, dont les anciens habitants avaient une civilisation presque aussi avancée que celle des Aztèques. Au Mexique, il dut céder la place au nahualt, par suite de l’invasion toltèque, 279 ans avant Jésus-Christ ; alors il se subdivisa en plusieurs dialectes, et c’est sur ses débris que le mexicain fonda sa suprématie. Selon un historien espagnol, Jean de Villaguttierre, les Mayas furent réunis jusqu’en 1420 sous le gouvernement d’un monarque puissant qui régnait sur tout l’Yucatan, dont la capitale était appelée Maya pan. Depuis cette époque, les gouverneurs s étant révoltés, la péninsule fut partagée en plusieurs États, dont celui des Itzaex était le plus considérable. Les Itzaex étaient très-policés et possédaient un grand nombre de canots. Èl-Peteii, cité fameuse, bâtie sur la plus grande île de la vaste lagune d’Kza, était leur capitale. Lorsqu’ils arivèrent dans l’Yucatan, -les Cakchiquels désignèrent par l’épithète de muets (mêm) ceux qui parlaient le maya. Quoi qu’il en soit, c est en cet idiome que se tirent les pourparlers entre les conquérants espagnols et les Mexicains, par l’intermédiaire de la célèbre Mexicaine donna Marina, qui l’avait appris durant sa captivité.

Le maya n’a pas les sons correspondants aux lettres espagnoles d, f, g, j, q, r, s, v ; mais en revanche il a six consonnes d’une nature gutturale toute particulière et fort rudes Dans cette langue., le substantif et l’adjectif sont iiidéclimibles. Les noms de choses n’ont point de genres, mais le sexe des personnes est indiqué par un préfixe qui est un pronom de la troisième personne. La terminaison oie sert souvent à marquer le pluriel ; par exemple : ich, œil ; ichole, yeux. Un autre suffixe, il, emploj’é avec les substantifs, semble jouer le rôle de l’article défini t clide, bois ; ehéil, le bois, tandis que, employé avec les adjectifs, il en forme le comparatif de supériorité : tibil, bon ; tibtlil, meilleur. La conjugaison offre un certain nombre de temps composés, dans lesquels le °verbe auxiliaire, d’après certaines règles, tantôt précède et tantôt suit le participe. Le maya fait un fréquent usage d’élisions et de syncopes, par suite desquelles les racines des mots sont souvent difficiles à retrouver. Hervas y a cru remarquer un certain nombre de mots tonquinois, parmi lesquels il y en a qui sont communs k divers idiomes de la Sibérie et au finnois, et Malte-Brun en trouva quelques-uns finnois et algonquins. Le maya paraît avoir quelque analogie avec le huastèqùe et même, quoique d’une manière moins frappante, avec l’ot’homi. Les rapports qu’it n. avec ce dernier idiome consistent dans le grand nombre de monosyllabes que présente son vocabulaire, et dans l’usage où il ’ est de donner à un même mot différentes significations, en variant l’intonation avec laquelle ce mot est prononcé. Voici quelques monosyllabes mayas que nous trouvons reproduits suivant l’orthographe espagnole. k’in, jour ; kin, soleil ; k’akk, feu ; ja, eau ; tuun, terre ; u, lune ; yum, père ; na, mère ; poi, tête ; ni, nez ; cm, bouche ; uac, langue ; uoe, pied ; cob, dent : kab, main.

Le quiohé est parlé par une nation nombreuse qui forme actuellement la population de dix-sept paroisses du diocèse de Guatemala, appartenant aux provinces de Suchiltépèque, Oueguetenango, Quezaltenango et Solola. Avant l’arrivée des Espagnols, les Quiches étaient le peuple le plus puissant et le plus civilisé de tout le Guatemala. C’est dans la province de Solola, et proprement dans le parlido ou district de ce nom, qu’on trouve à Santa-Cruz-del-Quiché les vestiges de la superbe ville d’Utatlan, capitale de l’ancien royaume du Quiche. Les notions relatives à 3et idiome nous font défaut ; mais il est permis d’avancer qu’il se rattache d’assez près an maya.

Les autres idiomes ou dialectes de la famille quicho-inciwo sont :

Le cakch-quel, parlé par les Cakchiquels, qui occupent une partie de la province de Solola, et qui furent la nation dominante de l’ancien royaume de Guatemala ; cet idiome possède Une chaire à l’université de Guatemala ]

Le zutugil ou khutuhil, parlé dans une partie du district d’Atitan, dans la province de Solola, et dans la paroisse de Santa-Anna Suchiltépèque ; cet idiome est allié de très-près au quiche et au cakchiquel ;

Le même idiome, parlé àl’esc de Guatemala ;

Le tzendal, parlé par des tribus de l’État de Chiapas.

Le pocoman. que l’on confond quelquefois avec le pocontchi, est parlé dans le district de Guegueienango, dans la province de ce nom, et partie de la province de Guezaltenango, dans le district de Soconusco, dans celle de Chiapa, ainsi qu’à Amatitan, Mixco et Petepa, dans la province de Sacatépèquo ou Guatemala, k Chalchuapa, dans colle de Sau-Salvador, à Mita, Julapa et Xilotépèque, dans celle de Chieumula. Le pocoman a une grunde ressemblance avec le cakchiquel ; les substantifs, comme dans beau’eoup d’autres laa MAYA

gués d’Amérique n’ont pas d’inflexions pour marquer le genre et le nombre, mais cet idiome peut former des substantifs dérivés en ajoutant à la fin des adjectifs les syllabes el et il ; il emploie les infinitifs des verbes passifs comme autant de substantifs ; les adjectifs y sont indéclinables, et les prépositions y précèdent ordinairement leurs compléments.

Le pocontchi est parlé par les Pocontchi, qui forment la population des paroisses de San-Christ-Verapaz et de Tactit, dépendantes de San-Domingo-Coban, dans la province de Verapaz.

Le kaehi est parlé par la nation de ce nom, qui forme la population de dix-huit paroisses du diocèse de Guatemala, comprises dans les provinces de Sacatépèque ou Guatemala et Chimaltenango.

Citons encore le la condon, parlé par les tribus qui bordent à l’est l’Umaçinta ; le peten, usité par celles qui se rencontrent sur les affluents orientaux de ce fleuve ; le mixi, parlé au centre de l’isthme de Téhuantépec, l’ixil, le chol, le mopan, le toionaque, le choche, le zotzile, le mixtèque, le zapotèque, etc.

Parmi les langues éteintes de la famille quicho-mni/a, on connaît celles des indigènes des îles Boi-iea ou Porto-Rico, de la Jamaïque, de Cuba et d’Haïti. Il paraît que les langues de ces deux dernières îles ne différaient pas beaucoup entre elles et qu’elles avaient une très-grande affinité avec le maya propre. Selon le baron de Humboidt, plusieurs mots haïtien» ont passé, dès la fin du xve siècle, dans le castillan, et de cette langue dans plusieurs autres de l’Europe et même de l’Amérique. Tels sont les mots suivants : batata (convotvutus batatas) ; jucca et casabi (jatropha maniliot) ; le mot casabi ou cassave ne s’emploie que pour le pain fait de racines de jatropha ; le nom de la plante, jucca, fut au^si entendu par Amérique Vespuce sur la côte de Paria ; guayacan (guajacum officinale) ; magket (ayave americana) ; makis ou mais (sea) ; hicotea, tortue ; ignana (ignana laeertaj ; luimuco, hamac ; battu, radeau ; canei ou ouhio, cabane ; canoa, canot ; chic/ta, tschischa, boisson ferinantée ; tabaco, non l’herbe, mais le tuyau duquel on se servaitjjour respirer la fumée du tabac ; cazique, chef, etc.

MÀYÂ, l’épouse de Brahma ou du Dieu créateur, dans la mythologie indienne. Elle est la cause immédiate et active de la création, qui elle - même n’est qu’une déception pour l’homme. La déesse Maya est, suivant les brahmanes, la mère de Bouddha. C’est ainsi qu’ils flétrissent dans son origine un système religieux qu’ils taxent de fourberie et d’erreur,

MAYANS Y S1SCAR (Grégoire), érudit espagnol, né à Oliva (royaume de Valence) en 1699, mort en 1781. Il acquit des connaissances très-étendues, particulièrement en histoire littéraire et en philosophie, et remplit pendant quelque temps les fonctions de bibliothécaire de Philippe V (1732), fonctions qu’il quitta pour consacrer tout son temps à ses études favorites. Mayans acquit une grande réputation en Europe par des ouvrages, aujourd’hui à peu près oubliés, qui attestent une grande érudition, mais une érudition souvent mal digérée. Ses principaux écrits sont : Epistolarum libri sex (Valence, 1732) ; Carias morales, miiitares, civiles y literaria’s de varios autores espanoles (Madrid, 1734) ; Vida de Aliguet de Cervantes Saavedru, trad. en français par Daudé (1740, 2 vol. in-12) ; Origenes de ta lenyua espaûola (Madrid, 1737, 2 vol. in-12) ; Hetorica (Valence, 1757, 2 vol. in-12).

MaYAQUE s. f. (ma-ia-ke). Bot. Genre de plantes, de la famille des joiieées,

MAYAQDEZ, ville de l’île et à 117 kilom. S. — O. de Porto - Rico, sur le Mayaquez ; 18,400 hab. Celte place est la plus importante de l’Ile, et on y trouve les plus riches habitations. Les cafés de Mayaquez sont très-estiinés en Allemagne et aux États - Unis. De Mayaquez proviennent aussi les meilleurs sucres de Porto-Rico ; aussi les Américains y vont-ils charger de préférence. Quelques habitations fournissent des sucres inférieurs, qui sont cependant très-eslimés en France pour la raffinerie, et toujours achetés pour Nantes et Marseille. Les sucres de Mayaquez doivent être généralement comptés parmi les —meilleurs ; les. mélasses y sont toujours de première qualité et très-recherchées des Anglais et des Américains. Les navires français viennent charger à Mayaquez, soit d’Europe en droiture et sur lest, soit de Terre-Neuve ou de nos colonies, d’où ils apportent de la morue et quelques produits de Marseille, tels que vins ordinaires et figues. Quant aux autres marchandises françaises, elles arrivent toutes de Saint-Thomas k Mayaquez, comme sur les autres points de 1 île. Le commerce de Mayaquez possède plusieurs navires qui font des voyages réguliers en Espagne, où ils chargent des marchandises de ce pays. Les Génois n’apportent que de l’huile, ues liqueurs, quelques vins de Provence et des cotonnades de Gènes. Depuis une vingtaine d’années, un grand nombre de petits planteurs se sont livrés k la culture du cacao et ont parfaitement réussi.’Enfin Mayaquez exporte aux États-Unis une très-grande quantité d’orauges, de citrons et d’autres fruits.

MAYE

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MAYAUCHE s. f. (ma-ia-che). Sorte de reine qu’on choisissait autrefois dans chaque quartier de Vienne on Dauphiné, pendant le mois de mai.

— Encycl. On appelait ainsi à Vienne en Dauphiné une jeune fille choisie pour reine parmi les plus jolies du quartier, pour présider à des fêtes qui duraient tout le mois de mai. Dès le 30 avril, les jeunes filles allaient chanter, devant les portes des" maisons habitées par des personnes qu’elles supposaient riches et généreuses, la chanson du mois de mai :

Voici, voici le joli mois de moi, Que (où) la rose boutonne.

Dès le lendemain, les portes delavilleétaient occupées par ces mêmes jeunes filles. La mayauche choisie par elles, pour chaque porto, trônait avec gravité sur un fauteuil entouré do feuillage et de fleurs ; sa tête était couronnée delilas. Ses compagnes, vêtues comme elle de robes blanches, offraient des fleura aux passants dans des corbeilles, et recevaient en retour des offrandes pour mayauche. La même cérémonie recommençait chaque dimanche de mai aprè3 vêpres. Cette coutume était fort ancienno à Vienne ; quelques cruditsdu pays lui donnent pour origine des cérémonies païennes qui avaient lieu en l’honneur de Maïa, mère d’Herculej La fête de la mayauche fut abandonnée U la Révolution. Au retour des Bourbons, en 1815, on essaya de la faire revivre, mais elle n’était plus dans tes mœur3 de la ’nouvelle génération. Depuis 1830, elle a complètement disparu. Il reste dans les faubourgs de Paris une coutume k peu près semblable, celle des autels en plein vent de la Fête - Dieu ; mais les quêteuses de la petite chapelle, comme elles s’intitulent, ne sont guère que de petites mendiantes fort suies, souvent effrontées, et qui ne ressemblent en rieu k la gracieuse mayauche. Il faut en dire autant des belles de mai qui s’installent et quêtent dans les rues de Marseille duruut le mois de mai tout entier. C’est de la mendicité plus ou moins religieuse.

MAVBOLE, bourg et paroisse d’Écosse, comté et a 13 kilom. S. d’Ayr ; 1,200 hab. Fabrication de coton et couvertures de laine. Aux environs on trouve Maybole-Castle, magnifique propriété appartenant à la famille Cassillis, et les ruines de l’abbaye de Crossrnguel dont il reste le logis abbatial, encore intact, et une partie des cloîtres.

MAYD1EU (Jean), littérateur français, chanoine de Troyes, mort pendant l’émigration à Tceplitz, vers la fin du xvrne siècle. On a de lui des romans : Histoire de la vertueuse Portugaise (Paris, 1779) ; l’Honnête homme (Paris, 1781) ; une Vie de Grosley (1787), etc.

MAYE s. f. (mè^e) Techn. Pierre creusée en auge, dans laquelle on reçoit l’huile d’olive au sortir du pressoir, u Grande caisse en bois dans laquelle tombe la poudre à mesure qu’on là crible.

MAYE., petite rivière de France (Somme). Elle prend sa source près de Fontaine-sur-Maye, coule à l’O., baigne Crécy et Rue, arrose la plaine du Manqueterre et se jette dans la Manche, au N. de l’embouchure de la Somme, après un cours de 42 kilom.

MAYEN, ville de Prusse, province du Rhin, régence et k 25 kilom. O, de Coblentz, pittoresquement située dans la vallée de la Nette, ch.-l. du cercle de son nom ; 5,000 hab. Aux environs, carrières de pierre meulière exploitées à ciel ouvert, fabriques de draps, tanneries. Vieux château entouré de jardins.

MAYEN (lie JEAN-), île de l’océan Glacial arctique, au N.-E de l’Islande, h l’O. de la côte orientale du Groenland, par 71» de latit. boréale et 12" 24’ de longit. O. Elle est dominée parle volcan de Beereiuberg (2,085 mètres d’altitude). Cette Ile fut découverte en 1611 par le Hollandais Jean Maj’en.

MAYENÇA1S, AISE s. et adj. (ma-ian-sè, èze). Géogr. Habitant de Mayence ; qui appartient à cette ville ou à ses habitants t Les Mayiîxçais. La population mayknçaisk.


MAYENCE, en latin Mogontiacum, en allemand Mainz, ville du grand-duché de Hesse Darmstadt, dans la province de la Hessc Rhénane, qui fait partie de lempire d’Allemagne du Nord, sur la rive gauche du Rhin, presque en face de l’embouchure Uu Mein, à 30 kilom. N.-O. de Darmstadt, 814 kilom. N.-E. de Paris par le chemin de fer, par 490 59’ de latit. N. et 50 56’ do.longit. E. ; 40,000 hab., dont 6,000 protestants et 2,500 juifs. Résidence d’un gouverneur militaire prussien et d’un gouverneur civil de la province de Hesse Rhénane ; siège d’un évêché catholique ; cour d’appel, tribunaux de première instance et de commerce. Université fondée en 1477 pair l’archevêque Thierry d laembourg, gymnase, école des arts et métiers, bibliothèque, cabinet de médailles et d’histoire naturelle ; galerie de tableaux*. Fabrication de tabac, perles fausses, instruments de. musique et de précision, bronzes, maroquin, ébénisterie, faïence, tissus de coton, curtes à jouer, etc.

La situation de Mayeuce, au confl-.ent de deux voies navigables, le Rhin et le Mein, concourt, avec la franchise de son port, à donner de l’activité k son commerce d exportation et de transit. Les principaux éléments du commerce d’exportation sont les vins du